Louis Cyr

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie Louis Cyr, baptisé Cyprien-Noé Cyr, né à Saint-Cyprien-de-Napierville le Modèle:Date de naissance et mort à Montréal le Modèle:Date de mort, est un homme fort québécois<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Cyr était reconnu pour n'avoir jamais refusé un défi et n'avoir jamais été défait dans son pays ou à l'étranger. Il acquiert sa renommée avant même que l'on tienne des registres sur son sport et avant même que l'haltérophilie ne soit intégrée aux Jeux olympiques.

Biographie

Jeunesse

Louis Cyr est né à Saint-Cyprien-de-Napierville au Canada-Est (aujourd'hui le Québec). Ce serait vers l'âge de huit ans que Cyr démontre à ses parents le phénomène qu'il sera tout au long de sa vie. Un été, son père envoie son fils chercher un veau du printemps manquant à l'appel. Cyprien Noé retrouve l'animal embourbé dans un fossé. La bête trop affaiblie, il l'arrache du piège de boue, la hisse sur ses épaules et s'en retourne vers la maison. Il Modèle:Citation et fait une entrée sensationnelle sous les yeux de ses parents ébahis<ref>La Presse, Les mémoires de Louis Cyr, op. cit. et Paul Ohl, Louis Cyr : Une épopée Légendaire, édition Libre Expression, Modèle:P.</ref>.

À partir de l'âge de douze ans, Cyr travaille dans un camp de bûcherons pendant l'hiver et sur la ferme familiale le restant de l'année. Il impressionne ses compagnons de travail avec ses démonstrations de force brute.

En Modèle:Date-, la famille Cyr immigre à Lowell, dans le Massachusetts. Cyr, dont le véritable prénom est Cyprien-Noé, décide dorénavant de se faire appeler Louis ; ce prénom étant plus facile à prononcer en anglais. De nouveau, sa grande force lui assure la célébrité. À l'âge de seize ans, il pèse plus de Modèle:Unité<ref>Ohl, Paul, Louis Cyr : Une épopée légendaire, Modèle:P.</ref>. À Modèle:Unité, il pèse Modèle:Unité<ref name="lp">La Presse, op. cit., édition du samedi 22 mars 1908</ref>. C'est à Lowell que Cyr voit pour la première fois des haltères, ceux qu'utilise Timothy Donovan. Ces haltères pèsent Modèle:Unité, au maximum, et du dire de Louis Cyr, ce fut pour lui un jeu plutôt facile de les manipuler<ref name="lp" />. Donovan reconnaissant en lui le phénomène de la force, lui fait une offre d'affaire. Cyr accepte à condition qu'il ne touche pas aux haltères de Donovan. Cyr se fait couler dans une fonderie de Lowell, ses trois premiers haltères Modèle:Citation.

À Lowell, il rencontre sa future femme, Mélina Comtois, dont la famille vient de Saint-Jean-de-Matha. La famille Comtois devant retourner au Canada, Louis fait de même deux mois plus tard<ref>Ohl, Paul, Louis Cyr : Une épopée légendaire, Modèle:P.</ref>. Le couple officialisa leur mariage à Napierville le 16 janvier 1882<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'étoile montante

Fichier:Louis Cyr, strongest man on earth, 1898.jpg
Affiche de 1898

Cyr revient au Canada avec sa famille en 1882. Mélina et lui se marient la même année à Saint-Jean-de-Matha. N'ayant trouvé mieux, il travaille dans un camp de bûcherons durant l'hiver.

Au printemps 1883, il décide de retourner à Lowell avec sa femme, espérant profiter de sa renommée là-bas. Un certain MacSohmer l'approche et lui propose une tournée des Provinces maritimes et du Québec. Si cette tournée profite à l'organisateur, Cyr n'y gagne rien et se fait flouer. Il commence alors à faire la tournée du Canada avec sa famille dans un spectacle qu'ils conçoivent eux-mêmes, qu'ils appellent Modèle:Citation. Durant cette tournée, Cyr perd un fils décédé en bas âge (1885-1886)<ref group="Note">http://www.nosorigines.qc.ca/Genealogie_Canada_Children.aspx?genealogie=Joseph-Louis&pid=523493&lng=fr</ref>. La tournée ne dure que quelques mois.

Toujours en 1883, Cyr se voit offrir un travail plus sédentaire, celui de policier à la ville de Sainte-Cunégonde, municipalité située sur l'île de Montréal (aujourd'hui partie de l'arrondissement du Sud-Ouest). Il occupe ce poste jusqu’en Modèle:Date-, puis repart en tournée avec une troupe d’athlètes mise sur pied par le Montréalais Gustave Lambert, lutteur, boxeur et leveur de poids. Sa fille, Émiliana Cyr, naît le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il s'inscrit dans une compétition d'hommes forts en Modèle:Date-<ref group="Note">Certaines sources parlent de 1886. 1885 concorde toutefois avec la biographie de David Michaud.</ref>, à Québec, contre le champion canadien des hommes forts, David Michaud. L'évènement se déroule à la salle Jacques-Cartier de Québec et à pour récompense la somme de 500$<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cyr l’emporte facilement en levant d’un bras un haltère de 218 livres (contre 158 livres pour Michaud) et en soulevant avec son dos 2 371 livres (contre 2 071 pour son adversaire). Le titre d’homme le plus fort du Canada revient dès lors à Cyr.

En 1888, il ouvre une taverne sur la rue Notre-Dame à Montréal, où il exécute quelques tours de force pour amuser les clients. Toutefois, c’est sur scène qu’il se sent le plus à l’aise et, après moins d’un an, il reprend ses tournées avec sa propre troupe, dont font partie, entre autres, sa femme et son frère Pierre. Il parcourt le Canada et les États-Unis.

Il triomphe et est honoré à Londres quand, le Modèle:Date-, il soulève successivement un poids de 559 livres d'un doigt, 4092 livres à l'aide de son dos, et 273 livres au-dessus de sa tête à l'aide d'une seule main<ref name="Enc_Ca" />. La Société Saint-Jean-Baptiste lui attribue la « ceinture Fortissimo » en 1889<ref name=":0" />.

En 1890, il se joint à une troupe américaine et s’impose de plus en plus comme l’homme le plus fort du monde. À l’automne de l’année suivante, il repart pour l’Europe, où il veut mettre ce dernier titre en jeu. Il se produit principalement en Angleterre, mais les grands champions, dont l'allemand Eugène Sandow<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, n’osent l’affronter et lui concèdent son titre.

De retour au pays en Modèle:Date-, Cyr et l’homme fort Horace Barré signent un contrat d’un an avec le cirque américain des Ringling Brothers. En 1894, les deux hommes mettent sur pied leur propre cirque, composé d’athlètes, de jongleurs, d’acrobates et d’hommes forts. Pendant cinq ans, le cirque se produit sur les scènes canadiennes et américaines.

Les dernières années

Toutefois, à compter de 1900, la santé de Cyr se détériore à cause de son embonpoint, de ses excès de table et de sa vie trop sédentaire. Atteint de la maladie de Bright, il doit se retirer prématurément de la compétition et de l’exhibition de tours de force. Il s’installe dans une ferme à Saint-Jean-de-Matha, où il reçoit ses amis, raconte ses exploits et, de temps à autre, se mesure à des compétiteurs qui veulent s’emparer de son titre de champion, comme le géant Édouard Beaupré en 1901. Le dernier en liste, Hector Décarie, affronta Cyr en décembre 1904 et fut défait au parc Sohmer à Montréal devant une foule d'environ 3500 personnes. Ce n'est que deux plus tard, en février 1906, que Cyr, qui connaît ses limites et son état de santé précaire, légue lui-même son titre au jeune aspirant Décarie, le tout au parc Sohmer<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Cyr meurt d'une néphrite chronique le Modèle:Date à Montréal, dans la maison de sa fille et de son gendre, le docteur Zénon Maxime Aumont. Il est enterré le 14 à Saint-Jean-de-Matha, où son corps repose toujours.

Dès le lendemain de sa mort, les journaux diffusent la nouvelle. Le Soleil et La Presse<ref>Modèle:Article</ref>, notamment, annoncent son décès à la une et consacrent, tout comme Le Devoir<ref>Modèle:Article</ref> et La Patrie<ref>Modèle:Article</ref>, plusieurs colonnes à sa biographie et à l’énumération de ses exploits. Le journaliste du Soleil souligne que « sa glorieuse carrière d’athlète [...] a contribué à jeter sur la race canadienne-française l’éclat d’une réputation de force et de vigueur physique peu commune ». Ses contemporains ont immortalisé leur héros par une statue fort imposante, maintenant propriété du Musée de la civilisation à Québec, et qui permet aux Québécois de ne pas oublier Louis Cyr, dont on dit encore que les exploits sont restés inégalés.

Réputation

Fichier:Louis Cyr.JPG
Louis Cyr prêt à retenir les chevaux, 1891

Alors que certains des faits et accomplissements de Cyr ont été exagérés avec le temps, quelques-uns sont documentés et restent impressionnants.

Parmi ceux-ci, on retient :

  • soulever (sur son dos) une plate-forme sur laquelle prennent place dix-huit hommes (1942 kg) ;
  • soulever 484 livres (219 kg) d'un seul doigt (dans les bureaux de la National Police Gazette de New-York) ;
  • pousser un wagon sur un plan incliné ;
  • lever Modèle:Unité au-dessus de sa tête avec sa main droite<ref name="Enc_Ca"/> ;
  • à l'âge de dix-neuf ans, soulever de terre jusqu'aux épaules une pierre pesée officiellement à 514 livres (233 kg) ; cet exploit reste inégalé jusqu'à ce jour<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il accomplit sa plus grande prouesse le Modèle:Date- ; on rapporte qu'il est alors parvenu à supporter Modèle:Unité sur son dos. Une autre de ses démonstrations très remarquées a lieu le Modèle:Date, à Montréal : à cette occasion, il retient quatre chevaux, disposés de telle manière que deux paires de chevaux exercent une traction dans des directions opposées. Il répète cet exploit pour sa rentrée à Londres en 1892, mais avec deux chevaux d'attelage du marquis de Queensberry. Ce dernier lui en aurait offert un.

Dans le film Louis Cyr : L'Homme le plus fort du monde, Ben Weider dit que les records de Cyr demeurent « incontestés et incontestables ».

Le Modèle:Date-, Victor Delamarre a pourtant battu 4 records d'un coup avec son dévissé de 309 livres et demie (140 kg)<ref>Modèle:Article</ref>.

Records mondiaux

Tel que présentés dans le film Louis Cyr : L'Homme le plus fort du monde

  • Croix de Fer : 97 3/4 livres (44 kg) de la main gauche et 88 livres (40 kg) de la main droite
  • Volée à une main : 188 1/2 livres (85 kg)
  • Développé à une main : 273 livres (124 kg)
  • Back Lift : 3635 livres (1649 kg)
  • Levée à deux mains : 1897 livres (861 kg)

Distinctions

Fichier:Monument Louis Cyr 04.JPG
Monument à Louis Cyr par Robert Pelletier

Un district de Montréal est nommé Louis-Cyr en son honneur ; il se trouve dans le quartier Saint-Henri, qu'il a patrouillé en tant que policier. Le parc Louis-Cyr et le parc des Hommes-Forts sont tous deux érigés en sa mémoire, le dernier étant décoré de sa statue<ref>Robert Pelletier, sculpteur, Louis Cyr, vers la création d'un monument, Entretion avec Anne-Marie Sigouin, par Serge Fisette</ref>.

L'École Louis-Cyr est une école secondaire située à Napierville, ville natale de Louis Cyr.

Le Modèle:Date-, la municipalité de Saint-Cyprien-de-Napierville l'a identifié comme personnage historique<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Références culturelles

En 2013, Antoine Bertrand interprète l'homme fort dans le film Louis Cyr : L'Homme le plus fort du monde, réalisé par Daniel Roby.

L'album illustré de Nicolas Debon, Modèle:Lang : Louis Cyr, publié en 2007, relate également son histoire.

Anecdotes

  • Louis Cyr est à l'origine de la Loi du Square Chaboillez.
  • Louis Cyr est d'ascendance acadienne. Son ancêtre Jean Sire, de la région de Flandre en France, s'établit à Grand-Pré, en Acadie. C'est le petit-fils de Jean, Paul Sire, qui s'établira à l'Acadie, Haut-Richelieu, dans la tourmente du Grand Dérangement. Louis Cyr est de la huitième génération de cette famille en Amérique du Nord.

Notes et références

Notes

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Références

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Sources

  • Ben Weider, Louis Cyr, l'homme le plus fort du monde, 1976.
  • Paul Ohl, Louis Cyr : Une épopée légendaire, Montréal, Libre Expression, 2005, 632p

Annexes

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Articles connexes

Liens externes

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