Bataille d'Austerlitz

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Sources à lier Modèle:Infobox Conflit militaire La bataille d’Austerlitz (aujourd’hui en République tchèque), affrontement décisif de la campagne d'Allemagne, se déroule le lundi Modèle:Date-Modèle:Note, entre Brünn et Austerlitz, dans le sud de la Moravie, alors possession autrichienne.

Cette bataille oppose la Grande Armée commandée par Napoléon Bonaparte, sacré empereur des Français un an jour pour jour auparavant, aux troupes de Modèle:Souverain2, empereur d'Autriche et du Saint-Empire romain germanique, et aux forces russes d'Modèle:Souverain2, tsar de Russie. Les trois souverains sont présents sur le champ de bataille, d'où son surnom de « bataille des Trois Empereurs ».

Après neuf heures de combats, la Grande Armée de Napoléon, malgré son infériorité numérique, met en déroute, encercle et bat de façon décisive les forces de la Troisième Coalition qui se dissout à la suite de la bataille, obligeant l'Autriche à signer la paix de Presbourg.

Outre son importance stratégique, cette bataille, la campagne qui l'a précédée, menant la Grande Armée de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) jusqu’à Austerlitz, et les ruses de Napoléon, sont considérées comme un chef-d'œuvre tactique de Modèle:Souverain-, enseignée dans toutes les académies militaires au monde.

Le Royaume-Uni, membre et financeur de la coalition, n'a que marginalement contribué aux opérations terrestres : ses petits contingents débarqués en Italie et en Allemagne du nord n'ont pas affronté la Grande Armée. Victorieux sur mer à la bataille de Trafalgar en Modèle:Date-, le Royaume-Uni demeure la seule grande puissance à continuer de s’opposer à l'empire napoléonien.

Contexte

Modèle:Article détaillé

La paix d'Amiens et début des hostilités

En Modèle:Date, la France et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, affaiblies par dix ans de guerre, signent à Amiens un traité de paix. Cependant, tous les motifs de griefs entre les deux puissances n'ont pas été définitivement réglés, notamment la volonté britannique de domination des mers et la poursuite de la politique économique protectionniste de la France. La paix ne sera donc que de courte durée.

Le nouveau Premier ministre britannique William Pitt, farouchement anti-français, ne respecte pas le traité et refuse d’évacuer l’île de Malte. Puis, en Modèle:Date, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne ouvre les hostilités en saisissant Modèle:Nombre de commerce français et hollandais dans les ports britanniques sans déclaration de guerre. Les Français réagissent quelques jours plus tard en arrêtant tous les Britanniques se trouvant en France<ref group=Note>Décret du Modèle:Date-.</ref> et Bonaparte mobilise son armée.

L’armée d’Angleterre et le camp de Boulogne-sur-Mer

Napoléon Bonaparte a déjà eu l’occasion de commander l’armée du Nord en 1797. Mais devant l’impréparation de ses troupes et la puissante flotte britannique croisant dans le pas de Calais, il préféra alors mener la campagne d'Égypte. En 1803, le Premier Consul, fort de son expérience, assemble ses corps d’armées le long du littoral françaisModèle:Note dans l'idée d'envahir la Grande-BretagneModèle:Note,<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. Pendant un an, ce qui devint ainsi la Grande Armée s’équipe, s’entraîne, forme ses conscrits encadrés d'officiers compétents. En effet, la plupart d'entre eux sont d’anciens simples soldats levés en 1793Modèle:Note qui, en dix ans, ont acquis l'expérience du combat et gardent un attachement pour les nouvelles recrues.

La Troisième Coalition : le Royaume-Uni, l'Autriche et la Russie

Les Britanniques sont certes maîtres des mers, mais leur armée de terre manque d'importance. Conscient que cette armée serait incapable de s’opposer à la Grande Armée une fois débarquée, William Pitt, Premier ministre britannique, décide à la fin de l'année 1804 de former une nouvelle coalition avec l’Autriche, la Russie et la Suède, qui n'eut dans cette guerre qu’un rôle mineur, afin d'éloigner la menace d’une invasion française. Les alliés du Royaume-Uni adhèrent, quant à eux, à la coalition pour plusieurs motifs.

Le tsar Modèle:Souverain2, sacré en 1801, y adhère pour des raisons de prestige. En effet, vaincre l’empereur des Français confirmerait la puissance de la Russie en pleine expansion depuis cinquante ans (absorption d'une partie de la Pologne et gains territoriaux sur l'Empire ottoman).

L’empereur [[François Ier (empereur d'Autriche)|Modèle:Souverain- du Saint-Empire]] connaît le talent de Napoléon qui, par deux fois déjà, a battu les armées autrichiennes durant les première et deuxième coalitions. Mais l’annexion de l’Italie du Nord par la France (Napoléon s’étant fait couronner roi d’Italie) et les premières tentatives pour réunir les États allemands sous protectorat français, prérogative autrichienne depuis des siècles, poussent Modèle:Souverain- à adhérer à la coalition. Enfin, toutes les cours européennes ont vivement réagi à l’exécution du duc d’Enghien et au sacre de Napoléon.

Ainsi, le Modèle:Date-, la Russie et l’Autriche signent une convention de guerre où les Russes s'engagent à fournir Modèle:Nombre pour appuyer Modèle:Nombre en passe d'envahir la Bavière. Les Britanniques, eux, financent la coalition, en versant à leurs alliés Modèle:Nombre pour Modèle:Nombre mis en campagne. Modèle:Refnec

Mouvements préliminaires

Modèle:Article détaillé

La prise d’Ulm

Fichier:Ulm capitulation.jpg
La Capitulation du général Mack et le défilé des troupes autrichiennes devant Napoléon, par Charles Thévenin.

Mi-Modèle:Date-, la situation en France est difficile : malgré la vigilance de Fouché, la contestation des mouvements royalistes s’intensifie après l’exécution du duc d’Enghien. Les caisses du Trésor public sont vides : pris de panique face aux tensions internationales, les épargnants tentent de récupérer l’or en dépôt à la Banque de France. De plus, Napoléon apprend que l’amiral Villeneuve, jugeant sa flotte trop faible par rapport à celle de Nelson, s’est enfermé à Cadix ; et la Bavière (alliée de la France) est envahie par les troupes du général autrichien Mack. Devant ces événements, Napoléon décide, le Modèle:Date-, de faire pivoter son armée vers le Rhin. Certains historiens prétendent que le projet d'invasion de la Grande-Bretagne aurait été un leurre afin de galvaniser les troupes napoléoniennes et de masquer à l'ennemi les réelles intentions françaises<ref name=":0" />.

Le Modèle:Date- Modèle:Nombre, Modèle:Nombre et 350 canons déferlent du littoral pour gagner l’Allemagne avec une étonnante précision : chaque unité de la Grande Armée a un itinéraire et des lieux d’étapes précis à respecter. Cette marche forcée (jusqu’à Modèle:Unité par jour) à travers le nord de la France a pour but d’atteindre Vienne avant que les Russes ne rejoignent les Autrichiens, et qu'ils ne bénéficient ainsi de la supériorité numérique.

Le Modèle:Date- après trois jours de repos, les 7 torrents (pour les 7 corps de la Grande Armée) traversent le Rhin en direction de la Bavière envahie. Mack attend de pied ferme Napoléon à Ulm, verrou de la route la plus courte entre le Rhin et Munich, la capitale bavaroise, c’est-à-dire à travers la Forêt-Noire. Napoléon décide alors de contourner la Forêt-Noire par le nord pour arriver à Ulm par l'est, puis de couper Mack des Russes en insérant le gros de ses troupes entre Ulm et la ville de Ratisbonne. Pendant ce temps, Lannes et la cavalerie de Murat font diversion en faisant croire aux Autrichiens que la Grande Armée est toujours face à eux. Après la victoire de Ney à la bataille d'Elchingen, Mack doit se replier avec ses Modèle:Nombre dans Ulm. Après une bataille, la meilleure armée autrichienne se rend ; les simples soldats sont emmenés en France comme captifs et les officiers sont libérés en promettant qu’ils ne combattront plus les Français. La route de Vienne est ouverte.

L’entrée dans Vienne

Même si Napoléon a vaincu une première fois les Autrichiens, il est loin d’avoir vaincu l’ensemble des forces de la coalition : Napoléon poursuit l’armée russe de Koutouzov. Au fur et à mesure que celui-ci bat en retraite, la Grande Armée ne cesse de se diluer, à Modèle:Unité de ses bases dans le nord de la France. En Italie, Masséna est incapable de battre l’archiduc Charles malgré son écrasante supériorité numérique ; Napoléon doit alors se priver de Ney et de Marmont qui partent pour le Tyrol (afin d’éviter que l’archiduc Charles n’échappe à Masséna puis menace l’aile droite de la Grande Armée). L’empereur des Français doit aussi se priver d’Augereau, car un autre archiduc, Jean-Baptiste, tente de lever une armée en Bohême. Pis encore, la Prusse prépare son entrée en guerre et promet à Modèle:Souverain2 d’attaquer les Français à la mi-décembre, lors d’une réunion secrète du tsar Alexandre et du roi Modèle:Souverain2, fin octobre, au château de Potsdam.

Le lendemain de la capitulation d’Ulm survient le désastre naval de Trafalgar, mais Napoléon n’apprend cette nouvelle que le Modèle:Date. Après avoir libéré Munich, la Grande Armée descend le Danube pour prendre Vienne et chercher la bataille décisive avec les Russes. Napoléon estime les effectifs de Koutouzov à plus de Modèle:Nombre. En fait, le maréchal russe ne dispose que de Modèle:Nombre fatigués renforcés par Modèle:Nombre démoralisés après la reddition d’Ulm. Koutouzov décide alors de battre en retraite pour faire liaison avec des renforts russes et autrichiens, malgré les suppliques de [[François Ier (empereur d'Autriche)|Modèle:Souverain-]] pour défendre Vienne, et il charge Bagration, son meilleur subordonné, de couvrir sa retraite avec ses divisions.

Pendant ce temps, Napoléon espère livrer bataille à Saint-Pölten (Sankt Pölten), mais le Modèle:Date, Koutouzov, renforcé par Modèle:Nombre et ayant repris de l’assurance, fond avec Modèle:Nombre sur la division de Mortier, dans le défilé de Dürrenstein. Pris de front, de flanc et par l’arrière, les Français résistent et combattent à un contre trois, et mettent finalement hors de combat Modèle:Nombre.

Napoléon ordonne à Murat de prendre Vienne, l’accusant d’avoir laissé Mortier seul et de ne pas avoir contre-attaqué les Russes, tandis que Bernadotte franchit difficilement le Danube à cause d’une subite crue du fleuve. Le Modèle:Date, Murat et Lannes prennent Vienne sans coup de feu.

Les deux lieutenants de Napoléon parviennent alors à s’emparer du pont de bois de la ville en affirmant à l’officier chargé de le faire sauter qu’un armistice a été signé entre Napoléon et Modèle:Souverain-. Aussitôt, Bessières et Soult franchissent le fleuve. Le lendemain, Murat attaque avec sa cavalerie l’arrière-garde de Bagration. Les Russes parviennent à s’échapper en employant le même stratagème, laissant croire à Murat qu’une négociation d’armistice est en train de se dérouler. Celui-ci arrête son attaque.

Fichier:Kutuzov1.jpg
Le général Mikhaïl Koutouzov.

Koutouzov est à Olmütz (maintenant Olomouc), en Moravie, où il opère sa jonction le Modèle:Date avec la Modèle:2e russe du général Buxhowden et le corps autrichien du prince de Liechtenstein. L’armée coalisée compte alors Modèle:Nombre. Le surlendemain, Napoléon arrive à Austerlitz, à Modèle:Unité de Vienne, avec Modèle:Nombre.

Le piège de Napoléon

Ce piège consiste à faire croire à l'ennemi que les forces de Modèle:Souverain- sont trop faibles pour vaincre. Pour ce faire, il utilise de nombreuses ruses (organiser le repli de ses troupes lors d'affrontements ou d'escarmouches, demander à être reçu par les autres empereurs comme pour négocier, etc.). Les ennemis pensent alors que Napoléon ne dispose que de Modèle:Nombre (au lieu de 73 400). Koutouzov n'en est pas persuadé mais les jeunes généraux russes, souvent des nobles peu expérimentés ayant acheté leur charge, veulent briller devant le tsar et foncent dans le piège, sans attendre les renforts.

Le terrain

Le champ de bataille d’Austerlitz est un vaste rectangle de huit kilomètres sur douze. Il est délimité au nord par la route Olmütz-Brünn et à l'ouest par la route Vienne-Brünn. Au sud, des étangs gelés ferment le champ de bataille. Entre le Goldbach et la Modèle:Lien, deux ruisseaux formant un V, le plateau de Pratzen est la pièce maîtresse de la zone. La neige hivernale, encore peu épaisse, masque les dénivellations.

Pendant deux jours, Napoléon étudie scrupuleusement le futur champ de bataille qu’il a choisi. Il conseille à ses maréchaux : Modèle:Citation

Les conditions météorologiques

Les Modèle:1er et Modèle:Date- sont marqués en milieu de journée par un soleil éclatant, d'où l'expression du Modèle:Citation qui passa à la postérité, surtout avec la citation prononcée par Napoléon Modèle:Citation en 1812 avant la bataille de la Moskova<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Date Modèle:Précision nécessaire Vent Précipitations
29/11 Modèle:Unité faible Pluie, brume
30/11 Modèle:Unité faible Neige
1/12 Modèle:Unité moyen Pluie
2/12 Modèle:Unité faible Brume, pluie
3/12 Modèle:Unité faible Neige

Le plan et le dispositif français

Modèle:Article détaillé

Après la jonction des armées russes et autrichiennes, les Austro-Russes ont une nette supériorité numérique. Napoléon se résout donc à une bataille défensive ; il rassemble ses forces et convainc ses adversaires qu’il refuse la bataille en battant en retraite et en abandonnant, le Modèle:Date-, le plateau de Pratzen, de haute valeur tactique. Le même jour, il sacrifie aux Cosaques les cavaliers du général Treilhard. Après une marche agressive de trois mois, ce repli et cette défaite apparaissent aux yeux des coalisés comme un aveu de faiblesse et réconfortent le tsar, qui a refusé la proposition de Koutouzov de retraiter jusqu’en Galicie.

Napoléon, pour persuader psychologiquement ses adversaires qu’il est à la veille d’une défaite certaine, envoie Savary, son aide de camp, faire des propositions de paix. Le tsar refuse mais, le Modèle:Date-, il envoie tout de même Dolgoroukov, un prince arrogant et impertinent. Modèle:Citation, raconte dans ses Mémoires le général Langeron, un émigré français au service du tsar. Dolgoroukov donne les conditions de paix du tsar : l’abandon de la rive gauche du Rhin par la France. Napoléon refuse net mais Modèle:Refnec. À son retour, il déclare : Modèle:Refnec

Pour persuader tactiquement les alliés, Napoléon place peu de troupes sur son flanc droit. Il prévoit que les Alliés, voyant le point faible du dispositif français, quitteront leur position dominante, c’est-à-dire le plateau de Pratzen, pour envelopper les Français et leur couper la route de Vienne, car ils la croient indispensable aux Français pour battre en retraite en cas de défaite, alors qu'en fait, l'Empereur se serait replié à Paris. Au centre, Soult, avec ses Modèle:Nombre, doit contre-attaquer et couper l’armée ennemie en deux, en attaquant le plateau de Pratzen laissé sans défense. Lannes (Modèle:Nombre) et Murat (Modèle:Nombre), au nord, défendent leurs positions. Pour renforcer son flanc droit, Napoléon ordonne à Davout de quitter Vienne, lieu de cantonnement de ses troupes, et de le rejoindre à marche forcée. Les Modèle:Nombre de Davout parcourront alors les Modèle:Unité qui les séparent du champ de bataille en 48 heures (36 heures de marche). De plus, il place la cavalerie de Margaron au château de Sokolnitz et dispose la division Legrand à Sokolnitz (il ordonne également au [[3e régiment d'infanterie (France)|Modèle:3e de ligne]] de Legrand de tenir Telnitz jusqu’à l’arrivée de Davout). Enfin, la Garde impériale (Modèle:Nombre) et le Modèle:1er de Bernadotte (Modèle:Nombre) restent en réserve. Le positionnement des Français pour la bataille fut envoyé aux différents maréchaux dans le bulletin Dispositions générales pour la journée du Modèle:Date républicaine-). L’artillerie française compte 139 canons.

Le plan et le dispositif allié

Modèle:Article détaillé

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Les positions françaises (en blanc) et austro-russes (en noir) à la veille de la bataille.

Le Modèle:Date-, un conseil de guerre se réunit pour discuter du plan de bataille pour l'affrontement du lendemain. Koutouzov et Langeron, méfiants devant la conduite de l’empereur des Français, veulent temporiser pour attendre l’archiduc Charles. Celui-ci, parti d’Italie, est le seul qui puisse se mesurer à Napoléon, l’ayant déjà beaucoup rencontré dans le passé (l’archiduc Charles a conduit la retraite de l’armée autrichienne pendant la [[Campagne d'Italie (1796-1797)|Modèle:1re d’Italie]]). Mais le tsar, encouragé par les jeunes nobles ambitieux et sans expérience de son entourage, choisit Weyrother, un général autrichien. Celui-ci a organisé les manœuvres de l’armée des Habsbourg l’année précédente sur ce même emplacement. Son plan d’attaque prévoit d’utiliser le corps de Bagration pour une attaque de diversion au nord tandis que la majeure partie de l’armée alliée doit attaquer au sud le flanc droit dégarni des Français avec Modèle:Nombre en quatre colonnes et doit prendre les Français dans un mouvement tournant : Modèle:Citation, affirme Weyrother au tsar.

L’armée austro-russe compte Modèle:Nombre, dont Modèle:Nombre. À la droite du dispositif allié se trouve le corps de Bagration (environ Modèle:Nombre) ; au centre, Kolowrat (Modèle:Nombre) et à gauche, Modèle:Nombre (formés en quatre colonnes) sous les ordres de Przybyszewski, Langeron, Dokhtourov et Kienmayer. En réserve, Weyrother place les Modèle:Nombre de la Garde impériale russe (sous les ordres du frère du tsar, le grand-duc Constantin) et la cavalerie du prince de Liechtenstein (Modèle:Nombre). L’ensemble de l’artillerie alliée compte 278 canons.

La nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date-

Fichier:Austerlitz-lejeune.jpg
Les Bivouacs d’Austerlitz, par L.-F. Lejeune.

Le Modèle:Date-, à 20 heures 30, Napoléon réunit ses maréchaux pour un dernier conseil : chacun connaît précisément son rôle et celui de ses unités pour le lendemain. À 22 heures, il part à cheval avec une escorte de vingt chasseurs rejoindre le sud du champ de bataille afin d’entendre les Russes prendre leurs positions sur le plateau de Pratzen. Dans l’obscurité, ils dépassent les positions françaises et des Cosaques surgissent de la nuit, mais l’escorte de l’Empereur les repousse. De retour dans les lignes françaises, ils s’arrêtent dans le bivouac du [[13e régiment d'infanterie|Modèle:13e de ligne]] des régiments de Vandamme, du corps de Soult. Dans l’obscurité, l’Empereur se heurte à une souche d’arbre : un chasseur de son escorte l'éclaire en allumant une poignée de paille et en la fixant sur un bâton. Un an jour pour jour après le sacre de Napoléon, toute la compagnie l’imite et Modèle:Nombre, répartis en douze bivouacs, font de même puis renouvellent les feux pendant plus d’une heure. Voyant ce spectacle, les Russes et les Autrichiens croient que les Français brûlent leurs campements avant la retraite.

Confiant à ses aides de camp que cette nuit du Modèle:1er au Modèle:Date- était la plus belle soirée de sa vie, Napoléon s’endort vers minuit, rassuré du mouvement des Russes sur sa droite, dans l'auberge où il a établi son quartier général, non loin de la route Olmütz-Brünn. Dans le château d’Austerlitz, Alexandre ne se réveille qu’à quatre heures tandis que Modèle:Souverain- a attendu l’aube, soucieux.

Dans la nuit, des patrouilles de reconnaissance françaises remarquent que les Russes marchent plus au sud que prévu : Napoléon ordonne alors à Davout de gagner Telnitz, à l’extrême sud du champ de bataille, afin de les stopper entre ce village et Sokolnitz, distants l’un de l’autre de Modèle:Unité. La division Friant, composée de vétérans d’Italie et d’Égypte et surnommée « la division de fer », harassée de fatigue après sa marche, quitte son bivouac vers 4 heures et part pour Telnitz.

La bataille

Les assauts sur Telnitz et Sokolnitz

Fichier:Battle of Austerlitz, Situation at 1800, 1 December 1805.png
Les positions françaises (en bleu) et alliées (en rouge) vers 8 heures le Modèle:Date-. Carte du Département d’histoire de l’Académie militaire des États-Unis.

Le Modèle:Date-, à 4 heures du matin, les 4 colonnes alliées quittent le plateau de Pratzen et marchent sur le flanc droit des Français. À 6 heures, les divisions de Soult (Vandamme et Saint-Hilaire), cachées par le brouillard, franchissent le Goldbach en silence et attendent le signal de l’attaque.

À 7 heures, Kienmayer envoie son avant-garde à l’assaut de Telnitz, mais elle est repoussée par le [[3e régiment d'infanterie (France)|Modèle:3e de ligne]] de Legrand. Quelques minutes plus tard, Kienmayer lance Modèle:Nombre et 600 cavaliers pour prendre la petite bourgade. Ceux-ci arrivent à percer la ligne française jusqu’à l’église du village, mais les Français culbutent les Russes dans une contre-attaque. À 7 heures 30, les troupes de Davout relèvent le Modèle:3e.

À 8 heures, l’état-major allié s’impatiente : Kienmayer a perdu l’ensemble de ses troupes dans une troisième attaque vaine, tandis que la Modèle:2e du général Langeron a perdu une heure dans l’exécution de sa manœuvre. En effet, à 6 heures, Langeron est bloqué par Modèle:Nombre de Jean de Liechtenstein ; or, cette cavalerie devrait se trouver à Modèle:Unité derrière lui. Excédé, il alerte le général de cavalerie et lui démontre son erreur : ce dernier a confondu les villages de Krzenowitz<ref>Le briefing de Krzenowitz (Křenovice), La Moravie de Napoléon, agence régionale du développement de Moravie-du-Sud, consulté le Modèle:Date-.</ref> et de Pratzen. Mais le général préfère attendre le jour pour replacer son unité, car il ne veut plus se perdre dans l’obscurité. Langeron finit par passer outre et fait marcher sa colonne devant les Autrichiens, tandis que Dokhtourov, ne voyant ni les troupes de Langeron sur sa droite ni Kienmayer devant lui, arrête sa colonne. Tout le plan de Weyrother est compromis.

À partir de 8 heures 30, le général Langeron attaque Sokolnitz. Après un violent bombardement, la colonne de Langeron pénètre dans Sokolnitz que les Français ont abandonné. Mais ceux-ci se reforment à l’arrière tandis qu’une poignée d’hommes se réfugie dans le château, résistant à tous les assauts des Russes. Finalement, les Français contre-attaquent et repoussent les Russes hors du village. Au même moment, Dokhtourov lance régulièrement plusieurs attaques sur Telnitz, forçant les Français à battre en retraite derrière le village, mais à chaque fois, une charge de dragons force les Russes à quitter la bourgade. Telnitz change ainsi trois fois de mains en une demi-heure. Finalement à 9 heures, Dokhtourov et Langeron prennent Telnitz et Sokolnitz dans une dernière attaque. Davout et ses aides de camp se demandent alors combien de temps ils pourront encore empêcher, avec Modèle:Nombre, l’avancée des Russes. Mais ceux-ci ont cessé leurs attaques car Napoléon vient d’attaquer.

L’attaque du plateau de Pratzen

Fichier:Battle of Austerlitz - Situation at 0900, 2 December 1805.png
L’attaque décisive du corps de Soult sur le centre allié et la contre-attaque de la Garde impériale russe. Carte du Département d’histoire de l’Académie militaire des États-Unis.

La surprise est totale, chez les Russes : les colonnes de Przybyszewski et de Kolowrat sont assaillies de flanc et en plein mouvement. Les divisions de Saint-Hilaire et de Vandamme chargent et s’enfoncent à l’arme blanche dans les rangs russes. Le combat, d’une rare violence, ne dure que quelques minutes. Les Russes de Kolowrat sont culbutés, entraînant les soldats de Przybyszewski dans leur débandade. À 9 heures, les Français sont maîtres du plateau, au sommet duquel Soult installe ses canons.

Koutouzov, voyant ses pires craintes se confirmer, prélève alors des unités des troupes de Langeron et de Dokhtourov pour reprendre Pratzen. Ces ordres provoquent ainsi dans la Modèle:1re et Modèle:2es une véritable cohue entre les unités descendant du plateau et celles montant à l’assaut. Le général Langeron envoie un de ses régiments à l’attaque : l’artillerie de Soult le harcèle pendant qu’il remonte le plateau, creusant de larges trous dans les rangs serrés des Russes, puis une décharge de la mousqueterie de Saint-Hilaire force Langeron et ses troupes à abandonner. Pour aider Soult, Napoléon envoie Bernadotte, jusque-là tenu en réserve, au nord du plateau tandis que la Garde impériale est envoyée à Pratzen.

Vers 11 heures, Koutouzov envoie toutes ses réserves reconquérir le plateau : il envoie les Modèle:Nombre de la garde à pied russe. Mais celle-ci, mal commandée et peu entraînée, part de trop loin et arrive essoufflée devant le [[4e régiment d'infanterie|Modèle:4e de ligne]] français. Commandés par Joseph, le frère aîné de Napoléon, les voltigeurs français prennent rapidement le dessus sur l’élite de l’armée russe et les poursuivent.

Profitant de la faiblesse de cette unité de voltigeurs, infanterie légère peu armée qui n’aura pas le temps de se former en carré, seule formation d’infanterie efficace contre la cavalerie, Koutouzov contre-attaque en envoyant dix escadrons de cavalerie lourde. Le choc est brutal et après une vaine résistance des Français, les cavaliers russes s’emparent de l’aigle du régiment. Aussitôt, Rapp et Bessières, accompagnés de leurs 375 chasseurs à cheval de la Garde, 48 mamelouks et 706 grenadiers à cheval de la Garde, chargent les Russes en deux vagues en criant : Modèle:Citation À un contre quatre, les Français se battent furieusement (Modèle:Citation, tiré des Cahiers du capitaine Coignet) et les chevaliers de la Garde de Constantin sont battus. Leur chef, le colonel Repnine, fait prisonnier, est présenté comme « trophée » à Napoléon.

Avec l’échec de la Garde russe, la bataille est perdue pour les Alliés : l’armée est coupée en deux. Au sud, Langeron et Dokhtourov, isolés, battent en retraite tandis qu’au nord, Bagration résiste aux assauts de Lannes et Murat ; malgré de lourdes pertes, il bat en retraite en bon ordre.

L'hallali

Fichier:Battle of Austerlitz - Situation at 1400, 2 December 1805.png
A 14 heures, l’armée alliée est coupée en deux : Napoléon attaque l’aile sud de l’armée austro-russe sans se préoccuper de l’aile nord, provoquant la débandade à travers les étangs gelés de Menitz et Satschan. Carte du département d’histoire de l’Académie militaire des États-Unis.

À Modèle:Heures, Koutouzov étudie seul les voies de retraite, le tsar et tout l’état-major ayant déjà fui une heure plus tôt. Au centre, Kolowrat, la Garde russe et la cavalerie de Liechtenstein sont en pleine déroute et retraitent vers l’est. Au sud, Napoléon ordonne à Soult de quitter le plateau de Pratzen et de couper la retraite aux Modèle:1re et Modèle:2e russes, tandis que Davout fait pression à l’ouest et reprend Sokolnitz.

À 15 heures 30, n’écoutant plus leurs officiers, Modèle:Nobr fuient en désordre et espèrent échapper à l’encerclement en traversant les marais et les étangs gelés proches des villages de Menitz et Satschan. Mais quand l’artillerie française tire pour briser la glace, les hommes et leur matériel s'enfoncent dans l'eau. Paniqués et gelés, Modèle:Nobr parviennent à regagner la rive où ils sont immédiatement faits prisonniers. La question de l’enfouissement dans les étangs de Menitz des Modèle:Nobr a longtemps fait débat : Suchet, chargé par Bonaparte de vider les étangs de Menitz et de Satschan, ne trouva le Modèle:Date- que 36 canons, 138 chevaux et trois cadavres ; mais il n’exclut pas que les villageois des alentours n’aient enterré précipitamment des centaines de noyés<ref>Pierre Miquel, Austerlitz, Albin Michel, 2005, Modèle:P..</ref>. La victoire française est indiscutable.

Langeron décrit la panique des Russes : Modèle:Citation bloc

Les conséquences

Les pertes

Fichier:Décret de Napoléon du 7 décembre 1805 1 - Archives Nationales - AE-II-2303.jpg
Ordre du jour de la Grande Armée, au camp d’Austerlitz, le Modèle:Date républicaine-. Napoléon décrète que les veuves des officiers et soldats toucheront une pension et que les enfants des généraux, officiers et soldats français morts à Austerlitz sont adoptés et élevés au frais de l'État, et que ces enfants joindront à leur prénom celui de Napoléon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Archives nationales.

Les Français comptent Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Unité et Modèle:NobrModèle:Refins. À chaque blessé, Napoléon offre trois napoléons d’or (Modèle:Nobr), de Modèle:Unité aux officiers selon leur grade et Modèle:Unité aux généraux. Ils ont récupéré Modèle:Nobr (la plupart appartiennent à la division Friant ou à la division Legrand) mais ont perdu le drapeau du [[4e régiment d'infanterie|Modèle:4e de ligne]] : l’Empereur est particulièrement fâché de la perte de cette aigle impérialeModèle:Note.

Les alliés comptent Modèle:Unité et blessés et Modèle:UnitéModèle:Référence incomplète. Ils déplorent également la perte de Modèle:Nobr, remis aux maires de Paris dans une cérémonie au château de Schönbrunn. Ils iront orner la cathédrale Notre-Dame de Paris pendant un mois avant d’être placés à la voûte de l’église Saint-Louis des Invalides.

Les Modèle:Nobr pris sont employés pour fondre une partie de la colonne Vendôme à Paris. Ils seront utilisés également pour la fabrication des balanciers de la Monnaie de Paris.

Conséquences militaires

Koutouzov, qui a perdu son gendre Ferdinand von Tiesenhausen, organise inlassablement la retraite de l’armée russe : celle-ci se regroupe dans la nuit et part pour Göding en franchissant la March, une rivière large comme la Marne servant de frontière entre la Moravie et la Hongrie, puis il retourne en Russie via la Galicie. Langeron présente sa démission, Przybyszewski est ramené au rang de simple soldat tandis qu’Alexandre éloigne Koutouzov de l’armée en le nommant gouverneur de Kiev.

Le Modèle:Date-, Napoléon envoie la cavalerie de Murat poursuivre les Russes, sans succès.

Conséquences politiques

Au soir du Modèle:Date-, Napoléon reçoit un émissaire de [[François Ier (empereur d'Autriche)|Modèle:Noble-]] : le prince de Liechtenstein. Celui-ci demande l’arrêt des combats pour négocier la paix. Le lendemain, Napoléon et Modèle:Noble- se réunissent au Moulin brûlé, à une vingtaine de kilomètres au sud d’Austerlitz. Les deux souverains conviennent d’un armistice et des principales conditions de paix autour d’un simple brasier. Ils s’entendent même sur la responsabilité du conflit : Modèle:Citation, s’exclame l'empereur autrichien. Après une heure d’entrevue, Napoléon demande : Modèle:Citation et Modèle:Noble- répond : Modèle:Citation De retour à Vienne, acclamé par ses sujets, Modèle:Noble- dit à l'ambassadeur français : Modèle:Citation

Le Modèle:Date-, l’Autriche signe le traité de Presbourg (aujourd’hui Bratislava). Elle perd quatre millions de sujets et la Vénétie, capitale pour son commerce à cause de la présence du seul port de l’Autriche, Venise, ainsi que ses dépendances d’Istrie et de Dalmatie. En outre, elle doit donner ses territoires allemands, comme le Tyrol, au profit de la Bavière et du Wurtemberg. La France a alors les mains libres pour réorganiser l’Allemagne : l'électorat de Bade devient un grand-duché tandis que la Bavière et le Wurtemberg deviennent des royaumes. Ces trois États forment, en Modèle:Date-, le noyau de la confédération du Rhin. Le Modèle:Date-, Modèle:Noble- renonce à son titre d’empereur germanique, devient alors l'empereur Modèle:Noble- d'Autriche et dissout le Saint-Empire romain germanique. Enfin, l’Autriche paye une indemnité de Modèle:Nobr de florins, soit un 1/Modèle:7e de son revenu national.

La Prusse, effrayée par ce coup de tonnerre, signe, le Modèle:Date-, à Schönbrunn, un traité d’échange de territoires, qui lui est favorable : la Prusse annexe le Hanovre, domaine du roi britannique, en échange des villes de Neuchâtel, Clèves et Ansbach.

À la nouvelle du désastre de l’armée alliée, le Premier ministre britannique William Pitt, responsable de la coalition, demanda à son valet de détacher la carte d’Europe accrochée au mur : Modèle:Citation

La légende napoléonienne

Le discours de l'empereur

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Vue actuelle du château d'Austerlitz, appartenant en 1805 à la famille de Kaunitz. L'Empereur a prononcé son discours depuis le balcon du premier étage.

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Récit de la bataille d'Austerlitz par un soldat, le cavalier Blanche

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Postérité

Commémoration de la bataille

Les élèves officiers de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan identifient par les lettres du nom « Austerlitz » chacun des dix mois de leur scolarité en commençant par octobre (A) (décembre est donc S, par exemple). Août et septembre sont respectivement nommés Z' et Z". De plus, ils célèbrent, ainsi que les élèves de corniche du Prytanée militaire de La Flèche, du lycée militaire de Saint-Cyr, du lycée militaire d'Aix-en-Provence et de la maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), la victoire française par une cérémonie le jour anniversaire de la bataille (2 S).

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Le champ de bataille d'Austerlitz de nos jours avec en arrière-plan le village de Pratzen.

Toutefois, le deux-centième anniversaire de la bataille n'a fait l'objet que d'une commémoration très limitée en France. La ville d'Austerlitz, située en République tchèque, a organisé le Modèle:Date- une reconstitution de la bataille<ref>Voir le site du projet Austerlitz 2005.</ref>. Seule la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a assisté aux cérémonies officielles de reconstitution, dans un contexte marqué en France par la remise en cause du rôle de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] dans le rétablissement de l'esclavage dans les colonies et par la volonté d'afficher un bas niveau de commémoration consécutivement aux émeutes qui venaient d'agiter les banlieues françaises à l'automne de la même année 2005.

Monuments et lieux

France

Paris
Strasbourg
Ajaccio
  • Place d'Austerlitz (anciennement place de Casone), sur laquelle a été érigé un [[Monument commémoratif de Napoléon Ier|Monument commémoratif de Modèle:Souverain-]] (1938).

Tchéquie

Pays-Bas

Œuvres d’art

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Lithographie russe représentant le combat opposant les chevaliers-gardes russes de Repnine à la cavalerie française de la Garde impériale à Austerlitz.

La bataille est le sujet d’un grand nombre d’œuvres. Outre les ouvrages purement militaires, on peut citer :

  • la commande de dix-huit tableaux de Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, dont La Bataille d’Austerlitz du baron Gérard ;
  • La Grande Bataille d’Austerlitz, surnommée la Bataille des Trois Empereurs. Fait historique arrangé pour le Piano Forte, par Louis Emmanuel Jadin<ref>L'Écho des batailles, 1800-1815, pages d'histoire napoléonienne en musique, par D. Propper, piano (Forgotten Records fr16/17, 2012).</ref>.

Littérature

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Filmographie

Jeux de simulations historiques

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

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Bibliographie et sources

Liens externes

Articles connexes

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