Pierre Daumesnil

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire

Pierre Yrieix Daumesnil, surnommé la Jambe de bois, né à Périgueux le Modèle:Date de naissance<ref name="Birth">Acte de baptême d'Yriex Daumesnil, AD24 Périgueux BMS 1771-1782 (vue 257/560), Modèle:Lire en ligne.</ref> et mort à Vincennes le Modèle:Date de décès<ref name="Death">Acte de décès de Pierre Daumesnil, AD94 Vincennes NMD 1832 (vue 68/78), Modèle:Lire en ligne</ref>, est un général français du Premier Empire et de la Restauration.

Biographie

Général d’Empire

Fils d’un perruquier, Pierre Daumesnil reçoit une éducation fort incomplète et s’enrôle très jeune. Son père, ancien capitaine de cavalerie qui s’est livré au commerce, le destinait à cette carrière, mais le jeune Daumesnil s’engage à Modèle:Unité dans le [[22e régiment de chasseurs à cheval|Modèle:22e de chasseurs à cheval]] le Modèle:Date-.

Guerres révolutionnaires

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Grièvement blessé au combat d’Elne le Modèle:Date républicaine, il rejoint son régiment en Italie au commencement de l’an IV, est admis le Modèle:Date républicaine, avec le grade de brigadier dans les guides du général Bonaparte, et passe maréchal-des-logis le Modèle:Date républicaine. À ses débuts dans les guides, il est d’une inconduite notoire en dehors des batailles. Un jour au Caire, il est arrêté et condamné à mort avec deux autres guides pour rébellion en campagne après une bagarre avec des officiers de ligne.

Bonaparte, qu’il a sauvé à Arcole<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et qui tient à lui, lui promet la vie sauve, s’il demande sa grâce, mais la mesure ne s’applique pas aux deux autres guides et Daumesnil refuse. Le lendemain, conduit au poteau d’exécution avec ses compagnons, la proposition lui est refaite et il refuse à nouveau. Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Un des premiers, il monte à l’assaut de Saint-Jean-d’Acre, y reçoit un coup de sabre et est précipité du haut des remparts dans le fossé par l’explosion d’une mine. Dans cette campagne, il sauve deux fois la vie du général Bonaparte<ref>Charles Mullié indique que Modèle:Citation</ref>. Le général en chef le fait passer aussitôt dans le régiment des guides, où il déploie en vingt circonstances la plus rare intrépidité, notamment à la bataille d’Aboukir le Modèle:Date républicaine, où il s’empare de l’étendard du capitan pacha.

De retour en France avec Bonaparte, il entre dans les chasseurs à cheval de la Garde des consuls le Modèle:Date républicaine, y est nommé adjudant-sous-lieutenant le Modèle:Date républicaine et lieutenant le Modèle:Date républicaine. Daumesnil suit le Premier consul en Italie (1799-1800) et combat à Marengo.

Guerres napoléoniennes

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Capitaine le Modèle:Date républicaine et membre de la Légion d’honneur le Modèle:Date républicaine, il fait les guerres d’Autriche (an XIV), de Prusse (1806) et de Pologne (1807). Chef d’escadron le Modèle:Date républicaine après Austerlitz et officier de la Légion d'honneur le Modèle:Date-, il est sur les champs de bataille d’Iéna, d’Eylau et de Friedland.

Il suit l’Empereur en Espagne en 1808. Dans l’insurrection du 2 mai à Madrid, c’est lui qui, à la tête des chasseurs à cheval de la Garde impériale, commande la principale charge de la cavalerie française contre les habitants de Madrid dans la grande rue d'Alcalá. Il a deux chevaux tués sous lui par le feu des insurgés.

Daumesnil fait partie en 1809 de l’armée d'Allemagne, se trouve à la bataille d'Eckmühl et est promu au grade de colonel-major le Modèle:Date-. Il est créé baron de l'Empire et il tombe blessé à la jambe gauche sur le champ de bataille de Wagram le Modèle:Date-, étant à peine remis d’un coup de lance qui lui a percé le corps au commencement de la campagne. Amputé deux fois en quelques jours, il a le bonheur de se rétablir et l’Empereur lui conserve son emploi.

Général de brigade, commandant de la Légion d'honneur et du château de Vincennes le Modèle:Date-, il est investi le 18 du même mois du titre de gouverneur de cette place, d’où sortent pendant les quatre dernières années de l’Empire jusqu’à Modèle:Unité et Modèle:Unité par jour. Son importance est si grande que l’Empereur, dans un ordre spécial, prescrit au général Daumesnil d’y loger, de ne jamais découcher, et de ne pas s’en absenter un instant sans ordre.

La défense du fort de Vincennes

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La capitulation signée le Modèle:Date- à Modèle:Heure prescrit que le matériel qui couronne les hauteurs de la capitale doit être livré le lendemain à l’ennemi. Daumesnil, la nuit même, sort de Vincennes avec Modèle:Unité, enlève et introduit dans la place canons, fusils et munitions, matériel estimé à plusieurs millions.

Fichier:Le général Daumesnil refuse de livrer Vincennes (huile de Gaston Mélingue, 1882).jpg
Gaston Mélingue, Le général Daumesnil refuse de livrer Vincennes (1882), mairie de Vincennes.

La capitale est alors occupée par les alliés austro-russo-prussiens depuis plusieurs semaines et Daumesnil tient encore. Les alliés réclament en menaçant le général. On ne parle, dans Paris, que de la gaieté de sa réponse aux sommations russes : Modèle:Citation Il défend ce poste avec le plus grand courage contre les troupes alliées.

La Restauration elle-même croit devoir honorer ce beau caractère et elle retire à Daumesnil le gouvernement de Vincennes, mais elle lui donne en échange celui de la petite place de Condé et la croix de Saint-Louis le Modèle:Date-. L’apparition de Napoléon sur les côtes de Provence doit naturellement rendre le vieux soldat à toute l’ardeur de ses affections pour l’Empereur. Cependant, fidèle à ses nouveaux serments, il n’arbore les couleurs nationales sur la citadelle de Condé que le Modèle:Date-, c’est-à-dire après le départ des Bourbons. Le soir où Napoléon entre à Paris, le Modèle:Date-, Daumesnil rentre dans Vincennes.

Bien que la paix ait été signée au Congrès de Vienne, les forces d’occupation prussiennes veulent dépouiller les places fortes et arsenaux français sous prétexte de compensation de celui qui leur a été enlevé lors des conquêtes napoléoniennes. L’arsenal de Vincennes renferme un matériel considérable, plus de Modèle:Unité neufs, plus de Modèle:Unité de canon, plusieurs tonnes de poudre, balles, boulets, obus et sabres. Le général baron Karl von Müffling, commandant en chef du corps prussien qui occupe Paris, a essayé par tous les moyens oratoires de pénétrer dans le château. Le général est de nouveau sommé de se rendre lorsque la capitale est encore envahie : Modèle:Citation, dit un des parlementaires. Modèle:Citation, répond le brave général, en lui montrant une énorme quantité de poudre ; Modèle:Citation Blücher lui fait proposer un million pour prix d’une capitulation, Daumesnil rejette l'offre avec mépris. Modèle:Citation, dit-il. Impatient de rester inactif dans ces murs, il fait une sortie à la tête de quelques invalides, prend et reprend trois fois le village de Vincennes et ramène des canons prussiens dans la place.

Il arrive à faire parvenir au ministre de la Guerre, le duc de Feltre, un billet glissé dans la jarretière d’une femme, dans lequel il sollicite l’aide du roi. Le général de Rochechouart, commandant la place de Paris, est envoyé à son secours. Le récit de ce dernier témoigne de l’extraordinaire courage du général Daumesnil, qui résiste avec une armée inférieure à Modèle:Unité <ref>Modèle:Citation in Général Louis-Victor-Léon de Rochechouart, Souvenirs sur la Révolution et l'Empire, Plon.</ref>. Cinq mois après il capitule devant les Bourbons et sort de la forteresse avec le drapeau tricolore. Le Modèle:Date- de la même année, Daumesnil est mis à la retraite par le gouvernement royal.

Le baron Daumesnil vit dans la retraite quand la révolution de Juillet 1830 éclate : un des premiers actes du gouvernement est de lui rendre le commandement de Vincennes, dont la Restauration l’a dépouillé. Il y entre le Modèle:Date-, et est promu au grade de lieutenant-général le Modèle:Date-.

Les ministres de Charles X étaient emprisonnés au donjon de la forteresse, en attendant que la Cour des pairs se prononçât sur leur sort. Quand une foule de révolutionnaires exaltés demandèrent sous les murs de Vincennes la tête des ministres, Daumesnil leur répondit : Modèle:Citation, et son énergie suffit à calmer les émeutiers<ref>Impatient des lenteurs d'une justice équivoque, le peuple demandait à grands cris la tête des coupables. Un jour, la foule rugissante se présente aux portes de Vincennes, et réclame impérieusement des hommes qu'elle appelle ses bourreaux, et qu'une intrigue coupable veut soustraire à la vengeance nationale. Daumesnil fit baisser le pont-levis, et, s'avançant seul vers le peuple furieux :
Modèle:Citation
Ces mots suffirent pour ramener ces hommes exaspérés ; les cris de Vive Daumesnil ! honneur à la jambe de bois ! succédèrent aux clameurs d'une haine fanatique.</ref>. Lorsqu’il faut transférer les ministres à la maison d’arrêt de la Chambre des pairs, on craint une nouvelle tentative contre leur vie. L’un d’eux est malade. Daumesnil, en grand uniforme le place à ses côtés, dans sa voiture, et aussi intrépide que généreux, il traverse la foule silencieuse et menaçante qui afflue sur son passage. Il se dirige au pas vers le palais du Luxembourg, et remet, sain et sauf, au commandant du palais le proscrit confié à sa garde.

Fichier:Tombe Pierre Daumesnil Cimetière Ancien Vincennes 1.jpg
Sépulture du général Daumesnil.

Le baron Daumesnil est mort du choléra à Vincennes le Modèle:Date-<ref name="Death"/>. Il est inhumé au cimetière de Vincennes. Les Chambres accordent une pension<ref>La Chambre des députés ayant eu à se prononcer sur une pension de Modèle:Unité en faveur de sa veuve, ainsi que de la veuve du général Decaen, la résolution parut avoir été adoptée par la majorité ; mais elle est ensuite rejetée au scrutin secret. De vives réclamations s'élèvent contre cette décision, et l'on ouvre aussitôt dans plusieurs endroits, notamment à Vincennes, en faveur de Modèle:Mme Daumesnil et de ses trois enfants, une souscription, à laquelle se font inscrire des hommes de tous les rangs et de toutes les opinions, particulièrement Dupin, président de la Chambre des députés, le général Donnadieu et Dreux-Brézé.</ref> à sa veuve<ref>Anne Fortunée Léonie Garat (Modèle:Date-, Le Chesnay-Modèle:Date-, Paris), fille de Martin Garat, directeur général de la Banque de France.</ref>.

Sa veuve Léonie Garat est nommée en juin 1851 par le président de la république Louis-Napoléon Bonaparte (et futur Napoléon III) surintendante de la maison de Saint-Denis.

Titres

Distinctions

Hommage, honneurs et mentions

Fichier:Vincennes - Statue Daumesnil (1).jpg
Statue du général Daumesnil, à Vincennes. Sculpture de Louis Rochet. Monument inauguré en 1873<ref name="Inventaire"/>.

Armoiries

Figure Blasonnement
Modèle:Armoiries avec ornements communs Armes du baron Daumesnil et de l’Empire

Modèle:Citation<ref name="PLEADE"/>,<ref name="RIETSTAP">Modèle:Ouvrage, et ses Compléments sur www.euraldic.com.</ref>,<ref name="heraldique-europeenne">Source : www.heraldique-europeenne.org.</ref>,<ref name="Roret1854">Modèle:Ouvrage.</ref>

Livrées : les couleurs de l’écu<ref name="PLEADE">PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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