Louis de Beaufront
Modèle:Infobox Biographie2 Louis de Beaufront, né le Modèle:Date de naissance à Paris et mort le Modèle:Date de décès à Marestmontiers, de son vrai nom Louis Eugène Albert Chevreux, est un espérantiste français et l'un des créateurs de l'ido.
Biographie
La vie de Louis de Beaufront est mal voire non documentéeModèle:Sfn. Il semble avoir menti sur plusieurs points : il a affirmé avoir des origines nobles anglaises, il a caché son véritable nom et s’est doté seul d’un titre de noblesse, il a affirmé avoir vécu en IndeModèle:Sfn.
Jeunesse
Louis de Beaufront nait le Modèle:Date- dans le 3e arrondissement de Paris<ref name=":1" />, de Louise Armande Rose Chevreux, lavandièreModèle:Sfn,<ref name=":2" />, et d’un père inconnu<ref name=":1" />,Modèle:Sfn. Il a deux petites sœursModèle:Sfn. Le Modèle:Date-<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>,Modèle:Sfn, à la mort de sa mère, il devient orphelinModèle:Sfn. À partir de 1869Modèle:Sfn, il commence ses études à l’université catholique de LouvainModèle:Sfn, où il étudie la philosophie et le latinModèle:Sfn. En 1874Modèle:Sfn, à l’âge de Modèle:Nombre<ref>Lettre à Bourlet du 18 décembre 1901.</ref>, il commence à travailler comme enseignant privéModèle:Sfn. Le Modèle:Date-Modèle:Sfn, il est inscrit pour rejoindre l’arméeModèle:Sfn. Toutefois, la visite médicale du Modèle:Date- le juge inapte à cause de sa myopie, sa fréquence cardiaque et sa bronchite chroniqueModèle:Sfn. En 1876, il contracte la fièvre typhoïdeModèle:Sfn.
Origine du nom
En 1882Modèle:Sfn, il devient enseignant privé de la famille Bertrand à RumontModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Modèle:Date-, il est le parrain de Robert Louis Marie Lucien Hézard, lors du baptême de l’enfantModèle:Sfn,<ref name=":1" />. Louis de Beaufront signe l’acte de baptême avec Modèle:Citation<ref name=":1" />,Modèle:Sfn. Il s’agit de la première trace écrite de l’utilisation du titre de marquis et du nom Modèle:CitationModèle:Sfn. Un des membres de la famille Bertrand explique l’origine du nomModèle:Sfn : au début de l’année 1887, lors d’un voyage en train, Louis de Beaufront aurait passé la tête par la fenêtre pour admirer le paysage. La perruque qu’il portait pour cacher sa calvitie se serait alors envolée, révélant un crâne dégarni. Les personnes voyageant avec lui se seraient alors moqués de ce beau front dégarniModèle:Sfn.
Découverte de l’espéranto et prosélytisme
Alors qu’il est à AntibesModèle:Sfn, au printemps 1888Modèle:Sfn, Louis de Beaufront découvre et apprend l’espérantoModèle:Sfn,Modèle:Sfn, Modèle:Référence souhaitée. L’année suivante, en 1889, son nom apparait dans l’Modèle:Lien, annuaire contenant les adresses des espérantophones déclarésModèle:Sfn. Il y est indiqué qu’il loge toujours à RumontModèle:Sfn. Il est difficile de savoir si Louis de Beaufront est le premier locuteur de l’espéranto<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. En effet, il dispute ce titre avec diverses personnes, comme Auguste Demonget ou Raphaël Blanchard<ref name=":0" />. Par contre, il est vraisemblablement le premier espérantiste français de l’histoire, c’est-à-dire le premier français à promouvoir l’usage de l’espérantoModèle:Sfn,<ref name=":0" />. Selon ses propres mots, il aurait abandonné son projet personnel de langue, nommée AdjuvantoModèle:Sfn,<ref name=":0" />. Toutefois, aucun document ne permet de confirmer qu’il a travaillé sur un tel projetModèle:Sfn.
Il travaille comme enseignant privé chez le comte de Lavallière à Saint-Sulpice-la-PointeModèle:Sfn et le comte de Maigret à ÉpernayModèle:Sfn.
Son implication pour l’espéranto est importante<ref>Modèle:Article</ref>. Il collabore à la revue La EsperantistoModèle:Sfn. Il recrute des abonnés pour la revue et des promesses pour l’AdresaroModèle:Sfn.
En 1893, il propose l’étoile verte comme symbole de l’espérantoModèle:Sfn. En 1892, il réécrit la Unua Libro en françaisModèle:Sfn, et en 1893, il traduit un livre de prêche et l’édite sous l’imprimatur de l’archevêque de ReimsModèle:Sfn.
Période française de l’espéranto
Lorsque les mouvements espérantistes russes et allemands perdent en vitesse, il crée en janvier 1898, sous les conseils de Zamenhof, la Société Parisienne de Propagation de l’Espéranto (SPPE), qui deviendra plus tard la Société Française pour la Propagation de l’Espéranto (SFPE)Modèle:Sfn, ancêtre de l’actuelle Espéranto-FranceModèle:Référence souhaitée. Il crée également L’Espérantiste, journal associé à la SPPEModèle:Sfn. Il recrute alors plusieurs français célèbres et influentsModèle:QuiModèle:Sfn. Grâce à sa propagande ciblée, le SPPE et l’Espérantiste grandissent et s’internationalisent rapidementModèle:Sfn. Pour ces raisons, Louis de Beaufront est nommé « le deuxième père de l’Espéranto »Modèle:Sfn.
Selon un contrat spécial conclu en 1901, il représente Zamenhof auprès d’HachetteModèle:Sfn. Il écrit plusieurs livres d’apprentissage, ainsi que des livres sur les langues, dont la première vraie grammaire de l’espéranto : Commentaire sur la Grammaire de la Langue Internationale Esperanto, en 1900, qui seront plusieurs fois réédités et traduits dans plusieurs languesModèle:Sfn.
Entre 1905 et 1908, il est membre du Modèle:LienModèle:Sfn.
Peu à peu, des divergences l'opposèrent à Zamenhof, et à la majorité des espérantistes français : pour Zamenhof, l'utilisation d'une langue commune n'était que l'expression d'un humanisme presque religieux ; pour Louis de Beaufront, l'espéranto n'était qu'un outil : Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation) ; cette divergence doit se replacer dans le contexte historique de l'époque où se discutait en France la loi de séparation des Églises et de l'État. De même, d'opinion conservatrice, il appréciait peu ceux qui liaient l'espéranto aux luttes politiques. Des querelles de personnes intervinrent également, notamment lorsque des espérantistes firent annuler un contrat qu'il avait négocié avec l'éditeur Hachette. Sous un fallacieux prétexte, il n'assista pas au premier congrès espérantiste de Boulogne-sur-Mer où fut adopté le Fundamento de Esperanto, c'est-à-dire les règles intangibles qui garantissent la stabilité de la langue.
Délégation pour l’adoption d’une langue auxiliaire internationale
Il fut néanmoins désigné par Zamenhof pour représenter l'espéranto à la « délégation pour l'adoption d'une langue auxiliaire internationale ». Selon le témoignage du linguiste danois Jespersen, il défendit l'espéranto avec éloquence. Lorsqu'il se rendit compte que la Délégation n'adopterait pas l'espéranto sans modifications, il proposa un projet dérivé, baptisé ido, quoique certains en aient attribué la paternité à Louis Couturat. Il devint membre du Comité permanent de la Délégation qui fut chargé d'élaborer les modifications à l'espéranto selon les idées du projet ido. La langue qui résulta de ces travaux, bien que très différente du projet initial ido de Louis de Beaufront, fut néanmoins, après bien des hésitations, également baptisée ido. Il quitta alors les espérantistes, et resta idiste jusqu'à la fin de sa vie : son action n'eut pas le même succès que pour l'espéranto, et l'ido n'atteignit pas le même nombre de locuteurs que l'espéranto.
Sa volte-face fut considéré comme une trahison de la part des espérantistes, donnant lieu en espéranto au mot bofrontido (« partisan de Beaufront »), portant le sens de traitre. Modèle:Référence nécessaire.
Fin de vie
Il passe les 27 dernières années de sa vie à GrivesnesModèle:Sfn. Il meurt d’une congestion pulmonaire le Modèle:Date à Thézy-Glimont, dans sa maison rue du MaraisModèle:Sfn,<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Son acte de décès le nomme Modèle:Citation<ref name=":1" />. Il est enterré le Modèle:Date- à Marestmontiers, également dans la SommeModèle:Sfn. Sa tombe ne porte pas de nom, mais seulement la mention « Ci-gît » et un crucifixModèle:Sfn. Modèle:Référence souhaitée.
Œuvres
En français
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En espéranto
En ido
Notes et références
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Voir aussi
Bibliographie
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Articles connexes
Liens externes
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