Morvan Duhamel
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Morvan Duhamel, nom de plume de Morvan Bourgeaux, né le Modèle:Date de naissance- à Saint-Ouen et mort le Modèle:Date de décès- à La Celle-Saint-Cloud, est un journaliste, un militant anticommuniste et régionaliste et un écrivain français.
Biographie
Famille
Il est le fils de Maurice Duhamel, musicien et membre du Parti autonomiste breton.
Activités
Morvan Duhamel a longtemps été un collaborateur de l'homme de l'ombre et militant anticommuniste Georges Albertini, de 1949 à la mort de ce dernier en 1983<ref>Modèle:Ouvrage. </ref>. Selon un biographe d'Albertini, Jean Lévy (Le Dossier Georges Albertini. Une intelligence avec l'ennemi, éd. L'Harmattan, 1992), il aurait été un ancien militant de la SFIO, proche de Guy Mollet et collaborateur de la Revue socialiste. Morvan Duhamel nie avoir été membre de la SFIO<ref>« Livres politiques. Quelques idées de rechange »Le Monde, 06 décembre 1992 : Modèle:Citation</ref>. Selon Pierre Rigoulot, il aurait été en 1944 un tout jeune membre des Jeunesses du Rassemblement national populaire (JNP), le parti collaborationniste de Marcel Déat dont ont été membres Albertini (Modèle:N° 2 du parti) et Claude Harmel<ref>Pierre Rigoulot, Georges Albertini, socialiste, collaborateur, gaulliste, Perrin, 2012, Modèle:P.</ref>.
Il est à partir de 1983 directeur de l'Institut d'histoire sociale (IHS)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, qui prend la succession de l'officine anticommuniste d'Albertini, et directeur de la revue Est § Ouest, rebaptisée Horizons nouveaux après la fin de la guerre froide et fondée par Albertini en 1949 sous le nom de BEIPI. Il dirige le périodique Chronique économique, syndicale et sociale (1993-2005)<ref>Notice de la BnF</ref>, qui prend la suite des Études sociales et syndicales de Claude Harmel. Il quitte l'Institut en 2006, à 78 ans.
Il a aussi occupé diverses autres fonctionsModèle:Sfn, souvent à la demande d'AlbertiniModèle:Sfn. Il a été membre du cabinet de trois présidents du Conseil économique et social (Émile Roche, ami d'Albertini, Gabriel Ventejol, syndicaliste FO, et Jean Mattéoli), de 1954 à 1990. Et Roche et Ventejol ont présidé l'Institut d'histoire sociale. Selon ses dires, il a été la plume de Roche, écrivant ses discours et ses nombreux articles publiés dans divers périodiquesModèle:Sfn. Il a été dans la deuxième moitié des années 1960 le chef de cabinet de Roche, à partir de 1965<ref>Combat, 2 octobre 1965</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn. Il a été en parallèle le responsable de la division des relations extérieures à la direction générale de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) de 1971 à 1983<ref>Informations sociales, juillet 1983</ref>,<ref>Modèle:Article. </ref>. Il a été brièvement membre du cabinet d'Edgar Faure, ministre des Affaires sociales et du travail, en 1972.
Comme son père, il a été également un militant régionaliste et fédéraliste, en faveur de la BretagneModèle:Sfn. Collaborateur du XXe siècle fédéraliste, périodique de La FédérationModèle:Sfn, il figure au cours des années 1960 dans les équipes du Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons (CELIB) et du Mouvement national pour la décentralisation et la réforme régionale (MNDR), lancé en 1968 par Joseph Martray, dirige un temps le Centre Élysées-Bretagne, vitrine promotionnelle, culturelle et commerciale de la Bretagne à Paris, inauguré en 1967<ref>Fabrice Marzin, « Le CELIB face aux années 1968 », dans Collectif, L’Ouest dans les années 68, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012 (Lire en ligne)</ref>,<ref>Modèle:Article: installé au 4, avenue Franklin-D.-Roosevelt, il comporte un hall d'expositions, un magasin, une crêperie-bar, un restaurant, un bureau d'informations, etc.</ref>, collabore au périodique du CELIB, La Vie bretonne<ref>« Le CELIB », Combat, 17 avril 1963</ref>. Il est le secrétaire général de l'Office d'information et de documentation des élus locaux de Bretagne (ODIB), partisan d'une réforme régionale qui romprait avec la tradition jacobine et centralisatrice et s'exprimant à ce titre dans Le Monde à la fin des années 1960 et au début des années 1970<ref>Modèle:Article. </ref>,<ref>Modèle:Article. </ref>,<ref>Modèle:Article. </ref>. Il fait ensuite partie du comité de rédaction d'Armor Magazine et collabore à La Bretagne à Paris.
Il a utilisé notamment les pseudonymes « Civicus »Modèle:Refsou, « Hervé Le Goff » et « Yves Josselin »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il a aussi publié de très nombreux romans d'aventures ou d'espionnage dans les années 1960, sous plusieurs pseudonymes, Paul Binic (pour les éditions de l'Arabesque et aux Presses noires), Gil Bréhat (pour la société d'éditions générales), Gilles Guirec (aux Presses internationales) et Yves Josselin (pour la collection du Masque)<ref>Vie et langage, 1965</ref>,<ref>Le Rocambole, bulletin de l'Association des amis du roman populaire, 2000</ref>,Modèle:Sfn. Il publie un roman sous son nom en 1974, évoquant le Concorde et l'espionnage soviétique.
Dans ses dernières années, il se fait le mémorialiste et l'apologiste d'Albertini. Ses derniers textes, notamment son Supplément aux entretiens de Georges Albertini, sont marqués par un négationnisme assez net<ref>Cf. notamment l'avant- dernier chapitre, « Naissance d'une religion ». Il remet aussi en cause le massacre d'Oradour-sur-Glane dans le dernier chapitre de ce livre.</ref>.
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Marc Gontard (dir.), Dictionnaire des écrivains bretons du XXe siècle, Presses universitaires de Rennes, 2002
Ouvrages
- « Civicus », Monsieur Mendès-France et les communistes, Pierre Amiot, 1957.
- Les quatre jours de Dallas, France-Empire, 1967.
- Duel d'espions pour un Mirage, France-Empire, 1971.
- L'Espion du Concorde, Nouvelles éditions latines, 1974.
- « Hervé Le Goff », Les Grands Mensonges de l'histoire, Grancher, 1982 Modèle:Bnf.
- « Hervé Le Goff », Les Grands Trucages de l'histoire, Grancher, 1982 Modèle:Bnf.
- Entretiens confidentiels de Georges Albertini, Amalthée, 2013, 800 p.
- Les Écrits en prison de Georges Albertini, Amalthée, 2014, 332 p.
- En mission pour Georges Albertini, Amalthée, 2014, 250 p.
- Supplément aux entretiens de Georges Albertini, Amalthée, 2015, 210 p.