Manul

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Le Manul (Otocolobus manul), syn. : Felis manul) ou Chat de Pallas est un félin de la sous-famille des félinés. C'est la seule espèce du genre Otocolobus.

Description

Corps

Le Manul a un corps compact et trapu avec des pattes courtes et une queue courte et épaisse<ref name="larousse103"/>. La fourrure, très longue et épaisse, le fait paraître plus gros qu'il n'est. Le poil présent dans les parties inférieures (ventre, intérieur des pattes et de la queue) est presque deux fois plus long que celui qui est situé sur les flancs ou le dos, ce qui lui permet de marcher ventre à terre quand il chasse tout en étant protégé des températures hivernales<ref name="jackson147"/>. Le Manul s'enroule dans sa queue pour se coucher, celle-ci lui permettant de garder sa chaleur corporelle<ref name="jackson7"/>. La fourrure est de couleur grise au nord de son aire de répartition à fauve à roux pour le sud. La couleur peut varier saisonnièrement. Certains individus ont des rayures sombres verticales sur les flancs<ref name="jackson148"/>. L'extrémité des poils est blanche, ce qui lui donne une apparence argentée. Le menton, la poitrine et le ventre sont blancs. Les pattes sont marquées de bandes noires indistinctes<ref name="CatSG"/>. La queue est annelée de sept à neuf marques noires étroites<ref name="jackson148"/>et son extrémité est noire. La couleur de la robe permet un excellent camouflage dans son environnement naturel<ref name="CatSG"/>.

Le Manul mesure entre Modèle:Unité de long et la queue mesure de Modèle:Unité<ref name="LesFelinsManul"/>,<ref name="jackson152"/>. La hauteur au garrot est de Modèle:Unité<ref name="larousse103"/>. Le poids varie de Modèle:Unité en moyenne<ref name="LesFelinsManul"/>,<ref name="jackson152"/>. Les mâles sont généralement plus lourds que les femelles.

La tête est aplatie et large. Les oreilles sont courtes, arrondies et placées bas sur la tête : elles dépassent à peine de la fourrure<ref name="CatSG"/>. Le profil très bas de la tête est adapté à la chasse dans les milieux ouverts avec peu de couverture végétale<ref name="CatSG"/>,<ref name="jackson14"/>. La petite taille des oreilles évite une trop grande déperdition de chaleur<ref name="jackson14"/>. Le front est tacheté de petits points noirs. Les joues sont marquées de rayures foncées et blanches<ref name="CatSG"/>. Les vibrisses sont blanches<ref name="jackson148"/> et les yeux sont bordés de lignes blanches et noires<ref name="CatSG"/>. Le Manul est également doté d'une troisième paupière qui sert de protection contre les vents froids et les tempêtes de poussières<ref name="CatSG"/>. Les pupilles sont rondes<ref name="jackson14"/>et la mâchoire est plus petite que celle des autres félins puisqu'il n'a pas de pré-molaires supérieuresModèle:Refnec.

Comportement

Comportement

Cet animal est très territorial, agressif et solitaire, ce qui fait que c'est l'un des chats les moins étudiés<ref name="Manul facts"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Manul escalade facilement les rochers et falaises<ref name="larousse103"/>. Il n'est pas adapté à la marche dans la neige et se déplace dans les vallées lorsqu'il neige sur les hauteurs<ref name="jackson149"/>.

Le Manul possède le plus petit territoire parmi les félins. Le domaine de ce félin peut se limiter aux environs immédiats de sa tanière (déplacements entre Modèle:Unité)<ref name="jackson150"/>, pour une superficie d'un kilomètre carré<ref name="larousse163"/>. En Russie, la taille moyenne du territoire est estimée à Modèle:Unité<ref name="larousse163"/>.

Par sa petite taille, le Manul est une proie pour de nombreux prédateurs (rapaces, renards...). Cette menace l'oblige à se cacher régulièrement et à éviter les milieux ouverts (prairies).

Le Manul possède une longévité de 11 ans et demi<ref name="jackson152"/>.

Régime alimentaire

Comme tous les félins, le Manul est un carnivore. Il se nourrit de petits mammifères Modèle:Incise et d'oiseaux comme les perdrix et les alouettes<ref name="jackson150"/>. Au Népal, des fèces contenaient 76 % de poils de pika, 18 % de poils de Lièvre laineux (Lepus oiostolus), 4 % de végétaux et divers débris<ref name="CatNews67"/>. En Iran, un spécimen femelle percuté par un véhicule avait dans son estomac les restes d'un Pika afghan (Ochotona rufescens) et une Perdrix choukar (Alectoris chukar)<ref name="CatNews68_21"/>.

Crépusculaire, il passe ses journées caché dans des cavités. Il sort généralement au crépuscule et à l'aube pour chasser ; toutefois, lorsque ses proies sont diurnes, il sort également en journée comme lorsqu'il chasse la Grande gerboise en Iran<ref name="jackson150"/>. Le Manul pratique la chasse à l'approche : lorsqu'il voit une proie, il s'en approche en rampant et, lorsqu'il est assez près, bondit pour porter le coup fatal<ref name="jackson150"/>. Il peut également attendre au bord des terriers de rongeurs et les dénicher en plongeant une patte dedans<ref name="jackson150"/>.

Reproduction

Les vocalises sont décrites comme ressemblant à celles d'un chiot ou au hululement d'une chouette<ref name="larousse103"/> : c'est un cri bref, de moyen à grave en tonalité<ref name="jackson150"/>. Le bruit très distinctif des Manuls lors de l'accouplement permettrait d'anticiper les naissances en captivité<ref name="libe"/>. Le Manul est également capable de cracher, de siffler et de grogner<ref name="jackson150"/>.

L'œstrus dure de un à cinq jours<ref name="jackson152"/>. Les femelles ont une gestation comprise entre Modèle:Nobr<ref name="jackson152"/>. La tanière est installée dans une grotte, une cavité rocheuse ou dans un terrier abandonné de renard, de blaireau ou de marmotte<ref name="jackson150"/>. La femelle donne naissance à une portée de un à six chatons durant les mois d'avril et de mai. En moyenne, les portées sont de trois à quatre chatons<ref name="jackson152"/>. Le poids à la naissance est de Modèle:Unité<ref name="jackson152"/>. Les jeunes naissent avec un pelage laineux et foncé, distinctement marqué de rayures sur les flancs<ref name="jackson150"/>. Les petits sont revêtus de ce duvet jusqu'à l'âge de deux mois<ref name="larousse103"/>. Ils atteignent l'indépendance à huit mois<ref name="larousse103"/>. La maturité sexuelle de l'espèce est atteinte entre douze et quatorze mois<ref name="larousse103"/>.

Répartition

Le Manul se rencontre dans les steppes froides et arides d'Asie centrale et jusqu'à Modèle:Unité<ref name="CatNews67"/> d'altitude. Son habitat optimal est constitué de terrains découverts constitué de steppes d'herbes et de broussailles, avec des étendues de rochers, des ravins et des versants de collines<ref name="CatNews67"/>. Le Manul habite les déserts de rocailles et rochers<ref name="larousse103"/>, les prairies ou encore les versants de montagne avec éboulis<ref name="jackson149"/> : il ne s'accommode pas des déserts de sable, des forêts ou de la neige profonde. Au nord, son aire de répartition est ainsi limitée par la taïga<ref name="larousse103"/>. Le Manul peut vivre dans des zones où la température descend jusqu'à Modèle:Tmp<ref name="jackson149"/>.

L'espèce a une vaste aire de répartition, qui s'étend à l’ouest jusqu'à la mer Caspienne et à l'origine à l'Est jusqu'à la Chine occidentale. L'aire de répartition monte au Nord jusqu'en Mongolie, au Kazakhstan et à la Russie, et au Sud en Iran, Pakistan et Népal<ref name="jackson148"/>. Il se retrouve surtout en Mongolie, moins souvent au Tibet, en Afghanistan et au Pakistan. Il n'est plus présent dans l'Est de la Chine<ref name="larousse103"/>. Sa présence au Népal est confirmée pour la première fois en 2014, la limite ouest de son aire de répartition népalaise est située dans le district de Dolpa<ref name="CatNews67"/>.

Le Manul a été signalé dans le parc national de Khoshyeylag, les réserves du Qomolangma et de Taxkorgan en Chine et la forêt de Ziarat Juniper<ref name="jackson152"/>. Au Népal, il est présent dans l'aire de conservation de l'Annapurna<ref name="CatNews67"/>. En Iran, où il est largement distribué tout en étant considéré comme rare, sa présence est confirmée dans l'aire protégée de Parvar<ref name="CatNews68_21"/>. Il a également été vu début 2020 en Arménie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2019, deux individus ont été localisés par leurs excréments à Modèle:Nb d’altitude sur l'Everest dans le parc national de Sagarmatha au Népal. Ils s'y nourrissent de pikas et de belette de montagne<ref>https://www.ouest-france.fr/monde/nepal/decouverte-sur-le-mont-everest-deux-chats-vivent-a-plus-de-5-000-m-d-altitude-af91a14e-a210-11ed-92f2-333ccb208462</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Menaces

Ce félin est une espèce encore peu décrite et mal connue. Le nombre d'individus présents dans la nature n'est pas clairement défini mais la tendance de la population est à la baisse. Le nombre d'individus à l'état sauvage est estimé à Modèle:Nobr/Modèle:Unité, soit seulement Modèle:Unité dans toute l'Asie<ref name="red list">Liste rouge de l'UICN, Otocolobus manul.</ref>.

Cette espèce a été très chassée pour sa fourrure afin de confectionner des chapeaux et des manteaux. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Unité par an étaient vendues par la Mongolie<ref name="larousse103"/>. De même, en Chine, les trappeurs capturent dix mille Manuls par an<ref name="jackson150"/>. Dans les années 1980, le Manul était moins prélevé dans la nature, et, en 1987, Modèle:Unité sont exportées par la Mongolie<ref name="jackson150"/>. Le Manul est à présent protégé par la loi en Chine, en Mongolie, en Inde, en Iran, au Kazakhstan, au Kirghizstan, au Pakistan, en Russie et au Turkménistan<ref name="jackson152"/>.

En Asie, la fragmentation des habitats et l'empoisonnement en masse des rongeurs, considérés comme des nuisibles, constitue une importante menace<ref name="jackson150"/>. C'est cette importante perte d'habitats et de proies qui a valu à ce félin d'être classé quasi menacé par l'UICN, depuis 2002<ref name=iucn/>, avant d'être finalement classée en « préoccupation mineure » en 2019<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Présence en captivité

Début 2019, environ 160 individus étaient présents dans une soixantaine d'institutions zoologiques en Asie, en Europe et en Amérique du Nord<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Liste déroulante En juillet 2020, au zoo Shilo de Novossibirsk, 3 femelles de manul ont donné une progéniture, 16 petits<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Taxonomie

Deux sous-espèces ont été proposées<ref name="CatSG"/> :

Dans la culture

Étymologie

« Manul » est un mot mongol qui désigne directement le félin<ref name="jackson147"/>.

L'un des noms vernaculaires de cette espèce, « Chat de Pallas », commémore le zoologue allemand Peter Simon Pallas (1741-1811) qui a décrit l'espèce en 1776. La longue fourrure de ce félin lui fait alors penser que le Manul est l'ancêtre sauvage du chat persan<ref name="jackson147"/>.

Le nom latin du genre Otocolobus signifie « oreilles coupées »<ref name="jackson148"/>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Genre Otocolobus

Espèce Otocolobus manul

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