Pathologie hémorroïdaire
Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Wikidata {{#if:|Modèle:Infobox V3/Séparateur|}} Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte {{#if:Modèle:WikidataModèle:WikidataModèle:Wikidata |Modèle:Infobox V3/Tableau finModèle:Infobox V3/Tableau début |}} Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata {{#if:|Modèle:Infobox V3/Tableau fin Modèle:Infobox V3/Tableau début|}} Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Wikidata Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Fin avec Wikidata{{#if:||{{#if:Piles_3rd_deg_01.jpg|{{#if:||}}|}}}}
La pathologie hémorroïdaire, ou la maladie hémorroïdaire (ou les hémorroïdes dans le langage courant, du grec αἱμορροΐς, « flux de sang »), désigne la pathologie du canal anal en rapport avec les plexus rectaux (ou hémorroïdaires). Ces plexus veineux sont des anastomoses entre les veines rectales situées dans la paroi du canal anal. Ce type de pathologie est en rapport avec des anomalies mécaniques et vasculaires. Elles peuvent s'exprimer par une douleur, un saignement ou une gêne locale. Plusieurs traitements, médicaux, instrumentaux ou chirurgicaux sont disponibles.
Anatomie
Modèle:Loupe La pathologie hémorroïdaire touche les plexus veineux du canal anal. On distingue : le plexus veineux interne, dans la portion supérieure du canal anal, sous la muqueuse ; et le plexus veineux externe, dans la portion inférieure, sous la peau<ref name=snfcp>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=cduhge>Modèle:Chapitre</ref>. Le plexus veineux interne est plus important par endroits, que l'on appelle « paquets » ou « coussinets » hémorroïdaires ; on en distingue habituellement un à gauche et deux à droite<ref name=snfcp/>.
En principe, les coussinets hémorroïdaires participent à l'occlusion du canal anal par les sphincters, et donc à la continence anale<ref name=snfcp/>.
Épidémiologie
C'est une maladie liée au mode de vie, extrêmement fréquente dans les pays développés<ref name=":3">Modèle:Article</ref> : sa prévalence est d'environ 5 % aux États-Unis et 50 % des Américains seraient affectés durant leur vie<ref name="Review092">Modèle:Article</ref>. En France, on estime qu'un tiers de la population adulte a eu au moins un symptôme hémorroïdaire au cours de la dernière année, mais seulement un tiers a consulté pour cela<ref name="cduhge" />. La prévalence augmente avec l’âge, avec un pic d’incidence au cours de la septième décennie<ref name=snfcp/>. Les caucasiens<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et les couches sociales les plus favorisées<ref name="Beck2011">Modèle:Ouvrage</ref> se plaignent plus souvent de manifestations hémorroïdaires<ref name=snfcp/>.
Physiopathologie
La physiopathologie n'est pas complètement connue<ref name="snfcp" />,<ref name="CE2009">Modèle:Article.</ref>. Deux théories principales coexistent, vasculaire et mécanique. La théorie vasculaire suppose une baisse du retour veineux du fait de la poussée abdominale au cours de la défécation. La théorie mécanique suppose une augmentation de laxité du tissu de soutien<ref name="snfcp" />.
Les troubles du transit tels que la constipation, la dyschésie ou la diarrhée semblent jouer un rôle prépondérant, quand bien même ils ne sont pas systématiquement présents<ref name="snfcp" />,<ref name="cduhge" />. La grossesse, l'accouchement et le Modèle:Lang chez la femme constituent également des facteurs favorisants<ref name="cduhge" />,<ref>L. Abramowitz, A. Batallan Épidémiologie des lésions anales (fissure et thrombose hémorroïdaire externe) pendant la grossesse et le Modèle:Lang.</ref>.
La régulation du transit par la consommation de fibres alimentaires est efficace<ref name="snfcp" />.
La crise hémorroïdaire peut se manifester après une consommation excessive d’alcool ou d’un plat épicé<ref name="cduhge" />.
Des antécédents familiaux sont fréquemment rapportés<ref name="snfcp" />.
De nombreux facteurs sont évoqués pour expliquer leur apparition<ref name="Review09">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Kaidar2007">Modèle:Article.</ref>,<ref>Franceschi C, Hémorroïdes : maladie des veines ou d’un quatrième facteur. Essai d’analyse physiopathologique. Conséquences thérapeutiquesModèle:Pdf, Actualités Médicales Internationales. Angiologie (8), Modèle:N°, Modèle:Date-.</ref>.
Expression clinique
Les hémorroïdes sont asymptomatiques dans plus de la moitié des cas<ref>Riss S, Weiser FA, Schwameis K et al. The prevalence of hemorrhoids in adults, Int J Colorectal Dis, 2012;27:215-220</ref>. Les symptômes sont essentiellement l'hémorragie (typiquement après une défécation), la douleur, la gêne locale, le suintement (10 % des cas<ref name="Jacobs 2014">Jacobs D, Hemorrhoids, N Engl J Med, 2014;371:944-951</ref>) ou le prurit<ref name=snfcp/>,<ref name=cduhge/>. Ils ne sont pas spécifiques et peuvent se voir dans d'autres maladies anales. L'aggravation des symptômes en cas d'ingestion d'épices n'a pas été scientifiquement démontrée<ref>Altomare DF, Rinaldi M, La Torre F et al. Red hot chili pepper and hemorrhoids: the explosion of a myth: results of a prospective, randomized, placebo-controlled, crossover trial, Dis Colon Rectum, 2006;49:1018-1023</ref>.
Une douleur importante n'est pas classique et doit faire rechercher une autre cause (fissure anale ou infections).
L'examen clinique proctologique peut comporter l'inspection ou la palpation de l'anus et de la zone péri-anale, le toucher rectal et l'anuscopie, afin de porter le diagnostic et d'éliminer d'autres maladies comme certaines pathologies anales, péri-anales ou rectales. Ce dernier examen est nettement plus fiable que la fibroscopie pour les maladies hémorroïdaires<ref>Kelly SM, Sanowski RA, Foutch PG, Bellapravalu S, Haynes WC, A prospective comparison of anoscopy and fiberendoscopy in detecting anal lesions, J Clin Gastroenterol, 1986;8:658-660</ref>.
Classification
On distingue plusieurs formes de la pathologie : la thrombose, le prolapsus, l'érosion et la crise simple. La thrombose peut affecter le plexus externe ou interne<ref name=snfcp/>,<ref name=cduhge/>. Les autres manifestations peuvent toucher le plexus interne. Ces formes cliniques peuvent survenir isolément ou en association, que ce soit de manière simultanée ou comme « complication ».
Thrombose
La thrombose hémorroïdaire est une thrombose d'un des plexus, le plus souvent externe<ref name=snfcp/>,<ref name=cduhge/>. Le symptôme principal est la douleur, de survenue brutale, intense, non rythmée par la défécation<ref name=snfcp/>,<ref name=cduhge/>. L'examen clinique retrouve une tuméfaction bleutée<ref name=snfcp/>,<ref name=cduhge/>. L'évolution est spontanément favorable en quelques jours<ref name=snfcp/>.
Crise
La crise hémorroïdaire est en quelque sorte une inflammation des plexus. Le symptôme principal est la douleur, variable, rythmée par la défécation ou l'effort<ref name=cduhge/>. L'examen clinique retrouve un aspect congestif<ref name=cduhge/>. L'évolution est spontanément favorable en quelques jours<ref name=cduhge/>.
Prolapsus
Le prolapsus hémorroïdaire interne est une procidence du plexus interne, pouvant entraîner une extériorisation d'importance variable. Le symptôme principal est initialement une gêne locale<ref name=snfcp/>,<ref name=cduhge/>. L'examen clinique distingue quatre stades<ref name=snfcp/>,<ref name="ascrs">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}American society of the colon and rectal surgeons, Practice parameters for the management of hemorrhoids, 2010 ([1])</ref> :
- le premier équivaut à un plexus uniquement œdématié et non prolabé ;
- le deuxième correspond à une procidence intermittente, au cours d'un effort de poussée, et spontanément réductible ;
- le troisième équivaut à une procidence permanente et réductible à l'examen clinique ;
- le quatrième correspond à une procidence irréductible.
En dehors du premier stade pour lequel il n'y a pas de procidence proprement dite, cette classification ne préjuge pas de la taille du prolapsus.
Érosion
L'érosion hémorroïdaire interne est une érosion du plexus interne<ref name=snfcp/>. Le symptôme principal est le saignement, survenant typiquement en fin de défécation et pouvant tacher le papier à l'essuyage<ref name=snfcp/>. Les examens complémentaires peuvent rarement montrer une anémie<ref name=snfcp/>.
Évolution
La pathologie hémorroïdaire s'exprime par des manifestations fonctionnelles intermittentes<ref name=snfcp/>. Lorsque la pathologie évolue depuis plusieurs années, les douleurs peuvent être quotidiennes, les saignements peuvent être abondants, la procidence peut être permanente<ref name=cduhge/>. De ce fait, d’autres symptômes peuvent se surajouter comme les suintements muco-glaireux et le prurit<ref name=snfcp/>,<ref name=cduhge/>.
Diagnostic différentiel
En cas de douleur, les principaux diagnostics différentiels de la pathologie hémorroïdaire sont une fissure anale, un abcès, un fécalome, un herpès ou une proctalgie fugace<ref name=cduhge/>.
En cas de saignement, le principal diagnostic différentiel est une origine digestive autre, principalement le côlon ou le rectum.
Examens complémentaires
Aucun examen complémentaire n'est nécessaire pour le diagnostic<ref name=cduhge/>. Cependant, lorsqu'il existe un saignement, l'examen clinique ne permet pas d'affirmer une origine hémorroïdaire<ref name=snfcp/>,<ref name=cduhge/>. Un hémogramme peut être réalisé à la recherche d'une anémie. Le diagnostic différentiel principal de la cause d'un saignement étant un cancer, du côlon ou du rectum, plusieurs critères peuvent faire discuter la pratique d'une coloscopie : antécédents familiaux et personnels, âge élevé, altération de l'état général, douleur abdominale, saignement atypique, anémie. Ainsi, en cas de saignement, chez un patient de plus de 40 ans, une autre cause doit être recherchée<ref name="bmj2008"> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cheson AG, Scholefield JH, Management of haemorrhoids, BMJ, 2008;336:380-383</ref> (polype ou tumeur) par une coloscopie courte ou un colo-scanner.
Traitement
La pathologie hémorroïdaire est une affection bénigne ; le traitement est par conséquent essentiellement symptomatique, c'est-à-dire basé sur la gêne du patient<ref name=snfcp/>. Sa prise en charge a fait l'objet de recommandations de l'American Gastroenterological Association, publiées en 2004<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lang, « Modèle:Lang », Modèle:Lang, 2004;126:1461-1462</ref>. Celles de la Société nationale française de colo-proctologie datent de 2001<ref name=snfcp/>.
Hygiène de vie
Le traitement médical principal de la pathologie hémorroïdaire est la lutte contre les troubles du transit, en particulier la constipation, qu'il s'agit de prévenir ou de diminuer. Ceci passe dans un premier temps par :
- un apport suffisant en fibres dans l'alimentation<ref name=ascrs/>, celles-ci ayant pour effet de ramollir les selles ; les céréales, les légumineuses et les fruits secs sont à privilégier en cas de constipation de manière générale<ref name="snfge">Société nationale française de gastroentérologie, Recommandations pour la pratique clinique dans la prise en charge et le traitement de la constipation chronique de l'adulte, 2007 ([2])</ref> ; il est prouvé que la supplémentation en fibres diminue l'incidence du prolapsus symptomatique et de l'hémorragie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alonso-Coello P, Mills E, Heels-Ansdell D Modèle:Et al. « Modèle:Lang » Am J Gastroenterol, 2006;101:181-8</ref> ;
- une hydratation suffisante<ref name=ascrs/>.
D'autres attitudes plus spécifiques sont conseillées concernant l'utilisation des toilettes : le recours aux efforts de poussée doit être limité, et la station assise prolongée doit être évitée<ref name=ascrs/>.
L'évitement d'un facteur déclenchant, s'il est clairement identifié, peut être envisagéModèle:Refsou.
Aucune recommandation ne peut être faite concernant l'utilisation locale de froid ou de bain de siège<ref name=snfcp/>.
Médicaments
Le traitement médicamenteux de la pathologie hémorroïdaire comporte plusieurs médicaments pour lesquels peu de preuves d'efficacité sont disponibles<ref name=emc>A. Sénéjoux, « Hémorroïdes », EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Gastro-entérologie, 9-086-A-10, 2010</ref>. On distingue des médicaments par voie orale ou des médicaments par voie locale (topiques).
Voie orale
Pour la constipation, le traitement peut comporter un laxatif de type mucilage afin de ramollir les selles<ref name=snfcp/>. Les mucilages augmentent la fréquence des selles et améliorent leur consistance ; ils comportent le psyllium, l'ispaghule, la gomme de sterculia et le son de blé<ref name=snfge/>. En cas de diarrhée, un traitement adéquat peut être proposé<ref name=snfcp/>.
Le traitement symptomatique de la pathologie hémorroïdaire peut faire appel à plusieurs classes médicamenteuses : les antalgiques simples, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les veinotoniques<ref name=snfcp/>. La famille des veinotoniques comporte essentiellement le groupe des flavonoïdes qui sont des extraits de plantes. Parmi ceux-ci, la diosmine est la plus étudiée<ref name=snfcp/>. Un autre groupe de veinotoniques est constitué par de molécules de synthèse comme le dobésilate de calcium<ref name="cdsr">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Perera N, Phlebotonics for haemorrhoids, Cochrane database syst rev, 2012 ([3]).</ref>. Les veinotoniques peuvent agir sur l'hémorragie, le prurit, le suintement et améliorer globalement la symptomatologie<ref name=cdsr/>, leur efficacité restant toutefois discutée<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alonso-Coello P, Zhou Q, Martinez-Zapata MJ et al. Meta-analysis of flavonoids for the treatment of haemorrhoids, Br J Surg, 2006;93:909-20</ref>. Ces médicaments sont bien tolérés y compris chez la femme enceinte, en dehors de cas de colite lymphocytaire rapportés<ref name=snfcp/>.
Les traitements à base d'aescine aident à lutter contre les hémorroïdes<ref>L'aescine a été testée auprès de 38 personnes souffrant d’hémorroïdes et a entraîné une réduction significative des symptômes (taille, saignement et douleur), dès la première semaine de traitement [4]</ref>Modèle:Refconf.
Voie locale
Le traitement local peut faire appel à de nombreux médicaments sous forme de suppositoire, crème ou pommade, et dont il n'existe pas de preuve d'efficacité<ref name=snfcp/>. Les corticoïdes, les lubrifiants et les « protecteurs » peuvent être utilisés compte tenu de leur mode d'action supposé<ref name=snfcp/>. En revanche, aucune recommandation ne peut être faite vis-à-vis des anesthésiques, des prokinétiques ou des veinotoniques, bien qu'ils soient largement utilisés en pratique<ref name=snfcp/>.
Un traitement consistant à rincer le canal anal de ses résidus serait efficace sur les symptômes bien que potentiellement douloureux<ref>Maladie hémorroïdaire, maladie des veines ?[5]</ref>,<ref>Vergeau B, Clément R, Massoneau M, « Évaluation de l’efficacité et de la tolérance d’un nouveau procédé symptomatique de traitement des hémorroïdes appelé Intrajet », Médecine et chirurgie digestives Tome 24-Modèle:N°2 mars-avril 1995</ref>Modèle:Refconf.
Traitement instrumental
Les traitements instrumentaux de la pathologie hémorroïdaire ont pour but commun de provoquer une fibrose qui fixe la muqueuse et réduit la vascularisation ; ces traitements sont réalisés par endoscopie en ambulatoire et sans anesthésie<ref name=cduhge/>. On en dénombre trois principaux : la ligature élastique, la photocoagulation et la sclérothérapie.
- La ligature élastique, diffusée par Barron en 1962<ref> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Barron J « Office ligation treatment of hemorrhoids » Dis Colon Rectum 1963;6:109-13</ref>, provoque par strangulation de la base du pédicule la nécrose des tissus<ref name=snfcp/>, ce qui permet éventuellement leur destruction par une autre technique (par congélation, par exemple). C'est la technique instrumentale la plus efficace<ref name=ascrs/>,<ref name="MacRae 1995">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} MacRae HM, McLeod RS, « Modèle:Lang », Dis Colon Rectum, 1995;38:687-94</ref> avec un taux de complications inférieur à 7 % et essentiellement bénignes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} El Nakeeb AM, Fikry AA, Omar WH Modèle:Et al. « Modèle:Lang » Modèle:Lang J Gastroenterol, 2008;14:6525-6530</ref>.
- La photocoagulation par infrarouge, présentée en 1977 par Neiger, provoque une coagulation des capillaires par la focalisation de faisceau infrarouge au niveau de la base des pédicules<ref name=snfcp/>. Cette technique semble un peu mieux tolérée que la ligature élastique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Marques CF, Nahas SC, Nahas CS, Sobrado CW Jr, Habr-Gama A, Kiss DR, « Modèle:Lang » Tech Coloproctol, 2006;10:312-317</ref> mais a un taux de succès un peu moindre que la ligature élastique<ref name="MacRae 1995"/>.
- La sclérothérapie, introduite en France vers 1920 par Raoul Bensaude, provoque une sclérose grâce à l’injection de chlorhydrate double de quinine et d'urée à la base des pédicules<ref name=snfcp/>. Cette technique permet de soulager rapidement le patient mais n'a pas démontré d'efficacité supérieure par rapport à un traitement médical<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Senapati A, Nicholls RJ, « Modèle:Lang » Int J Colorectal Dis, 1988;3:124-6</ref>.
Traitement chirurgical
Le traitement chirurgical de la pathologie hémorroïdaire est réservé aux formes importantes ou en cas d'échec du traitement médical ou instrumental<ref name="Jacobs 2014"/>. Il comporte plusieurs aspects. L'intervention peut être sous anesthésie locale ou générale en fonction de l’acte à effectuer. On distingue essentiellement la thrombectomie, l'hémorroïdectomie et l'hémorroïdopexie.
- La thrombectomie consiste en l'excision d'un thrombus, essentiellement dans le cadre d'une thrombose externe, en principe sous anesthésie locale<ref name=snfcp/>. Elle entraîne une sédation plus rapide de la douleur et un risque inférieur de récidive<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Greenspon J, Williams SB, Young HA, Orkin BA, « Modèle:Lang » Dis Colon Rectum, 2004;47:1493-1498</ref>. Toutefois, l'évolution d'une thrombose hémorroïdaire non opérée est favorable dans la très grande majorité des cas en quelques jours et une prise en charge chirurgicale tardive n'a pas beaucoup d'intérêt<ref name="Jacob 2014">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jacobs D, « Modèle:Lang » N Engl J Med. 2014; 371:944-951</ref>.
- L'hémorroïdectomie classique comporte plusieurs techniques dont le choix est à la discrétion du chirurgien. Il peut s'agir d'une résection de type pédiculaire ou circulaire, avec une plaie laissée ouverte ou fermée, sans qu'une technique soit supérieure à une autre<ref name= ascrs/>. La majorité des proctologues français réalise l'intervention dite de Miligan et Morgan, c'est-à-dire une hémorroïdectomie pédiculaire à plaie ouverte<ref name=snfcp/>.
- L'hémorroïdopexie ou anopexie (intervention de Longo) consiste en un agrafage circulaire par l'exérèse d'une collerette rectale<ref name=cduhge/>.
- La ligature des artères hémorroïdales guidée par Doppler est une technique décrite en 1995<ref>Modèle:Lien web</ref> et consiste en la ligature des artères irriguant les pédicules sous contrôle doppler<ref name =ascrs/>. Ses avantages supposés sont qu'elle n’implique pas l’exérèse des tissus et qu'elle réduit potentiellement la douleur postopératoire<ref name =ascrs/>.
Indication
En cas de thrombose hémorroïdaire externe, le traitement par thrombectomie est souhaitable<ref name=snfcp/>,<ref name=ascrs/>. Un régime sera conseillé uniquement en cas de trouble du transit avéré. Un éventuel traitement médicamenteux par voie locale ou orale n'est pas étayé<ref name=snfcp/>.
En cas de pathologie hémorroïdaire interne, le traitement comprend systématiquement une supplémentation en fibres et des conseils sur l'utilisation des toilettes<ref name=ascrs/>. Un traitement d'un trouble de transit associé peut être prescrit<ref name=snfcp/>. Concernant le traitement spécifique, il est d'abord médical pour les stades 1 à 3 avec possibilité d'utiliser un médicament oral en cure courte<ref name=snfcp/>,<ref name=ascrs/>. L'utilisation d'un traitement local seul n'est pas étayée bien que, le plus souvent, ce traitement est prescrit en association avec un traitement oral pour une durée brève, sans qu'il existe une quelconque preuve de supériorité d'une telle association<ref name=snfcp/>. Lorsque le traitement médical est insuffisamment efficace, on peut proposer un traitement instrumental, le plus efficace étant la ligature élastique<ref name=ascrs/>. Le traitement chirurgical est quant à lui indiqué aux cas de pathologie réfractaire au traitement instrumental, ou en cas de prolapsus important associé à une pathologie hémorroïdaire externe<ref name=ascrs/>.
Dans la culture populaire
Dans la Bible, les hémorroïdes sont l'une des plaies de Dieu qui frappe les rebelles<ref>Deutéronome 28:27</ref>,<ref>1 Samuel 5:6-12</ref>.
Les hémorroïdes étaient désignées sous le terme de « mal de saint Fiacre », du nom du saint réputé soulager les personnes souffrant de cette affection<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Patrick Atienza, Hémorroïdes et maladie hémorroïdaire, Medi-text éd., Paris, 2004, 159 p. Modèle:ISBN
Notes et références
<references />