Odanak (réserve indienne)
{{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:Infobox Municipalité du Canada Odanak, dont le nom officiel est Odanak 12, est une réserve abénaquise du Québec (Canada) située sur la rive est de la rivière Saint-François, à Modèle:Unité à l'est de Sorel, dans la municipalité régionale de comté de Nicolet-Yamaska dans la région administrative du Centre-du-Québec. Elle est habitée par les membres de la Première Nation d'Odanak<ref>Première Nation d'Odanak</ref>,<ref name=MAMROT>Modèle:Lien web</ref>
Toponymie
Nommé Arsikantegouk en abénaqui (rivière à la cabane vide) au moment de la colonisation, le nom Odanak, signifiant « au village », n'apparut qu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle <ref name="CTQ"/>.
Géographie
Modèle:Carte interactive MRC Modèle:…
Municipalités limitrophes
Lieu-dit
- Adalômkamek<ref>Commission de toponymie du Québec : Adalômkamek</ref>
Histoire
Au début de l'an 1000 ap. J.-C., un peuple parlant la langue iroquoise s'est installé le long du fleuve Saint-Laurent, où il pratiquait l'agriculture avec la chasse et la pêche. Des recherches archéologiques ont révélé que vers 1300, ils ont construit des villages fortifiés identifiables comme similaires à ceux observés et décrits par l'explorateur français Jacques Cartier dans le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, quand il visita Hochelaga et Stadaconé.
En 1600, cependant, les villages et les populations quittent la région. Depuis les années 1950, les historiens et les anthropologues trouvent des preuves archéologiques et linguistiques pour développer un consensus selon lequel les gens formaient un groupe distinct, qu'ils ont appelé Iroquoiens du Saint-Laurent. Ils parlaient le laurentien et ils étaient séparés de la puissante confédération des nations iroquoises qui s'est développée dans l'actuel État de New York. Ils ont été chassés de leurs demeures dans l'État du Maine en 1690, durant la guerre du Roi Philip et sont relocalisés à Saint-François-du-Lac.
Le village, qui a été fondé vers 1670 par les Abénaquis vivant dans la vallée du Connecticut, était appelé à l'origine Modèle:Lang, qui signifie « rivière à la cabane vide », qui est le nom de la rivière Saint-François dans cette langue. Quand la mission abénaquise située sur la rivière Chaudière se déplace à Odanak, le village et la rivière prennent le nom de cette dernière, « Saint-François ». L’habitude d’appeler le village « Odanak », qui signifie « au village », s'est implantée au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1916, le bureau de poste prend ce nom<ref name="CTQ">Modèle:Lien web</ref>.
Après l'abandon par les Indiens de la mission Jésuites de Sillery, une nouvelle mission est créée en 1683 à la confluence de la rivière Chaudière et du fleuve Saint-Laurent, nommée la mission Saint-François-de-Sales ou mission du Sault de la Chaudière à cause de la proximité des Chutes de la Chaudière et étant le point le plus au nord de la route Chaudière-Kennebec.
Guerre de la Conquête
Le village sera détruit le Modèle:Date- par les troupes Rangers du major Robert Rogers. La population est en partie décimée. Les Rangers sont partis de la baie Missisquoi. Le Modèle:Date-, Bourlamaque, basée sur l'île aux Noix et surveillant la frontière du lac Champlain, y envoie des Amérindiens, suivis de réguliers et de miliciens. Jean-Daniel Dumas, accompagné par un groupe de miliciens et d'Amérindiens était parti de Trois-Rivières le lendemain de l'attaque à la poursuite des ennemis qui avaient détruit Odanak<ref>Modèle:Article.</ref>. Huit jours après avoir attaqué le village, poursuivis de près par les Franco-Indiens, les Rangers atteignent le lac Memphrémagog, se séparent en petits groupes et repartent vers le sud, en direction des colonies britanniques où ils seront en sécurité. Beaucoup de Rangers sont capturés et tués, car ils avaient détruit le village en massacrant une trentaine d'Abénaquis, dont beaucoup de femmes et d'enfants. Ils avaient de plus capturé deux garçons et trois filles. Modèle:Citation<ref>Les Iroquois et la guerre de Sept Ans, Modèle:P.</ref> Robert Rogers, épuisé et affamé, réussit à se rendre en radeau au Fort no 4 (aujourd'hui Charlestown, New Hampshire) sur la rive du fleuve Connecticut. L'attaque des Anglais a été perpétrée pour se venger des raids que les Abénaquis avaient effectué avec leurs alliés français en Nouvelle-Angleterre. Cependant, c'est surtout parce que les Abénaquis d'Odanak avaient refusé les offres de Johnson, le Modèle:Date-, de rester neutre dans cette guerre que les Anglo-Américains décident de détruire le village.
Révolution américaine
Durant la Révolution américaine, les résidents d'Odanak essaient de rester neutres mais sont surveillés par une quarantaine de soldats britanniques qui occupent Odanak sur ordre des dirigeants Guy Carleton et son successeur Frederick Haldimand. Il est interdit aux Abénaquis de traverser la frontière vers le sud pour aller vers leurs lieux de chasse ancestraux mais plusieurs familles quittent le village : environ Modèle:Nobr s'installent temporairement près du lac Memphrémagog et sont autorisées par le colonel américain Timothy Bedel et son supérieur Philip Schuyler à aller vers le sud et s'installer à Coös (Place des pins blancs), aujourd'hui Newbury (Vermont) et Haverhill (New Hampshire) sur les rives de la Vallée du haut fleuve Connecticut . La voie entre Coös et Odanak devient un passage ou de nombreux Abénaquis circulent presque librement, au grand désappointement des Britanniques<ref>The American Revolution in Indian Country Crisis and Diversity in Native American Communities. Author: Colin G. Calloway: p-72-73</ref>.
Réserves satellites
En 1805, pour ne pas avoir pris les armes contre le Canada britannique, une réserve de Modèle:Unité (Modèle:Unité) est concédée pour des réfugiés indiens dans le canton de Durham, près de l'actuel village de L'Avenir. Plus tard, une autre réserve de Modèle:Unité (Modèle:Unité) est concédée en 1853 aux abords du Petit lac Saint-François dans le canton de Coleraine.
Gouvernance
La réserve d'Odanak possède son propre conseil de bande, comme toutes les communautés des Premières Nations du Québec, mais partage aussi quelques-unes de ses responsabilités avec le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki qu'elle a en commun avec la communauté sœur de Wôlinak.
Les responsabilités du Grand Conseil Waban-Aki, situé à Wolinak sont les infrastructures, les immobilisations, l'urbanisme, l'inspection des bâtiments, les revendications territoriales, les consultations territoriales et les services sociaux.
Politique
Odanak est incluse dans les circonscriptions électorales suivantes :
Culture et tourisme
- On retrouve à Odanak le musée des Abénakis. Fondé en 1965, il est le plus vieux musée consacré à la culture autochtone au Québec<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- L'église catholique actuelle qui a été construite en 1826
- Boutiques d'artisanat local
Organismes
Le Modèle:Date l'Institution Kiuna, le premier cégep consacré à l'éducation des autochtones du Québec depuis la fermeture du collège Manitou ouvre ses portes à Odanak. Il offre des cours pour une soixantaine d'étudiants<ref>Modèle:Lien web</ref> tant dans le programme Sciences humaines - Premières nations, Social Sciences - First nation<ref>Modèle:Lien web</ref>s que dans des attestations d'études collégiales. Dès 2017, Kiuna offrira également un programme de journalisme en collaboration avec le cégep de Jonquière<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Démographie
Population
La population de la Première Nation d'Odanak est de 2 466 personnes en 2017<ref>Modèle:Lien web.</ref>, bien que le nombre de personnes résidant sur la réserve d'Odanak est nettement inférieur. Le tableau ci-dessous détaille l'évolution de la population sur la réserve.
{{#invoke:Démographie|demographie}}
<timeline> Colors=
id:lightgrey value:gray(0.9) id:darkgrey value:gray(0.7) id:sfondo value:rgb(1,1,1) id:barra value:rgb(0.7,0.9,0.7)
ImageSize = width:600 height:350 PlotArea = left:50 bottom:30 top:30 right:50 DateFormat = x.y Period =from:0 till:500 TimeAxis = orientation:vertical AlignBars = justify ScaleMajor = gridcolor:darkgrey increment:100 start:100 ScaleMinor = gridcolor:lightgrey increment:50 start:0 BackgroundColors = canvas:sfondo
BarData=
bar:1990 text:1990 bar:1991 bar:1992 bar:1993 bar:1994 bar:1995 bar:1996 bar:1997 bar:1998 bar:1999 bar:2000 text:2000 bar:2001 bar:2002 bar:2003 bar:2004 bar:2005 bar:2006 bar:2007 bar:2008 bar:2009 bar:2010 text:2010 bar:2011 bar:2012 bar:2013 bar:2014 bar:2015 bar:2016
PlotData=
color:barra width:20 align:left bar:1991 from:0 till: 333 bar:1996 from:0 till: 392 bar:2001 from:0 till: 425 bar:2006 from:0 till: 469 bar:2011 from:0 till: 457 bar:2016 from:0 till: 449</timeline>
Langue | Population | Pct (%) |
---|---|---|
Français seulement | 410 | 88,17 % |
Anglais seulement | 55 | 11,83 % |
Français et anglais | 0 | 0,00 % |
Autres langues | 0 | 0,00 % |
Personnalités
Culturelles
- Jean-Paul Nolet (1924-2000), ancien animateur de radio et de télévision a grandi sur la réserve d'Odanak.
- Alanis Obomsawin, née à Lebanon, au New Hampshire. Alanis est très malade à l'âge de six mois sur la réserve d'Odanak et est envoyée vivre chez sa tante. Sa mère et son père la retrouvent plus tard où ils vécurent 9 ans<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Christine Sioui-Wawanoloath, a grandi à Odanak et y est de retour depuis 2008.
- Guy O'Bomsawin, journaliste, chanteur
Politiques
- Rick O'Bomsawin, chef actuel
- Alexis Wawanoloath, ex-conseiller et ancien député péquiste d'Abitibi-Est
- Evelyn O'Bomsawin, militante féministe et première femme élue au Conseil des Abénakis.
Notes et références
Modèle:Références Étienne Dubois, Le Nouvelliste, Cahier Arts et Spectacles, le Modèle:Date-
Annexes
Bibliographie
- Charland, Thomas, Les Abénakis d'Odanak, Les Éditions du Lévrier, Montréal, 1964
- D. Peter MacLeod, Les Iroquois et la guerre de Sept Ans, vlb éditeur, 2000, Modèle:ISBN
- Historic Highways of America (Vol. 7) Portage Paths - The Keys of the Continent ; Archer Butler Hulbert (Author)