Maravédis
Le maravédis<ref name="Académie">Modèle:Académie (consulté le 15 mai 2016).</ref>,<ref name="TLFI">Modèle:CNRTL (consulté le 15 mai 2016).</ref>,<ref>Entrée Modèle:Lien web.</ref> (de l'espagnol maravedí) était le nom de plusieurs monnaies des royaumes chrétiens ibériques entre le Modèle:S mini- et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et ensuite une unité de compte monétaire du royaume d'Espagne jusqu'en 1497, puis une sous-unité jusqu'en 1862.
Terminologie
Le substantif masculin Modèle:Graphie est emprunté à l'espagnol Modèle:Langue<ref name="Académie" />, lui-même emprunté à l'arabe muraībiṭī (« qui concerne les Almoravides »), dérivé de murābiṭūn (« Almoravides »), dynastie qui domina notamment le Maroc et la Péninsule ibérique de Modèle:Date à Modèle:Date,<ref name="TLFI" />.
- Prononciation en français : ma-ra-vé-di
- Étymologie : Provenç. marabeti, maraboti ; catal. morabatí ; espagn. et portug. maravedí ; de l'arabe marabetin (Modèle:Lang) ; les marabetins, ou marabouts, ou Almoravides sont des Berbères qui ont régné en Espagne (aux {{#switch: XII
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}}), et qui ont donné leur nom à une monnaie.
Petite monnaie espagnole de cuivre qui vaut un peu plus de l'ancien denier de France ; c'est la monnaie de compte dans les finances, comme dans le commerce. Trente-quatre maravédis font un réal d'argent.
À l'origine, les maravédis étaient des monnaies d'or et d'argent. Mais à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le mot ne sert plus qu'à désigner des monnaies de cuivre et comme unité de compte.
Les seuls maravédis d'or dont l'inscription était en arabe ont été frappés sous le règne de Alphonse VIII.
Maravédis d'argent
D'abord une monnaie d'or de bon aloi, le maravédis fait un poids moyen de 3,8 g. À côté circule le sueldo (de solidus) pour l'argent et le dinero (de denarius) pour le billon. Au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:| }} }} siècle, la plus petite pièce est l'obole (ou meaja), pesant à peine un demi gramme, composée de billon : il faut 480 oboles pour une libra d'argent et 2 pour un dinero. Ce système découle de l'empire romain.
La maravédis devient, avec les dépréciations au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une monnaie en argent métal. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il est effectivement rendu comme unité de compte dans les écritures de négoce ; pendant tout le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il sert de commune mesure dans l'évaluation des espèces d'or et d'argent. Lorsque les Rois catholiques, en 1497, reconstituèrent leur monnaie, ils statuèrent que le nouveau ducat d'or, l'excelente de la Granada, serait émis à l'équivalence de 375 maravédis et leur monnaie d'argent, le réal, à celle de 34 maravédis. Ce dernier cours ne varia pas pendant plus d'un siècle. De 1497 à 1642, pendant toute la période de la prépondérance espagnole en Europe, le réal conserva sa valeur intrinsèque — il était de 67 au marc, et au titre de 11 deniers 4 grains, soit 930/1000e ; le marc de Castille équivalant à 230 g, il pesait donc 3,43 g et représentait, au titre de 930 millièmes, 3,90 g d'argent fin. Ainsi, le maravédis, pendant 145 ans, fut l'équivalent d'une même quantité d'argent pur. En revanche, au cours de cette même période, le maravédis ne demeura pas l'équivalent de la même quantité d'or : si l'Espagne, maîtresse des plus riches mines de métal blanc du monde, put maintenir à sa monnaie d'argent une fixité qu'on ne trouve dans aucun pays à la même époque, il n'en alla pas de même de sa monnaie d'or<ref>Lucien Febvre, « L'afflux des métaux d'Amérique et les prix à Séville : un article fait, une enquête à faire », in: Annales d'histoire économique et sociale, Modèle:2e, N. 5, 1930. Modèle:Pp. — Consulté le 27 juin 2015.</ref>.
Les monnaies coloniales espagnoles évaluées en maravédis<ref>Pierre Dupont. La langue du siècle d'or: syntaxe et lexique de l'espagnol classique. Presses Sorbonne Nouvelle, 1990</ref>:
- Le réal vaut 34 maravédis. Les réaux de vellon sont en cuivre argenté (en billon) et les réaux de plata - de valeur supérieure - en argent quasiment pur. Le real de plata est frappé et reste en circulation de 1497 à 1686. Les multiples du plata sont le real de a dos (68 maravédis), le real de a cuatro (136 maravédis), le real de a ocho (la pièce de huit réaux - 272 maravédis, puis 340 à partir de 1642)
- Le ducado (ducat), frappé de 1497 à 1537 a une valeur de 375 maravédis. Il est en or quasi-pur (23 carats 3/4). Après 1537, le nombre des ducats en circulation diminue considérablement ; le ducat devient surtout unité de compte pour des transactions d'importance.
- L'escudo est une pièce en or de 22 carats, frappée après 1537, d'une valeur de 350 maravédis. Pour tenir compte de la dévaluation de l'argent métal relativement à l'or, elle a été réévaluée d'abord à 400 maravédis, en 1556, puis 440 en 1609 et 550 en 1642.
- Les doblones sont un multiple de l'escudo. On distingue : le doblon de a dos (700 maravédis en 1537, 1 100 en 1642), le doblon de a quarto et le doblon de a ocho (2 800 maravédis en 1537, 4 400 en 1642)
Galerie
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Avers d'une pièce de 4 maravédis des Rois catholiques, atelier de Cuenca.
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Revers d'une pièce de 4 maravédis des Rois catholiques, atelier de Cuenca.
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Avers d'une pièce de 8 maravédis de Philippe III, atelier de Ségovie de 1607.
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Revers d'une pièce de 8 maravédis de Philippe III, atelier de Ségovie de 1607.
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Avers d'une pièce de 16 maravédis de Philippe IV, atelier de Séville de 1662.
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Revers d'une pièce de 16 maravédis de Philippe IV, atelier de Séville de 1662.
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Avers d'une pièce de 1 maravédis de Ferdinand VI, atelier de Ségovie de 1747.
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Revers d'une pièce de 1 maravédis de Ferdinand VI, atelier de Ségovie de 1747.