Nuit bleue (expression)
L'expression « nuit bleue » désigne une série d'attentats à l'explosif, simultanés ou se suivant dans un temps relativement limité (une même nuit).
Dans le contexte de la guerre d'Algérie
L'expression est liée aux séries d'attentats perpétrés par l'Organisation armée secrète (OAS) pendant la guerre d'Algérie<ref>Modèle:Lien web.</ref> : lors de la « nuit bleue d’Alger » du 16 août 1961, 25 attentats eurent lieu<ref>Modèle:Lien web</ref> ; la « nuit blanche » du 24 au 25 janvier 1962 vit 9 attentats se commettre au plastic à Paris afin de commémorer le deuxième anniversaire de la semaine des barricades d’Alger et visa en priorité des personnalités communistes<ref>France Soir du Modèle:Date-, Modèle:8e toute dernière, Modèle:P..</ref> ; des attentats contre des commerçants algériens dans les quartiers de Bab-El-Oued, la Casbah et Belcourt furent exécutés lors de la « nuit rouge » du 5 mars 1962<ref>Reportage sur les dégâts causés par les explosions de plastic dans la nuit du 4 au 5 mars 1962, Ina Fresques.</ref>, et ce dans le but de perturber les négociations d'Évian qui s'ouvriraient deux jours plus tard.
D'autres événements s'inscrivent dans la même démarche (liste non exhaustive) :
- le 17 janvier 1962, l'immeuble du vice-président du Sénat Geoffroy de Montalembert est visé parmi d'autres explosions<ref>Anne-Marie Duranton-Crabol, L'OAS : la peur et la violence, Bruxelles, André Versaille, 2012, 190 p., spé. p.64 Modèle:ISBN</ref> ;
- le 7 février 1962, le domicile parisien d'André Malraux est ciblé et une enfant est blessée ; des manifestations ont lieu en réaction — malgré l'interdiction — et l'on déplore 8 morts ainsi que 150 blessés<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Dans d'autres conflits
Des années plus tard, l'expression est reprise pour désigner certaines actions du Front de libération nationale corse (FLNC) en Corse. On dénombre notamment la première « nuit bleue » le Modèle:Nobr puis celle du Modèle:Date- à Paris (Modèle:Nb) et du Modèle:Date-, la plus violente de l'histoire du conflit (Modèle:Nb)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Début Modèle:Date-, une nouvelle flambée de violence revendiquée le FLNC rappelle les « nuits bleues » des décennies passées<ref>Le Journal de 13h, 3 janvier 1991 - reportage de Claude Sempère, Antenne 2. Disponible en ligne : https://www.ina.fr/video/CAB91000297 (consulté le 17 mai 2020).</ref>. Plus récemment, dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date-, Modèle:Nb, visant principalement des résidences secondaires sur l'île, sont qualifiés par le même vocable<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Cette expression est utilisée par Le Monde, a posteriori, s'agissant d'une série d'attentats du Modèle:Date- menée dans les principales villes de Chypre par l'organisation armée indépendantiste EOKA, en référence à son logo bleu<ref>Modèle:Article.</ref>.
Revenant sur l'explosion de trois bombes le Modèle:Date-, Maurice Briand Modèle:Incise déclare : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2019, selon Valeurs actuelles citant une note du Service central du renseignement territorial, un groupe d'ultra-gauche nommé Nuits bleues 1312 aurait appelé les militants à commettre des actions violentes contre les forces de police dans la nuit du 13 au 14 décembre<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Bibliographie
- « Nuit bleue » in Jean-Louis Gerard, Dictionnaire historique et biographique de la Guerre d'Algérie, Hélette, Jean Curutchet, 2000, 206 p. Modèle:ISBN