Palais de l'Isle
Modèle:Infobox Château Le palais de l'Île est une ancienne maison forte du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, remaniée à plusieurs reprises, située sur un îlot formé par le Thiou, qui se dresse sur la commune d'Annecy dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Utilisé notamment comme prison, aujourd'hui lieu d'exposition sur l'architecture et le patrimoine du territoire de l'agglomération d'Annecy, il offre un parcours permanent sur l'histoire et le patrimoine de ce territoire. Les anciennes salles d'audience, les anciennes cellules et cachots des prisonniers ainsi que l'ancienne chapelle se visitent.
Le palais fait l’objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1900.
Situation
Le palais de l'Île est situé dans le département français de la Haute-Savoie sur la commune d'Annecy, au milieu de la vieille ville, sur une île du Thiou<ref name=PA00118359>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Il commandait le seul passage sur la rivière ainsi que le péage qui y était attaché.
Histoire
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}}<ref name=Regat-Aubert>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group=Note>Selon Christian Regat, la maison forte pourrait avoir été bâtie avant le château d'Annecy — Modèle:Harvsp.</ref>, le palais de l'Île est entre les mains des seigneurs de l'Île, qui le tiennent en fief des comtes de Genève. Après leur installation au château d'Annecy, en 1219<ref name=Regat-Aubert/>, les comtes récupèrent la seigneurie et l'inféodent aux Monthouz. Jean de Monthouz est en 1325<ref>Modèle:Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France.</ref> seigneur de l'Île d'Annecy et de la prison pour le comte de Genève ; les Monthouz auront la charge des prisons comtales jusqu'en 1355<ref name=Regat-Aubert/>. En 1356, le comte Amédée III obtient de l'empereur Charles IV le droit de battre monnaie, privilège détenu jusqu'à présent par l'évêque de Genève<ref name="DHS de Geneve">Modèle:DHS.</ref>,<ref name="HdCS p.12">Modèle:Ouvrage.</ref>; il fonctionnera jusqu'en 1392<ref name=Regat-Aubert/>.
En 1401<ref name=Regat-Aubert/>, le comté de Genève est annexé à la Savoie. Les Monthouz se voient inféodés à nouveau du palais de l'Île par Amédée VIII de Savoie. Puis la famille de La Croix en aura quelque temps la charge.
Janus de Savoie, fils cadet du duc [[Louis Ier (duc de Savoie)|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Savoie]], ayant reçu le Genevois en apanage, rachète l'inféodation et donne l'Île à son épouse Hélène de Luxembourg. Leur fille, Louise, se marie avec François de Luxembourg-Martigues. Cette famille transformera l'antique maison forte en demeure princière, qu'elle conservera jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=Regat-Aubert/>. À cette époque, le palais de l'Île fait retour aux ducs de Genevois-Nemours. Ces derniers y rétablissent les prisons et y installent le palais de justice, ainsi que le Conseil présidial du Genevois au Modèle:1er et la Chambre des comptes de Genevois, à partir de 1550 environ<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=Regat-Aubert/>, le président Antoine Favre y rend ses arrêts. En 1659<ref name=Regat-Aubert/>, à la mort d'Henri II, dernier duc de Genevois-Nemours, Charles-Emmanuel II de Savoie supprime l'apanage ; il ne reste alors que les prisons et la judicature mage du Genevois<ref group=Note>L'un de ceux-ci, le juge mage Simon, à qui l'on doit la création de la bibliothèque d'Annecy, est évoqué par Jean-Jacques Rousseau dans son œuvre, Les Confessions.</ref>. Le palais de l'Île conservera ce rôle de prison jusqu'à la Révolution française. En 1729<ref name=Regat-Aubert/>, il abrite les bureaux du cadastre et la délégation pour l'affranchissement des droits féodaux en 1771<ref name=Regat-Aubert/>. Ensuite, il sera tantôt caserne pour les troupes de passage, entrepôt pour l'intendance, asile de vieillards, de 1864 à 1888<ref name=Regat-Aubert/>, puis de nouveau caserne. Menacé de destruction, le coût trop élevé en empêche cette dernière. Il fait l’objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du Modèle:Date-<ref name=PA00118359/>, permettant de protéger l'édifice.
Il sert à nouveau de prison durant la Seconde Guerre mondiale. Restauré, il abrite aujourd'hui le CIAP (Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine), qui propose un parcours permanent sur l’architecture et le patrimoine de l’agglomération d’Annecy ainsi que des expositions temporaires renouvelées régulièrement. Les salles historiques permettent l’évocation des anciennes fonctions du monument<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
D'avril 2016 à 2017, d'importants travaux de rénovation de la toiture et des façades sont entrepris<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Description
Le palais de l'Île se présente sous la forme d'une enceinte en forme de fuseau qui épouse le tracé de l'île. Son noyau le plus ancien est un logis-tour datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, d'environ 12 mètres de côté, construit en bel appareil régulier. On y accède par deux ponts ; auparavant, deux portes en fermaient l'accès. Aujourd'hui, on peut encore observer les arrachements de la porte sud, celle du nord subsiste encore.
Le rez-de-chaussée est divisé en quatre pièces voûtées plein-cintre. Au premier étage, on trouve la grande salle d'audience et son plafond et dont la façade s'ouvre par une loggia. Elle est surmontée de deux autres étages. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on a accolé à ce logis un escalier à vis. L'enceinte contemporaine du donjon a été partiellement reconstruite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de même que les bâtiments qui s'y appuient. Toujours au rez-de-chaussée, entre la porte des prisons et celle du palais de justice, dans une arcade, de nos jours vitrée, se trouve « le banc du droit » où se faisaient les proclamations officielles.
Une cour intérieure à l'est sépare ce donjon d'une chapelle de forme triangulaire, flanquée par la tourelle des latrines. Les cachots sont disposés le long du petit bras du Thiou sur trois étages au-dessus du logement des geôliers et de la cuisine. Les avocats, avaient leurs bureaux, regroupés dans un bâtiment bas, dit les banches, situé au nord.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Claude-Antoine Ducis, « Le palais de l'Isle à Annecy », dans Revue savoisienne, 1892, Modèle:33e année, Modèle:P., 1892, Modèle:33e année, Modèle:P., 1893, Modèle:34e année, Modèle:P., 1894, Modèle:35e année, Modèle:P..
- Modèle:Ouvrage.
Articles connexes
- Architecture militaire au Moyen Âge
- Histoire d'Annecy
- Liste des comtes de Genève
- Maison de Genève
- Maison de Savoie • Genevois-Nemours
- Liste des châteaux de la Haute-Savoie
- Liste des monuments historiques d'Annecy
- Liste des monuments historiques de la Haute-Savoie
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- Sur le site de l'agence touristique supradépartementale de la Savoie - https://www.savoie-mont-blanc.com/ :