Seconde (temps)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Unité La seconde est une unité de mesure du temps de symbole s (sans point abréviatif). Qualitativement, elle est d'une durée égale à la soixantième partie de la minute, la minute étant elle-même la soixantième partie de l'heure. C'est d'ailleurs l'étymologie du mot qui provient de la francisation écourtée de l’expression Modèle:Lang en latin médiéval, qui signifie littéralement minute de second rang, c’est-à-dire seconde division de l’heure.

C'est une des unités de base du Système international (SI), ainsi que du système CGS. Quantitativement, la seconde du SI est définie par la durée d'un certain nombre d'oscillations (Modèle:Unité exactement) liées à la fréquence de transition hyperfine de l'atome de césium. La mesure et le comptage de ces oscillations sont effectuées par les horloges atomiques.

Choix de la base 60

À partir du début du Modèle:Lien millénaire av JC, les Mésopotamiens ont compté en base 60 en utilisant une numération de position dérivée du système de numération de type additif et de base mixte des Sumériens. Ce système est généralement associé à la civilisation babylonienne, qui occupe le sud mésopotamien Modèle:Nobr et jusqu'au début de notre ère. Cette base a traversé les siècles : on la retrouve aujourd'hui dans la notation des angles en degrés (Modèle:Nobr) ou dans le découpage du temps (Modèle:Nobr). Modèle:Loupe

Étalon de mesure du temps

La définition de la seconde, l'unité de temps dans le Système international, a été établie selon les connaissances et les possibilités techniques de chaque époque depuis la première Conférence générale des poids et mesures en 1889.

Modèle:Début citation La seconde, symbole s, est l'unité du temps du SI. Elle est définie en prenant la valeur numérique fixée de la fréquence du césium, <math>\Delta\nu_{\mathrm{Cs}}</math>, la fréquence de la transition hyperfine de l'état fondamental de l'atome de Modèle:Nobr non perturbé, égale à Modèle:Nb lorsqu'elle est exprimée en Hz, unité égale à s-1<ref name=def_sec>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Les unités de mesure : le SI</ref>.

Cette définition implique la relation exacte <math>\Delta\nu_{\mathrm{Cs}}</math> = Modèle:Nb. En inversant cette relation, la seconde est exprimée en fonction de la constante <math>\Delta\nu_{\mathrm{Cs}}</math> :

<math>1\; \mathrm{Hz} = \frac{\Delta\nu_{\mathrm{Cs}}}{9\,192\,631\,770}\quad</math> ou <math>\quad 1\; \mathrm{s} = \frac{9\,192\,631\,770}{\Delta\nu_{\mathrm{Cs}}}\;.</math>

Il résulte de cette définition que la seconde est égale à la durée de Modèle:Nb de la radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de Modèle:Nobr non perturbé. Modèle:Fin citation

La seconde, étalon de mesure du temps, est ainsi un multiple de la période de l’onde émise par un atome de césium 133 lorsqu’un de ses électrons change de niveau d'énergie. On est ainsi passé de définitions, en quelque sorte descendantes, dans lesquelles la seconde résultait de la division d’un intervalle de durée connue en plus petits intervalles, à une définition ascendante où la seconde est multiple d'un intervalle plus petit.

Lors de sa session de 1997, le Comité international a confirmé que la définition de la seconde se réfère à un atome de césium à une température de Modèle:Unité, c'est-à-dire au zéro absolu<ref name=def_sec/>. Cette dernière précision souligne le fait qu’à Modèle:Unité, la transition en question subit, par rapport à sa valeur théorique, un déplacement en fréquence dû aux effets de rayonnement du corps noir. Cette correction a été apportée aux étalons primaires de fréquence et donc au Temps atomique international (TAI) à partir de 1997, quand elle a cessé d’être négligeable par rapport aux autres sources d’incertitude.

On dispose aujourd’hui d’une exactitude allant jusqu’à la Modèle:14e (Modèle:Nb). L’exactitude et la stabilité de l’échelle dite du TAI obtenue principalement à partir d’horloges atomiques à jet de césium sont environ Modèle:Nb supérieures à celles du temps des éphémérides. C’est d’ailleurs l’unité du SI la plus précisément connue.

Unités dérivées

Unités et symboles normalisés dans le SI

Les préfixes du Système international d'unités permettent de créer des multiples et sous-multiples décimaux de la seconde. Si les sous-multiples décimaux (milliseconde, microseconde, nanoseconde, etc.) sont d’un emploi assez fréquent, les multiples (kiloseconde (Modèle:Nb) pour Modèle:Unité, mégaseconde, etc.) sont très peu usités, les multiples de 60 (minute, heure) puis 24 (jour) leur étant préférés.

Les multiples de la seconde en usage avec le Système international<ref name="BIPMtable8" /> sont :

Unités et notations usuelles dérivées du SI

Il existe d’autres unités usuelles non décrites dans le SI, mais dérivées de celui-ci :

  • la tierce, de symbole t, ancienne unité dont la durée est de Modèle:Fraction de seconde ;
  • l’année julienne, de symbole a (d'après le latin annus ; souvent yr dans la littérature anglo-saxonne), d’une durée de Modèle:Nb soit Modèle:Unité ;
  • l’année sidérale, précisée par son époque (servant à définir une autre unité de longueur dérivée du SI mais ne faisant pas partie formellement de celui-ci, l’année-lumière), définie par une durée précise exprimée en secondes (précisément Modèle:Unité pour l’époque J2000.0 utilisée pour définir l’année-lumière) ;
  • le mètre, qui est une unité de longueur, et non de temps, mais qui a été défini à la distance parcourue par la lumière, dans le vide, en exactement Modèle:Nobr (cette définition permet d’exprimer de façon équivalente les périodes d’ondes électromagnétiques sous forme de longueur d'onde ; toutefois le mètre reste encore considéré comme une unité SI de base, non dérivée ; c’est aujourd'hui le temps (et non directement la distance) qu’on sait aujourd'hui mesurer le plus précisément (toute mesure d’une distance oblige à changer de référentiel pour l’instrument de mesure, ne serait-ce que pour le construire, et à synchroniser au moins deux mesures, ce qui nécessite aussi un temps nécessairement non nul).

Notations erronées

L'emploi d'une ou de deux primes (caractères « ′ » et « ″ ») comme symboles respectifs de la minute et de la seconde temporelles est incorrect<ref>Afnor X 02-003 - Normes fondamentales — Principes de l'écriture des nombres, des grandeurs, des unités et des symboles - § 6.4 : « Il ne faut en aucun cas substituer à ces symboles des abréviations, même si elles peuvent paraître logiques ou cohérentes, ni remplacer un symbole par un autre ». :

Nom Symbole Ne pas écrire
Unité de temps seconde s sec, "
minute min mn, '
Unité d'angle seconde (d'arc ou d’angle) " s
minute (d'arc ou d’angle) ' min

</ref>, ces signes désignant la minute et la seconde d'arc, subdivisions du degré d'arc.

De même il n’est pas correct d’utiliser des abréviations pour les symboles et noms d’unités, comme « sec » (pour « s » ou « seconde »)<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Multiples et sous-multiples

Modèle:Article détaillé

Les préfixes du Système international d'unités permettent de créer des multiples et sous-multiples décimaux de la seconde. Comme indiqué plus haut, les sous-multiples sont employés fréquemment contrairement aux multiples.

Voici la table des multiples et sous-multiples de la seconde :

Modèle:Nb Nom Symbole Quantité<ref>L'échelle longue utilisée ici est la référence dans les pays francophones, notamment en France, au Canada, ainsi que généralement en Europe (sauf en Grande-Bretagne).
L'échelle courte est utilisée avant tout par les États-Unis d'Amérique, le Brésil, la Grande-Bretagne et les autres pays de langue anglaise (sauf le Canada).</ref>
Modèle:Nb quettaseconde Qs Quintillion
Modèle:Nb ronnaseconde Rs Quadrilliard
Modèle:Nb yottaseconde Ys Quadrillion
Modèle:Nb zettaseconde Zs Trilliard
Modèle:Nb exaseconde Es Trillion
Modèle:Nb pétaseconde Ps Billiard
Modèle:Nb téraseconde Ts Billion
Modèle:Nb gigaseconde Gs Milliard
Modèle:Nb mégaseconde Ms Million
Modèle:Nb kiloseconde ks Mille
Modèle:Nb hectoseconde hs Cent
Modèle:Nb décaseconde das Dix
1 seconde s Un
Modèle:Nb déciseconde ds Dixième
Modèle:Nb centiseconde cs Centième
Modèle:Nb milliseconde ms Millième
Modèle:Nb microseconde μs Millionième
Modèle:Nb nanoseconde ns Milliardième
Modèle:Nb picoseconde ps Billionième
Modèle:Nb femtoseconde fs Billiardième
Modèle:Nb attoseconde as Trillionième
Modèle:Nb zeptoseconde zs Trilliardième
Modèle:Nb yoctoseconde ys Quadrillionième
Modèle:Nb rontoseconde rs Quadrilliardième
Modèle:Nb quectoseconde qs Quintillionième

Ordres de grandeur

Modèle:Loupe On peut noter que l'âge de l'univers, exprimé en secondes, est voisin de Modèle:Unité, ce qui donne peu de sens aux durées bien plus grandes exprimées en zettasecondes ou yottasecondes.

De même un milliard de secondes correspondent environ à Modèle:Nobr Modèle:Nobr et Modèle:Nobr, plus parlant à l'échelle humaine.

À l'opposé, dans le domaine des durées extrêmement courtes, l’Institut Max-Planck d'optique quantique a mesuré en 2004 la durée du trajet d’électrons excités par les impulsions de Modèle:Nobr d’un laser à ultraviolets ; position mesurée toutes les Modèle:Nobr, correspondant à Modèle:Unité<ref name="NaturePlusPetiteDurée">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Electron movements pinned down to the split second, Nature 427, 26 février 2004</ref> - à titre de comparaison, une attoseconde est à une seconde ce qu'une seconde est à Modèle:Nb d'années (l'âge de l'Univers)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pour avoir une meilleure idée de la prouesse, dans le modèle d’atome d’hydrogène de Niels Bohr, l’orbite d’un électron autour du noyau dure Modèle:Nobr (mais les modèles atomiques actuels considèrent que l’électron ne tourne pas<ref group=alpha>Cf. atome</ref>).

L'Institut Max Born d’optique non linéaire et de spectroscopie (MBI) de Berlin est parvenu à établir en 2010 le record de la plus faible durée d'impulsion contrôlable, atteignant la durée de Modèle:Nobr<ref>Après plus de Modèle:Nobr de fonctionnement, le service de veille www.bulletins-electroniques.com animé par l'ADIT s’est arrêté fin juin 2015.</ref>.

Les unités de temps plus petites, zeptoseconde et yoctoseconde, ont peut-être encore un sens à des échelles subatomiques, mais ne sont pas mesurables avec les instruments actuels.

Autres unités de temps usuelles non linéaires

D'autres unités usuelles ne correspondent pas à un nombre précis de secondes, et ne sont donc pas des unités de temps dans le SI, ni même dérivées directement de celui-ci puisque ce ne sont que des approximations dans leur propre système non linéaire, d’une durée réelle en secondes SI :

  • le jour solaire, tel qu'observé encore aujourd’hui sur la Terre par les géophysiciens et astronomes (et autrefois utilisé aussi intuitivement comme unité calendaire) mais dont la durée réelle varie en permanence de façon irrégulière, ainsi que ses unités dérivées (semaine solaire, mois solaire, année solaire), mais dont les noms sont encore plus ambigus selon l’astre de référence et le repère tridimensionnel qui sert à les compter (en nombre de révolutions terrestre entre les équinoxes, ou bien selon l’année tropique observée) ;
  • l’ensemble des unités calendaires (en nombre de rotations de la Terre pour l’alternance nuit/jour), toutes géocentrées, connue du grand public et largement utilisées (jour, semaine, mois, année, décennie, siècle, millénaire, etc.), qui ne correspondent pas non plus exactement avec les unités dérivées du SI ni même exactement aux unités solaires précédentes ;
  • de même, le jour calendaire est très usuellement subdivisé de façon traditionnelle en exactement Modèle:Nobr de Modèle:Nobr, chacune de Modèle:Nobr, quelle que soit la date, ce qui simplifie l’usage courant ; cependant ces unités (elles aussi calendaires) sont alors différentes de l’heure, la minute et la seconde décrite dans le SI, et même de l’heure, la minute et la seconde solaire des géophysiciens et astronomes.

Toutefois, dans de nombreux pays, l’heure légale dans une journée calendaire est maintenant déterminée par une durée exprimée en heures, minutes et secondes du SI : le réajustement des jours calendaires avec les jours solaires se fait aujourd'hui de temps en temps au moyen des secondes intercalaires, insérées ou supprimées à certaines dates en fin de journée (de sorte que les jours calendaires légaux font le plus souvent Modèle:Heure dans le SI, mais certains jours sont raccourcis ou augmentés d’une ou deux secondes du SI). Cela a permis d’éliminer dans de nombreux domaines l’emploi des traditionnelles secondes, minutes et heures solaires, et même celui des secondes, minutes et heures calendaires, au prix d’une complexification de la durée légale d’une journée calendaire.

Perspectives

Étalon de fréquence et de mesure du temps

Les développements récents d'horloge atomique, basés sur des transitions électroniques à des fréquences optiques, ont permis de construire des horloges plus stables que les meilleures horloges à jet de césium. Lors de la Modèle:24e Conférence générale des poids et mesures<ref>Résolution 8 de la Modèle:24e (2011)</ref>, ces atomes et leurs fréquences ont été ajoutés aux représentations secondaires de la seconde<ref>Réalisation pratique des définitions des principales unités, BIPM, 30 novembre 2018</ref>.

D'après les publications sur les performances de ces étalons de fréquence (dont Nature de Modèle:Date-), ces horloges pourraient dans le futur conduire à une nouvelle définition de la seconde<ref name="HorlAtomNature">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Experimental realization of an optical second with strontium lattice clocks, Nature Communications 4, juillet 2013</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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