Pet Sounds

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Modèle:Infobox Musique (œuvre) Modèle:Langue est le onzième album studio du groupe de rock nord-américain The Beach Boys, sorti le Modèle:Date sur le label Capitol Records. L'album est souvent considéré comme l'un des plus influents de l'histoire de la musique pop, et comme l'un des tout meilleurs, avec des chansons comme Wouldn't It Be Nice ou God Only Knows. Pet Sounds est essentiellement un projet solo de Brian Wilson, créé après que Wilson a arrêté les tournées avec le groupe pour se concentrer sur l'écriture et l'enregistrement. L'album est caractérisé par des harmonies vocales complexes mêlées à de riches arrangements et à des effets sonores inédits, faisant appel à des instruments moins conventionnels en plus des claviers et guitares typiques de la musique pop/rock à l'époque : orgues, clavecins, flûtes, accordéon, harmonica basse, hautbois, thérémine, instruments à cordes de type hawaïen, mais aussi sifflet pour chien, sonnette de bicyclette, canettes de Coca-Cola et aboiements de chiens<ref name="Brighton">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Laura">Laura Tunbridge, The Song Cycle (Cambridge University Press, 2011), Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.

Bien que Pet Sounds soit considéré aujourd'hui comme un album majeur, il s'est relativement mal vendu par rapport aux précédents du groupe, n'étant pas certifié disque d'or à sa sortie, et n'ayant atteint « que » la Modèle:10e dans le Billboard 200<ref name="Pet Sounds Billboard charts">Modèle:Lien web</ref>. Album précurseur du rock psychédélique alors émergent, Pet Sounds est acclamé et imité pour son instrumentation baroque, spectaculaire et innovante<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il a été classé à la Modèle:1re de plusieurs listes de magazines musicaux des meilleurs albums de tous les temps, telles celles du New Musical Express, du Times, de Mojo et Uncut<ref name="NME1">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Mojo1">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="TheTimes1">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il se situe de même à la première place du classement Acclaimed Music. Dans la liste des 500 plus grands albums de tous les temps selon Rolling Stone (publiée en 2003), il est classé Modèle:2e devant Revolver et derrière Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band deux albums des Beatles que Pet Sounds a influencés<ref name="rollingstone.com">Modèle:Lien web</ref>.

Contexte

La chanson Sloop John B est antérieure de quelques mois à l'enregistrement du reste de l'album, mais elle a constitué un jalon décisif dans le développement de l'album. C'est une chanson populaire caribéenne qu'Al Jardine, guitariste rythmique du groupe, a proposée à Brian Wilson<ref name="bookletSessions">The Pet Sounds Sessions: "The Making Of Pet Sounds" pages 25-26 du livret</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, compositeur, producteur et bassiste. Wilson enregistra un Modèle:Langue le Modèle:Date-, mais après y avoir ajouté une première prise vocale, il mit la chanson de côté pour quelque temps, afin de se concentrer sur l'album suivant, le faux live Beach Boys' Party!, publié pour satisfaire à une obligation contractuelle qui leur imposait de sortir un nouvel album à Noël 1965. Or, ce qui devait devenir l'album Pet Sounds ne pouvait pas être achevé pour Noël 1965.

Le véritable déclic pour la genèse de Pet Sounds est venu de la diffusion aux États-Unis de l'album Rubber Soul des Beatles, sorti début décembre à temps pour le marché de Noël (dans la version à 11 titres publiée par Capitol, modifiée par rapport à la version britannique à 14 titres publiée par Parlophone, mettant en valeur l'aspect folk-rock de l'album, dont la critique attribuait l'influence à Bob Dylan ou The Byrds). Wilson a ainsi témoigné des premières impressions laissées par cet album révolutionnaire, au-delà de l'originalité de chaque chanson, par son caractère unifié : Modèle:Citation

Inspiré, et désireux d'aller plus loin encore, il se serait précipité pour voir son épouse et lui aurait déclaré : Modèle:Citation Début janvier 1966 Wilson contacta Tony Asher, jeune parolier et concepteur-rédacteur ayant travaillé sur des Modèle:Langue publicitaires, que Brian avait rencontré dans un studio d'enregistrement de Hollywood quelques mois plus tôt<ref name="southcoasttoday" />. Dans les dix jours, ils travaillèrent ensemble. Wilson lui passa des bandes musicales qu'il avait enregistrées, ainsi qu'une cassette du Modèle:Langue final pour un morceau ayant pour titre de travail In My Childhood ; la chanson avait déjà des textes, mais Wilson refusa de les montrer à Asher, qui emporta la musique et en écrivit de nouveaux. Le résultat fut finalement renommé You Still Believe in Me, et la qualité du morceau acheva de convaincre Wilson que Tony Asher était le partenaire qu'il recherchait.

Modèle:Citation

Écriture et composition des chansons

La plupart des chansons de cet album ont été écrites entre décembre 1965 et janvier 1966, avec la participation de Tony Asher pour les paroles. Cependant, I Know There's an Answer a été coécrite avec un autre nouvel associé, Terry Sachen<ref name="tracks">Modèle:Lien web</ref>.

Mike Love est crédité comme coauteur des paroles de Wouldn't It Be Nice et de I Know There's an Answer. Cependant, si l'on excepte sa participation à I'm Waiting for the Day<ref name="tracks"/>, dont le copyright avait d'abord été déposé par Wilson seul en Modèle:Date-, on estime que ses contributions à l'album ont été minimes. Le niveau exact de sa participation à Wouldn't It Be Nice reste flou, mais sous serment devant un tribunal, Tony Asher a déclaré qu'il s'agissait seulement des deux lignes répétées lors du fade-out : « Good night my baby / Sleep tight, my baby<ref name="tracks"/>. »

Fichier:Mike Love in 1966.gif
Mike Love en 1966. Love est le membre du groupe qui montra le plus de réticences à la nouvelle direction musicale prise par Brian Wilson.

Le nouveau son créé par Brian Wilson et les textes de Tony Asher décontenancèrent Mike Love, Dennis Wilson et Al Jardine, de retour d'une tournée en Asie pour l'enregistrement de leurs voix. Mike Love était tout particulièrement perplexe devant l'abandon total par Wilson de la formule « belles voitures, jolies filles et plages ensoleillées » qui avait été la recette infaillible de tous les succès du groupe jusqu'alorsModèle:Référence nécessaire. C'est concernant le morceau alors intitulé Hang On to Your Ego qu'il manifesta le plus fermement son opposition, insistant pour que les paroles soient réécrites et le titre changé (ce qui explique qu'il soit crédité à l'écriture de ce morceau). Love s'exprimera plus tard sur le sujet : Modèle:Citation Selon Al Jardine, c'est Brian Wilson qui aurait décidé de modifier le texte, voyant que les paroles d'origine créaient une tension au sein du groupe : Modèle:Citation Quoi qu'il en soit, le texte est modifié (avec le concours de Terry Sachen, alors Modèle:Langue du groupe), et la nouvelle version devient I Know There's an Answer<ref name="page 50Tobler">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

L'album comprend deux instrumentaux sophistiqués : le nostalgique Let's Go Away for Awhile (dont le titre de travail comprenait un complément entre parenthèses : And Then We'll Have World Peace<ref name="tracks" />,<ref name="page 49Tobler">Modèle:Harvsp</ref> — il s'agit d'un slogan provenant de l'album comique préféré de Wilson, How to Speak Hip, de Del Close & John Brent, publié en 1959, sur lequel Wilson s'exprime dans une chute de l'album disponible sur le coffret The Pet Sounds Sessions) et le morceau surf rock cuivré et hésitant, Pet Sounds (intitulé à l'origine Run James, Run, avec l'idée de l'offrir pour la bande son un film de James Bond). Les deux morceaux devaient servir de playback pour des chansons existantes, mais lorsque l'album fut presque complet, Wilson décida qu'ils fonctionnaient mieux sans texte et les laissa sous forme instrumentale. Un troisième instrumental, Trombone Dixie, fut enregistré, mais demeura inédit jusqu'à son inclusion sur l'édition CD remasterisée de 1990.

Enregistrement

Alors que l'écriture était déjà bien avancée, Wilson commença à travailler rapidement de janvier à début Modèle:Date-, enregistrant six Modèle:Langue pour les nouvelles chansons. Lorsque les autres Beach Boys revinrent d'une tournée de trois semaines au Japon et à Hawaï, Wilson leur présenta une partie déjà conséquente d'un nouvel album, dont le contenu — musique et paroles était par bien des aspects radicalement différent de leur travail jusque là<ref name="Steven S. Gaines 1995 p.149">Modèle:Ouvrage.</ref>. Tony Asher et Brian Wilson ont tous deux mentionné qu'il y avait eu des réticences au projet au sein du groupe, mais à ce moment-là, l'enthousiasme de Brian pour ce nouvel album permit de convaincre les autres membres<ref name="liner"/>. Les Modèle:Langue de Pet Sounds furent enregistrés sur une période de quatre mois dans les studios d'enregistrement les plus importants de Los Angeles (Gold Star Studios, Western Studios et Sunset Sound), avec un panel de musiciens de studio très en vue, comprenant le guitariste jazz Barney Kessel, la bassiste Carol Kaye et le batteur Hal Blaine. Brian Wilson produisit, arrangea, écrivit ou coécrivit tous les morceaux de l'album.

Fichier:Brian Wilson 1966.png
Brian Wilson en 1966, à l'époque de l'enregistrement de l'album.

Wilson avait développé ses techniques de production sur plusieurs années, les portant à leur summum de perfectionnement lors de l'enregistrement de l'album de fin 1965 à début 1966. L'approche de Wilson était par certains aspects une version développée et affinée de la technique du « Wall of Sound » créée par son mentor Phil Spector, procédant par accumulation de « couches » sonores, mais sans l'effet de surcharge wagnérienne des productions typiques de son modèle. Comme lui, il privilégiait la monophonie (en partie du fait d'une surdité de l'oreille droite), à rebours de l'engouement contemporain pour la stéréophonie. Grâce aux nouveaux magnétophones Ampex huit-pistes, Wilson produisit des morceaux d'une grande complexité avec les musiciens du « Wrecking Crew<ref name="Heritage">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé</ref>. »

La méthode de production typique de Wilson sur Pet Sounds consistait à enregistrer les playbacks instrumentaux de chaque chanson au cours d'une seule session avec l'ensemble des musiciens sur des magnétophones quatre-pistes. Son ingénieur du son Larry Levine a déclaré que Wilson mixait généralement les playbacks en direct pendant qu'ils étaient enregistrés, avant de les transférer sur des magnétophones huit-pistes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Comme Spector, Wilson était un pionnier de l'idée que le studio était un instrument en soi, exploitant de nouvelles combinaisons de sons provenant de l'utilisation de plusieurs instruments électriques et de plusieurs voix dans un ensemble et en les combinant avec l'écho et la réverbération. Il doubla souvent les lignes de basse, de guitare et de clavier, les mélangeant avec la réverbération et y ajoutant des instruments moins courants<ref>Booklet notes, Pet Sounds stereo/mono CD release.</ref>.

Autodidacte, Wilson avait à l'esprit l'intégralité des arrangements (qu'il faisait généralement sténographier par un de ses musiciens de studio pour l'ensemble du groupe) avant chaque séance en studio, toutefois, des enregistrements ayant survécu (dont une sélection a été publiée sur le coffret The Pet Sounds Sessions) indiquent qu'il était très ouvert aux suggestions des musiciens, prenant en compte leur opinion et intégrant même parfois des « erreurs » si elles présentaient un aspect intéressant, voire utileModèle:Référence nécessaire.

Malgré l'existence d'enregistrements multipistes complexes, Wilson effectuait toujours le mixage final en mono, comme son modèle Phil Spector. À cela plusieurs raisons. D'une part, il estimait que la mastérisation en mono offrait plus de contrôle sur le son pour se faire une idée du résultat que l'auditeur écouterait, indépendamment du placement des haut-parleurs et de la qualité de la sono. D'autre part, il tenait compte du fait qu'à l'époque, la radio et la télévision étaient diffusées en mono, et que la plupart des radios portatives, des autoradios et des lecteurs domestiques étaient encore en mono. Une autre raison plus personnelle expliquant cette préférence était sa surdité totale de l'oreille droite (selon une rumeur, celle-ci aurait été causée par une blessure d'enfance au tympan causée par les coups de son père Murry Wilson, réputé pour sa violence ; cependant, Brian Wilson prétend être né sourd de cette oreille<ref name="Book">Modèle:Ouvrage</ref>).

Ces Modèle:Langue furent donc ensuite mixés en une seule piste sur des magnétophones huit-pistes (au Columbia Studio, le seul de Los Angeles disposant d'un huit-pistes à l'époque), l'arrangement étant conçu pour interagir avec le chant, même si ses subtilités étaient partiellement couvertes par les riches harmonies vocales du groupe. Cet enregistrement mono signifiait qu'un mixage stéréo ne pouvait être réalisé. La surdité partielle de Wilson le rendait indifférent au stéréo et il a fallu attendre l'arrivée des technologies d'édition numérique pour que l'on puisse combiner les pistes instrumentales et vocales et réaliser une édition stéréo véritable<ref>David Leaf, Booklet notes, Pet Sounds stereo/mono CD release.</ref>. Six des sept pistes restantes du magnétophone étaient en général réservées au chant de chacun des Beach Boys (le groupe de cinq membres bénéficiait à l'époque souvent de l'ajout de Bruce Johnston, qui en devint plus tard membre permanent). La dernière piste était utilisée pour des raffinages, comme l'ajout de chants ou d'instruments supplémentaires.

Le Modèle:Date-, Wilson revint en studio avec le groupe de session employé pour Pet Sounds afin de réaliser les premières prises d'un nouveau morceau : Good Vibrations<ref name="liner" />. Quelques jours plus tard, probablement le Modèle:Date-, Wilson envoya à Capitol Records une première liste des morceaux du nouvel album, qui comprenait Sloop John B et Good Vibrations. La présence de Sloop John B contredit la croyance longtemps répandue selon laquelle l'ajout de ce morceau avait été imposé par Capitol Records de manière à avoir un tube assuré sur l'album : à l'époque le single de Sloop John B ne devait pas sortir avant plusieurs semaines<ref name="liner" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Wilson passa le mois de février et une partie du mois de mars à raffiner les Modèle:Langue de l'album. En mars, il réalisa un nouvel enregistrement de Good Vibrations avec un thérémine, mais pourtant à la surprise des autres membres du groupe il choisit de ne pas l'intégrer à Pet Sounds, déclarant que le morceau ne collait pas avec le reste de l'album, et qu'il voulait de toute manière le perfectionner encore afin de l'intégrer à un album futur<ref name="GBD">Modèle:Lien web</ref>. Al Jardine déclara à ce sujet : Modèle:Citation

Le mois de mars et début avril furent consacrés à l'enregistrement des derniers playbacks et des pistes vocales, ce qui représenta le travail le plus exigeant entrepris par le groupe jusqu'alors. Mike Love déclara à ce sujet : Modèle:Citation

Concept

Plusieurs des disques sortis en 1966 étaient considérés comme des « concept albums » dans le sens où ils présentaient des chansons liées thématiquement, et encouragèrent d'autres musiciens à utiliser le format album de cette manière. Pet Sounds est un reflet de l'état d'esprit de Brian Wilson à l'époque (et sera une inspiration majeure pour Paul McCartney)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Bien que l'album présente un thème commun du point de vue des émotions, Wilson et Asher ont plusieurs fois répété qu'il ne présentait pas de narration spécifique. Cependant, Wilson concède qu'on peut considérer Pet Sounds comme un « concept album » de par la manière dont il a été produit et structuré<ref name="Laura"/>. Ses chansons racontent l'histoire d'une relation tumultueuse, reflet de la vision de Wilson sur la difficulté du passage de l'enfance à l'âge adulte dans l'Amérique des années 1960, la nature excitante mais fugace de l'amour, et l'espoir d'un futur meilleurModèle:Référence nécessaire.

Titre et pochette

Fichier:SDZooSign.jpg
L'entrée du zoo de San Diego, où a été prise la photo servant de couverture à l'album.

L'origine et la signification du titre de l'album, Pet Sounds, restent incertaines. À un moment donné, Brian Wilson déclara que le titre rendait hommage à Phil Spector, par le biais de ses initiales<ref name="wall">Modèle:Ouvrage</ref>. Carl Wilson déclara plus tard au sujet du titre : Modèle:Citation

Mike Love a également prétendu être à l'origine du titre : Modèle:Citation

En Australie, l'album sortit sous le titre The Fabulous Beach Boys sur le label Music for Pleasure<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, le groupe visita le zoo de San Diego pour prendre les photos pour la couverture du nouvel album, qui s'appelait déjà Pet Sounds<ref name="liner"/>,<ref name="Steven S. Gaines 1995 p.149"/>. George Jerman est crédité comme l'auteur de la photo de la pochette<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon le livret de l'album, les photos des Beach Boys nourrissant des chèvres étaient un jeu de mots sur le titre, Pet Sounds.

Réception et influence

Réception commerciale

L'album fut terminé à la mi-avril et présenté à Capitol Records, pour une sortie officielle le Modèle:Date-. L'album ne rencontra pas le succès espéré par Wilson, atteignant au maximum la dixième position du hit-parade nord-américain<ref name="Allmusic Charts">Modèle:Lien web</ref>. Pet Sounds rencontra son plus grand succès au Royaume-Uni, atteignant la deuxième position du hit-parade<ref name="everyhit"/>. Son succès dans ce pays s'explique notamment par un soutien appuyé de l'industrie musicale britannique. Paul McCartney a fréquemment évoqué l'influence de cet album sur les Beatles. Bruce Johnston a souvent mentionné qu'il s'était envolé pour Londres en Modèle:Date- et avait passé l'album à John Lennon et Paul McCartney<ref>Modèle:Lien web</ref>. Par contre, bien qu'il ait été prétendu que le Modèle:Langue des Rolling Stones, Andrew Oldham, avait soutenu Derek Taylor pour publier des publicités non demandées par le label vantant l'album, une revue de la presse musicale britannique de 1966 n'a pas permis de retrouver de telles publicités<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Jim Fusilli 2005 p.111">Jim Fusilli, Pet Sounds, (Continuum International Publishing Group 2005), Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.

Le premier single extrait de l'album, Caroline, No parut au nom de Brian Wilson en solo, et atteignit la Modèle:32e du hit-parade aux États-Unis<ref name="billboardsingles">Modèle:Lien web</ref>. Sloop John B connut le plus de succès, atteignant la troisième place aux États-Unis<ref name="billboardsingles"/> et la deuxième place au Royaume-Uni<ref name=everyhit>Modèle:Lien web</ref>. Aux États-Unis, Wouldn't It Be Nice atteignit la huitième place, mais sa face B, God Only Knows, n'atteignit que la Modèle:39e<ref name="billboardsingles" />. Cependant, au Royaume-Uni où les deux faces avaient été inversées, God Only Knows atteignit la deuxième place<ref name="everyhit" />. Here Today sortit plus tard en face B de Darlin' et Let's Go Away for Awhile sortit en face B de Good Vibrations.

Tout comme Beach Boys' Party! avant lui, Pet Sounds ne fut pas certifié disque d'or à sa sortie aux États-Unis, ce qui déçut profondément Brian Wilson. La responsabilité de cet échec a essentiellement été imputée à Capitol Records, qui n'a pas soutenu l'album aussi fortement que les sorties précédentes du groupe<ref name="southcoasttoday">Modèle:Lien web</ref>. L'album ne fut certifié disque d'or, puis de platine, qu'en 2000<ref name="riaagold">Modèle:Lien web</ref>.

Le journaliste David Waist estime que l'échec de l'album auprès des fans du groupe vient du fait que ceux-ci n'étaient pas préparés à accepter un album très orchestré, aux mélodies complexes et aux textes recherchés, à la tonalité globale plus grave voire pessimiste, alors que jusqu'à présent le groupe composait des chansons uniquement destinées à un public adolescent. Le fait que l'album constitue un changement radical sans lien avec leur travail antérieur rebuta de nombreux fans du groupe<ref name="leaf">Modèle:Lien web</ref>.

Rééditions

L'album est réédité au format CD en 1990 (en version mono) avec trois titres bonus : Unreleased Backgrounds (en fait une section vocale non utilisée de Don't Talk (Put Your Head on My Shoulder)), Hang On to Your Ego (la version originale de I Know There's an Answer) et Trombone Dixie, toutes inédites<ref name="LAtimes2">Modèle:Article</ref>.

En 1997, Capitol publie le coffret The Pet Sounds Sessions, comprenant l'album complet en deux versions, à savoir la version mono originale, et la première version stéréo, ainsi que trois disques de chutes et de répétitions<ref name="LAtimes">Modèle:Article</ref>. Le mixage stéréo est republié seul au format vinyle et CD en 1999. L'édition CD actuelle de l'album comprend la version mono d'origine, suivie de Hang On to Your Ego en piste bonus, et de la version stéréo<ref name="LAtimes"/>.

Lors d'une tournée en 2002, Brian Wilson, avec son nouveau groupe The Wondermints, a joué à plusieurs reprises l'intégralité de Pet Sounds, après une première partie composée d'anciennes chansons des Beach Boys et de chansons issues de ses albums solo. Ces prestations ont reçu un accueil critique particulièrement chaleureux, et ont abouti à la publication de Pet Sounds Live<ref name="Washpost">Modèle:Article</ref>.

Le Modèle:Date-, une édition Modèle:40e est publiée. Cette nouvelle version comprend une remastérisation du mixage mono, des mixages DVD (en son stéréo et surround) ainsi qu'un documentaire « Modèle:Langue<ref name="EMIssions">Modèle:Lien web</ref>. » L'album est présenté soit en boîtier cristal normal, soit en édition deluxe dans un boîtier vert spécial. Un album vinyle double en édition limitée est également publié, avec un disque jaune comprenant le mixage mono et un disque vert comprenant le mixage stéréo.

Le Modèle:Date-, Capitol publie une version vinyle simple reproduisant exactement l'édition d'origine (y compris l'intérieur) avec le mixage mono d'origine sur un vinyle 180 grammes<ref name="RSvinyl">Modèle:Lien web</ref>.

Réception critique

Bien qu'il n'ait pas été un grand succès commercial, Pet Sounds a commencé à avoir une grande influence dès le jour de sa sortie<ref name=pc37>Modèle:Lien web</ref>. Au Royaume-Uni, l'album fut accueilli avec enthousiasme, suscitant de multiples hommages de la part des vedettes du rock de l'époque et de la presse musicale, qui déclara que l'album comprenait certaines des « plus grandes et des plus impressionnantes mélodies, avec des textes très spirituelsModèle:Référence nécessaire. »

L'album permit aux Beach Boys d'être désigné meilleur groupe de l'année dans un sondage de la revue New Musical Express, devant les Beatles notamment<ref name=BIO2>Modèle:Lien web</ref>.

Aujourd'hui, la critique musicale dans son ensemble considère l'album comme le meilleur du groupe et l'un des meilleurs des années 1960, déclarant que son contenu musical était si innovant que le public contemporain ne pouvait en apprécier toute l'étendue<ref name="nl">Modèle:Lien web</ref>.

D'autres artistes ont également vanté l'album. Les Beatles, par exemple, ont déclaré que Pet Sounds avait eu une grande influence sur leur album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band<ref name=lahiguera>Modèle:Lien web</ref>. Leur producteur George Martin a déclaré que « sans Pet Sounds il n'y aurait pas eu Sgt. Pepper's, affirmant également que Sgt. Pepper's n'avait été qu'une tentative pour atteindre le niveau de Pet Sounds<ref name="quotes">Modèle:Lien web</ref>. » Paul McCartney a plusieurs fois déclaré que Pet Sounds était son album préféré (et que God Only Knows était sa chanson préférée), refermant un cercle ayant commencé par l'influence des Beatles sur Wilson. McCartney a déclaré : Modèle:Citation

D'autres artistes ont présenté l'album comme un classique. Eric Clapton a dit : « Nous tous, Ginger Baker, Jack Bruce et moi considérons Pet Sounds comme l'un des meilleurs albums pop jamais faits. Il couvre tout ce qui m'a jamais touché<ref name="page 139backbeat">Bacon, Tony and Badman, Keith. The Beach Boys: The Definitive Diary of America's Greatest Band, on Stage and in the Studio. Backbeat Books, 2004, Modèle:ISBN Modèle:P.</ref>. » Elton John a déclaré : « Pour moi, dire que j'ai été captivé serait bien en dessous de la vérité. Je n'avais jamais entendu des sons aussi magiques, aussi bien enregistrés. Il a sans aucun doute changé l'approche que j'avais, et celle de nombreux autres, du processus d'enregistrement. C'est un album intemporel et surprenant, d'un génie et d'une beauté incroyables<ref name="EMIssions"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. » Roger Waters a mentionné qu'avec Sgt Pepper's, Pet Sounds « a complètement changé mon approche des albums<ref>Modèle:Article</ref>. »

Parmi les anciens Beach Boys, Carl Wilson a déclaré : « C'était tellement plus qu'un album ; il avait une telle puissance spirituelle. Je ne me suis pas lancé dedans pour faire un nouveau Top Ten. Ça voulait dire bien plus que ça<ref>Modèle:Lien web</ref>. » Même Mike Love, qui s'était opposé au projet à l'origine, concéda lors d'une interview que selon lui, le meilleur album des Beach Boys était Pet Sounds<ref>(30 décembre 2010) «Mike Love, membre du groupe The Beach Boys, parle sur W Radio» W Radio. Consulté le 30 décembre 2010.</ref>.

Impact sur Brian Wilson

À cause du manque de succès commercial de Pet Sounds, Brian Wilson ressentit une profonde déception, l'incitant à commencer à expérimenter davantage de drogues, avec un effet négatif sur son travail ultérieur<ref name="Biographie">Modèle:Lien web</ref>. Dans une tentative de faire mieux que l'album Pet Sounds<ref name="lahiguera"/>, Wilson commença à travailler sur son nouveau projet, SMiLE. Cependant, du fait de ses problèmes de drogue, aggravant sa fragilité psychologique latente, et du manque de soutien du reste du groupe et du label, peu à peu submergé par l'ampleur de la tâche, du fait de techniques de production d'une complexité considérablement accrue par rapport à Pet Sounds, Wilson finit par abandonner totalement ce nouveau projet.

Un autre facteur important, selon un documentaire sur SMiLE, fut la sortie de Strawberry Fields Forever, le nouveau single des Beatles aux États-Unis. Brian écouta la chanson alors qu'il roulait dans sa voiture et fut si impressionné qu'il dut arrêter la voiture pour l'écouter ; à la fin de la chanson il aurait déclaré à la personne l'accompagnant que les Beatles avaient réussi ce qu'il cherchait à faire dans sa conception de SMiLE<ref name="The Beach Boys' Brian Wilson listens to Rubber Soul">Modèle:Article</ref>. Selon une autre version, le « coup de grâce » aurait été la visite impromptue de Paul McCartney en Modèle:Date- aux studios d'enregistrement des Beach Boys, où il aurait parlé avec enthousiasme de l'album alors en préparation, Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, et aurait joué au piano la chanson She's Leaving Home, achevant de décourager Brian Wilson, qui luttait de toutes ses forces depuis trois ans pour rivaliser, presque seul, avec un quatuor de musiciens d'exception au sommet de leur art et en parfaite synergie, aidés par un brillant producteur<ref>Article “The Beatles” de Mishka Assayas, dans le Dictionnaire du rock (ouvrage collectif dirigé par Mishka Assayas) paru en 2000 dans la collection Bouquins, page 108 du volume 1</ref>.

Influence

Selon le site Acclaimedmusic.net<ref>http://www.acclaimedmusic.net/</ref>, l'album est premier sur la liste des albums les plus acclamés de tous les temps par la critique, en combinant les listes des principales publications spécialisées.

En 1995, presque trente ans après sa sortie, un panel de musiciens, de compositeurs et de producteurs réunis par le magazine britannique Mojo l'a élu « plus grand album jamais créé ». Dans la liste des « 100 meilleurs albums » du New Musical Express, il est arrivé no 1. En 1997, Pet Sounds a été nommé Modèle:33e album de tous les temps dans un sondage britannique réalisé par HMV, Channel 4, The Guardian et Classic FM<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2006, les lecteurs de Q magazine l'ont élu Modèle:12e album de tous les temps ; des critiques du magazine allemand Spex l'ont élu meilleur album du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; en 2001 la chaîne télévisée VH1 l'a placé Modèle:3e. En 2003 le magazine Rolling Stone l'a placé en Modèle:2e position dans sa liste des 500 meilleurs albums de tous les temps, juste derrière Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles. En 2006, l'album a été choisi par le magazine TIME comme l'un des 100 meilleurs albums de tous les temps<ref name="Time">Modèle:Article</ref>.

Il est également inclus dans l'ouvrage Les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie<ref>Dimery, Robert - Les 1001 albums qu'il faut avoir écoutés dans sa vie; page 658</ref> et dans un grand nombre de listes du même genre<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2004, l'album a fait partie de 50 albums choisis par la Bibliothèque du Congrès américain pour être ajoutés au Registre national des enregistrements. L'album a inspiré des groupes de rock progressif et le magazine Classic Rock l'a intégré à sa liste de 50 albums qui ont contribué à la genèse de ce genre<ref>Classic Rock magazine, juillet 2010, numéro 146.</ref>,<ref>http://www.rockprog.com/04_RockStory/RootsProgressive.aspx The Roots: The Progressive rock roots</ref>.

En Modèle:Date-, le magazine Rolling Stone dans sa liste des 500 plus grandes chansons de tous les temps a inclus trois chansons de Pet Sounds : God Only Knows à la Modèle:25e, Caroline, No à la Modèle:211e et Sloop John B à la Modèle:271e<ref name="500songs">Modèle:Lien web</ref>.

Hommages

Pet Sounds a inspiré plusieurs albums d'hommage tels que Do It Again: A Tribute To Pet Sounds par Patrick Wolf. De nombreuses chansons de Pet Sounds sont apparues sur des albums d'hommage aux Beach Boys ou à Brian Wilson, comme Making God Smile de Sixpence None the Richer et Smiling Pets auquel ont participé divers artistes dont Thurston Moore de Sonic Youth<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il y a aussi des hommages parodiques à Pet Sounds tels que Punk Sounds de The Huntingtons<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il y a eu par ailleurs des mashups, comme Sgt. Petsound's Lonely Hearts Club Band mélangeant Pet Sounds et Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles, publié sous le pseudonyme « The Beachles »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le groupe folk de Seattle Fleet Foxes a souvent rendu hommage à l'album en concert<ref>Modèle:Lien web</ref>. Simon Neil du groupe écossais Biffy Clyro a la ligne « God only knows what I'd be without you » tatouée sur sa poitrine en hommage à la chanson et à son épouse Francesca (il s'agit de la première chanson sur laquelle ils ont dansé<ref name="sweet_music">Ayshire Post, 9 janvier 2008, Sweet music</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>). Une chanson intitulée Caroline, Yes se trouve sur l'album Employment (2005) des Kaiser Chiefs en référence à Caroline, No<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Titres

Face 1

Modèle:Pistes

Face 2

Modèle:Pistes

Pistes bonus Réédition CD 1990

Modèle:Pistes

Piste bonus Réédition CD 2001

Modèle:Pistes

Personnel

La majorité des informations concernant le groupe, les musiciens de session et les ingénieurs proviennent des contrats des syndicats de musiciens, de sources Web et de livres. Aussi, certaines manquent de précision et restent incertaines. De plus, bien que les contrats comprennent les dates des sessions, les titres des chansons et les heures de réservation, leur précision n'est pas absolue, et les dates présentes sur les contrats ont souvent été modifiées pour satisfaire les exigences des syndicats. Les informations présentes dans cette section proviennent de Russ Waspensky<ref>"Sessionography". In Pet Sounds: 40th Anniversary Edition [CD booklet]. Los Angeles: Capitol Records</ref>, Laura Tunbridge<ref name="Laura"/> et Brad Elliott<ref name="tracks"/>, sauf indication contraire.

The Beach Boys

Musiciens de session

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes L'astérisque (*) indique les instruments dont la présence sur l'album est incertaine.

Production

  • Ralph Balantin : ingénieur du son
  • Bruce Botnick : ingénieur du son
  • Chuck Britz : ingénieur du son
  • H. Bowen David : ingénieur du son
  • Larry Levine : ingénieur du son

Positions dans les hits-parades

Album

Année Classement Position
1966 Billboard 200<ref name="Allmusic Charts"/> 10
1966 UK Albums Chart<ref name=chats-ingleses/> 2
1972 Billboard 200<ref name="Allmusic Charts"/> 50
1990 Billboard 200<ref name="Allmusic Charts"/> 162
2001 Top Internet Albums<ref name="Allmusic Charts"/> 24

Singles

Date Chanson Positions<ref name=Charts>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=chats-ingleses>Modèle:Lien web</ref> Numéro de catalogue
Modèle:Drapeau Modèle:Drapeau Modèle:Drapeau Modèle:Drapeau Modèle:Drapeau Modèle:Drapeau
mars 1966 Sloop John B / You're So Good to Me 3 2 1 1 Capitol 5602
Modèle:Date- Wouldn't It Be Nice /
God Only Knows
8
39

2
2

11

6
12
Capitol 5706
Modèle:Date- Good Vibrations / Let's Go Away For Awhile 1 1 2 4 1 Capitol 5676
décembre 1967 Darlin' / Here Today 19 11 21 10 Capitol 2068

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Palette Modèle:Portail