Marcelcave
Modèle:Infobox Commune de France
Marcelcave est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Géographie
Localisation
Marcelcave est un bourg picard situé à une vingtaine de kilomètres à l'est d'Amiens, quelques kilomètres de Villers-Bretonneux et à proximité de l'axe Amiens-Saint-Quentin (Modèle:Nobr et A29),
Géographie physique
Nature du sol et du sous-sol
La majeure partie du territoire de la commune est de formation secondaire (crétacé). Au nord et au centre, le sol est de formation tertiaire, sous la couche végétale, on trouve des couches argileuses. Le calcaire affleure sur le versant septentrional de la vallée de la Luce. Le fond de la vallée est de nature tourbeuse<ref name=Notice>Notice géographique et historique sur la commune de Marcelcave, rédigée en 1899 par M. Malot, instituteur, Archives départementales de la Somme</ref>.
Relief, paysage, végétation
Le relief de la commune est celui d'un plateau traversé par un vallon allant du village à la Luce. Au sud de la commune le paysage est celui d'une vallée. Le point culminant de la commune est d'une altitude de 98 m<ref name=Notice/>.
Hydrographie
Le territoire communal est limité au sud par la Luce, affluent de la rive droite de l'Avre, affluent de la rive gauche de la Somme<ref name=Notice/>.
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominant de sud-ouest et de nord-est<ref name=Notice/>.
Géographie humaine
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,2 %), zones urbanisées (6,8 %), forêts (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme et aménagement du territoire
La commune présente un habitat groupé. Le village fut reconstruit pendant l'entre-deux-guerres et des lotissements d'habitat individuel ont été construits à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Voies de communication et transports
La commune est traversée par l'autoroute A 29 dont l'échangeur le plus proche se trouve sur le territoire de la commune voisine de Villers-Bretonneux.
La route départementale 42, reliant Albert à Démuin, traverse la commune. Des routes secondaires relient Marcelcave aux villages voisins.
La commune est traversée par la voie ferrée reliant Amiens à Laon. La gare de Marcelcave est desservie est desservie par des trains régionaux TER Hauts-de-France qui effectuent des missions entre les gares d'Amiens et de Tergnier ou de Laon. En 2009, la fréquentation de la gare était de 121 voyageurs par jour<ref>résumé de la ligne</ref>
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Marcelcave est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
En 1168, le premier nom relevé est Marchiel. Suivront en 1203, Marcellicavea (Marcelli Cavea), et en 1234, Marchellum, formes latinisées. Puis en 1301, Marchel en santhers et en 1633, Marchais suivi en 1648 de Saint Marcel et Marchez (1710).
Marcel-la-Cave est relevé ensuite avec Marche le Cave en 1720 pour aboutir à Marcelcave en 1750<ref name="site">Site communal.</ref>.
Une cave spacieuse, traversant tout le village aurait, selon certains, donné son nom à la localité<ref>Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy, repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu, 1911, réédition, Le Livre d'histoire, 1993 p. 143</ref>. Un lien avec le dieu romain Mars ou avec saint Marcel est plus vraisemblable<ref name="site"/>.
Histoire
Préhistoire
Des pierres polies ont été trouvées sur le territoire communal<ref name="site"/>.
Au lieu-dit Le Chemin d’Ignaucourt, ont été mis au jour les vestiges d'un site occupé de la période de La Tène moyenne/finale (autour de 150 avant notre ère) à l’Antiquité tardive (fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère).
Ont été retrouvés un système d’enclos curvilignes dont la fonction n’est pas déterminée ainsi que trois groupes de tombes. Chacun des groupes se situant dans une parcelle délimitée par un fossé.
Une tombe se distinguait des autres par les objets qu'elle renfermait : deux chenets en fer à têtes de taureau, deux faisselles en terre cuite, un chaudron en métal avec sa crémaillère et un coffret contenant les restes incinérés du défunt. Il s'agissait là d'une tombe aristocratique comme celles retrouvées ailleurs en Picardie, en Normandie et dans le sud-est de l'Angleterre. Cette tombe a été reconstituée pour être exposée au Musée de Picardie, à Amiens.
Trois autres tombes datées de la fin de la période gauloise contenaient les restes incinérés des défunts. Enfin, une sépulture, d’époque gallo-romaine, enfermée dans un petit coffre de pierre monolithe a été également retrouvée<ref name=Inrap>Modèle:Lien web.</ref>.
Antiquité
Les fouilles archéologiques ont révélé qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère une organisation des parcelles agricoles quadrangulaires avait été mise en place jusqu'à l’abandon du site. Cette organisation du parcellaire est sans doute liée à la présence d'une villa romaine (grand établissement agricole) qui se trouvait plus au sud. Cette villa prospéra vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Des vestiges d'un bâtiment rectangulaire, reposant sur des fondations en craie, ont été mis au jour. Ce bâtiment fut détruit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et fut remplacé par un bâtiment sur poteaux<ref name=Inrap/>.
Des poteries gallo-romaines ont été trouvées sur le territoire communal<ref name="site"/>. Des traces de trois villas gallo-romaines ont été repérées.
Moyen Âge
Deux sarcophages mérovingiens ont été découverts en 1921 sur le site contenant les traces de trois villas gallo-romaines. Ces vestiges sont conservés dans le square Pierre-Marie-Saguez à Amiens<ref name="site"/>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la terre de Marcelcave fut donnée à l'abbaye Saint-Jean-des-Prémontrés d'Amiens par Guy de Vignacourt. En 1159, Altelme de Flessicourt fit don de l'église à la même abbaye.
En 1217, l'abbé de Corbie concéda, le fief de la Monnaie consistant en un manoir et 60 journaux de terres au chevalier Baudouin de Bonnay, avec droit de battre monnaie. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce manoir appartenait à la famille Hannicque de Corbie.
En 1355 et 1372, Jean de Barbenchon était seigneur de Marchel-en-Santerre. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la seigneurie passa à la famille de Pas de Feuquières. Marcelcave passa ensuite par mariage à Nicolas de Fontaine<ref>Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy, repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu, 1911, réédition, Le Livre d'histoire, 1993 p. 144</ref>. Baugeois de Fontaines est cité comme seigneur de Marcelcave.
Époque moderne
En 1636, le village subit de lourdes épreuves : il est ravagé par les Espagnols et la peste sévit. Envoyé par Louis XIII, le comte de Soissons s'installe dans la localité<ref name="site"/>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la paroisse de Marcelcave comptait Modèle:Nobr. Le revenu de la cure était de Modèle:Nobr en 1728<ref>Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy, repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu, 1911, réédition, Le Livre d'histoire, 1993, p. 144.</ref>.
Depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la seigneurie de Marcelcave avait pour titulaire la famille d'Aumale, branche d'Haucourt, branche protestante de la famille d'Aumale, qui la conserva jusqu'à Suzanne d'Aumale, épouse de Frédéric de Schomberg (1615-1690), maréchal de France en 1675.
Après la mort de la maréchale de Schomberg, ses héritiers vendent en 1708 la seigneurie de Marcelcave à Pierre du Fresne, seigneur de La Motte en Santerre, commissaire et receveur général aux saisies réelles du Bailliage d'Amiens (1656-1729). Marié en 1679 avec Catherine Fournier, Pierre du Fresne a pour successeur à Marcelcave, son fils, Alexandre du Fresne, conseiller-secrétaire du Roi, maire d'Amiens en 1749 (1692-1763), marié en 1718 avec Marie-Françoise Morel.
Les du Fresne font édifier après leur acquisition le château de Marcelcave, en brique et pierre, un étage sur rez-de-chaussée, comportant un corps de logis prolongé à chacune de ses extrémités par une aile en retour, celle de gauche peu saillante, celle de droite assez longue et formant comme un second logis.
Sur la gauche, se trouvait une cour de dépendances comportant un colombier entouré de communs.
À Alexandre du Fresne, succède son fils aîné, Pierre François du Fresne, lieutenant général au Bailliage d'Amiens, mort en 1794 sans postérité, puis le neveu de celui-ci, Charles Firmin Alexandre du Fresne de Beaucourt, conseiller au Bailliage d'Amiens, puis maire de Marcelcave (1761-1846).
Époque contemporaine
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 1801, l'église et 78 maisons du village furent ravagées par un incendie.
En 1820, Charles Firmin Alexandre du Fresne de Beaucourt, maire de Marcelcave (1761-1846), vend le domaine de Marcelcave à Omer Jérosme, négociant à Amiens, dont la descendance conserve le château jusqu'à sa destruction<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1847, la famille Jérosme fit installer face au château de Marcelcave l'ancienne grille du potager du château d'Heilly, beau travail exécuté dans les années 1770 par le ferronnier d'art Jean Veyren, dit Le Vivarais<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1867, la ligne de chemin de fer d'Amiens à Laon est mise en service avec création de la gare de Marcelcave, qui facilite le déplacement des habitants et le développement économique.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'industrie de la bonneterie (fabrication de bas, chaussettes, tricots, gilets de chasse…) employait la moitié de la population active de la commune. Une fabrique de sucre employait une centaine d'ouvriers de novembre à décembre. En outre, étaient en activité : une carrière d'argile, deux carrières de craie et une carrière de silex<ref name=Notice/>.
Tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la commune connut une croissance démographique qui culmina en 1891 avec Modèle:Nombre.
En 1905, année de l'installation de l'eau courante dans le village, un jet d'eau est installé dans le petit parc public qui se situait à l'emplacement de l'actuel monument aux morts. Le bourg était alors animé par des cafés, le jeu de longue paume installé sur la place et surtout la "Clique de Marcelcave", une société de musique où jouaient de nombreux ouvriers de l'usine Tonnel<ref name="Gruit">Modèle:Lien web.</ref>.
- Marcelcave avant la Première Guerre mondiale
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La place
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La rue de l'Abbaye
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Sortie d'usine
Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale, la commune était située à l'arrière du front. Il existait à Marcelcave un hôpital militaire et un dépôt de munitions et de matériels militaires.
Pendant la Bataille de la Somme, en 1916, l'église, le château, les usines (textile et sucrerie) et la grande majorité des habitations sont détruits<ref name="site"/>.
Les Alliés ont installé à Marcelcave un hôpital militaire, le H.O.E. 13, composé de baraquements en bois; un très important complexe militaire avait également été édifié (dépôts de vivre, de munitions, d'artillerie… ainsi que réseau ferroviaire<ref name="Pouteau"/>).
En 1918, au cours de l'opération Michael, dernière grand offensive allemande, Marcelcave est occupée par l'armée allemande. Le village n'est repris par les troupes canadiennes que le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La rue des Canadiens rappelle leur rôle dans cette libération du village.
- Marcelcave pendant la Guerre
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Le château en 1917
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Ruines de l'église
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Construction d'un hôpital militaire à Marcelcave
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L'hôpital militaire
Entre-deux-guerres
Le village, le château, l'église<ref>Modèle:Lien web.</ref> ayant été détruits au cours de la Grande Guerre, la reconstruction s'effectue dans les années 1920 et 1930. Le château n'a pas été reconstruit. Modèle:Article connexe
Seconde Guerre mondiale
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le village est libéré le Modèle:Date- 1944<ref name="site"/>.
Seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Marcelcave connait un déclin démographique jusque 1990 date à laquelle la commune n'a plus que 893 habitants. Ce déclin est dû principalement à la désindustrialisation qui vit la disparition des entreprises textiles de la commune.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
À partir du début du siècle, le déclin démographique semble s'enrayer. La reprise de la croissance de la population est constatée lors du recensement de 1999 avec 977 habitants, et se poursuit depuis sans discontinuer.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
Enseignement
L’école primaire communale comprend une école maternelle et une école élémentaire. Modèle:Quand.
Le collège public du secteur se trouve à Villers-Bretonneux (collège Jacques-Brel).
Autres équipements
Économie
L'activité industrielle de la commune a totalement disparu. Le village dispose d'un tissu commercial et artisanal de proximité.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Marcel<ref>Clochers.org</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. reconstruite en 1926, l'église primitive datait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="site"/>.
- Ancienne usine de bonneterie Fournier-Tonnel, fondée en 1893 et reconstruite en 1924. Désaffectée, elle a gardé ses bâtiments de production avec ses toits en shed et le bâtiment de la direction.
- Monument aux morts, sculpture de Louis Leclabart.
- Nécropole nationale des Buttes. Cette nécropole a été édifiée à la place d'un petit cimetière jouxtant l'hôpital militaire H.O.E. 13. Elle contient mille six cent dix corps de combattants français<ref name="Pouteau">Modèle:Lien web.</ref>.
- Cimetière militaire britannique du bois (Wood Cemetery).
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L'église.
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Tympan de l'église
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Ancienne usine de bonneterie
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Cimetière militaire britannique.
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groupe sculpté du monument aux morts
Personnalités liées à la commune
- François Flameng, peintre officiel des armées qui a immortalisé, pendant la Grande Guerre, les combats qui eurent lieu ici et dont les nombreux croquis et dessins parurent dans la revue L'Illustration.
Sobriquet des habitants
Noms jetés des villageois : pour leurs tenues excentriques et colorées les habitants étaient affublés du surnom collectif « chés djais d'Marché » (les geais de Marché)<ref>Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 22 novembre 2013, page XII.</ref>.
Héraldique
Pour approfondir
Bibliographie
- Père Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy, repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu, 1911, réédition, Le Livre d'histoire, 1993 Modèle:ISBN.
- Jean-Michel Hareux et l'association « Histoire de Marcelcave », Marcelcave, tomes 1 & 2, 2014.
- Philippe Gruit et l'association « Histoire de Marcelcave », La libération de Marcelcave, le 8 août 1918, 2016.
Articles connexes
Liens externes
- Vue panoramique du cimetière militaire français de Marcelcave
- Page spécifique du site de la communauté de communes
- Site privé sur la commune
- Modèle:Lien web.
- Modèle:Ouvrage, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.