Muid

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Fichier:Modio de Ponte Puñide (M.A.N. 1930-16-1) 01.jpg
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Le muid, du latin modius, « la mesure [principale] » est une ancienne mesure de capacité pour les grains et autres matières sèches et également pour les liquides. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il est parfois écrit mui ou muy et, concernant les matières sèches, il ne désigne pas un récipient d'une taille particulière mais est un ratio d'autres mesures comme le setier, la mine, le minot, le boisseau. Ce ratio varie selon les régions et la nature des marchandises à mesurer.

Concernant les liquides, et en particulier les vins et alcools, le muid est une des neuf tailles de futaille employées en France pour les stocker<ref name="bruslons">Dictionnaire universel de commerce, tome 3. par Jacques Savary Des Bruslons. 1748.</ref>.

Muid de matières sèches

Fichier:Galeran comte de Meulan donne au prieuré Notre-Dame de Gournay (Seine et Oise) un muid de sel à prendre à Meulan et cinq mille harengs à prendre à Pont-Audemer. - Archives Nationales - AE-II-168.jpg
Galeran comte de Meulan donne au prieuré Notre-Dame de Gournay un muid de sel à prendre à Meulan et cinq mille harengs à prendre à Pont-Audemer. Beaumont, 1165. Archives nationales de France.
  • Le muid de Paris (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) valait 12 setiers de 12 boisseaux de 640 pouces cubes, soit Modèle:Unité. Toujours à Paris, le muid contenait 24 mines ; la mine contenait 2 minots ; le minot contenait 3 boisseaux ; le boisseau contenait 4 quarts ; le quart contenait 4 litrons ; et le litron mesurait 36 pouces³<ref name="bruslons"/>.
  • Le muid d’avoine contenait un peu plus de Modèle:Unité. Il faisait le double du muid de blé, bien que tous deux continssent 12 setiers ; mais le setier d'avoine faisait 24 boisseaux (avec 24 mines par muid, 2 minots par mine et 6 boisseaux par minot), alors que celui de blé n'en contenait que 12. Chaque boisseau faisait 4 picotins, chaque picotin mesurait 2 demi-quarts ou 4 litrons<ref name="bruslons"/>.
  • Le muid de sel équivalait à un peu plus de Modèle:Unité, avec 24 mines par muid, 2 minots par mine, 4 boisseaux par minot ; en Lorraine, Modèle:Unité (seize vaxels font un muid).
  • Le muid de charbon de bois valait Modèle:Unité, avec 20 mines par muid, 2 minots par mine, 8 boisseaux par minot<ref name="bruslons"/>.
  • Début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mesure qui, pour la chaux, contient six futailles ou pièces de deux cent quarante pintes, et, pour le plâtre, trente-six sacs de chacun deux boisseaux<ref>J.M. Morisot, Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment. Vocabulaire des arts et métiers en ce qui concerne les constructions (maçonnerie), Carilian, 1814 Modèle:P.56</ref>.
  • Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le muid de Rouen contenait aussi 12 setiers (de Rouen), mais 14 setiers de Paris. Il pesait 3 360 livres poids de marc. Quatre muids de Rouen équivalaient à 3 lasts d'Amsterdam. Six setiers faisaient 10 muddes ou 1 muid 1/3, soit 1 last d'Amsterdam<ref name="bruslons"/>.
  • Selon l'inventaire de 1155 à Cluny (dans le Mâconnais), un muid vaut 9 setiers;
  • Le muid de Reims valait 16 setiers<ref>Cartulaire de Signy, 1172, Arch. dépar. Ardennes, H203, f° 39-40.</ref>.
  • Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le muid d'Orléans pesait 600 livres, soit 12 mines ; il équivalait à 2 setiers 1/2 de Paris, ou 5 boisseaux de Bordeaux, ou 3 muddes 1/2 d'Amsterdam<ref name="bruslons"/>.
  • Le muid du Berry faisait 21 boisseaux, donc 16 boisseaux pour un setier<ref name="bruslons"/>.
  • Le muid (ou 12 setiers) de Paris faisait 18 muddes d'Amsterdam, et 19 setiers faisaient un last<ref name="bruslons"/>.

Muid superficie

Le muid correspond également à la surface d'une pièce de terre que l'on peut ensemencer avec un muid de grain. Il était dit : "un muid de terre"<ref name="">Comité archéologique et historique de Noyon. L'Ancien Noyon : recherches historiques et topographiques sur les rues, maisons, hôtelleries et autres établissements de cette ville avant 1790. Comptes-rendus et mémoires, Tome 23. 1912. Modèle:P., citation : « Acte d'investiture d'un muid de terre faisant partie du fief... ». </ref>. De ce fait, de nombreux lieux-dits portent ce nom, souvent avec un multiple ou un qualificatif : Les Trois Muids, Le Petit Muid.

Anecdote

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Muid de liquides

Pour les liquides, le muid est une futaille de taille variant selon les régions. Il se divise en demi-muids ou feuillettes, quarts de muids ou quarteaux, et demi-quarts ou huitièmes de muid. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il contient 36 setiers<ref name="bruslons"/>. Aux {{#switch: XIV

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}}, les valeurs étaient différentes et le muid parisien valait environ 130 litres<ref>[1] dans Les mesures du vin en France aux {{#switch: XIV

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}} d'après les mémoriaux de la Chambre des comptes de Paris par Pierre Portet.</ref>.

Henri IV décida vers 1590 que le muid de vin serait de Modèle:Unité de Saint-Denis ou Modèle:Unité de Paris (soit environ Modèle:Unité)<ref name="dicovinmuid">Muid sur dico-du-vin.</ref>.

À Paris, il correspondait à Modèle:Unité (huit pieds cubes). Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un muid de Paris comprenait 36 setiers, chacun comprenant 8 pintes<ref name="bruslons"/>.

En province, sa contenance variait de 270 à Modèle:Unité<ref name="paucton">Paucton. Métrologie ou traité des mesures, poids et monnoies des anciens peuples et des modernes. Paris, 1780.</ref>.

Voir aussi

Notes et références

<references />

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