Lise Thibault
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Lise Thibault, née le Modèle:Date de naissance- à Saint-Roch-de-l'Achigan, est une animatrice de télévision et une femme politique québécoise. Elle est lieutenante-gouverneure du Québec du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Elle est la première femme à occuper le poste de lieutenant-gouverneur du Québec.
Biographie
Elle est la fille de Paul Trudel et de Laurence Wolfe. Elle est devenue infirme à vie après un accident de toboggan, survenu à l'adolescence. Depuis, elle doit recourir à un fauteuil roulant pour se déplacer. Elle s’est mariée le Modèle:Date à Montréal avec René Thibault, dont elle a divorcé en 2001<ref name="assnat 423">Modèle:Lien web.</ref>.
Carrière
Carrière télévisuelle
D'abord enseignante, Lise Thibault travaille de 1973 à 1978 à Télé-Métropole et, de 1977 à 1981, à Radio-Canada comme animatrice et recherchiste. Par la suite, elle occupe plusieurs postes importants dans la fonction publique en plus d'être engagée dans de nombreux conseils d'administration sociaux au fil des années ce qui lui vaut en 1994 le prix de Femme de Mérite que lui remet le YWCA de Montréal et le titre de « femme de l'année » dans la revue Châtelaine.
Lise Thibault a déjà animé une émission de télévision nommé De bien belles choses<ref>http://collections2.banq.qc.ca/jrn03/dn2426/src/1982/10/02/TELE/2569830_1982-10-02_TELE.pdf</ref> qui expliquait comment bien recevoir des invités avec peu de budget<ref>De bien belles choses</ref>.
Carrière politique
Lise Thibault a une vie politique militante très active au sein tant de partis politiques fédéralistes que de mouvements préconisant l'unité nationale canadienne. En 1980, elle est ainsi vice-présidente du comité pré-référendaire « Les Québécois pour le Non » et présidente du Comité du Non de Laval<ref name="assnat 423" />. Candidate du Parti libéral du Québec aux élections générales québécoises de 1981, elle est défaite dans la circonscription de Fabre<ref name="assnat 423" />. Elle est membre de la commission politique du Parti libéral de 1981 à 1984 et présidente de la sous-commission de la famille en 1983 et 1984. Candidate du Parti libéral du Canada, lors des élections fédérales de 1984, dans la circonscription de Gamelin<ref name="CEDB 4476">Modèle:Lien web.</ref>, elle est battue par le progressiste-conservateur Michel Gravel. Elle est enfin présidente de la commission des communications, section Québec, du Parti libéral du Canada en 1986 et 1987.
Autres fonctions
Elle est par la suite chargée par le gouvernement formé par le Parti libéral du Québec de différentes fonctions comme vice-présidente de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) de 1987 à 1993, puis présidente-directrice générale de l'Office des personnes handicapées du Québec de 1993 à 1995<ref name="edimage carte r04">http://edimage.ca/edimage/grandspersonnages/fr/carte_r04.html</ref>.
Lieutenante-gouverneure du Québec
En 1997, à la demande du premier ministre du Canada, Jean Chrétien, le gouverneur général du Canada Roméo LeBlanc la nomme lieutenante-gouverneure du Québec, à la suite de la démission de Jean-Louis Roux<ref name="UB 45">Modèle:Lien brisé.</ref>. Elle est la première et unique femme dans cette fonction qu'elle occupe pendant dix ans, jusqu'en 2007, date de son remplacement par Pierre Duchesne<ref name="edimage carte r04" />,<ref name="femmes/030001-1310-f">https://www.collectionscanada.gc.ca/femmes/030001-1310-f.html</ref>.
Affaire des dépenses excessives
Modèle:Section à synthétiser Lise Thibault est critiquée de la part des médias à cause de dépenses jugées excessives, injustifiées ou personnelles ou son refus de les expliquer (des factures pour des repas tenus en même temps dans trois différents restaurants, vacances, leçons de golf et de ski, fête de Noël de Modèle:Unité, pièces de monnaie rares offertes en cadeau à une personne qu'elle refuse de nommer). En 2002-2003, elle aurait été remboursée par le gouvernement pour des dépenses de plus de Modèle:Unité<ref>http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2007/02/20070209-153623.html</ref>,<ref>Presse canadienne, « Lise Thibault n'expliquerait pas certaines dépenses », 9 février 2007</ref>.
En Modèle:Date-, cette controverse éclate au grand jour. Certains députés exigent de la ministre fédérale Bev Oda qu'une enquête soit tenue sur les dépenses de la lieutenante-gouverneure. Le premier ministre Stephen Harper lui annonce que son mandat prendra fin et qu'un nouveau lieutenant-gouverneur sera nommé après les élections générales de 2007<ref>Joël-Denis Bellavance, « Le règne du lieutenant-gouverneur tire à sa fin » (La Presse, 13 février 2007)</ref>.
Le Modèle:Date-, des rapports du vérificateur général du Québec<ref>http://www.vgq.gouv.qc.ca/publications/juin2007/rapportspecialllieutenantgouverneur.pdf</ref> et de la vérificatrice générale du Canada démontrent que, sur une période de dix ans, des dépenses injustifiées de plus de Modèle:Unité (sur un budget total de Modèle:Unité) ont été engagées en puisant dans les fonds publics qui lui étaient confiés dans le cadre de ses fonctions. Lors du procès, le montant des transactions reconnus est de Modèle:Unité.
À la demande de la Commission de l'administration publique de l'Assemblée nationale du Québec, elle a dû comparaitre le Modèle:Date- devant les députés, afin de s'expliquer concernant l'utilisation abusive des fonds publics, alors que les enquêtes policières étaient toujours en cours. À cet effet, les dispositions prévues à la Loi sur l'administration publique (article 29)<ref>Modèle:Lien web.</ref> n'autorisaient pas la Commission à exiger sa comparution.
Le Modèle:Date-, elle est officiellement accusée au criminel selon six chefs d'accusations<ref>Modèle:Article</ref>.
Le Modèle:Date-, Lise Thibault reconnait sa culpabilité après avoir clamé durant des années son innocence et avoir tenté de se protéger en invoquant l'immunité royale (lors du procès du Modèle:Date-). Le procureur de la couronne, Modèle:Me Marcel Guimond, réclame un remboursement de Modèle:Unité tandis que l'avocat de la défense, Modèle:Me Marc Labelle, reconnait un montant de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la clé, la Couronne estime que Lise Thibault mérite une peine de quatre ans de prison tandis que la défense plaide pour une peine dans la collectivité<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, le juge Carol St-Cyr tranche en la condamnant à Modèle:Nombre de prison ainsi qu'au remboursement de Modèle:Unité au gouvernement fédéral et de Modèle:Unité au gouvernement provincial. Lise Thibault tente de faire commuer sa peine en peine dans la collectivité, mais sa demande est rejetée par la Cour d'appel<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle est incarcérée le Modèle:Date- et décide de ne pas interjeter appel en Cour suprême<ref>Modèle:Article</ref>. Elle obtient une libération conditionnelle le Modèle:Date-, après trois mois de détention<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Au printemps 2017, elle déclare faillite, incapable de rembourser 1,5 million de dollars impayés en impôts provincial et fédéral de 1997 à 2013<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle s'était toutefois déjà acquittée de son obligation de rembourser Modèle:Unité des fonds détournés<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après quatorze mois de libération sous contraintes, elle recouvre la totalité de sa liberté le 17 août 2017<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Fonds Fondation Lise-Thibault
Depuis 2001<ref name="assnat 423" />, le Fonds Fondation Lise-Thibault a pour objectif premier d’aider à la réalisation de projets destinés à faire avancer la vie. En soutenant des organismes ou des personnes dont la mission vise l’action communautaire sous toutes ses formes, en facilitant l’accès à la culture, aux loisirs et aux sports pour les personnes vivant avec des limitations, en soutenant des projets novateurs, en aidant à développer des alternatives, le Fonds Fondation Lise-Thibault entend contribuer à l’avancement d’une société qui se veut à l’écoute des besoins de chacun<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Distinctions
- Dame Grand-Croix de l'Ordre de Saint-François<ref name="femmes/030001-1310-f" />
- Dame de Justice du Très vénérable ordre de Saint-Jean<ref name="femmes/030001-1310-f" />
- Doctorat honorifique en droit de l'Anna Maria College à Paxton<ref name="femmes/030001-1310-f" />
- Doctorat honorifique en droit civil de l'Université Bishop's à Lennoxville<ref name="femmes/030001-1310-f" />
- Femme de mérite, YWCA de Montréal (1994)<ref name="femmes/030001-1310-f" />
- Médaille de la Fondation Édouard‑Montpetit de la Faculté des sciences sociales, politiques et économiques de l’Université de Montréal
- Doctorat honorifique en droit de l’Université Concordia<ref name="thecanadianencyclopedia prix&distinctions">Modèle:EC2, section: Prix et distinctions</ref>
- Doctorat honorifique en droit civil de l’Université Bishop's<ref name="thecanadianencyclopedia prix&distinctions" />
- Médaille du jubilé d'or de la reine Élisabeth II (2002)
Héraldique
Lise Thibault s'est vue concéder des armoiries le Modèle:Date par l'Héraut d'armes du Canada.
