Louise-Élisabeth de France
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Louise-Élisabeth de France, née le Modèle:Date de naissance à Versailles et morte le Modèle:Date de décès à Versailles, fille de France, puis infante d'Espagne et duchesse de Parme et de Plaisance, dite « Madame Infante », est l'aînée des dix enfants du roi de France Modèle:Souverain2 et de Marie Leszczyńska.
Enfance et mariage
Née le Modèle:Date à Versailles, elle était la sœur jumelle de Madame Henriette.
Ondoyée à sa naissance, elle reçut la dénomination de « Madame Première ». Ce n’est qu’à son baptême<ref>AD 78, registre des baptêmes de la paroisse Notre-Dame de Versailles, année 1737, vue 26/76</ref> à Versailles le Modèle:Date, qu’elle devint Louise-Élisabeth, dite Madame Élisabeth, appelée « Madame » (en qualité de fille aînée du roi). Elle était surnommée plus affectueusement « Babette » par son père. Elle reçoit pour parrain et marraine des cousins de la famille royale, princes du sang : Louis-Philippe, duc de Chartres, fils du duc d'Orléans, et Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé, princesse douairière de Conti.
À la naissance des jumelles, le roi Modèle:Souverain2 de France, père à 17 ans, s'exclama : "Modèle:Refnec". L'année suivante naquit une troisième fille. Enfin en 1729 naquit le dauphin désiré auquel succédèrent un petit duc d'Anjou qui mourut à 3 ans et cinq filles.
En 1736, l'éducation des filles cadettes du roi fut confiée à l'abbesse de la prestigieuse abbaye de Fontevraud tandis que les aînées restaient avec leur frère à Versailles. Madame, élevée à Versailles dans l’aile des Princes, avec sa jumelle Henriette, sa sœur Adélaïde et son frère le dauphin Louis né en 1729, se montra vite intelligente, autonome, fière. Elle était très aimée de Modèle:Souverain2, à qui elle ressemblait beaucoup bien qu’elle n’ait pas hérité de la beauté du « Bien-Aimé ».
Afin de se réconcilier avec l'Espagne outrée par la rupture des fiançailles du roi avec l'infante Marie-Anne-Victoire en 1725, Modèle:Louis XV avait promis sa chère Babette à l'infant Philippe d'Espagne, un des fils cadets de Modèle:Souverain3, tandis que le dauphin devait épouser une sœur de l'infant. Il annonça officiellement la nouvelle fin février 1739. La cour fut surprise de cette alliance, car l’infant n’avait guère de chance de monter sur le trône espagnol. La jeune Louise-Élisabeth, qui avait tout juste douze ans, se maria par procuration le Modèle:Date. Par ce mariage, elle prit le nom de « Madame Infante ». Les cérémonies fastueuses qui eurent lieu pour l’occasion sont passées à la postérité.
Le 30 août, elle dut quitter Versailles. Les adieux de Louise-Élisabeth à sa famille furent déchirants. En larmes, elle quitta sa sœur jumelle sur ces mots : Modèle:Citation
C’est en territoire espagnol, à Alcalá de Henares, à Modèle:Unité de Madrid, que Madame Infante put rencontrer son époux, jeune homme de 19 ans guère brillant mais avec qui elle s’entendit bien. Leur mariage eut lieu le Modèle:Date. Ils eurent trois enfants qu'elle éduqua selon la philosophie des Lumières en leur donnant pour précepteur les Français Mably et Condillac :
- Isabelle (1741-1763), qui épousa en 1760 le futur empereur [[Joseph II du Saint-Empire|Modèle:Souverain- (1741-1790)]] (frère de Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France).
- Ferdinand (1751-1802), qui épousa Marie-Amélie d'Autriche (1746-1804), sœur de Modèle:Souverain2.
- Marie-Louise (1751-1819), qui épousa, en 1765, Modèle:Souverain2, roi d'Espagne (1748-1819).
L'Espagne puis Parme
Bien que le duc de Luynes écrivît dans ses mémoires, à propos de Louise-Élisabeth : Modèle:Citation, il semblerait qu’elle se serait vite lassée de la cour madrilène, où le protocole était encore plus pesant qu’à Versailles et où régnaient l’ennui et l’inaction. Sa belle-mère, Élisabeth Farnèse, au caractère difficile, tenta d’exercer son emprise sur la jeune femme. Madame Infante s’employa alors, avec ambition et énergie, à conquérir quelque territoire pour son époux afin d’y échapper.
Modèle:Souverain2 s'était engagé dans la « guerre des duchés » (1741-1748) où la France tentait avec l'Espagne de ravir à l'Autriche certains duchés qu'elle détenait en Italie. En cas de conquête, certains territoires retourneraient à Philippe d'Espagne dans leur intégralité. Par le traité d'Aix-la-Chapelle (Modèle:Date), l’infant obtenait définitivement le duché de Parme, de Plaisance et de Guastalla qu'avait possédé la famille Farnèse dont sa mère était la dernière descendante.
Prétextant le devoir de remercier son père, Madame Infante en profita pour revenir à la cour de France, le Modèle:Date avant de se rendre à Parme. Le roi éprouva Modèle:Citation, selon le duc de Croÿ. Il écrivit également que Modèle:Citation. Le marquis de Choiseul, lui, dit que Louise-Élisabeth Modèle:Citation.
Fine politique, au cours de son séjour, elle s’était rapprochée de Madame de Pompadour, l’appui de cette femme à la faveur éclatante pouvant se révéler judicieux pour elle, s’aliénant le parti dévot, où figuraient sa mère et ses frères et sœurs.
Madame Infante, bien plus heureuse à Versailles, avec sa fille Isabelle qui l’avait suivie, qu’auprès de son époux Modèle:CitationModèle:Refnec, ne se résolut à se rendre à Parme qu’en octobre 1749. Elle y apporta la culture française et imposa le style versaillais dans son palais de Colorno.
Retours en France
En 1752 sa sœur jumelle, qu’elle aimait beaucoup, Madame Henriette, mourut.
Louise-Élisabeth, après avoir mis au monde deux enfants en janvier et décembre de l'année précédente, revint en France en septembre pour se recueillir sur sa tombe. Modèle:Souverain2 fut extrêmement ému de revoir sa Babette. Alors qu’il était prévu que Madame Infante ne restât à la cour que quelques semaines, elle y passa une année, assistant au triomphe de Madame de Pompadour, au grand dam du dauphin Louis et de ses sœurs Mesdames Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise, qui la détestaient.
Revenue dans le duché de Parme, Louise-Élisabeth, qui s’y ennuyait, se mit en quête d’un trône plus avantageux. Une seconde guerre européenne éclate, opposant les Bourbons (France, Espagne, Parme, Naples et Sicile) et l'Autriche à la Prusse et à l'Angleterre, de 1756 à 1763 d'où son nom : guerre de Sept Ans.
La duchesse de Parme s’allia avec l’impératrice Marie-Thérèse, qui lui promit les Pays-Bas. Elle regagna la France début septembre 1757, espérant obtenir le soutien de son père et marier sa fille aînée, Isabelle, avec l’archiduc d’Autriche Joseph, futur empereur Modèle:Souverain2. Ce premier mariage eut lieu en Modèle:Date-. La duchesse de Parme songeait au duc de Bourgogne, petit-fils aîné du roi, pour sa fille cadette.
Les défaites s’enchaînant aux Pays-Bas, l'infante perdit peu à peu ses illusions. La mort de Modèle:Souverain2, roi d'Espagne, sans héritier, rapprochait Louise-Élisabeth et Philippe du trône espagnol. Mais le frère cadet du défunt monarque, roi de Naples et de Sicile, devint Modèle:Souverain3 laissant son royaume italien non à son frère mais à son fils cadet âgé seulement de 8 ans mais promis à une archiduchesse d'Autriche.
Louise-Élisabeth s’était prise d’amitié pour l'abbé de Bernis, un abbé qu’elle avait connu à Parme. Choiseul, volontiers calomniateur, écrivit dans ses Mémoires que Modèle:Citation. La rumeur d'une liaison disparut Modèle:Précision nécessaire.
Toujours à Versailles, la santé de Madame Infante se fit de plus en plus chancelante. Les épreuves l'avaient très lourdement affectée. Marie Leszczyńska écrit : Modèle:Citation. Au début du mois de décembre 1759, la petite vérole se déclara. Le mal, contre lequel les médecins étaient impuissants, l’emporta rapidement. Louise-Élisabeth mourut le Modèle:Date à Versailles. Elle fut inhumée le Modèle:Date à Saint-Denis, auprès de Madame Henriette.
Sa chambre
La chambre de Louise-Élisabeth à Versailles est habillée de tapisserie rouge à motifs. Son lit, conservé au château, est un lit à la polonaise avec un cercle en or sur le haut.
Ascendance
Références
Modèle:Références L'an mil sept cent trente sept le vingt septieme d'avril Louise Elizabeth fille de très haut très excellent et très puissant Prince Louis quinze par la grace de Dieu Roy de France et de Navarre, et de très haute très excellente et très puissante Dame madame Marie Princesse de Pologne son épouse, née et ondoyée le quatorze du mois d'aout mil sept cent vingt sept par messire Henry Hubert de Couravel de Pesé conseiller aumonier du Roy abbé de Beaupré, a reçu les ceremonies du bapteme par haut et puissant Prince evesque de Strasbourg monseigneur Armand Gaston de Rohan cardinal et grand aumonier de France ; en présence de nous curé soussigné, le parrain a été très haut et puissant Prince monseigneur Philippe d'Orléans duc de Chartres Prince du sang, et la marraine très haute et très puissante Princesse madame Louise Elizabeth de Bourbon Princesse douairière de Conty qui ont signés. Le Roy et la Reine présents qui ont bien voulu signer.