Mardin

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Modèle:Infobox Ville de Turquie

Mardin (ܡܪܕܝܢ en syriaque, Mêrdîn en kurde, ماردين en arabe) est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom. Les ruelles de sa citadelle (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), jalonnée d'interminables escaliers, s'élèvent devant les plaines de Mésopotamie. De nombreuses églises à l'exemple de Mar Behnam Kilesi sont présentes. Sont aussi présentes une dizaine de mosquées dont l'Ulu Camii au minaret sculpté (ancienne église Saint-Thomas) et la Latifiye Camii aux portes monumentales décorées. Mardin est une ville d’origine assyrienne habitée par plusieurs peuples notamment les Kurdes qui se sont installés il y a des milliers d’années. Mardin était la seule ville de Turquie dirigée par une maire de confession chrétienne jusqu'à fin 2016<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Februniye Akyol<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Mardin a été colonisée pour la première fois vers le XVIIe siècle avant JC, stratégiquement située au sommet d'une colline escarpée qui surplombe une grande vallée, ainsi que le Tigre. Ce point de vue stratégique a conduit à nommer la ville à l'époque romaine sous le nom de "Marida", un nom assyrien signifiant "forteresse".

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Le minaret de la grande mosquée de Mardin s'élève devant les plaines de Mésopotamie.

Démographie

La population de la ville est de 65 072 habitants.

Mardin fait partie des rares villes au monde où cohabitent plusieurs religions tels que le christianisme, l'islam, le judaïsme, le yézidisme, etc<ref>Engin Sarı, Mardin'de Kültürlerarasılık,İstanbul, İletişim, 2010</ref>. La ville est majoritairement habitée par des Assyriens, des Kurdes<ref name="encyclopédie de l'orient">Modèle:Lien web</ref>, des Arabes et des Turcs.

Histoire

Mardin a une place très importante dans l'histoire. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, elle est habitée par des Assyriens syriaques chrétiens, jusqu'en 640, année où la ville et la région (Djezireh, Gzîrta, al-Jazîra) sont conquises par les Arabes<ref name="encyclopédie de l'orient"/>.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les Seldjoukides conquièrent le Caucase puis l'Est anatolien. Mardin tombe en 1104. En 1394, la ville est sous domination mongole<ref>Berthet Ali, « Mardin, le fetwa d'Ibn Taymiyya. », SaphirNews.com, 26 avril 2005</ref>. En 1516, elle fait partie de l'Empire ottoman<ref name="encyclopédie de l'orient"/>.

Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la ville subit de nombreux dommages au cours de la répression des révoltes kurdes, puis de son occupation par les troupes arrivées d'Égypte en 1839. Dès lors, Mardin perd son statut de centre régional incontournable<ref name="encyclopédie de l'orient"/>.

À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, environ la moitié des habitants de Mardin sont chrétiens<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> (araméens-assyriens-chaldéens et arméniens). Durant la Première Guerre mondiale, dans le cadre du génocide de 1915 (appelé Seyfo par les assyriens de la ville) environ 12 000 sont déportés ou massacrés<ref>Raymond H. Kevorkian, Paul B. Paboudjian, Les Arméniens dans l'Empire ottoman à la veille du génocide, Arhis, Paris, 1992 Modèle:ISBN, Modèle:P.413.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rafael de Nogales, Four Years Beneath the Crescent, Taderon Press, 2003 Modèle:ISBN, Modèle:P.135, 146.</ref> ainsi que les autres minorités chrétiennes comme les 8 000 Arméniens de la ville par des tribus kurdes<ref>Yves Ternon, « L'impossible sauvetage des Arméniens de Mardin » Modèle:Lire en ligne, dans Jacques Sémelin, Claire Andrieu, Sarah Gensburger (dir.), La Résistance aux génocides. De la pluralité des actes de sauvetage, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 2008 Modèle:ISBN, Modèle:P.403.</ref>, avec l'appui du gouvernement<ref>Yves Ternon, Mardin 1915 : Anatomie pathologique d’une destruction, Livre I, quatrième partie, « L'élimination des Chrétiens du Sandjak de Mardin », Chapitre II, « Massacres dans le Tur Abdin » Modèle:Lire en ligne.</ref>. D'autres sont enlevés ou victimes de conversion forcées à l'islam. On compte au total, avec les villages alentours (Midyat, Kerbûran, Kerjaous, Djézireh, Nisibe, etc.) environ 75 000 victimes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Parmi les victimes s'illustre la grande figure de Mgr. Ignace Maloyan, archevêque arménien catholique, et P. Léonard Melki de Baabdath (Liban), missionnaire Capucin, tués ensemble dans une même caravane, le Modèle:Date-.

Grâce à son riche patrimoine la ville attire de plus en plus de touristes, elle espère être classée au patrimoine mondial en 2012.

Églises

Syriaque orthodoxe

Syriaque catholique

Arménienne catholique

  • Église Saint-Georges des Arméniens catholiques

Chaldéenne catholique

Fichier:P1040528 Mardin pano.JPG
Panorama de Mardin, avec la plaine de Mésopotamie s'ouvrant sur la droite

Personnalités nées à Mardin

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Notes et références

<references />

Voir aussi

Bibliographie

  • Rosie Ayliffe, et al., The Rough Guide to Turkey, Rough Guides, London, 2000.
  • George Grigore, L'arabe parlé à Mardin. Monographie d'un parler arabe périphérique, Editura Universitatii din Bucuresti, Bucarest, 2007 Modèle:ISBN.
  • Otto Jastrow, « Arabische Textproben aus Mardin und Asex », dans Zeitschrift der Deutschen Morgenländischen Gesellschaft (ZDMG), 119 : 29-59 (1969).
  • Otto Jastrow, « Lehrbuch der Turoyo-Sprache », dans Semitica Viva – Series Didactica, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1992.
  • Hugo Makas, Kurdische Texte im Kurmanji-Dialekte aus der Gegend von Mardin, Petersburg-Leningrad, 1926.
  • V. Minorsky, « Mārdīn », dans The Encyclopaedia of Islam, E. J. Brill, Leiden, 1991 [1]
  • Carsten Niebuhr, Reisebeschreibung, Copenhagen, II:391-8, 1778.
  • Jean-Baptiste Tavernier, Les six voyages, I:187, 1692.
  • Yves Ternon, Mardin 1915. Anatomie pathologique d'une destruction, Geuthner, Paris, 2002 Modèle:ISBN Modèle:BNF.
  • Hans-Jürgen Sasse, Linguistische Analyse des Arabischen Dialekts der Mhallamīye in der Provinz Mardin (Südossttürkei), Berlin, 1971.
  • Hasan Shumaysani, Madinat Mardin min al-fath al-'arabi ila sanat 1515, 'Ālam al-kutub, Beyrouth, 1987.
  • Albert Socin, Der Arabische Dialekt von Mōsul und Märdīn, Leipzig, 1904.
  • Pietro della Valle, Viaggi, Brighton, I:515, 1843.
  • Michaela Wittich, Der arabische Dialekt von Azex, Harrassowitz, Wiesbaden, 2001.

Articles connexes

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Liens externes

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