Louis-Lazare Zamenhof
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Scientifique Lazare Markovitch Zamenhof, plus connu sous le nom de Louis-Lazare Zamenhof, est un médecin ophtalmologue né le Modèle:Date de naissance à Białystok dans l'Empire russe et mort le Modèle:Date de décès à Varsovie.
Né dans une famille juive, ses langues d’usage sont le yiddish, le russe et le polonais. Il est connu pour avoir élaboré la langue construite espéranto dans son ouvrage Langue Internationale, publié en russe le Modèle:Date sous le pseudonyme Doktoro Esperanto (« le docteur qui espère »). Il fut nommé une douzaine de fois au prix Nobel de la paix<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Biographie
Białystok au {{#ifeq:siècle | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:siècle| siècle }} }}
Modèle:Article détaillé La ville cosmopolite de Białystok faisait alors partie de l'Empire russe (gouvernement de Grodno) et était habitée par des Polonais, des Allemands et des Russes de religions diverses. Ville de Modèle:Nombre, Białystok héberge quatre communautés et quatre langues qui forment des barrières sociales : le russe (4 000), polonais (3 000), allemand (5 000) et yiddish (18 000)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Enfance à Białystok
Louis-Lazare Zamenhof nait le Modèle:Date- dans une famille d’origine israélite, à BiałystokModèle:Sfn. Markus Zamenhof, son père, né en 1837, est instituteur d’allemand et de français et fonde une école à BiałystokModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Rigoureux et travailleur, il rejette la pratique du judaïsmeModèle:Sfn. Rosalia Zamenhof, née Sofer en 1839, sa mère, éduque ses enfants dans l’amour de Dieu et de son prochainModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Zamenhof est l’ainé d’une fratrie de onze enfants, dont trois meurent jeunesModèle:Sfn.
Zamenhof apprend rapidement plusieurs languesModèle:Sfn. À dix ans, il parle quatre languesModèle:Sfn. Ses parents l’élèvent en utilisant le russe et le polonaisModèle:Sfn. Il apprend également le yiddish dans son quartier et l’hébreu par la pratique religieuseModèle:Sfn. Son père lui enseigne également l’allemand, avec lequel il a des facilités, et le français, avec lequel il a plus de difficultésModèle:Sfn. Son intérêt pour les langues réside dans le soupçon qu’il a que leur grand nombre est source de désunionModèle:Sfn. Ce soupçon apparait tôt chez Zamenhof, qui se rend souvent sur la place de Białystok, où il constate que les différents groupes de la ville se comprennent difficilementModèle:Sfn. Dans sa lettre de 1896, il confie à Nikolaï Afrikanovitch Borovko les propos suivants :
Varsovie
En 1873, Markus Zamenhof accepte un poste d’enseignant d’allemand au gymnasium royal et à l’institut vétérinaire de VarsovieModèle:Sfn. La famille y déménageModèle:Sfn.
Le premier projet de langue internationale
Modèle:Article détaillé Alors qu’il aime la langue russe, Modèle:Pas clair, à l’échelle du monde, à travers une langue n’appartenant à aucun pays dominant, sans lien avec quelque nation que ce soit. Il s’attèle donc sans tarder à la tâche. Il n’a que Modèle:Unité lorsqu’il présente un projet baptisé Lingwe Uniwersala à ses camarades de lycée<ref>« Si je n'étais pas un Juif du ghetto, l'idée d'unir l'humanité ou bien ne m'aurait pas effleuré l'esprit, ou bien ne m'aurait pas obsédé si obstinément pendant toute ma vie. Personne ne peut ressentir autant qu'un Juif du ghetto le malheur de la division humaine. Personne ne peut ressentir la nécessité d'une langue humainement neutre et anationale aussi fort qu'un Juif, qui est obligé de prier Dieu dans une langue morte depuis longtemps, qui reçoit son éducation et son instruction d'un peuple qui le rejette, et qui a des compagnons de souffrance sur toute la terre, avec lesquels il ne peut se comprendre », Leteroj de Zamenhof, no 92, p. 105, lettre du 21 février 1948 à Alfred Michaux, Éd. SAT, 1948</ref>.
Études
À Moscou, les études de médecine n’empêchent pas Louis-Lazare de toujours s’intéresser aux langues. À Modèle:Unité, il rédige la première grammaire yiddish, restée non publiée<ref>Honoré Dutrey: Louis Lazare Zamenhof, in Hayom, 42, 2011</ref>.
Après deux ans d’études, il revient à Varsovie, certain que son père, homme scrupuleux, a conservé ses manuscrits en lieu sûr et qu’il pourra enfin reprendre ses travaux linguistiques. Mais sa mère lui révèle alors que son père a tout détruit. L’amertume et la rancœur cèdent vite la place à la détermination. Quoi qu’il en soit, Louis-Lazare se sent désormais libre et se remet à l’ouvrage. Sa mémoire lui permet de reconstituer l’essentiel de sa langue. Il lui apporte des modifications et des améliorations. On sait qu’il effectua ses observations de linguistique comparée lors de ses études de médecine à Moscou, ceci grâce aux contacts directs qu’il avait avec des étudiants venus de toutes les régions linguistiques du vaste empire russe<ref>Modèle:Lien web</ref>.
1887 : année de la chance
Le Modèle:Date, après bien des difficultés, parmi lesquelles la censure et les obstacles financiers, résolus grâce à son futur beau-père, Louis-Lazare parvient à publier un premier manuel en russe sous le titre Langue Internationale. Il adopte alors le pseudonyme de « Doktoro Esperanto ». C’est par le biais de ce pseudonyme que nait le nom sous lequel la Langue Internationale se fera peu à peu connaître du grand public<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il travaille toujours intensivement, malgré bien des épreuves. Il écrit en prose et en vers et réalise de nombreuses traductions, afin que la Langue Internationale soit éprouvée, rodée, qu’elle n’ait rien à envier aux autres sur les plans de l’expression, de la précision, de l’esthétique. Des avis favorables se manifestent peu à peu : American Philosophical Society en 1889, Max Müller, l’un des plus éminents linguistes de l’époque, et Léon Tolstoï en 1894. En 1889 paraît la première liste de mille adresses ; il y en aura 5 567 en 1900, 13 103 en 1905<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Falsifications
En 2008, Árpád Rátkai compile les informations de 97 encyclopédies dans 19 langues différentesModèle:Sfn. Il identifie 34 formes de prénoms de Zamenhof différentsModèle:Sfn,<ref>Modèle:Article</ref>.
Hommages et postérité
La maison de Białystok
La maison dans laquelle est né Zamenhof était située au 6 rue ZielonaModèle:Sfn. En 1919, la rue est renommée rue ZamenhofModèle:Sfn. En 1958, à cause de l’élargissement de la rue, la maison est rasée malgré les protestations des espérantistes polonaisModèle:Sfn. L’année suivante, pour le centenaire de la naissance de Zamenhof, une plaque commémorative est apposée sur un immeuble procheModèle:Sfn.
Autres
Un peu après la fondation de la Société des Nations (SDN), 13 pays incluant ensemble environ la moitié de la population mondiale, dont la Chine, l'Inde et le Japon recommandent, en Modèle:Date-, d'utiliser l'espéranto comme langue de travail additionnelle de l'institution. Cette recommandation se heurte au véto de la France dominée alors par une majorité conservatrice qui pense maintenir ainsi le statut du français comme première langue diplomatique. Néanmoins l'espéranto devient, particulièrement à partir de ce moment, la langue internationale auxiliaire de référence.
À partir des années 30 les espérantistes vont être fortement réprimés par les dictatures, particulièrement hitlérienne et stalinienne.
Le 15 décembre est considéré comme le Jour de Zamenhof par de nombreux espérantistes. Il s'agit de l'anniversaire de Zamenhof, mais aussi le jour où à 19 ans il présenta à ses amis les ébauches de ce qui allait devenir l'espéranto. Les espérantistes profitent généralement de l'occasion pour se réunir.
De nombreux objets à travers le monde portent le nom de Zamenhof ou de l'Espéranto. Ces objets sont appelés ZEO (Zamenhof/Esperanto objektoj) et sont généralement des rues, mais peuvent être des bateaux, des bustes, des monuments, voire des astéroïdes. Une liste sur la version Espéranto de Wikipédia compte notamment (en Modèle:Date-) pour la France, 95 rues, places, ponts, squares…... portant le nom de Zamenhof, ainsi que cinq monuments lui étant dédiés. À cela s'ajoutent les rues, monuments, arbres dédiés à l'Espéranto ainsi que le musée national de l'espéranto à Gray (Haute-Saône), unique en France<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Parmi les bustes, on cite celui qui fut réalisé par l'artiste-peintre espérantiste Ludovic-Rodo Pissarro et exposé au Salon des indépendants de 1935<ref>Ludovic-Rodo Pissarro, peintre espérantiste</ref>.
Parmi les adeptes de l'Ōmoto, issue du shintoïsme, il est considéré comme un dieu. Cette religion reconnait de nombreux dieux (kamis) mais qui seraient les différents aspects d’un seulModèle:Référence souhaitée.
Jusqu'à son décès en 2005, le Japonais Itō Kanji a continué de réunir les écrits et discours de Zamenhof (Modèle:Nombre, soit plus de Modèle:Nombre) sous le pseudonyme de Ludovikito<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
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Arbre de Zamenhof, Viet Nam, 2012
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Buste, Lituanie
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Statue de Louis-Lazare Zamenhof à Białystok (Pologne)
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Plaque dans le parc floral des Thermes d'Aix les-Bains en Savoie
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Autobus ayant pour terminus la station Esperanto, Varsovie (Pologne)
Le centenaire de la mort de Zamenhof est marqué le Modèle:Date-, par la clôture de l'année Zamenhof au siège de l'UNESCO<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Enfants
Louis-Lazare Zamenhof et sa femme Klara ont eu trois enfants : un fils Adam et deux filles Sofia et Lidia. Lidia Zamenhof devient enseignante de l'espéranto, voyageant en Europe et aux États-Unis et devient baha'ie. Les trois enfants de Louis-Lazare Zamenhof sont assassinés lors de l'Holocauste. Louis-Christophe Zaleski-Zamenhof, fils de Adam Zamenhof et seul petit-enfant de Louis-Lazare Zamenhof sera le seul survivant de la famille.
Adolf Hitler avait écrit dans Mein Kampf :
Si bien qu'après l'invasion de la Pologne, la Gestapo de Varsovie reçoit l'ordre de « prendre soin » de la famille Zamenhof. Adam est donc tué dans un camp en 1940 et les deux sœurs sont assassinées dans le camp d'extermination de Treblinka en 1942<ref> Modèle:Ouvrage, p. 116</ref>.
Œuvres
- Unua Libro
- Dua Libro
Notes et références
- Homarano
- L’homme qui a défié Babel
- Autres références
Voir aussi
Bibliographie
- Biographies
- Religion
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- Christer Kiselman, La evoluo de la pensado de Zamenhof pri religioj kaj la rolo de lingvoj, 2010
- Autres
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Articles connexes
- Espéranto
- Fête Zamenhof
- Vivo de Zamenhof
- Grammaire de l'espéranto
- La danĝera lingvo
- Astéroïde Zamenhof