Mazurek Dąbrowskiego

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Modèle:Titre en italique Modèle:Infobox Hymne Modèle:Lang (« La Mazurka de Dombrowski ») est un chant patriotique polonais écrit en 1797 en Italie, lors de la création des Légions polonaises au service de la République française, précisément dans le cadre de l'armée d'Italie du général Bonaparte, dont le nom est cité dans le chant.

Celui-ci a d'abord été appelé Modèle:Lang (« Chant des légions polonaises en Italie ») ; le nom actuel fait référence à un des deux généraux polonais placés à la tête de ces unités.

Créé alors que l'État polono-lituanien, la république des Deux Nations, vient de disparaître à la suite du troisième partage de la Pologne (1795), ce chant de guerre devient en 1927 l'hymne national de la république de Pologne établie en 1918.

Contexte

Les légions polonaises de l'armée d'Italie

Le Modèle:Date-, le troisième partage de la Pologne met fin à l'État polonais, après l'échec d'une ultime tentative, l'insurrection de Kosciuszko, vaincue en novembre 1794. Le territoire de la Pologne est intégralement partagé entre la Russie, la Prusse et l'Autriche.

Un certain nombre d'officiers de l'insurrection ont pris le chemin de l'exil et se sont tournés vers la France, qui a les mêmes ennemis que la Pologne dans le cadre des guerres de la première coalition (que la Prusse a cependant quittée en Modèle:Date-, par le traité de Bâle).

Le gouvernement français du Directoire envoie ces officiers polonais vers l'armée d'Italie, commandée par le général Bonaparte, dont l'ennemi principal est l'Autriche.

Deux légions polonaises sont créées par Bonaparte. Elles sont commandées par des officiers de l'insurrection de Kosciuszko, les généraux Jean-Henri Dombrowski et Karol Kniaziewicz. Les soldats sont le plus souvent des déserteurs polonais de l'armée autrichienne.

Présentation du chant

Le texte du Chant des légions polonaises en Italie est écrit, sans doute en juillet 1797 à Reggio d'Émilie, par le général Józef Wybicki, lui aussi participant notable à l'insurrection de 1794.

Hommage aux Polonais de l'armée d'Italie, il inclut aussi un hommage à « Bonaparte », qui, à ce moment, n'est encore qu'un des nombreux généraux de talent des armées de la République française (Dał nam przykład Bonaparte, « Bonaparte nous a donné l'exemple »). L'hymne national polonais est ainsi le seul hymne national qui évoque explicitement Napoléon Bonaparte.

C'est aussi un hommage au patriotisme polonais : en particulier, son premier vers Jeszcze Polska nie zginęła (« La Pologne n'a pas encore péri ») s'élève contre la situation résultant du troisième partage.

L'auteur de la musique n'est pas connu<ref>« Napoléon dans l’hymne national polonais » sur le site sauce.polonaise.com, consulté le 24 novembre 2021.</ref>,<ref>Xavier Maugendre, L'Europe des hymnes dans leur contexte historique et musical, 1996, page 264, sur Google Livres.</ref>. Elle a longtemps été attribuée au prince Michał Kleofas Ogiński, mais cette attribution est aujourd'hui considérée comme inexacte, la musique étant alors désignée comme « air folklorique » (une mazur (mazur) plutôt qu'une mazurka (mazurek), en fait).

Historique

Il est chanté pour la première fois aux alentours du Modèle:Date à Reggio d'Émilie. Il devient très vite populaire dans les Légions, fait évoqué par Dombrowski dans une lettre à Wybicki du 29 août 1797.

Le texte est publié en 1799 à Mantoue dans le journal des Légions Dekada Legionowa.

Par la suite, il est utilisé par les soldats polonais de la Grande Armée durant toute la période napoléonienne, notamment lors de l'entrée à Poznań en 1806 (guerre de la Quatrième Coalition) et à l'époque du duché de Varsovie (1807-1813).

Dans le royaume de Pologne, créé en 1815 par le congrès de Vienne pour le tsar Alexandre Ier, l'usage de la Mazurka de Dombrowski est interdit dans l'armée, mais elle reste très populaire, et va revenir au premier plan pendant l'insurrection de 1830-1831, aux côtés d'un autre chant patriotique créé en 1831, La Varsovienne.

Deux compositeurs, Karol Kurpiński (1785-1857) et Richard Wagner (1813-1883) utilisent la musique dans des œuvres orchestrales, respectivement : une fugue pour piano et orchestre jouée le 1° janvier 1831 à Varsovie et l'ouverture Polonia, publiée en 1836, mais sans doute écrite en 1832.

Le chant, traduit dans de nombreuses langues, est utilisé par d'autres insurgés, notamment en 1848 à Berlin, Vienne et Prague.

Après le rétablissement de la Pologne le Modèle:Date, la Mazurka de Dombrowski devient l'hymne national officiel de la république de Pologne le 26 février 1927<ref>↑ Dziennik Urzędowy Ministerstwa Spraw Wewnętrznych (Journal officiel) 1927, nr 1 i 2, poz. 60, s. 58.</ref>.

Paroles

Version moderne

Modèle:Boîte déroulante/début

Paroles en polonais Traduction française
Texte polonais Transcription API
<poem>Jeszcze Polska nie zginęła,

Kiedy my żyjemy. Co nam obca przemoc wzięła, Szablą odbierzemy.

Refren: 𝄆 Marsz, marsz, Dąbrowski, Z ziemi włoskiej do Polski. Za twoim przewodem Złączym się z narodem. 𝄇

Przejdziem Wisłę, przejdziem Wartę, Będziem Polakami. Dał nam przykład Bonaparte, Jak zwyciężać mamy.

Refren

Jak Czarniecki do Poznania Po szwedzkim zaborze, Dla ojczyzny ratowania Wrócim się przez morze.

Refren

Już tam ojciec do swej Basi Mówi zapłakany – Słuchaj jeno, pono nasi Biją w tarabany.

Refren<ref name="act">Ustawa z dnia 31 stycznia 1980 r. o godle, barwach i hymnie Rzeczypospolitej Polskiej oraz o pieczęciach państwowych, 1980. Volume 7, number 18. 31 Jan 1980.</ref></poem>

<poem>[ˈjɛʂ.t͡ʂɛ ˈpɔl.ska ɲɛ zɡʲi.ˈnɛ.wa ǀ]

[ˈkʲjɛ.dɨ mɨ ʐɨ.ˈjɛ.mɨ ‖] [t͡sɔ nam ˈɔp.t͡sa ˈpʂɛ.mɔt͡s ˈvʑɛ.wa ǀ] [ˈʂab.lɔ̃ ˈɔd.bʲjɛ.ʐɛ.mɨ ‖]

[ˈrɛf.rɛn] 𝄆 [marʂ marʐ‿dɔm.ˈbrɔf.skʲi ǀ] [z‿ˈʑɛ.mʲi ˈvwɔs.kʲjɛj dɔ ˈpɔl.skʲi ‖] [za ˈtfɔ.im pʂɛ.ˈvɔ.dɛm ǀ] [ˈzwɔn.t͡ʂɨm ɕɛ z‿na.ˈrɔ.dɛm ‖] 𝄇

[ˈpʂɛj.d͡ʑɛm ˈvis.wɛ ˈpʂɛj.d͡ʑɛm ˈvar.tɛ ǀ] [ˈbɛɲ.d͡ʑɛm pɔ.la.ˈka.mi ‖] [daw nam ˈpʂɨ.kwad‿bɔ.na.ˈpar.tɛ ǀ] [jag‿zvɨ.ˈt͡ɕɛw̃.ʐat͡ɕ ˈma.mɨ ‖]

[ˈrɛf.rɛn]

[jak t͡ʂar.ˈɲɛt͡s.ki dɔ pɔ.ˈzna.ɲa ǀ] [pɔ ˈʂfɛt͡s.kim za.ˈbɔ.ʐɛ ‖] [dla ɔj.ˈt͡ʂɨz.nɨ ra.tɔ.ˈva.ɲa ǀ] [ˈvru.t͡ɕim ɕɛ pʂɛs ˈmɔ.ʐɛ ‖]

[ˈrɛf.rɛn]

[juʂ tam ˈɔj.t͡ɕɛd͡z‿dɔ sfɛj ˈba.ɕi ǀ] [ˈmu.vi za.pwaˈka.nɨ ‖] [ˈswu.xaj ˈjɛ.nɔ ˈpɔ.nɔ ˈna.ɕi ǀ] [ˈbi.jɔw̃ f‿ta.ra.ˈba.nɨ ‖]

[ˈrɛf.rɛn]</poem>

<poem>La Pologne n'a pas encore péri,

Tant que nous vivons. Nous reprendrons par le sabre, Ce que la violence étrangère nous a pris.

Refrain : 𝄆 Marche, marche Dombrowski, De la terre italienne vers la Pologne ; Sous ta direction, Nous nous unirons avec la Nation. 𝄇

Nous passerons la Vistule, nous passerons la Warta, Nous serons Polonais. Bonaparte nous a donné l'exemple De la manière de vaincre.

Refrain

Comme Czarniecki vers Poznań Après l'invasion suédoise, Pour sauver la Patrie, Revint par la mer.

Refrain

Larmes aux yeux, Un père dit à sa jeune fille, Modèle:Citation

Refrain</poem>

Modèle:Boîte déroulante/fin

Version d'origine

Modèle:Boîte déroulante/début

Paroles en polonais Traduction en français
Texte polonais Transcription API
<poem>Jeszcze Polska nie umarła,

Kiedy my żyjemy. Co nam obca moc wydarła, Szablą odbijemy.

Refren: 𝄆 Marsz, marsz, Dąbrowski, Do Polski z ziemi włoski. Za twoim przewodem Złączym się z narodem. 𝄇

Przejdziem Wisłę, przejdziem Wartę, Będziem Polakami. Dał nam przykład Bonaparte, Jak zwyciężać mamy.

Refren

Jak Czarniecki do Poznania Po szwedzkim zaborze, Dla ojczyzny ratowania Wrócim się przez morze.

Refren

Niemiec, Moskal nie osiędzie, Gdy jąwszy pałasza, Hasłem wszystkich zgoda będzie I ojczyzna nasza.

Refren

Już tam ojciec do swej Basi Mówi zapłakany – Słuchaj jeno, pono nasi Biją w tarabany.

Refren

Na to wszystkich jedne głosy Dosyć tej niewoli Mamy racławickie kosy Kościuszkę Bóg pozwoli.

Refren</poem>

<poem>[ˈjɛʂ.t͡ʂɛ ˈpɔl.ska ɲɛ̟ zɡʲi.ˈnɛ.wa ǀ]

[ˈkʲjɛ.dɨ mɨ ʐɨ.ˈjɛ.mɨ ‖] [t͡sɔ nam ˈɔp.t͡sa ˈpʂɛ.mɔt͡s ˈvʑɛ.wa ǀ] [ˈʂab.lɔ̃ ˈɔd.bʲjɛ.ʐɛ.mɨ ‖]

[ˈrɛf.rɛn] 𝄆 [marʂ marʐ‿dɔm.ˈbrɔf.skʲi ǀ] [dɔ ˈpɔl.skʲi z‿ˈʑɛ.mʲi ˈvwɔs.kʲi ‖] [za ˈtfɔ.im pʂɛ.ˈvɔ.dɛm ǀ] [ˈzwɔn.t͡ʂɨm ɕɛ z‿na.ˈrɔ.dɛm ‖] 𝄇

[ˈpʂɛj.d͡ʑɛm ˈvis.wɛ ˈpʂɛj.d͡ʑɛm ˈvar.tɛ ǀ] [ˈbɛɲ.d͡ʑɛm pɔ.la.ˈka.mi ‖] [daw nam ˈpʂɨ.kwad‿bɔ.na.ˈpar.tɛ ǀ] [jag‿zvɨ.ˈt͡ɕɛw̃.ʐat͡ɕ ˈma.mɨ ‖]

[ˈrɛf.rɛn]

[jak t͡ʂar.ˈɲɛt͡s.ki dɔ pɔ.ˈzna.ɲa ǀ] [pɔ ˈʂfɛt͡s.kim za.ˈbɔ.ʐɛ ‖] [dla ɔj.ˈt͡ʂɨz.nɨ ra.tɔ.ˈva.ɲa ǀ] [ˈvru.t͡ɕim ɕɛ pʂɛs ˈmɔ.ʐɛ ‖]

[ˈrɛf.rɛn]

[ˈɲɛ.mʲɛt͡s ˈmɔ.skal ɲɛ ɔ.ˈɕɛɲ.d͡ʑɛ ǀ] [gdɨ ˈjɔɱ.fʂɨ pa.ˈwa.ʂa ‖] [ˈxa.swɛɱ‿ˈfʂɨst.kʲiɣ‿ˈzgɔ.da ˈbɛɲ.dʑ͡ɛ ǀ] [i ɔj.ˈt͡ʂɨ.zna ˈna.ʂa ǁ]

[ˈrɛf.rɛn]

[juʂ tam ˈɔj.t͡ɕɛd͡z‿dɔ sfɛj ˈba.ɕi ǀ] [ˈmu.vi za.pwaˈka.nɨ ‖] [ˈswu.xaj ˈjɛ.nɔ ˈpɔ.nɔ ˈna.ɕi ǀ] [ˈbi.jɔw̃ f‿ta.ra.ˈba.nɨ ‖]

[ˈrɛf.rɛn]

[na tɔ ˈfʂɨst.kʲix ˈjɛd.nɛ ˈgwɔ.sɨ ǀ] [ˈdɔ.sɨt͡ɕ tɛj ɲɛ.ˈvɔ.lʲi ‖] [ˈma.mɨ ra.t͡swa.ˈvʲit͡s.kʲɛ ˈkɔ.sɨ ǀ] [kɔ.ˈɕt͡ɕu.ʂkɛ̃ buk pɔ.ˈzvɔ.lʲi ǁ]

[ˈrɛf.rɛn]</poem>

<poem>La Pologne n'a pas encore péri,

Tant que nous vivons. Nous reprendrons par le sabre, Ce que la violence étrangère nous a pris.

Refrain : Marche, marche Dombrowski, De la terre italienne vers la Pologne ; Sous ta direction, Nous nous unirons avec la Nation.

Nous passerons la Vistule, nous passerons la Warta, Nous serons Polonais. Bonaparte nous a donné l'exemple De la manière de vaincre.

Refrain

Comme Czarniecki vers Poznań Après l'invasion suédoise, Pour sauver la Patrie, Revint par la mer.

Refrain

Ni les Allemands ni les Moscovites ne s’installeront Quand, avec un sabre à la main, L'union sera notre mot d'ordre à tous Il en sera de même pour notre patrie.

Refrain

Larmes aux yeux, Un père dit à sa jeune fille, Modèle:Citation

Refrain

Tous s'exclament à l'unisson, « Assez de cette captivité ! » Nous avons les faux de Racławice, Kościuszko, si Dieu le veut.

Refrain</poem>

Modèle:Boîte déroulante/fin

Notes et références

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Voir aussi

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