Nicolas de Largillierre

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Modèle:Infobox Artiste

Nicolas de Largillierre, diversement orthographié jusqu’à il y a peu<ref group="N">Diversement orthographié Largillière, Largilière, Largilierre, Largilliere dans les dictionnaires biographiques du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’orthographe de son nom, maintenant attestée par la signature de l’artiste, est désormais suivie par les principaux biographes du peintre tels que Dominique Brême, Myra Nan Rosenfeld ou Georges de Lastic.</ref>, né le Modèle:Date à Paris, où il est mort le Modèle:Date, est un peintre français. Il est l'un des portraitistes les plus réputés des {{#switch: XVIII

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Biographie

Fils d’un marchand chapelier, Largillierre passe son enfance à Anvers, où sa famille a emménagé en 1659. Il fut envoyé en Angleterre en 1665 chez un marchand londonien ayant pris intérêt à lui, pour y apprendre le commerce mais, voyant qu’il employait son temps à dessiner, son père, établi comme négociant en marchandises de France, le fit revenir au bout de vingt mois et se décida, malgré une vive répugnance, à lui permettre de suivre son penchant.

Formation

Placé, à partir de 1668, en apprentissage à Anvers dans l’atelier du peintre Antoine Goubeau, peintre de paysages et de bambochades, qui lui transmit le goût de la couleur et du clair-obscur distinctif de l’école flamande, et l’employa, dès qu’il sut un peu manier le pinceau, à peindre les accessoires dans ses tableaux, les fruits, les fleurs, les poissons et les légumes. Voulant s’essayer à un morceau historique, Largillierre peignit secrètement une Sainte famille. Son maitre lui ayant demandé qui il avait copié, Largillierre lui répondit qu’il n’avait consulté que son génie. Dix-huit mois plus tard, Goubau lui déclara qu’il n’avait plus rien à lui enseigner. En 1673, il fut reçu franc-maître de la guilde de Saint-Luc de la ville d'Anvers.

En Angleterre de 1675 à 1679

Il trouva le successeur de Van Dyck, Peter Lely auquel le patronage de Cromwell avait fait une large place parmi les courtisans. Surchargé de commandes, Lely, qui avait besoin d’aide, l’ajouta au nombre de ses collaborateurs qui peignaient les draperies, les accessoires et les fleurs de ses tableaux. Ayant déjà vu pratiquer la restauration des tableaux en Flandre, Lely le recommanda au surintendant des Bâtiments du roi d’Angleterre, qui lui donna plusieurs tableaux de maitres à restaurer, notamment des toiles destinées à la décoration du château de Windsor qui exigeaient de fréquents remaniements, des agrandissements et des retouches des tableaux, dont on modifiait alors le format en raison de la place qu’ils devaient occuper dans les appartements royaux. Sa dextérité à réparer les tableaux d’anciens maitres et à en repeindre certaines parties le fit remarquer du roi Charles II. Un jour, étonné de trouver tant de talent chez un garçon si jeune en voyant le plus endommagé de ces tableaux, un Amour endormi dont le jeune peintre avait repeint les jambes avec l’habileté d’un praticien consommé, il dit en français aux grands qui l’entouraient : Modèle:CitationModèle:Refnec Il s’intéressa à lui et lui demanda de lui montrer des ouvrages entièrement de sa main : Largillierre en produisit trois qui suffirent à lui assurer aussitôt la faveur royale.

La fortune de Largillierre semblait établie à la cour d’Angleterre, et il pensait à s’établir à Londres, où il avait été si bien accueilli mais, à cette même époque, les querelles religieuses du pays se réveillèrent, lorsque le Parlement se mit à persécuter les catholiques, et les étrangers de cette confession reçurent l’ordre de partir. De retour à Paris en 1678, resté quatre ans en Angleterre, il se fit bientôt remarquer par quelques beaux portraits.

Retour à Paris en 1679

Fichier:Retrato de Marguerite-Elisabeth Forest de Largilliere y su hijo Nicolás - Nicolas de Largillière.jpg
Marguerite-Elisabeth
et son fils Nicolas
, 1712
Musée national des beaux-arts d'Argentine

A Londres, il avait connu Jan Frans van Bloemen, Jean Sybrecht et le peintre et sculpteur Pierre van der Meulen, frère du fameux Adam François van der Meulen, alors le peintre historiographe de Louis XIV. A Paris, il alla voir van der Meulen aux Gobelins, lui donna des nouvelles de son frère et gagna son amitié par un superbe portrait, en échange duquel van der Meulen lui fit présent de son œuvre gravé : ce sont les estampes d’Audran, de Bonnart et de Boudewyns.

À la vue du portrait de van der Meulen, Charles Le Brun, premier peintre du roi, promit sa protection à Largillierre, qui parlait alors de retourner en Angleterre quand les circonstances le lui permettraient. Aussi, lorsque le surintendant des Bâtiments du roi d’Angleterre lui écrivit pour lui offrir la place de garde des tableaux du roi, Le Brun lui dit : Modèle:CitationModèle:Refnec, Largillierre renonça à repartir.

La réputation de Largillierre prit bientôt un grand essor. Désormais fixé en France, il ne quitta plus Paris qu’une seule fois : ce fut en 1685, à l’avènement au trône du roi Jacques II, à qui il ne put refuser d’aller faire son portrait et celui de la reine. Il fit le portrait du roi, revêtu d’une armure, avec une immense perruque et un panache de plumes sur son casque placé près de lui. Il fit aussi celui de la reine, qu’il para de dentelles et de brocart, celui du prince de Galles, de sir John Warner, de sa fille et de sa petite-fille. Son séjour à Londres fut de courte durée et Largillierre revint à Paris. Ce n’était pas un retour définitif car, sachant que la noblesse anglaise savait lui offrir des prix très rémunérateurs pour ses portraits, il reprit la route de Londres, où il s’aperçut bien vite que les peintres anglais lui marquaient une très vive hostilité, ce qui le décida à rentrer en France pour toujours.

A la mode en France à partir de 1689

Fichier:Nicolas de LARGILLIERE Portrait de Louis-Etienne Boullenois.jpg
Portrait de Louis-Etienne Boullenois, 1705, Huile sur toile, (toile ovale): 80 × 62 cm, collection privée, Paris
Fichier:NicolasDeLargilliere PortraitOfMargueriteDeLargilliere.jpg
Marguerite de Largilliere, 1726
Palais des beaux-arts de Lille

Revenu en France, il devient à partir de 1689 un des peintres les plus demandés et incarne la quintessence du peintre français réputé<ref name="MMA">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Masterworks from the Musée Des Beaux-arts, Lille, Metropolitan Museum of Art, 1992, 324Modèle:Nb p., Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>. Alternant les commandes officielles pour des ex-voto ou des allégories avec les portraits de la noblesse et de la haute bourgeoisie, son talent lui permet de gravir les échelons de la hiérarchie de l’Académie royale de peinture et de sculpture, où il est admis le Modèle:Date-, non seulement comme peintre de portraits, mais en qualité de peintre d’histoire, avec le portrait en pied de Le Brun (Paris, musée du Louvre) comme morceau de réception. Il fut nommé professeur adjoint le Modèle:Date-, et professeur le Modèle:Date-, adjoint du recteur le Modèle:Date-, recteur le Modèle:Date-, directeur le Modèle:Date- et enfin chancelier le Modèle:Date-. Il a pris part aux Salons de 1699 et 1704.

De Marguerite-Élisabeth Forest, la fille d’un peintre de paysages nommé Jean Forest, peintre du roi et officier en l’Académie, qu’il avait épousée en 1699, Largillierre eut deux filles et un fils : Élisabeth-Marguerite (1701) ; Marguerite-Élisabeth (1703) et Nicolas (1701-1742), conseiller au Châtelet, qui l’avait précédé dans la mort. Le portrait de son beau-père (palais des beaux-arts de Lille) où il reconnait sa dette envers Rembrandt, Rubens, Van Dyck<ref name="MMA"/>, est curieux. Dans son Histoire des Peintres, Charles Blanc écrit à propos de ce tableau : Modèle:Citation

Largillierre mourut paralytique dans le bel hôtel parisien qu’il s’était fait bâtir rue Geoffroy-l'Angevin, qu’il avait orné de paysages, de fleurs et de fruits, de plusieurs centaines de portraits et de quelques tableaux religieux. Il fut inhumé à Paris dans l’église Saint-Merri. Charles Blanc le décrit comme Modèle:Citation et Modèle:Citation

Œuvre

Modèle:Article détaillé Largillierre est l’artiste le plus complet de sa génération<ref>Musée Jacquemart-André, Nicolas de Largillierre : 1656-1746. Exposition du 14 octobre 2003 au 30 janvier 2004, Paris, Culture Espaces, 2003, 191Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Ce peintre aux talents multiples était à l’aise aussi bien avec les natures mortes qu’avec les tableaux historiques, les paysages ou les portraits, sa maîtrise technique lui permettant de jouer avec les matières, les couleurs et les lumières sans en faire un exercice froid. S’il s’est signalé par quelques tableaux historiques, il s’adonna plus particulièrement, sans renoncer à la grande peinture, au genre du portrait, dans lequel il excellait, surtout ceux des femmes où il savait démêler, dans leur physionomie, les traits constituant à la fois la beauté et le caractère. Il pouvait, sans s’écarter du modèle, y découvrir des grâces inaperçues et faire valoir les beautés apparentes, de façon que les femmes étaient d’autant plus sensibles aux flatteries de son pinceau, qu’il semblait n’avoir exprimé que la vérité, et qu’ainsi en regardant leur portrait, en les trouvait ressemblantes avant de les trouver belles.

Fichier:Nicolas de LARGILLIERE Portrait de monsieur Laurent agé de 92 ans.jpg
Portrait de monsieur Laurent agé de 92 ans, 1730, huile sur toile, 82 × 64,5 cm, collection privée, Paris

La ville de Paris ayant donné un repas à Louis XIV à l’occasion de sa convalescence, en 1687, voulut consacrer le souvenir de ce repas mémorable. Largillierre fut choisi pour le peindre, et, comme s’il eut compris ce que désiraient, au fond, les officiers du corps de ville, il fit leur portrait de grandeur naturelle au premier plan, leur prêta quelques gestes insignifiants, pour avoir l’occasion de peindre de belles mains à la Van Dyck, Louis XIV et sa cour n'apparaissant que sur un tableau accroché au mur<ref>Modèle:Lien web. Ce tableau, perdu, n’est connu que par une réplique et deux esquisses (Modèle:Lien web).</ref>. Ses portraits, dans la tradition flamande de Rubens et van Dyck<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Everett Fahy, Jayne Wrightsman, The Wrightsman Pictures, New York, Metropolitan Museum of Art, 2005, 440Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, gardent toujours une vie et une sensibilité qui font de lui l’un des plus grands peintres du règne de Louis XIV et de la Régence. Il laisserait, à sa mort, 4 500 portraits<ref name="ChBHp" />.

Oublié aux dépens de son « rival » et ami Hyacinthe Rigaud qui aurait été le peintre attitré de la haute noblesse, Largillierre, aurait surtout été celui de la haute bourgeoisie<ref>Cette « idée reçue » serait néanmoins, selon d’autres, due à une mauvaise interprétation d’une anecdote rapportée par Dezallier d’Argenville selon laquelle Largillierre Modèle:Citation (voir Musée Jacquemart-André, Nicolas de Largillierre : 1656-1746. Exposition du 14 octobre 2003 au 30 janvier 2004, Paris, Culture espaces, 2003, 191Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, ou Myra Nan Rosenfeld, Modèle:Opcit, Modèle:P.).</ref>. Il fait le lien entre le siècle de Louis XIV et le siècle des Lumières<ref>Nicole Garnier-Pelle, Le Musée Condé, Domaine de Chantilly, Réunion des Musées Nationaux, 2009, 135Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref> et mérite d’être redécouvert et de se voir attribuer la place qu’il mérite dans l’art français<ref>Modèle:Citation, cité dans Largillière, huit reproductions facsimilé en couleurs, Modèle:N°, collection « Les Peintres illustres », sous la direction d'Henry Roujon, P. Lafitte et cie, 1914, Modèle:P..</ref>.

Il influence entre autres des peintres tels que Petrus Johannes van Reysschoot (1702-1772), un flamand actif à Londres.

Fichier:Études de mains - Nicolas de Largillière - Musée des Beaux-Arts d'Alger - dépôt Musée du Louvre Peintures DL 1970 11.jpg
Études de mains (vers 1714), Paris, musée du Louvre.

Quelques œuvres dans les collections publiques

Fichier:Largillière - Die schöne Straßburgerin.jpg
La Belle Strasbourgeoise (vers 1703), musée des beaux-arts de Strasbourg.
Fichier:230 Nicolas de Largillière Portrait de La Bruyère.jpg
Portrait de La Bruyère (vers 1690), musée des beaux-arts de Quimper.
Fichier:Nicolas de Largillière. Portrait of Lambert de Vermont.jpg
Portrait de Monsieur de Vermont (vers 1697), Pasadena, Norton Simon Museum.
Portrait de Fontenelle, musée des Beaux-Arts de Chartres.
Portrait de Fontenelle, musée des Beaux-Arts de Chartres.

Œuvres réapparues récemment sur le marché de l'art

Une version de "La Belle Strasbourgeoise", très proche de celle des Musées de Strasbourg, a été acquise le 15 septembre 2020 pour 1 570 000 euros<ref>Modèle:Article.</ref>. Elle figurait dans la collection de l’industriel Paul-Louis Weiller dont une partie a été dispersée chez Christie’s à Paris . Réalisée en 1703, elle était estimée entre 600 000 et un million d’euros. En atteignant un total (frais inclus) de 1 570 000 euros, cette autre version de « La Belle Strasbourgeoise » a établi un record pour l’artiste en vente publique.

Élèves

Hommage

Notes et références

Notes

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Base Joconde du Ministère de la culture

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Autres références

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Annexes

Bibliographie

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Liens externes

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