Mandres-les-Roses est distante de Paris d'environ Modèle:Unité, au sud-est de la capitale. Géographiquement, elle appartient au plateau de Brie, vaste plateau bordé par la Marne et la Seine, la côte d'Île-de-France entre Reims et Nogent-sur-Seine, et le rebord oriental du bassin de Paris. C'est une commune dont le territoire est encore aux deux tiers rural. L'altitude moyenne au centre du village est de Modèle:Unité et varie entre environ Modèle:Unité au niveau de l'Yerres et jusqu'à Modèle:Unité en limite avec Santeny. Elle constitue une zone de transition entre la banlieue parisienne urbanisée (Yerres, Brunoy dans l'Essonne ; Boissy-Saint-Léger dans le Val-de-Marne) et les plaines agricoles de Seine-et-Marne.
Mandres-les-Roses est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Deux menhirs, désormais détruits, sont attestés sur le territoire de la commune. Le premier, dénommé La Pierre est « dessiné sur le plan Mignon (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) à cent mètres environ au nord-ouest de l'église, en bordure du chemin qui s'appelait anciennement chemin du Cailloux »<ref name="Savary">Modèle:Article.</ref>. Le second, appelé le Gros Grès, se dressait anciennement sur la place du monument aux morts de 1914, elle-même appelée Carrefour du Gros Grès<ref name="Savary"/>.
Moyen Âge
Mandres apparaît dans un cartulaire de l'abbaye Saint-Martin-des-Champs de Paris en 1117<ref>J. Depoin, Recueil des chartes de Saint-Martin-des-Champs (Ligué 1912-1921). La charte est citée dans le Glossarium mediae et infimae latinitatis de Charles Du Cange, sous l'article mandra.</ref>. La donation de l'archidiacre de Brie (chapitre cathédral de Notre-dame de Paris) à l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs se situe près du Bois d'Auteuil en limite de Villecresnes. Il semble que le village n'était pas encore constitué, mais se présentait sous forme de deux hameaux de colonisation agricole. Selon Pierre Nicol<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> des ermites installés près de l'église actuelle (cour 1, des Thibault) auraient mis en valeur le coteau de l'Yerres et la plaine des Vinots. Robert de Dreux (fils du roi Louis VI) seigneur de Brie-Comte-Robert, fit édifier la ferme des Tours Grises-les-Roses vers 1145, La conquête des terroirs humides vers Santeny, Servon et Périgny a attiré une population nouvelle installée dans des cours dont les travées regroupaient les maisons des colons et étaient bordées de jardins cultivés.
Le village fut dévasté par la chevauchée anglo-bourguignonne de 1419 (guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons), et pratiquement dépeuplé. La reprise économique vers 1450-1460 a redonné vie au village de Mandres-en-Brie. Il est constitué en paroisse vers 1475 en réunissant le Bout-d'en-Bas (possession de la famille Budé) qui était desservi par le curé de Boussy-Saint-Antoine, et le Bout-d'en-Haut (ferme des Tours Grises) qui était desservi par le curé de Villecresnes. Cette création provoqua plusieurs incidents. D'autre part Dreux Budé avait vendu sa seigneurie aux Chartreux, tandis que la ferme des Tours Grises passait dans les mains d'une famille de négociants italiens : les Cenesme.
Époque moderne
Mandres eut à souffrir des troubles des guerres de religion et de la Fronde. Ravagée et partiellement incendiée en 1652 par les troupes de Charles de Lorraine, quand les troupes royales de Turenne et les Frondeurs du grand Condé « jouaient à cache-cache » entre Villeneuve-Saint-Georges et Meaux, Mandres put rapidement se relever. Les vignerons et la ferme des Tours Grises assuraient l'essentiel de l'activité. De nouveaux commerçants ouvrirent leurs étals dans la grande rue de Monsieur-Saint-Thibault (actuelle rue du Maréchal-Leclerc) auprès du boucher installé là depuis la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Une première activité horticole s'y implanta au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Le Modèle:Date, Monsieur, comte de Provence, frère du roi Louis XVI, futur Louis XVIII, acquit la ferme des Tours Grises. Il l'intégra dans le vaste domaine qu'il avait constitué autour du château de Brunoy et du château de Grosbois (Boissy-Saint-Léger et Villecresnes) pour les plaisirs de la chasse notamment en forêt de Sénart. Monsieur ne mit jamais les pieds à Mandres mais son nom fut retenu pour nommer l'ensemble des bâtiments quand la municipalité s'y installa. L'activité chasseresse de cet aristocrate était vivement contestée par les mandrions. Le premier article du cahier de doléances rédigé en 1789 à l'occasion des États généraux, demande que cesse cette activité et que les pigeons soient enfermés pendant la saison des récoltes.
La ferme et les terres qui y étaient exploitées furent déclarées « bien national » en 1791.
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Dans les années 1860, des descendants de vignerons (les vignes n'occupaient plus qu'1/5 des superficies couvertes avant 1789) adoptent la culture de la rose en plein champ. Les fleurs coupées sont alors vendues sur le Carreau des Halles de Paris. Un train spécial acheminait marchandises et vendeuses en fin d'après-midi sur la ligne dite de la Bastille. Cette ligne avait été prolongée jusqu'à Brie-Comte-Robert en 1875. Cette culture gagnera en extension jusqu'après la Première guerre mondiale.
Pendant la Première Guerre mondiale, le château de madame Jarcy accueille l'Hôpital auxiliaire de la société de secours aux blessés militaires (HASSBM) n°85<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Dans les années 1930 sont implantées les premières serres vitrées et chauffées qui permettent de produire des fleurs sur une saison plus longue. L'activité des rosiéristes sera durement touchée par le renchérissement du fioul en 1974, la concurrence tant interne que hollandaise.
La commune a complété son nom par la fleur cultivée sur ses terres. Un décret du Modèle:Date- lui confère le nom qui consacre sa réputation : Mandres-les-Roses.
En 1962, la ferme des Tours Grises est achetée par la SCIC, filiale immobilière de la Caisse des Dépôts et Consignations. Un projet d'urbanisation est conçu pour densifier la plaine de Mandres. Les bâtiments de la ferme sont abandonnés et se dégradent (ainsi fut détruite la ferme d'Épinay-sous-Sénart et furent perdus les plafonds peints par Le Vau au château Lambert de Sucy-en-Brie). En 1975, l'association des Amis de Mandres lance une campagne d'information pour sauver cette ferme briarde typique. Dans un premier temps, les toitures sont réparées. La ferme est définitivement sauvée grâce à l'énergique intervention de Lucien Lanier, ancien préfet du Val-de-Marne, ancien préfet de la région Île-de-France et directeur du cabinet du président de la République : elle est inscrite sur la liste des opérations financées dans le cadre de l'année du Patrimoine en 1980. Sur les terres de culture sont créées deux lotissements à vocation horticole et maraîchère : Rosebrie et Roseval.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Boissy-Saint-Léger de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place des Yvelines, elle intègre en 1967 le canton de Villecresnes<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le Modèle:Date-, la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre<ref name="D2015-1212">Modèle:Légifrance, sur Légifrance</ref>.
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Val-de-Marne, la liste conduite par Yves Thoreau (SE) Modèle:Incise remporte le scrutin avec 22 voix d'avance sur celle menée par Nathalie Guesdon (SE), avec 639 voix (50,88 % des suffrages exprimés) pour la première, contre 612 voix (49,12 %) pour la seconde, l'abstention s'étant élevée à 58,11 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le recours formé par Mme. Gesdon a été rejeté par le tribunal administratif malgré le faible écart des voix obtenues par les deux listes<ref>Modèle:Article.</ref>
Modèle:Article détaillé
Les élèves de Mandres-les-Roses sont rattachés à l'académie de Créteil. La commune possède trois établissements scolaires : l'école maternelle de la Ferme-de-Monsieur, l'école élémentaire Les Charmilles, et le collège Simone Veil.
La commune est connue pour sa production de roses. Un train qui ne circule plus aujourd'hui les emmenait jusqu'à Paris où elles étaient vendues. Raymond Radiguet évoque ce Modèle:Citation dans Le diable au corps.