Mili Balakirev
Modèle:Infobox Musique classique (personnalité)
Mili Alekseïevitch Balakirev (en Modèle:Lang-ru) est un compositeur russe né le Modèle:Date de naissance à Nijni Novgorod et mort le Modèle:Date de décès à Saint-Pétersbourg. Il est connu pour sa pièce virtuose pour piano Islamey et son poème symphonique Tamara.
Biographie
Années de formation
Né de parents nobles peu fortunés, il est attiré dès l'enfance par la musique mais ne disposant que de très peu de ressources matérielles, il ne pourra prendre en tout que dix leçons de piano auprès d'un remarquable professeur, Alexandre Dubuque (Dubuc). Il fait ses études à l'université impériale de Kazan. À seize ans, il fait la connaissance d'Alexandre Oulybychev, riche mélomane auteur de la première biographie de Mozart qui dispose d'un orchestre réduit. Il confie à Balakirev des travaux de copie, d'arrangements puis finalement la direction de son orchestre. De manière purement empirique mais avec beaucoup de facilité, le jeune musicien parvient à acquérir les bases de son futur métier de compositeur. Il dissèque les partitions des grands maîtres, les étudie minutieusement. En 1855, il aura l'occasion de rencontrer Mikhaïl Glinka, grand musicien précurseur de la musique classique russe. Sa vocation est alors toute tracée.
Le groupe des cinq
Fort de toutes ces connaissances, il gagne Saint-Pétersbourg et s'entoure d'un groupe de musiciens autodidactes comme lui qui deviendra le Groupe des Cinq composé de César Cui, Modeste Moussorgski, Alexandre Borodine et Nikolaï Rimski-Korsakov. Balakirev est l'âme de ce groupe même s'il n'en est pas le meilleur compositeur. En général, il supervise et, le cas échéant, corrige le travail de ses amis compositeurs. Ce groupe s'impose sur la scène musicale russe dès 1860.
Malgré une autorité et une « aura » certaines, il sera lâché « par sa couvée » selon sa propre expression. Le groupe est dissous en 1870.
Un compositeur peu prolifique
Il se consacre alors à l'organisation de concerts qui sont autant d'échecs. Par dépit, il devient chef de gare pendant cinq ans et ne compose plus entre 1872 et 1876.
À partir de 1862, il parcourt le Caucase et la Crimée et compile nombre de pages de musique folklorique. La même année, il refuse la direction de la Société musicale russe et fonde à Saint-Pétersbourg une école de musique. De 1883 à 1894, il est directeur de la Chapelle impériale de Saint-Pétersbourg, avec Nikolaï Rimski-Korsakov comme assistant. C'est pendant ces années qu'il reconstitue un groupe musical dont le membre le plus éminent sera Sergueï Liapounov.
Bien que très exigeant vis-à-vis de ses camarades, Balakirev compose très lentement. Il mettra ainsi près de quinze ans à écrire Tamara, un poème symphonique dont l'interprétation dure environ vingt-cinq minutes. Sur le plan musical, il laisse néanmoins un catalogue important. Tamara, terminée en 1882, est sa plus grande composition avec Islamey. Toutes ces pièces sont dans le prolongement de l'œuvre de Glinka.
Œuvre
Mili Balakirev laisse environ Modèle:Unité musicales. Le musée Balakirev de Nijni Novgorod, ouvert dans sa maison natale, est consacré à sa vie et à son œuvre.
Piano
Deux pianos
- Suite pour deux pianos (1909)
- Sur la Volga (1866)
- Trente chansons du peuple russe (1886)
Orchestre
- Musique de scène pour le Roi Lear de Shakespeare (1859-64, orch. 1905)
- Ouverture sur le thème d'une marche espagnole, op. 6 (1857, révisée en 1886)
- Ouverture sur trois thèmes russes (1858)
- Seconde ouverture sur des thèmes russes dite « 1000 ans » (1864, révisée comme poème symphonique sous le titre Russie en 1884)
- Ouverture tchèque (1867, révisée poème symphonique sous le titre En Bohème en 1905)
- Symphonie no 1 en ut majeur (1864-1897)
- Poème symphonique Tamara (1867-1882)
- Symphonie no 2 en ré mineur (1900-1908)
- Suite en ré mineur sur 4 pièces de Chopin (1909)
- Suite en si majeur (1909 inachevée et terminée par Liapounov)
- Islamey (1869 pour piano, orchestré par Liapounov et Casella)
Piano et orchestre
- Fantaisie pour piano, op. 4 (1852)
- Concerto pour piano no 1 en fa dièse mineur, op. 1 (1855-1856)
- Concerto pour piano no 2 en mi bémol majeur, op. posthume (1861-1862 puis 1906-1910), achevé par Sergueï Liapounov
Musique de chambre
- Octuor en ut mineur op. 3 (1856), inachevé.
Discographie
- Piano
- Islamey : Shura Cherkassky, piano, (1968, Philips/ASV) Modèle:OCLC — avec des bis de nombreux compositeurs : Daquin, Debussy, Falla, J. Strauss…
- Chants folkloriques pour piano à quatre mains : Viktoria Postnikova et Guennadi Rojdestvenski (1975, Melodiya)
- L'Œuvre pour piano : Alexander Paley (New York, octobre 1992, 6 CD ASS.A.Y Records CD1028/33 / Brilliant Classics)<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:OCLC et Modèle:OCLC.
- Islamey : Boris Berezovsky, piano (Moscou, juin 1990, « Concours Tchaïkovski » Melodiya / MCA / juin 1994, Teldec 4509965162) Modèle:OCLC et Modèle:OCLC — avec des pièces de Moussorgski, Rachmaninov, Liadov et Medtner.
- Sonate pour piano, Nocturnes, Mazurka… – Modèle:Lien (2-4 mars 2010, Hyperion CDA67806 Modèle:OCLC
- L'Œuvre pour piano, 6 volumes : Nicholas Walker (2012 à 2019, Grand Piano GP636… GP846)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> — nombreuses premières au disque. En 1996 et 1997, chez ASV, Nicholas Walker avait entamé une précédente intégrale dont deux volumes subsistent (DCA 1048…) Modèle:OCLC
- Transcription
- Transcription pour piano de L’Alouette, de Mikhaïl Ivanovitch Glinka : Nikita Magaloff, piano (1991, Ermitage/Aura) — avec des œuvres de Chopin, Liszt, Mendelssohn, Mozart et Scriabine.
- Transcription pour harpe de L'Alouette de Mikhaïl Ivanovitch Glinka : Natalia Shameyeva, harpe (Modèle:Circa 2000, Egan Records) Modèle:OCLC — avec des œuvres de Glière, Glinka, Khatchatourian, Kikta, ProkofievModèle:Etc.
- Musique de chambre
- Octuor – D. Paperno, piano ; A. Korneev, flûte ; S. Trubashnik, hautbois ; B. Afanasiev, cor ; M. Lubotsky, violon ; F. Druzhinin, alto ; V. Simon, violoncelle ; L. Andreev, contrebasse (1965, LP Melodiya)
- Octuor – Valentin Zverev, flûte ; Anatoli Lyubimov, hautbois ; Boris Afansiev, cor ; Andrei Korsakov, violon ; Mikhail Tolpygo, alto ; Fyodor Luzanov, violoncelle ; Rifat Komachkov, contrebasse ; Alexei Nasedkin, piano (1976, Melodiya) Modèle:OCLC
- Concertos
- Concertos pour piano Modèle:N° op.1 et Modèle:N° op. posthume : Modèle:Lien, piano ; English Northern Philharmonia, dir. David Lloyd-Jones (octobre 1992, « Romantic piano concerto, 5 » Hyperion CDA66640) Modèle:OCLC — avec Rimsky-Korsakov, Concerto pour piano et orchestre Modèle:Op..
- Concerto pour piano Modèle:N°, op. posthume : Michael Ponti, piano ; Orchestre Symphonique de Westphalie, dir. Siegfried Landau (1975, Concerto Royale) — avec Liapounov : Rhapsodie ukrainienne pour piano et orchestre.
- Musique symphonique
- Mélodies
- « Balakirev et le chant populaire russe », 30 Chants russes : Olga Kaliguna, soprano ; Orchestre philharmonique de Moscou, dir. Konstantin Krimets (30 septembre 2004, 17-18 juillet 2006 Toccata Classics TOCC0018)<ref>Modèle:Lien web.</ref> — avec la Grande Fantaisie op. 4 pour piano et orchestre.
- 14 Mélodies, dont : « Intonation », « Chanson de Selim », « Le Sapin », « L’Aurore », « Chanson hébraïque »Modèle:Etc. — Boris Christoff (basse), Alexandre Tcherepnine (piano), Orchestre des Concerts Lamoureux dirigé par Georges Tzipine, enregistré en 1963/64/67, distribué par EMI, compléments = Mélodies du Groupe des Cinq, de Rachmaninov et de Tchaïkovski
Hommages
Sont nommés en son honneur :
- le glacier Balakirev, en Antarctique ;
- (6777) Balakirev, un astéroïde de la ceinture principale découvert en 1989<ref>Modèle:Chapitre</ref>.