Louis Nicolas Davout
Modèle:Voir famille Modèle:Infobox Personnalité militaire Louis Nicolas d’Avout puis Davout, duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl, né le Modèle:Date à Annoux en Bourgogne et mort le Modèle:Date à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire, élevé à la dignité de maréchal d'Empire par Napoléon en 1804.
Issu d'une famille de petite noblesse, Davout fait ses premières armes dans l'armée de l'Ancien Régime avant d'embrasser les idées révolutionnaires et de devenir dès 1791 chef de bataillon des volontaires de l'Yonne. Dès lors, son avancement est fulgurant : général de brigade en Modèle:Date-, il participe à la campagne d'Égypte sous les ordres de Napoléon Bonaparte avant d'être promu général de division en 1800. Il inaugure son nouveau commandement en prenant la tête de la cavalerie de l'armée d'Italie avec laquelle il se signale à Pozzolo. Le Modèle:Date-, Napoléon, devenu empereur, élève Davout à la dignité de maréchal d'Empire.
Davout joue un rôle majeur lors des guerres napoléoniennes, notamment à Austerlitz en 1805 et à Auerstaedt en 1806 où il met en déroute la principale armée prussienne. En récompense de cette dernière victoire, l'Empereur lui octroie, le Modèle:Date-, l'honneur d'entrer le premier dans Berlin. Davout se distingue par la suite à la bataille d'Eylau, avant d'occuper les fonctions de gouverneur général du duché de Varsovie. Commandant en chef de l'armée d'Allemagne en l'absence de l'Empereur, il participe avec brio à la campagne d'Allemagne et d'Autriche à l'issue de laquelle il reçoit le titre de prince d'Eckmühl. Employé en Russie, où il dirige le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} corps, puis en Allemagne après la retraite des troupes françaises, Davout s'enferme dans Hambourg et parvient à résister aux attaques des armées alliées jusqu'à la chute du régime impérial. Passif sous la Première Restauration, le maréchal se rallie pendant les Cent-Jours à Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} qui le nomme ministre de la Guerre. Après la défaite de Waterloo, il se retire dans ses terres de Savigny-sur-Orge.
Considéré comme le meilleur subordonné de Napoléon sur le plan tactique, Davout est le seul maréchal de l'Empire à être resté invaincu au cours de sa carrière militaire. D'un caractère difficile et exigeant envers ses officiers, il se montre particulièrement sévère sur l'entraînement et la discipline de ses troupes. Il est toutefois critiqué par l'Empereur à Sainte-Hélène qui déclare, amer : Modèle:Citation.
Jeunesse et origines familiales
Modèle:Article connexe Modèle:Citation bloc Modèle:Saut Louis Nicolas d’Avout, né le Modèle:Date- à Annoux en Bourgogne<ref name="Gallica f467">Modèle:Article.</ref>, est le fils de Jean François d’Avout et d’Adélaïde Minard de Velars<ref name="Reichel1975p45">Modèle:Harvsp.</ref>. Issu d’une famille de noblesse d’épée destinant traditionnellement ses enfants au service du roi<ref name="Charrier2005p25">Modèle:Harvsp.</ref>, Louis Nicolas, qui s'affirme au cours de sa carrière comme un spécialiste du combat d’infanterie, naît paradoxalement dans une famille tournée vers la cavalerie. Son père, comme son grand-père avant lui, est officier au régiment Royal-Champagne cavalerie.
En 1779, alors qu’il a neuf ans, son père meurt des suites d’un accident de chasse<ref name="Reichel1975p47">Modèle:Harvsp.</ref>. Davout est alors placé, en début d’année 1780, au collège bénédictin d'Auxerre jusqu’à ce que ses aptitudes lui permettent, à la fin de l’été 1785, de faire partie des quelques cadets gentilshommes désignés pour l'École militaire supérieure de Paris<ref name="Reichel1975p52">Modèle:Harvsp.</ref>. Il intègre l’école militaire le Modèle:Date-<ref name="Pigeard">Modèle:Ouvrage.</ref>, pour y rester trois ans<ref name="Reichel1975p87">Modèle:Harvsp.</ref>. Le jeune Napoléon Bonaparte, également pensionnaire de cet établissement, la quitte un mois plus tôt.
À sa sortie en Modèle:Date-, la France est en ébullition : la Révolution en gestation glisse inexorablement des salons vers la rue. Louis Nicolas, qui rejoint le régiment de Royal-Champagne en qualité de sous-lieutenant, embrasse avec engouement la cause révolutionnaire. Sa sympathie pour les idées nouvelles le fait rapidement abandonner la particule ainsi qu’une pension de Modèle:Unité qu’il tient du roi depuis son entrée au collège d’Auxerre<ref name="Charrier2005p34">Modèle:Harvsp.</ref>. Devenu l'un des principaux fauteurs de troubles du régiment<ref name="Charrier2005p36">Modèle:Harvsp.</ref>, Davout organise des banquets civiques, constitue un club politique et défie de manière systématique sa hiérarchieModèle:Note.
Cette attitude lui vaut d'être mis aux arrêts pendant six semaines à la citadelle d'Arras avant d’être libéré contre sa démission de l'armée<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.29">Modèle:Harvsp.</ref>.
Révolution française
Le Modèle:Date-, l’Assemblée constituante décrète la levée de 169 bataillons appelés à renforcer l’armée régulière affaiblie par les troubles internes et l’émigration des cadres<ref name="Charrier2005p41">Modèle:Harvsp.</ref>. La levée par le département de l’Yonne de quatre bataillons donne à Davout l’occasion de réintégrer l’armée. Il s’enrôle en tant que volontaire et est élu<ref group="Note">Les volontaires présentent la particularité, contrairement aux soldats de tradition, de pouvoir choisir leurs officiers et sous-officier par voie d’élection.</ref> le Modèle:Date-, par Modèle:Nombre voix sur Modèle:Nombre votants, lieutenant-colonel du [[3e bataillon de volontaires de l'Yonne|Modèle:3e bataillon de volontaires de l'Yonne]]<ref name="Charrier2005p42">Modèle:Harvsp.</ref>. Il se marie dans la foulée avec Marie de Séguenot — dont il divorce deux ans plus tard du fait de l'inconduite de cette dernière<ref name="Charrier2005p42" />.
Affecté le Modèle:Date- à l'armée du Nord, après plusieurs mois de cantonnement à l'armée du Centre, Davout se voit chargé, avec son bataillon, de surveiller les mouvements de l'ennemi et de sécuriser les communications entre les garnisons de Condé et de Valenciennes<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.40">Modèle:Harvsp.</ref>. Réputé pour la bonne tenue de ses troupes et pour l’énergie qu’il déploie à harceler l’ennemi, Davout se distingue rapidement<ref name="Reichel1975p169">Modèle:Harvsp.</ref>. Il parvient à prendre d’assaut le château de l'Hermitage dans le secteur de Péruwelz en Modèle:Date-<ref name="Reichel1975p173">Modèle:Harvsp.</ref>, poursuit vigoureusement les troupes du feld-maréchal Clerfayt après la bataille de Jemappes et se signale avec son bataillon, malgré la défaite, à la bataille de Neerwinden, en Modèle:Date-<ref name="Reichel1975p174">Modèle:Harvsp.</ref>. C'est toutefois un événement singulier, paradoxalement éloigné des champs de bataille, qui met en lumière les capacités du jeune Davout. Le Modèle:Date-, le général Dumouriez — alors commandant de l'armée du Nord — fait arrêter et livrer à l’ennemi le ministre de la Guerre Beurnonville ainsi que quatre commissaires envoyés par la Convention afin d'obtenir des éclaircissements sur sa conduite<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.49">Modèle:Harvsp.</ref>. Les rumeurs de trahison se confirmant, Davout prend l'initiative — alors que la confusion est générale — de faire arrêter le général Dumouriez<ref name="Reichel1975p182">Modèle:Harvsp.</ref>. À leur rencontre, des coups de fusil sont tirés, mais le général parvient à s'enfuir et rejoint en fugitif le camp des coalisés<ref name="Reichel1975p182"/>.
Ce coup d'éclat vaut au Modèle:3e bataillon de l'Yonne, ainsi qu'à son chef, d’être distingués par décret pour avoir « bien mérité de la patrie »<ref name="Reichel1975p183">Modèle:Harvsp.</ref>. Davout reçoit également, en récompense de ses actions, le grade de général de brigade en Modèle:Date- avec affectation provisoire à l'armée de l'Ouest<ref name="Reichel1975p193">Modèle:Harvsp.</ref>. Déployé sur le front vendéen, il participe en tant qu'officier de cavalerie à quelques combats mineurs, dont la bataille de Vihiers qui lui vaut d'être promu au grade de général de division<ref name="Reichel1975p194">Modèle:Harvsp.</ref>, un avancement que Davout refuse cependant du fait de son manque d’expérience dans le commandant d'une grande unité combattante<ref name="Charrier2005p49">Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois ce refus, loin d'être pris pour un acte d'humilité, le rend au contraire suspect, en raison de son ascendance noble et du contexte de Terreur qui règne alors en France<ref group="Note">Joignant le geste au principe, une loi d'exception dite « Loi des suspects » sera voté, un mois plus tard le Modèle:Date-, afin de pouvoir purger la société ainsi que les armées des nobles, jugés comme étant des ennemis naturels de la révolution : « Sont réputés suspects les ci-devant nobles qui n'ont pas constamment manifesté leur attachement à la Révolution ».</ref>. Accusé d'être un ennemi de la Révolution, mis en disponibilité puis arrêté quelques heures avant d'être relâché, il est contraint de démissionner des armées le Modèle:Date- pour la seconde fois de sa carrière<ref name="Charrier2005p49" />.
Davout ne réintègre l'armée qu'après la chute de Robespierre pour prendre part, durant l’hiver 1794, au siège de Luxembourg sous les ordres du général Debrun<ref name="Reichel1975p207">Modèle:Harvsp.</ref>. Reversé à l'armée de Rhin-et-Moselle en 1795, il participe aux combats pour la prise puis la défense de Mannheim durant laquelle il est fait prisonnier avec toute la garnison, avant d'être relâché sur parole<ref name="Reichel1975p225">Modèle:Harvsp.</ref>. De retour en activité en Modèle:Date-, il rejoint l'armée du Rhin commandée par Moreau et participe à l'avance victorieuse à travers l'Allemagne<ref name="Reichel1975p255">Modèle:Harvsp.</ref> mais aussi à la retraite restée célèbre qui le ramène à Kehl<ref name="Reichel1975p260">Modèle:Harvsp.</ref>. C'est au cours du siège de cette ville que Davout se lie d'amitié avec Desaix, dont il reste le plus fidèle ami jusqu'à la mort de ce dernier<ref name="Reichel1975p262">Modèle:Harvsp.</ref>.
Campagne d’Égypte
Davout parvient à rencontrer, grâce à l’entremise de Desaix, le général Bonaparte<ref name="Reichel1975p274">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce dernier, auréolé de ses victoires contre les Autrichiens sur le front italien, est alors employé à former une nouvelle armée destinée à une expédition contre la Grande-Bretagne<ref name="Reichel1975p274"/>. Leur première rencontre, qui a lieu le Modèle:Date- à l’hôtel parisien de la rue Chantereine, est un échec<ref name="Charrier2005p62">Modèle:Harvsp.</ref>. La première impression est mauvaise<ref>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation. Paroles de Napoléon à Bourrienne concernant Davout.</ref>. Toute l’influence du général Desaix est nécessaire pour permettre à Davout d’être intégré à la campagne d'Égypte à venir<ref name="Charrier2005p62" />. Affecté à l’armée d’Orient en tant que général de cavalerie, Davout embarque à Marseille à bord de l’Alceste le Modèle:Date- à destination d'Alexandrie<ref name="Charrier2005p67">Modèle:Harvsp.</ref>. Il reçoit alors très vite le commandement de la cavalerie de Desaix (en remplacement du général de brigade Mireur, tué par un tir isolé<ref name="Charrier2005p67" />) et se dirige vers Le Caire. La marche de l'armée est signalée par la bataille de Chebreiss, le Modèle:Date-, et enfin par la bataille des Pyramides le Modèle:Date-, qui ouvre les portes du Caire aux Français<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.75">Modèle:Harvsp.</ref>.
Davout, tombé malade, reste cantonné au Caire tandis que Desaix effectue plusieurs percées en Haute-Égypte<ref name="Reichel1975p280">Modèle:Harvsp.</ref>. Il s’acquitte néanmoins durant sa convalescence de la remonte complète de la cavalerieModèle:Note. Grâce aux réquisitions drastiques qu'il opère dans la région, la cavalerie ainsi que l’artillerie deviennent opérationnelles en quelques mois. Disposant dès décembre de Modèle:Nombre cavaliers montés<ref name="Reichel1975p281">Modèle:Harvsp.</ref>, il part rejoindre Desaix afin de poursuivre les troupes de Mourad Bey qui ne cessent d’échapper aux Français<ref name="Reichel1975p281"/>. Toutefois, le départ de Bonaparte pour la Syrie en Modèle:Date- finit par créer en Basse-Égypte un vide aspirant toutes les rébellions<ref name="Charrier2005p78">Modèle:Harvsp.</ref>. Arabes et mamelouks, traqués sans répits en Haute-Égypte par les troupes de Desaix, viennent chercher refuge plus bas dans la vallée. Davout est alors envoyé à la tête de sa colonne mobile pour réprimer durement tout acte de rébellion<ref name="Charrier2005p78" />. Il y maintient l’ordre jusqu’au Modèle:Date-, date de retour au Caire de Bonaparte<ref name="Charrier2005p78" />.
Le Modèle:Date-, Modèle:Nombre Ottomans convoyés par une flotte britannique débarquent à Aboukir, dans la baie d’Alexandrie. Davout, à peine rétabli d’un nouvel épisode dysentérique, est relégué sur l’aile gauche de l’armée en vue de prévenir un éventuel retour offensif des mamelouks dans le dos des Français<ref name="Reichel1975p291">Modèle:Harvsp.</ref>. La bataille, menée par le général Bonaparte, donne lieu à une brillante victoire de l'armée d'Égypte. Murat, à la tête de la cavalerie, s’attribue une grande part de la victoire et se voit promu le soir même au grade de général de division<ref name="Reichel1975p291"/>. Déçu de n’avoir pu se distinguer au cours de cette bataille, Davout sollicite la faveur de participer au blocus de la citadelle encore aux mains des Ottomans<ref name="Reichel1975p291"/>. C'est sous son commandement que le camp français parvient dans la nuit du 29 au Modèle:Date- à repousser une sortie des assiégés, à les suivre dans leur retraite et à enlever leurs dernières positions. Complètement isolée et torturée par la soif, la garnison se rend le Modèle:Date- à la discrétion des Français<ref name="Reichel1975p291"/>,<ref group="Note">Le lendemain de cette action qui faisait présager la chute imminente du fort, le général Menou, alors chargé de la conduite des opérations, écrit à Bonaparte : Modèle:Citation.</ref>.
Le Modèle:Date-, Bonaparte, apprenant la dégradation de la situation politique en France, quitte l’Égypte et confie le commandement supérieur à Kléber. Les généraux restés sur place, découragés par ce départ, décident de ne pas suivre les instructions laissées par Bonaparte et entament dès le mois d'octobre des négociations afin de procéder au rapatriement du corps expéditionnaire français. Lors du conseil de guerre réuni par Kléber le Modèle:Date- à Salahieh, Davout est le seul officier présent à s'opposer à la ratification de la capitulation d'El Arisch qui prévoit l’abandon de l’Égypte aux Anglais et aux Turcs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Reichel1975p292">Modèle:Harvsp.</ref>. Alléguant à la suite de cet événement la fragilité de son état de santé, Davout obtient l'autorisation de rentrer en France<ref name="Charrier2005p83">Modèle:Harvsp.</ref>. Kléber cherche toutefois à le retenir en lui offrant le grade de général de division que Davout refuse, saisissant ainsi habilement cette occasion pour marquer avec davantage d'éclat sa désapprobation vis-à-vis du traité<ref>Modèle:Ouvrage. Rougelin fait dire à Davout au sujet de Kléber : Modèle:Citation.</ref>.
Après une navigation tumultueuse en Méditerranée, au cours de laquelle les navires français sont interceptés par la Royal Navy et retenus malgré leurs laissez-passer<ref name="Reichel1975p292" />, Davout finit par débarquer à Toulon le Modèle:Date-. Alors que Desaix part aussitôt rejoindre Bonaparte en Italie afin de lui rendre compte des événements qui se sont déroulés depuis son départ d'Égypte, Davout se retire auprès de sa famille en Bourgogne. Le témoignage appuyé que procure Desaix à Bonaparte fixe définitivement l'attention du nouveau Premier consul sur ce général connu jusqu’ici pour ses propos cyniques et ses excès jacobins de jeunesse. Desaix est tué quatre jours plus tard à la bataille de Marengo<ref name="Charrier2005p86">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Premier consul, rentré le Modèle:Date- à Paris, nomme le même jour Davout général de division et commandant de la cavalerie de l'armée d'Italie<ref name="Charrier2005p83"/>.
Le Consulat
La seconde campagne d'Italie arrive à sa conclusion lorsque Davout prend ses fonctions à la tête de la cavalerie. Malgré sa mésentente<ref name="DanielReichel,p295">Modèle:Harvsp.</ref> avec le général Brune<ref group="Note">Dans une lettre adressée à Bonaparte en date du 11 février 1801, Davout décrit Brune comme étant un commandant : « sans talents, sans courage, sans caractère et sans bonne foi ! », SHAT, Vincennes, dossier K1-50.</ref>, il se signale en Modèle:Date- à la bataille de Pozzolo où il force le passage du Mincio et décide du sort de la journée<ref name="DanielReichel,p294">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce brillant fait d'armes est toutefois éclipsé par l'éclatante victoire d'Hohenlinden remportée quelques jours plus tôt par l'armée du Rhin et qui contraint les Autrichiens à demander la paix.
De retour à Paris en Modèle:Date-, ses amis Junot et Marmont l’introduisent dans le cercle des habitués de la Malmaison afin qu'il puisse se faire mieux connaître de Bonaparte. Le Premier consul découvre alors un homme dévoué et instruit mais également préoccupé par certains aspects de la science militaire que les Français affectent généralement de tenir pour négligeables<ref name="Charrier2005p111">Modèle:Harvsp.</ref>, tels que l'organisation militaire, l'instruction et la discipline<ref name="Charrier2005p90">Modèle:Harvsp.</ref>. À l'heure où Bonaparte projette de faire des armées débraillées de la République le garant d'une paix inviolable, l'occasion lui est offerte de mettre en pratique ses idées à travers un homme capable de les comprendre et de les appliquer. Le Modèle:Date-, Davout est nommé inspecteur général des troupes à cheval puis, le Modèle:Date-, commandant des grenadiers à pied de la Garde consulaire<ref name="DanielReichel,p297">Modèle:Harvsp.</ref>. Signe de son intérêt et de sa confiance grandissante pour Davout, Napoléon décide également de le marier à Aimée Leclerc, sœur du général Leclerc<ref name="DanielReichel,p297"/>. Par cette alliance matrimoniale, Davout intègre le cercle familial du Premier consul en devenant son beau-frère au second degré. Le mariage est célébré le Modèle:Date-<ref name="DanielReichel,p298">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date-, après un an de paix, le gouvernement britannique décide, sans déclaration de guerre préalable, de saisir tous les navires français et hollandais à sa portée. Conséquence de la reprise des hostilités, Davout reçoit dès le mois d'août le commandement du camp de Bruges avec pour mission de protéger les côtes de l'embouchure de l'Escaut jusqu'à Calais, et d'organiser sur cette partie du littoral l'armée qui doit permettre la conquête du Royaume-Uni<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.113">Modèle:Harvsp.</ref>. Il déploie, au cours de ces deux années, une activité frénétique<ref name="Reichel1975p305">Modèle:Harvsp.</ref> qui lui permet de façonner les Modèle:Nombre hommes<ref name="Charrier2005p111" /> dont il a la charge et de tisser un esprit de corps qui va distinguer sous l'Empire le Modèle:3e corps de tous les autres<ref>Modèle:Ouvrage. Chłapowski écrit à ce sujet : Modèle:Citation</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation.</ref>.
Maréchal d'Empire
Les débuts de l'Empire et la bataille d'Austerlitz
Le Modèle:Date-, au lendemain de la proclamation du régime impérial, Davout est élevé à la dignité de maréchal d'Empire<ref name="DanielReichel,p300">Modèle:Harvsp.</ref>. Encore relativement méconnu tant du grand public que de ses pairs, sa nomination apparaît comme une surprise<ref name="Charrier2005p124">Modèle:Harvsp.</ref> dans cette liste où se côtoient les noms les plus prestigieux des guerres de la RévolutionModèle:Note. Il devient, à 34 ans, le plus jeune des maréchaux de la première promotion et l'un des quatre maréchaux à être distingué du titre de colonel général de la Garde impériale<ref name="Charrier2005p92">Modèle:Harvsp.</ref>.
Confronté à la formation d'une nouvelle coalition européenne financée par la Grande-Bretagne et à l'inaction du vice-amiral Villeneuve, alors réfugié à Cadix, Napoléon se voit contraint à l’été 1805 de renoncer à son projet d'invasion de l’Angleterre et à marcher contre les armées austro-russes qui viennent d'envahir la Bavière, alors alliée de la France<ref name="Charrier2005p128">Modèle:Harvsp.</ref>. En conséquence, le Modèle:Date-, l'aile droite de l'armée de l'Océan commandée par Davout, qui devient officiellement le Modèle:3e corps de la Grande Armée<ref name="Charrier2005p129">Modèle:Harvsp.</ref>, reçoit l'ordre de marcher sur Vienne. Davout franchit le Rhin le Modèle:Date- à Mannheim<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.147">Modèle:Harvsp.</ref>, écrase le Modèle:Date- à Mariazell le corps d'armée du général Merveldt<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.148">Modèle:Harvsp.</ref>, rescapé de l'encerclement des forces autrichiennes à Ulm, et fait son entrée dans la capitale autrichienne.
Alors que Napoléon s'est avancé en Moravie afin d'attirer les forces austro-russes dans une bataille qu'il espère décisive<ref name="Charrier2005p143">Modèle:Harvsp.</ref>, Davout tient garnison à Vienne afin de protéger le flanc est du dispositif français et de prévenir toute surprise venant de Hongrie<ref name="Charrier2005p143"/>. Il reçoit l'ordre, le Modèle:Date- au soir, de rallier en toute hâte le gros de l'armée et de se placer sur son flanc droit. Il effectue alors avec ses troupes une marche de Modèle:Unité en Modèle:Unité qui lui permet de rejoindre la Grande Armée le soir précédant la bataille<ref name="Charrier2005p145">Modèle:Harvsp.</ref>. Afin de persuader les Alliés que son aile droite est le point faible de son dispositif, Napoléon place délibérément peu de troupes sur son flanc droit afin d'inciter les Alliés (qui ne peuvent croire en la présence du Modèle:3e corps dans des délais si restreints<ref name="DanielReichel,p309">Modèle:Harvsp.</ref>) à quitter leur position dominante du plateau de Pratzen pour envelopper les Français par la droite et ainsi dégarnir leur centre<ref name="Charrier2005p146">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:3e corps de Davout, amputé de la division Caffarelli détachée auprès de Lannes<ref name="Charrier2005p142">Modèle:Harvsp.</ref>, contient ainsi pendant toute la matinée du Modèle:Date- l’offensive ennemie sur Sokolnitz et Telnitz, dirigée en quatre colonnes par les généraux Przybyszewski, Langeron, Dokhtourov et Kienmayer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La solidité des régiments du Modèle:3e corps est telle que les vagues successives du corps d'armée entier qui est engagé contre eux ne parviennent à les rompre<ref name="DanielReichel,p310">Modèle:Harvsp.</ref>. Le village de Sokolnitz, qui connaît de 10 heures à midi le plus fort des combats<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, change de main à six reprises avant de rester définitivement au pouvoir des Français. Davout, qui dispose d'un faible nombre de troupes pour verrouiller l’aile droite française, parvient grâce à l’utilisation intensive de l’infanterie légère à fixer ses adversaires et à couper leur communication, lui permettant d’alterner au gré des manœuvres de l’ennemi les contre-offensives sur l'un des deux villages qu'il lui a été ordonné de défendre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les pertes sont toutefois sévères : le Modèle:3e corps perd en une journée de bataille le tiers de son effectif<ref name="DanielReichel,p310" />. La division Friant du Modèle:3e corps est la division de la Grande Armée à avoir le plus souffert au cours de cet affrontement, perdant les 3/Modèle:5e de son effectif, soit Modèle:Nombre tués et Modèle:Nombre blessés<ref name="Charrier2005p157">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est à noter qu'au cours de cette campagne, le maréchal opère pour la première fois sous les ordres de l'Empereur, qui lui a confié le commandement de son aile droite, honneur traditionnellement réservé dans l'armée française au plus ancien des généraux<ref name="DanielReichel,p310" />.
Bataille d'Auerstaedt
Modèle:Citation bloc Modèle:Saut
La Prusse refusant d'admettre la constitution d'une confédération allemande sous hégémonie française<ref name="DanielReichel,p311">Modèle:Harvsp.</ref> et craignant, à la suite du traité de Presbourg, d'être la grande perdante des négociations en cours entre la France, la Russie et le Royaume-Uni<ref name="DanielReichel,p311"/>, décide de sortir de sa neutralité et d'affronter seule les vainqueurs d'Austerlitz. Le Modèle:Date-, Frédéric-Guillaume III décrète la mobilisation de son armée et entre le Modèle:Date- en Saxe<ref name="Charrier2005p160">Modèle:Harvsp.</ref>. Tandis que Napoléon se dirige vers Iéna qu'il pense occupé par le gros des troupes prussiennes, le Modèle:3e corps reçoit l'ordre de se porter en direction de Naumburg afin de prendre l'ennemi à revers et frapper ses arrièresModèle:Note. Les renseignements concernant la présence à proximité d'un « grand corps de troupes » se précisant, Davout verrouille les passages de l'Unstrut à Freyburg et de la Saale à Kösen, avant de diriger ses troupes dans la nuit du 13 au Modèle:Date- en direction du plateau de Hassenhausen<ref name="DanielReichel,p334">Modèle:Harvsp.</ref>. C'est sur cette position surélevée, amenée à devenir le pivot du dispositif tactique français que vont se succéder par vagues, dès l'aube, les principales attaques des forces prussiennes<ref name="Charrier2005p193">Modèle:Harvsp.</ref>.
Combattant en large infériorité numérique, à un contre deux face aux principaux commandants de l'armée prussienne, Davout dirige toute la matinée la résistance des carrés de la division Gudin de part et d'autre de Hassenhausen. Il ne cède la responsabilité des combats sur son centre à Gudin qu'à partir de 12 heures pour prendre en charge le mouvement de la division Morand sur sa gauche et entamer sa contre-offensive<ref name="Naulet2019p158">Modèle:Harvsp.</ref>. L'armée prussienne, épuisée, mal coordonnée et déstabilisée par ses lourdes pertes, dont celle de son général en chef le duc de Brunswick, est dès lors rejetée au-delà du Lißbach. La division Gudin, fortement diminuée par les combats de la matinée, reçoit vers 15 heures l'ordre de quitter ses positions et de marcher sur l'ennemi<ref name="Charrier2005p194">Modèle:Harvsp.</ref>, une audace psychologique qui précipite définitivement la retraite prussienne<ref name="Naulet2019p164">Modèle:Harvsp.</ref>.
L'armée prussienne forte de Modèle:Unité, dont Modèle:Unité, est défaite. Modèle:Unité sont mis hors de combat<ref name="Naulet2019p167">Modèle:Harvsp.</ref> contre Modèle:Unité côté français<ref name="Naulet2019p166">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:3e corps fait Modèle:Unité et prend Modèle:Unité pièces d'artillerie à l'ennemi<ref name="Naulet2019p167" />. La cavalerie prussienne, alors la plus réputée d'Europe, est anéantie<ref name="Naulet2019p158" />. De ses troupes, Davout écrit le soir du Modèle:Date- à Berthier : Modèle:Citation<ref name="Charrier2005p183">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette victoire face à l'élite de l'armée prussienne est d'autant plus brillante que Bernadotte, laissé en réserve sur les hauteurs de Dornbourg, à quelques kilomètres, lui refuse au cours de cette journée le soutien de son propre corps d'armée<ref name="Charrier2005p202">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="DanielReichel,p331">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Naulet2019p175">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce grand fait d'armes aurait probablement dû rendre Davout plus célèbre, si Napoléon n'avait remporté le même jour la bataille d'Iéna face à des troupes pourtant moins nombreuses<ref name="Naulet2019p138 et 166">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:3e corps reçoit toutefois en récompense de cette victoire l'honneur d'entrer, le Modèle:Date-, le premier dans Berlin<ref name="Naulet2019p165">Modèle:Harvsp.</ref>. Davout est quant à lui fait duc d'Auerstaedt le Modèle:Date-<ref name="Jean Linden, Revue du Souvenir Napoléonien 1979">Modèle:Harvsp.</ref>.
Davout et la Pologne (1806-1808)
Alors que les débris de l'armée prussienne sont achevés à Lübeck et Magdebourg<ref name="Charrier2005p225">Modèle:Harvsp.</ref>, les hostilités qui se poursuivent contre les Russes transforment la campagne de Prusse en campagne de Pologne. L'armée russe, prise de vitesse par les fulgurantes victoires d'Iéna et d'Auerstaedt, est contrainte de se replier derrière la Vistule<ref name="Charrier2005p227">Modèle:Harvsp.</ref>. Après une combinaison de combats d’arrière-garde non décisifs, Napoléon décide de les contraindre à la bataille.
Le Modèle:Date-, Davout reçoit à Eylau l'ordre de se déployer face à la gauche de l'armée russe commandée par Bagration et de la déborder vers le nord en direction de la route de Friedland<ref name="Charrier2005p253">Modèle:Harvsp.</ref>. Ne disposant pas d'artillerie jusqu'à 18 heures en raison des conditions météorologiques, le Modèle:3e corps paye un lourd tribut dans sa progression. Davout est également légèrement atteint, son cheval tué sous lui<ref name="Charrier2005p254" />. Si la charge générale conduite par Murat rétablit la situation, à la suite de l'anéantissement dans la tempête du corps d'Augereau, c'est la progression ininterrompue du corps de Davout sur le flanc russe, combinée au débordement tardif de Ney sur la route de Königsberg<ref name="Charrier2005p255">Modèle:Harvsp.</ref> qui, en menaçant les arrières et les voies de retraite des forces de Bennigsen, finit par décider du sort de la journée<ref name="Charrier2005p254">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation.</ref>. À l'image de l'armée française, le Modèle:3e corps de Davout est durement touché. La division Morand perd au cours de cette journée son divisionnaire, blessé, ainsi que la moitié de son effectif mis hors de combat<ref name="Charrier2005p254" />.
Les hostilités reprennent en Modèle:Date- et s'achèvent 14 jours plus tard avec la victoire de Friedland, à laquelle le Modèle:3e corps ne participe pas<ref name="Charrier2005p261">Modèle:Harvsp.</ref>. À la suite de la signature des traités de Tilsit, la Pologne, partagée douze ans auparavant entre la Russie, la Prusse et l'Autriche, est partiellement reconstituée sous le nom de duché de Varsovie.
Davout, apprécié pour ses talents d'organisateur, est nommé par l'Empereur, le Modèle:Date-, gouverneur général de ce nouvel État<ref name="Charrier2005p268">Modèle:Harvsp.</ref>. À ce titre, il reçoit le commandement de toutes les troupes stationnées sur le territoire du duché et la charge d'organiser la création d'une armée nationale de Modèle:Nombre hommes. Il acquiert pour prix de ses services au cours de la précédente campagne et au titre de ses nouvelles fonctions Modèle:Unité des domaines polonais récupérés par la France sur la Prusse, faisant de lui le donataire le mieux pourvu sur les vingt-six généraux concernés par le décret du Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il devient ainsi, avec Berthier, l'un des maréchaux les mieux dotés de l'armée, disposant au printemps 1809 d'une rente annuelle estimée à Modèle:Nombre francs<ref name="Charrier2005p366">Modèle:Harvsp.</ref>.
Au cours de son mandat, le maréchal exerce une tutelle sévère et parfois envahissante. Du fait de la prédominance des questions militaires, de l'éclat de son nom et de l'état de désorganisation du jeune État polonais, il intervient sur tous les sujets qu'il juge concerner l’intérêt de la Pologne et de la France. Partisan enthousiaste de l’indépendance polonaise, Davout est également apprécié de la population locale<ref>Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation</ref>. Il n'hésite d'ailleurs pas à rappeler à l’Empereur, au sujet de la Pologne : Modèle:Citation. Ses opinions pro-polonaises sont toutefois interprétées à Paris comme étant intéressées. Si un royaume polonais indépendant venait à être créé, un roi serait nécessaire et Davout par son zèle affichait sa disponibilité. Cette ambition supposée, largement instrumentalisée par ses ennemis au cours des années suivantes, marque le premier signe d’un déclin dans ses rapports avec Napoléon. L'Empereur aurait un jour déclaré au maréchal : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Campagne d'Allemagne et d'Autriche (1808 - 1809)
Modèle:Article connexe Modèle:Citation blocModèle:Saut
Au printemps 1808, le climat change brusquement. Le soulèvement de Madrid puis la promotion de Joseph Bonaparte au trône d'Espagne attisent le désir de revanche des chancelleries européennes<ref name="Charrier2005p296">Modèle:Harvsp.</ref>. Napoléon, qui est contraint d'intervenir personnellement en Espagne, nomme par décret du Modèle:Date- Davout au commandement de la nouvelle armée du Rhin<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.307">Modèle:Harvsp.</ref>. Il dispose à ce titre de l'ensemble des troupes stationnées en Allemagne, soit un total de Modèle:Nombre hommes<ref name="Charrier2005p300">Modèle:Harvsp.</ref> ; chiffre considérable qui mesure la confiance que l'Empereur lui porte.
Le Modèle:Date-, l'Autriche envahit la Bavière sans déclaration de guerre. Berthier, qui, en l'absence de Napoléon, détient le commandement des opérations sur ce front, multiplie au cours de ce début de campagne les ordres et les contres-ordres à l'attention du corps de Davout fraîchement reconstitué. Le Modèle:3e, qui couvre la rive nord du Danube, reçoit l'ordre d'effectuer un mouvement rétrograde sur Ratisbonne<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.328">Modèle:Harvsp.</ref>. Malgré de vives protestations face à cette décision qu'il juge insensée<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.327">Modèle:Harvsp.</ref>, Davout est contraint de s'incliner face à un ordre formel<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.328" />. Rentré d'Espagne le Modèle:Date-, Napoléon prend la mesure de l'erreur commise par Berthier : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De cet épisode naît une haine profonde et mutuelle entre les deux maréchaux. Berthier est humilié publiquement tandis que Davout, dangereusement isolé sur la ligne de front, est contraint d'évacuer en toute hâte sa position.
Le Modèle:Date- au matin, alors que Davout évacue Ratisbonne, l'archiduc Charles parvient à accrocher le Modèle:3e à Teugen-Hausen sur la route de Neustadt<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.331">Modèle:Harvsp.</ref>. Les troupes autrichiennes, dispersées et lentes à manœuvrer, laissent au Modèle:3e corps, privé de son artillerie ainsi que de ses deux divisions de tête, le temps de s'installer solidement sur les hauteurs du Kirchberg<ref name="Charrier2005p319">Modèle:Harvsp.</ref>. Davout, n'ayant que les divisions Saint-Hilaire et Friant à opposer au Modèle:3e corps autrichien d'Hohenzollern, parvient à se servir du paysage morcelé et boisé, propice aux harcèlements des tirailleurs, pour repousser les assauts des Autrichiens et leur infliger de lourdes pertes. Peu habitués à combattre sur un terrain limitant les grandes manœuvres et ce face à un adversaire sachant tirer parti des avantages du terrain, les Autrichiens ratent l'occasion offerte par l'erreur de Berthier d’anéantir l'un des corps d'élite de l'armée napoléonienne.
La campagne d'Eckmühl dite des « Quatre-Jours » se poursuit le Modèle:Date- pour Davout. Sa jonction opérée avec les forces de Lefebvre le 20 lui permet d'attaquer près d’Eckmühl ce que Napoléon pense être l'arrière-garde autrichienne. Les troupes qu'il conduit se trouvent en définitive rapidement engagées contre cinq corps d’armée dirigés par l'archiduc Charles<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.338">Modèle:Harvsp.</ref>. Malgré la disproportion des forces, Davout parvient à conserver l'initiative et à se rendre successivement maître de plusieurs positions clés<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Par son activité, son sens tactique et son utilisation intensive de l'artillerie, qu'il dirige personnellement une grande partie de la journée<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.326">Modèle:Harvsp.</ref>, Davout réussit à fixer l'armée autrichienne qui, craignant de faire déjà face à Napoléon, reste ce jour-là, au rebours de ses projets, sur une prudente expectative<ref group="Note">Rapport de la deuxième division du Modèle:3e : Modèle:Citation.</ref>. Napoléon, qui n'a pas accordé jusqu'ici une foi entière aux nombreux courriers de Davout faisant état de la supériorité numérique des troupes qui lui sont opposés depuis trois jours, finit par se rendre à l'évidence au soir du 21. Il se résout à marcher, à la suite de sa victoire à Landshut, en direction d'Eckmühl et charge le Modèle:3e d'attaquer le centre ennemi dès l'arrivée de son avant-garde.
Les Autrichiens, peu fixés dans leurs intentions, restent inactifs le Modèle:Date- jusqu'à ce que Davout lance, conformément aux ordres reçus, son attaque sur les lignes autrichiennes. Il parvient avec Modèle:Nombre hommes à prendre les villages d'Unter et d'Ober-Leuchling et à repousser, après d'âpres combats et de violents duels d'artillerie, le corps de Rosenberg vers la chaussée d'Eckmühl. Son centre enfoncé, sa gauche acculée par les forces combinés de Lannes et de Vandamme, le prince Charles n'a plus d'autres choix que de se retirer sur Ratisbonne et de sacrifier sa cavalerie lourde pour couvrir sa retraite. Le maréchal Davout, pour avoir si exactement rempli les intentions de l'Empereur au cours de ce début de campagne, reçoit le titre de prince d'Eckmühl.
Après la prise de Ratisbonne le Modèle:Date-, l'armée impériale amorce son mouvement sur Vienne<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.339">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:3e, laissé en arrière-garde, ne fait son entrée dans la capitale autrichienne que le Modèle:Date-, au premier soir de la bataille d'Essling. La victoire qui semble se dessiner pour les Français le 21 leur échappe le 22. Le Danube en crue disloque les ponts et isole Napoléon ainsi que la moitié de l'armée sur la rive gauche du Danube. Davout, impuissant, ne peut qu'assister à la lutte de Modèle:Nombre Français contre Modèle:Nombre Autrichiens<ref name="Charrier2005p343">Modèle:Harvsp.</ref>. Prenant en charge le sauvetage de l'armée, Davout organise la réparation des ponts, la réquisition des bateaux et des munitions<ref>Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation.</ref> afin d'approvisionner au plus vite l'armée<ref>Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation.</ref>. Il parvient dans ce laps de temps à contenir également l'insurrection qui menace à Vienne en dispersant les attroupements à l'aide des cuirassiers de Nansouty et de l'infanterie de Morand<ref name="Charrier2005344">Modèle:Harvsp.</ref>. Dans la nuit du 22 au Modèle:Date-, le premier pont est opérationnel. Davout se place alors en personne à son entrée pour organiser, sous le feu de l'ennemi, l'évacuation des blessés et l'arrivée des renforts<ref name="Charrier2005p353">Modèle:Harvsp.</ref>. La situation de l'armée française stabilisée, les deux armées se retranchent progressivement sur leurs rives et se livrent au cours du mois de juin à des duels à distance.
L'arrivée le Modèle:Date- de l'armée d'Italie<ref name="Charrier2005p348">Modèle:Harvsp.</ref>, commandée par le prince Eugène, permet à Napoléon d'envisager une nouvelle bataille. Le Modèle:3e corps, dispersé depuis plus de deux mois, est finalement regroupé sous l'autorité de Davout. Aux divisions Gudin, Friant et Morand, surnommés par Napoléon le « brelan », vient également s'ajouter la division Puthod<ref name="Charrier2005p352">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:3e corps, qui forme l'aile droite de l'armée, marche le Modèle:Date- sur la route Vienne-Brünn sans rencontrer de réelle opposition. Ce n'est qu'à 19 heures qu'ordre est donné par Napoléon de prendre le village de Neusiedl, position clé dans la prise du plateau de Wagram<ref name="Charrier2005p350">Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois, en raison d'un ordre tardif et d'un manque de coordination avec les corps d'Oudinot et de Bernadotte, l'attaque manque d'ensemble et finit par échouer face à des forces autrichiennes bien retranchées<ref name="Charrier2005p350" />. Cet échec contraint Napoléon à laisser l'initiative aux autrichiens<ref name="Charrier2005p351">Modèle:Harvsp.</ref>. Seul Davout, reçoit, en prévision de la journée du 6, un ordre de mouvement visant à déborder l'armée autrichienne par la droite<ref name="Charrier2005p351" />.
Le Modèle:Date-, à l'aube, le corps de Rosenberg franchit la Rußbach et prend d'assaut la droite française. Le Modèle:3e corps, qui se prépare à passer à l'offensive, repousse l'attaque et fait près de 800 prisonniers<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.343">Modèle:Harvsp.</ref>. Davout, souhaitant économiser le sang de ses hommes, décide — malgré la vive insistance de Napoléon — de ne pas poursuivre les Autrichiens et de faire précéder l'assaut de son infanterie par une intense préparation d'artillerie. Le Modèle:3e corps attaque, deux heures plus tard, le corps de Rosenberg, le culbute avant d'aborder sous un feu nourri les hauteurs fortifiées de Markgrafneusiedl que ses soldats parviennent à prendre sous les yeux de l'armée française, laquelle attend dans la plaine le succès de ce mouvement, d'autant plus important qu'elle connaît, sur sa gauche, de sensibles revers. Le maréchal Davout poursuit alors sa marche victorieuse sur Wagram, qu'il enlève conjointement avec Oudinot, forçant ainsi les Autrichiens à battre en retraite.
Le Modèle:3e corps comptabilise à lui seul au cours de cette journée Modèle:Nombre tués ou blessés, soit l’effectif d'une division<ref name="Charrier2005p357">Modèle:Harvsp.</ref>. Davout et la plupart des officiers généraux ont été démontés, Gudin blessé à plusieurs reprises est évacué du champ de bataille. Les Autrichiens, battus à Znaïm le Modèle:Date-, finissent par demander un armistice qui est signé à Schönbrunn le Modèle:Date-.
Davout et l'Allemagne (1809-1812)
Après avoir réorganisé les unités du Modèle:3e corps durement touchées au cours de la précédente campagne, le maréchal rentre à Paris en Modèle:Date-. Il assiste en sa qualité de prince d'Empire à l'arrivée de Marie-Louise à Compiègne puis aux cérémonies du mariage impérial<ref name="Hulot2003p151">Modèle:Harvsp.</ref>. Il participe également le Modèle:Date- à la translation des cendres du duc de Montebello au Panthéon et prononce, au nom de l'armée, son oraison funèbre<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.345">Modèle:Harvsp.</ref>.
Rentré en Modèle:Date- à son quartier général d'Erfurt, Davout est nommé gouverneur général des villes hanséatiques en addition à ses fonctions de Commandant en chef de l'Armée d'Allemagne. Il doit alors équiper, armer et entraîner les nouveaux contingents, français comme étrangers qui lui sont envoyés mais également renforcer la mise en application du blocus continental, administrer les territoires occupés et surveiller l'opinion des territoires placés sous son autorité ainsi que de la Prusse, de la Pologne et de la Russie<ref name="Jean Linden, Revue du Souvenir Napoléonien 1979" />. Il s'occupe de toutes ces tâches avec l'énergie et la minutie qui lui sont coutumiers, non sans se créer de nouvelles inimitiés, à commencer par le roi de Prusse qui lui fait parvenir le Modèle:Date-, une provocation en duel auquel, sur ordre de Napoléon, il s'abstient de répondre<ref name="Charrier2005p423">Modèle:Harvsp.</ref>.
Remettant de l'ordre dans le nouveau département français des Bouches-de-l'Elbe, Davout parvient en quelques mois à réduire drastiquement le trafic de contrebande dans la région, avec pour conséquence l'asphyxie de son économie et un vif ressentiment de la population hambourgeoise à son égard<ref name="Charrier2005p440">Modèle:Harvsp.</ref>. Il démantèle, au cours de son mandat, un système de corruption et de malversations financières à grande échelle visant à contourner le blocus continental et impliquant de nombreux dignitaires d'Empire<ref name="Charrier2005p443">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> dont Bourrienne, ministre de France à Hambourg et ancien secrétaire personnel de Napoléon<ref name="Charrier2005p443" />.
En Modèle:Date-, Napoléon, confronté au réarmement de plus en plus ostensible de la Prusse, ordonne à Davout de prendre ses dispositions pour marcher sur Berlin et occuper les principaux ports et villes prussiennes. La simple concentration des troupes françaises dirigées par le vainqueur d'Auerstaedt suffit à mettre un terme aux velléités du roi de Prusse qui s'empresse de sceller une nouvelle alliance avec la France<ref name="Hulot2003p157">Modèle:Harvsp.</ref>.
Sous l'impulsion de Napoléon, Davout est également chargé de faire occuper en février 1812, la Poméranie suédoise qui viole le blocus continental imposé par l'empire français, provoquant une crise entre la France et la Suède alors dirigée par Bernadotte, nouvellement élu prince héritier de Suède sous le nom de Charles Jean<ref name="Bazin2000p175-1802">Modèle:Harvsp.</ref>. La Russie qui semble disposée et capable de défier l'Empire français, masse ses troupes à sa frontière avec le duché de Varsovie et autorise, en violation des accords de Tilsit, l'accès des navires marchands anglais dans ses ports<ref name="Charrier2005p4232">Modèle:Harvsp.</ref>. Sur toutes les frontières, la tension monte et la guerre semble inévitable. Davout laisse à l'Empereur une armée de Modèle:Nombre hommes, composée initialement au deux tiers de conscrits et qui sous sa férule parvient, en à peine 18 mois, à constituer un ensemble cohérent et solide<ref name="Hulot2003p156">Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note.
La campagne de Russie
Modèle:Article connexe Modèle:Citation bloc
Le Modèle:Date-, le Modèle:3e corps de Davout est officiellement renommé Modèle:1er corps de la Grande Armée. Il reçoit en addition des divisions Friant, Gudin et Morand les divisions Compans et Dessaix, faisant de ce corps de Modèle:Nombre hommes<ref name="Charrier2005p457" />, le plus étoffé de l'armée française à l'ouverture de cette campagne<ref name="Charrier2005p457">Modèle:Harvsp.</ref>.
Première force française à franchir le Niemen le Modèle:Date-<ref name="Charrier2005p459">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Hulot2003p163">Modèle:Harvsp</ref>, le Modèle:1er corps participe à l'avancée de la Grande Armée qui permet la prise rapide de Vilnius<ref name="Hulot2003p163" />. Les Russes, bousculés par l'offensive française, laissent un vide entre leurs armées en précipitant leur retraite. Souhaitant profiter de cette erreur tactique, Napoléon charge alors Davout de poursuivre Bagration en direction de Minsk avec deux de ses divisions tandis que le corps de Jérôme est censé l'attaquer sur ses arrières<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.362">Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois, la lenteur et le manque d'entrain affiché par le cadet de la famille Bonaparte<ref name="Charrier2005p464">Modèle:Harvsp.</ref> viennent compromettre la manœuvre et obligent Davout à faire valoir prématurément un ordre écrit de l'Empereur, lui octroyant toute autorité sur ses troupes<ref name="Charrier2005p467">Modèle:Harvsp.</ref>. Jérôme, vexé d'être, à la suite de son laxisme, placé sous les ordres d'un simple maréchal, quitte l'armée<ref name="Charrier2005p467" />, laissant ainsi à Bagration la possibilité d'échapper à un anéantissement certain<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.363">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le prince d'Eckmühl, contraint de limiter ses ambitions à la suite de cet incident, parvient toutefois à barrer la route de Vitebsk à Bagration près de Mohilev, sur les bords du Dniepr. À la tête des divisions Compans et Dessaix<ref name="Charrier2005p471">Modèle:Harvsp.</ref>, il s'oppose durant toute la journée du Modèle:Date- à la seconde armée de l'Ouest russe, composée de quatre divisions et d'un corps d'armée en réserve<ref name="Charrier2005p474">Modèle:Harvsp.</ref>. Reproduisant le schéma tactique d'Auerstaedt<ref name="Charrier2005p474" /> visant à choisir méticuleusement son terrain, à fortifier ses positions et à attendre l'ennemi, Davout repousse de 7 heures à 16 heures les assauts répétés du général Raïevski. Les Russes ne pouvant, en raison de la configuration du terrain, qu'engager des effectifs réduits sans possibilité de les appuyer par leur cavalerie ne peuvent percer et finissent, après 9 heures d'un sanglant combat, par se retirer<ref name="Charrier2005p473">Modèle:Harvsp.</ref>. La route de Vitebsk coupée, Bagration est contraint d'effectuer un détour par l'est pour retrouver Barclay de Tolly à Smolensk, laissant Modèle:Nombre soldats russes blessés ou tués sur le champ de bataille contre Modèle:Nombre pour les Français<ref name="Charrier2005p473" />.
Le Modèle:Date-, le maréchal retrouve l’Empereur devant Smolensk. Napoléon espère que les Russes, désireux de défendre la ville, accepteront enfin de lui livrer bataille<ref name="Hulot2003p168">Modèle:Harvsp</ref>. Davout, placé au centre, dirige l'assaut principal à la tête des divisions Friant, Gudin et Morand, remises à disposition du Modèle:1er corps. Les Russes opposent d'abord une forte résistance avant de reculer puis décrocher à la faveur de la nuit<ref name="Charrier2005p476">Modèle:Harvsp.</ref>. Installé dès le lendemain à Smolensk, Napoléon hésite à poursuivre la campagne. Autour de lui, les avis sont partagés. Le maréchal Davout qui, dans sa poursuite des forces de Bagration, n'a pas eu à souffrir des conséquences de la politique de la terre brûlée, prend position pour marcher sur Moscou<ref name="Louis Joseph Gabriel de Chénier 1866, p.478">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date-, reprenant la poursuite des forces russes, Ney se heurte à leur arrière-garde sur la colline de Valoutina. Le général Gudin, fidèle divisionnaire et ami personnel de Davout, envoyé par l'Empereur à la tête de sa division pour débloquer la situation, y trouve la mort. Très affecté par cette perte, le maréchal pleure en apprenant la nouvelle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En relève de Ney, dont les troupes sont harassées, Davout est alors placé au service de l'avant-garde au côté de Murat. Connaissant les deux maréchaux et leurs caractères antagonistes, l'Empereur décide de n'en subordonner aucun à l'autre afin de ménager leur susceptibilité, ce qui vient compliquer d'autant le commandement de l'ensemble<ref name="Charrier2005p481">Modèle:Harvsp.</ref>. De réconciliations factices en menaces de duel, cette pénible cohabitation (dont aucun des deux protagonistes ne sort grandit), dure jusqu'à la bataille de la Moskova<ref name="Charrier2005p482">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date-, sur la route de Moscou, l'avant-garde française bute à Borodino sur l'armée russe retranchée derrière un large dispositif défensif. Après avoir enlevé la flèche isolée de Chevardino<ref name="Charrier2005p483">Modèle:Harvsp.</ref> puis effectué une reconnaissance des lignes ennemies le 6, Napoléon réunit un conseil de guerre pour élaborer la stratégie du lendemain. Davout, qui est destiné à combattre l'aile gauche russe, propose d'opérer avec ses cinq divisions plus les troupes de Poniatowski un large mouvement tournant pour la bousculer puis l'envelopper. Malgré l'entêtement du maréchal, l'Empereur décide que le mouvement est trop risquéModèle:Note. La crainte que l'armée russe ne lui échappe une nouvelle fois le pousse à privilégier un choc frontal<ref name="Hulot2003p172">Modèle:Harvsp</ref>. L'insistance de Davout est telle qu'elle finit par irriter l'Empereur qui le rabroue publiquement : « Ah ! Davout, vous êtes toujours pour tourner l'ennemi. C'est un mouvement trop dangereux ! »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
À la tête de trois de ses divisions — celles de Gérard (ex-Gudin) et Morand ayant été détachées auprès du prince Eugène —, Davout reçoit pour mission d'enfoncer la gauche russe, couverte par les flèches dites de Bagration<ref name="Charrier2005p486">Modèle:Harvsp.</ref>. La flèche la plus au sud de ce dispositif est attaquée dès l'aube par les divisions Compans et Dessaix. Les Français, canonnés massivement par l’artillerie russe, avancent péniblement<ref name="Charrier2005p491">Modèle:Harvsp.</ref>. Les fortes pertes subies finissant par ébranler la confiance de ses troupes, Davout est contraint de diriger personnellement l'un de ses régiments lorsqu'un boulet vient le frapper. Sa chute est si violente que Sorbier, témoin de la scène<ref name="Charrier2005p488">Modèle:Harvsp.</ref> annonce sa mort à Napoléon, qui envoie Murat le remplacer et Larrey lui porter les premiers secours. Le boulet, amorti par son cheval qui est tué sur le coup et par l'un de ses pistolets, qui est brisé dans la fonte, le laisse miraculeusement en vie, lui occasionnant une perte de connaissance et une blessure au ventre<ref name="Jomini1975p123">Modèle:Harvsp.</ref>.
Après avoir changé de mains à cinq reprises au cours de la matinée, les flèches restent à partir de midi en la possession des corps de Davout et de Ney. Davout poursuit alors sa difficile progression face aux réserves de Koutouzov lancées sur son aile gauche lorsqu'il est touché, au niveau de la cuisse, par des biscaïens<ref name="Charrier2005p489">Modèle:Harvsp.</ref>. Son chef d'état-major, le général Romeuf, est, lui, tué par un boulet. Fortement commotionné, le maréchal ne tient dès lors que péniblement à cheval et en est réduit à donner l'exemple le reste de la journée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:1er corps perd au cours de la bataille son chef d'état-major, tué, ainsi que tous ses divisionnaires, blessés, à l'exception de Gérard. Les généraux Dessaix, Morand, Friant, grièvement touchés, sont même dans l'incapacité de poursuivre la campagne<ref name="Charrier2005p491" />. En quinze jours, Davout perd les trois divisionnaires qu'il commande depuis 10 ans. Le maréchal, lui-même, est blessé au combat pour la première fois de sa carrière. Cantonné à un rôle secondaire au cours de cette bataille, en raison de l'absence de véritable manœuvre, et dépossédé de deux de ses divisions d'origine, son impact sur l'issue de la bataille reste limité<ref name="Charrier2005p491" />.
La retraite de Russie
Davout entre dans Moscou avec les blessés le Modèle:Date- au soir. Le 16, la ville commence à brûler. La prise de Moscou, ce qu'aucun peuple européen n'a réussi jusqu'alors, connaît un grand retentissement en Europe<ref name="Charrier2005p498">Modèle:Harvsp.</ref>. Napoléon, persuadé qu'avec la chute de son ancienne capitale et les pertes infligées à son armée, le tsar Alexandre serait dans l'obligation de demander la paix, voit ses espoirs s'écrouler. Après cinq semaines d'occupation et l'arrivée des premiers froids, la retraite est ordonnée<ref name="Hulot2003p176">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date-, au départ de Moscou, le Modèle:1er corps ne compte plus que Modèle:Unité, dont Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le plan, suggéré par Davout et arrêté par l'Empereur, consiste à éviter les contrées ravagées à l'aller et à rentrer en Europe par une route plus méridionale, mais la pression exercée par les forces de Koutouzov, notamment à Maloyaroslavets, pousse Napoléon à bouleverser ses plans et à réemprunter la route menant à Smolensk. Placé à l'arrière-garde, le Modèle:1er corps est alors confronté aux destructions et maraudes opérées par les corps qui le précèdent et qui le laissent sans ressourcesModèle:Note. Les routes encombrées par les traînards et piétinées par la multitude se transforment en bourbiers et fournissent à l’ennemi de fréquentes occasions de les retarder. Napoléon, informé par le maréchal des conditions de sa retraite, n'y trouve que des motifs de reproche à lui adresserModèle:Note.
Le Modèle:Date-, au moment d'atteindre Viazma que garde le corps de Ney, Davout est attaqué, ainsi que les troupes d'Eugène qui le précèdent, par le corps du général Miloradovitch et les cosaques de Platov. Menacés d'être coupés, les deux commandants de corps français, conjuguant leurs efforts, parviennent à gagner la ville au prix de lourdes pertes et dans une confusion jusqu'alors inédite, qui frappe les esprits : Modèle:Citation
Le Modèle:Date-, le Modèle:1er corps atteint Smolensk avec Modèle:Unité et Modèle:Unité<ref name="Charrier2005p507">Modèle:Harvsp.</ref>. Il en repart le 16, avec moins de six jours de provisions<ref name="Hulot2003p182">Modèle:Harvsp.</ref>. Les Russes, réitérant leur stratégie de Viazma, profitent de la marche en échelon opérée par l'armée française pour s'intercaler entre les corps français et leur barrer la route en avant de Krasnoï. Informé de la situation du corps d’Eugène, qui ne doit son salut qu'au sacrifice de la division Broussier<ref name="Rey2012p261">Modèle:Harvsp.</ref>, le Modèle:1er corps parvient, en dépit des ravages causés par l'artillerie russe, à effectuer sa jonction avec la Jeune Garde de Mortier envoyée à son secours. Il profite de l'indécision du commandement russe<ref name="Rey2012p261" /> pour percer les lignes adverses à la suite d'un assaut initié par la division Morand. Les bagages du Modèle:1er corps sont abandonnés dans la retraite<ref name="Rey2012p261" />, y compris les équipages personnels de Davout dont son bâton de maréchal, aujourd'hui exposé à Moscou<ref name="Charrier2005p534">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:1er corps, exsangue, ne se résume dès lors plus qu'à une masse de piétons : Modèle:Citation<ref name=segur274/>. Toutefois, Napoléon, qui ne peut se résoudre à abandonner Ney, charge Davout d'attendre Modèle:Citation le Modèle:3e corps qui ferme la marche. Le 18 au soir, menacé de voir sa retraite coupée, sans possibilité de communiquer avec Ney et avec moins Modèle:Unité en état de combattre<ref name="Charrier2005p537">Modèle:Harvsp.</ref>, Davout décide, après de longues heures d'attente sous Modèle:Tmp, d'abandonner ses positions et de rejoindre Napoléon à Orcha. Ney, qui trouve la route de Krasnoï coupée, réalise une percée héroïque par le nord qui lui permet, alors qu'on le croit perdu, de rejoindre finalement l'armée à la tête d'une poignée d'hommes. Bien que dans l'impossibilité matérielle de lui porter assistance, Davout est vertement critiqué et publiquement accusé de l'avoir abandonné<ref name="Charrier2005p533">Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note
Du 27 au Modèle:Date-, le maréchal organise, sur la rive gauche de la Bérézina, le passage de son corps (réduit à quelques centaines d'hommesModèle:Note), de l'artillerie ainsi que de tous les traînards<ref name="Charrier2005p535">Modèle:Harvsp.</ref>. L'armée pouvant dès lors être considérée comme sauvée, Napoléon annonce le Modèle:Date- son départ pour Paris et son remplacement par Murat. Ce dernier s'acquitte de cette tâche jusqu'au Modèle:Date-, date à laquelle il annonce à son tour sa volonté de quitter l'armée et de regagner son royaume. Ne pouvant toutefois justifier d'une permission impériale, Murat se lance dans une violente diatribe contre l'Empereur au cours de laquelle il déclare ne plus vouloir servir un « insensé »<ref name="Charrier2005p538">Modèle:Harvsp.</ref>. Ces mots sont l'occasion d'une nouvelle altercation entre Davout et Murat qui l'accuse devant ses pairs Modèle:Citation, tout en lui rappelant Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Campagne d'Allemagne (1813)
À la suite de la retraite de Russie, Davout, isolé en Allemagne et sans ordre de Paris, s’attelle à réorganiser l’armée et à assurer la défense de l’Oder<ref name="Charrier2005p554">Modèle:Harvsp.</ref> puis de l’Elbe<ref name="Charrier2005p560">Modèle:Harvsp.</ref>. Ses mesures immédiates permettent de renforcer, face à l'avancée russe, les citadelles de Stettin et de Custrin qui ne capitulent respectivement que le Modèle:Date- et le Modèle:Date-<ref name="Charrier2005p555">Modèle:Harvsp.</ref>. Sans commandement fixe, le maréchal organise du 13 au Modèle:Date-, la défense de Dresde au cours de laquelle il s'attire les foudres de la population allemande, alors en pleine fermentation nationalisteModèle:Note<ref name="Charrier2005p566">Modèle:Harvsp</ref>, en faisant partiellement sauter l'un des ponts historiques de la ville<ref name="Charrier2005p565">Modèle:Harvsp.</ref>.
Nommé en Modèle:Date- au commandement de l’aile gauche de l'armée, avec siège à Hambourg, Davout parvient à soumettre cette région récemment soulevée contre l'autorité française, avant la signature de l'armistice de Pleiswitz. Souhaitant faire un exemple de ces départements hanséatiques, Napoléon ordonne une répression sévère<ref name="Hulot2003p188">Modèle:Harvsp.</ref> que Davout parvient toutefois à tempérer<ref name="Hulot2003p189">Modèle:Harvsp.</ref> jusqu'à obtenir la promulgation d'une amnistie le 26 juillet<ref name="Hulot2003p190">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date-, en remplacement du Modèle:1er corps, le [[13e corps d'armée (France)|Modèle:13e corps]], fraîchement constitué de Modèle:Nombre jeunes recrues, est placé sous son commandement<ref name="Charrier2005p604">Modèle:Harvsp.</ref>. Il comprend, en plus des unités françaises, une division danoise commandée par le prince de Hesse<ref name="Charrier2005p604" />. L'armistice n'étant pas reconduit et la Prusse s'étant rangée dans le camp ennemi, Napoléon décide de monter une offensive visant Berlin<ref name="Charrier2005p612">Modèle:Harvsp.</ref>. Dans cette optique, le Modèle:13e corps se voit chargé de contenir l'armée du Nord alliée commandée par Bernadotte dans le nord de l'Allemagne, puis d'appuyer le mouvement des forces françaises dans leur action contre la capitale prussienne. Le Modèle:Date-, Davout lance les hostilités en Mecklembourg, perce la ligne de défense ennemie<ref name="Hulot2003p191">Modèle:Harvsp.</ref> et atteint Wismar puis Schwerin<ref name="Hulot2003p191" /> ; mais l'entrée en guerre de l'Autriche contraint l'Empereur à bouleverser ses plans<ref name="Hulot2003p191" />. La campagne commencée victorieusement tourne court : l'éparpillement des différents chefs de corps français, imposé par la nouvelle situation, entraîne leurs défaites successives<ref name="Hulot2003p191"/>,<ref name="Bazin2000p175-180">Modèle:Harvsp.</ref>.
Davout, invaincu mais isolé, ne reçoit dès lors plus aucune communication du Q.G. impérial<ref name="Hulot2003p192">Modèle:Harvsp.</ref>. Livré à lui-même, il se replie sur le secteur de Hambourg et fait fortifier la ville, ainsi que Harbourg, qui ne comportent pas de défense<ref name="Hulot2003p191" />. Il emmagasine neuf mois de vivres, chasse les bouches inutiles sur la ville neutre d'Altona<ref name="Charrier2005p643">Modèle:Harvsp.</ref> et fait raser les habitations construites sur les glacis afin de dégager les champs de tir et éviter les infiltrations ennemies<ref name="Charrier2005p642">Modèle:Harvsp.</ref>. Enfin, devant la passivité des notables et des commerçants à régler les contributions préalablement fixées, il fait saisir et mettre sous séquestre, conformément aux ordres de l'Empereur et aux lois de la guerre, la banque de Hambourg afin d'assurer les besoins de la défense et le maintien de l’ordre public<ref name="Charrier2005p636">Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note.
Il tient ainsi la place tout l'hiver, repoussant toutes les attaques d'un adversaire pourtant nettement supérieur en nombre et en moyens, et effectue même au printemps 1814 plusieurs sorties destinées à se donner de l'air et à procurer du fourrage aux chevaux<ref name="Charrier2005p652-653">Modèle:Harvsp.</ref>. En vain, les armées russe, prussienne et suédoiseModèle:Note, totalisant durant ce siège jusqu'à Modèle:Unité<ref name="Hulot2003p192" />, cherchent-elles à s’emparer de la ville et à ébranler la fermeté du prince d’Eckmühl.
Le maréchal tient ainsi Hambourg jusqu'à l'abdication de Napoléon, en Modèle:Date-. N'ayant reçu aucune communication officielle et ne faisant pas confiance aux officiers russes qui lui livrent une guerre psychologique depuis des mois, il refuse même d'accorder le moindre crédit aux affirmations du général Bennigsen qui se déclare porteur d'instructions du nouveau gouvernement français<ref name="Hulot2003p200">Modèle:Harvsp.</ref> et fait tirer sur le drapeau fleurdelisé du roi de France, maladroitement hissé pour tenter de le convaincre<ref name="Hulot2003p201">Modèle:Harvsp.</ref>. Il ne consent à remettre la ville que le Modèle:Date-, au général Gérard, chargé officiellement par Louis XVIII de le relever de son commandement et de l'évacuer de Hambourg<ref name="Hulot2003p203">Modèle:Harvsp.</ref>.
Première Restauration
À peine rentré en France, le maréchal Davout se voit signifier par le ministre de la Guerre l'ordre de ne pas résider à Paris<ref name="Jean Tulard1999p617">Modèle:Harvsp.</ref>. Il se retire alors dans son domaine de Savigny-sur-Orge<ref name="Hulot2003p204">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, moins d'une semaine après son arrivée, le général Dupont de l'Étang l'informe que le roi a reçu des plaintes sur son comportement à Hambourg<ref name="Hulot2003p204" />. Trois accusations sont portées contre lui : avoir fait tirer sur le drapeau blanc après avoir acquis la certitude du rétablissement des Bourbons, avoir accaparé [à son profit] les fonds de la banque de Hambourg et avoir Modèle:Citation. Après avoir reçu fin juin les archives de son commandement, Davout rédige le Mémoire de M. le Maréchal Davout, Prince d'Eckmühl au Roi qu'il envoie à Louis XVIII le Modèle:Date-<ref name="Hulot2003p205">Modèle:Harvsp.</ref>. Dans cet ouvrage d'une trentaine de pages, il réfute scrupuleusement toutes les accusations portées contre lui, sans céder au style courtisan en vogue à l'époque<ref name="Charrier2005p664">Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, le ministre de la Guerre l'informe que le roi a accepté son Mémoire, qu'aucune poursuite ne sera menée contre lui, et qu'il est même autorisé à publier le document pour faire taire les critiques<ref name="Charrier2005p664" />.
Malgré cela, le maréchal est poursuivi par la vindicte des milieux ultra-royalistes et Louis XVIII est contraint de le maintenir en disgrâce<ref name="Hulot2003p206">Modèle:Harvsp.</ref>. Une démarche collective des maréchaux, y compris des très « en cour » Ney et Soult, ne parvient pas à faire infléchir la position du souverain<ref name="Hulot2003p207">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette disgrâce a deux conséquences : la propriété de Davout devient assez vite un repaire de mécontents et de bonapartistes, et le maréchal lui-même n'est pas appelé à venir prêter son serment de fidélité au nouveau souverain<ref name="Hulot2003p208">Modèle:Harvsp.</ref>. C'est donc sans états d'âme qu'il rallie Napoléon dès son entrée aux Tuileries lors des Cent-Jours<ref name="Gillet">Modèle:Ouvrage</ref>.
Les Cent-Jours
À son retour de l'île d'Elbe, Napoléon doit de nouveau faire face à l’ensemble de l’Europe coalisée<ref name="Cyr2011p26">Modèle:Harvsp.</ref>. Or l’armée, principal soutien du régime impérial et premier poste de dépense de l’État, a été volontairement négligée par le gouvernement de Louis XVIII<ref name="Cyr2011p25">Modèle:Harvsp.</ref>. Afin de rééquiper l’armée et la rendre opérationnelle le plus rapidement possible, l’Empereur nomme dès son retour à Paris, le Modèle:Date-, le maréchal Davout au poste de ministre de la Guerre<ref name="Pigeard" />. Le prince d'Eckmühl, présent aux Tuileries afin d'obtenir un commandement, refuse dans un premier temps cette nomination avant de céder face à l'insistance de l'Empereur<ref name="Charrier2005p671-672">Modèle:Harvsp.</ref>.
Installé dès le lendemain à l'hôtel de Brienne, le maréchal ne peut que constater l'étendue des difficultés qui l'attendent<ref>Michel Roucaud, « Louis-Nicolas d’Avout, dit Davout, duc Auerstaedt, prince d’Eckmühl, ministre de la guerre, 1815 », dans Edouard Ebel (dir.), Les ministres de la guerre, 1792-1870, histoire et dictionnaire biographique, PUR, Paris, 2018, pp-157-167.</ref> : alors que le temps presse, les caisses de l’État sont vides et la capacité de production du pays est limitée<ref name="Cyr2011p26" />. Afin de pallier ces carences structurelles, Davout procède à l'ouverture de manufactures d'armes et d'ateliers de production dans toute la France<ref name="Cyr2011p27-28">Modèle:Harvsp.</ref>, fait réparer les fusils endommagés<ref name="Cyr2011p27">Modèle:Harvsp.</ref> et réquisitionne les montures des gendarmes, des particuliers et des relais de poste<ref name="Cyr2011p38">Modèle:Harvsp.</ref>. En moins de trois mois, il parvient à reconstituer un parc de Modèle:Unité destinées à la cavalerie<ref name="Cyr2011p42">Modèle:Harvsp.</ref> et de 17000 pour l'artillerie<ref name="Hulot2003p215">Modèle:Harvsp.</ref>, fait fabriquer Modèle:Unité<ref name="Cyr2011p27" /> ainsi que 12 millions de cartouches<ref name="Cyr2011p31">Modèle:Harvsp.</ref> et plus de Modèle:Unité<ref name="Cyr2011p32">Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois, si Davout réussit à rééquiper l’armée en un temps record, la France n’a plus aucune ressource disponible<ref name="Cyr2011p42" />. Pour Napoléon, qui compte s’approvisionner sur les magasins de l’ennemi, la campagne de 1815 se doit d'être victorieuse.
Travaillant au rétablissement de la légitimité impériale, Davout doit également faire face au cours de son mandat, aux insurrections qui éclatent en Vendée ainsi que dans la vallée du Rhône où les unités des [[10e régiment d'infanterie (France)|Modèle:10e]] et [[85e régiment d'infanterie|Modèle:85e de ligne]] entrent en rébellion<ref name="Charrier2005p694">Modèle:Harvsp.</ref>. Le pays étant agité, le maréchal ne peut recourir à la conscription et se limite à rappeler les classes de 1814 pour reconstituer l'armée<ref name="Cyr2010p92">Modèle:Harvsp.</ref>. Afin de renforcer la défense du territoire national et de maximiser le nombre de troupes mobilisables, le nouveau ministre lève par décret Modèle:Unité parmi les gardes nationales<ref name="Cyr2010p93">Modèle:Harvsp.</ref>, remet en état les fortifications et affecte à leur défense les invalides ou militaires en retraite<ref name="Charrier2005p690">Modèle:Harvsp.</ref>. Il mobilise également dans les zones frontalières les gardes forestiers et les douaniers, dont il a déjà pu apprécier les qualités de combattants à Hambourg, et procède au remplacement aux frontières et dans les grandes places des généraux qu'il juge trop attachés au roi<ref name="Charrier2005p691">Modèle:Harvsp.</ref>.
À l'ouverture de la campagne, Napoléon dispose d'une masse de manœuvre de Modèle:Unité répartie en Modèle:Unité comprenant au total : Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité<ref name="Charrier2005p680">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Hulot2003p214">Modèle:Harvsp.</ref>. À cette force principale vient s'ajouter une troupe auxiliaire de Modèle:Unité destinée à la défense des villes et des places fortes<ref name="Cyr2010p93" />.
Davout, dont le caractère franc et martial correspond peu à celui d'un simple exécutant, demande à plusieurs reprises à être déchargé de ses fonctions et à recevoir un commandement sur le terrain. L'Empereur, soucieux d'avoir auprès de lui un homme capable d'exécuter ses ordres avec énergie et de laisser, une fois rentré en campagne, quelqu'un de confiance pour tenir la capitale en main, s'y refuse<ref name="Charrier2005p673">Modèle:Harvsp.</ref>. Entre les deux hommes, la collaboration est étroite mais difficile<ref name="Charrier2005p673" />.
L'après Waterloo
Modèle:Citation blocModèle:SautLe Modèle:Date-, le prince d'Eckmühl supervise les travaux de fortification de Paris avec le général Haxo lorsqu'il apprend le retour de Napoléon à Paris et l'anéantissement de l'armée à Waterloo<ref name="Hulot2003p220">Modèle:Harvsp.</ref>. À la lumière des rapports qu’il a sous les yeux, l’homme qui a réorganisé l’armée française comprend que la France n’a plus les moyens de poursuivre la guerreModèle:Note et n'est pas en mesure de renvoyer ce qui reste de l’armée au combat<ref name="Cyr2011p43">Modèle:Harvsp.</ref>. De leur côté, n’ignorant rien de la situation militaire, financière et logistique, les députés de la Chambre, réunis à la nouvelle de la défaite de Waterloo et encouragés en sous-main par Fouché, poussent Napoléon vers une seconde abdication<ref name="Cyr2011p43" />.
L'Empereur, encouragé par Carnot et son frère Lucien, souhaite encore croire au soir du Modèle:Date- en la possibilité d'un coup de force contre la Chambre. Le maréchal, habituellement partisan des mesures énergiques, déclare, résigné, lors du Conseil des ministres : Modèle:Citation<ref name="Charrier2005p730">Modèle:Harvsp.</ref>. Napoléon est contraint d'abdiquer le lendemain pour la seconde fois. Dans la foulée, la Chambre des représentants élit une commission exécutive de cinq membres, présidée par Fouché, pour remplacer le pouvoir exécutif<ref name="Charrier2005p735">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette dernière confie le Modèle:Date- le commandement de l'armée en déroute à Davout qui l'accepte, actant ainsi son divorce avec le régime impérial<ref name="Charrier2005p735" />.
Le nouveau gouvernement, considérant que la présence de l'Empereur à Paris constitue un ferment d'excitation populaire, réclame son éloignement de la capitale<ref name="Charrier2005p736"/>. Davout est alors chargé de lui faire cette commission. L'entretien entre les deux hommes est glacial<ref name="Hulot2003p225">Modèle:Harvsp.</ref>. Ils se quittent, sans même un serrement de mainModèle:Note.
Le maréchal, qui ne croit plus en l'utilité de la lutte, est paradoxalement chargé d'organiser la défense de Paris à la tête de Modèle:Unité<ref name="Charrier2005p766">Modèle:Harvsp.</ref>. Blücher, qui s'imagine enlever la ville avec la même facilité qu'en 1814, rejette toute demande d'armistice de la part des Français et engage au matin du Modèle:Date- ses troupes dans les plaines des vertus<ref name="Charrier2005p763">Modèle:Harvsp.</ref>. Après une journée de combats, les forces commandées par Davout les repoussent en avant du canal de Saint-Denis<ref name="Charrier2005p763" />. L'armée prussienne, trop confiante en sa propre puissance, décide alors de contourner les défenses françaises par l'Ouest en prenant le risque de tendre ses lignes de communication et d'exposer son flanc gauche à une attaque française<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Hulot2003p225" />. Face à cette témérité, ressentie comme un affront<ref name="Charrier2005p765">Modèle:Harvsp.</ref>, Davout, par ailleurs conscient de ne pouvoir organiser une vaste offensive sans compromettre les négociations de paix en cours, décide de lancer contre l'avant-garde prussienne la cavalerie du général Exelmans ; celle-ci met les Prussiens en déroute devant Rocquencourt et fait prisonnière la moitié de la brigade adverse<ref name="Hulot2003p229">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Charrier2005p771">Modèle:Harvsp.</ref>. À l'annonce de cette nouvelle, l'armée, animée d'un esprit de revanche et galvanisée par ce succès, accuse Davout de sacrifier l'honneur de l'armée en renonçant à livrer bataille sous les murs de Paris<ref name="Charrier2005p779/785">Modèle:Harvsp.</ref> :
Le Modèle:Date-, une convention mettant fin aux hostilités est signée à Saint-Cloud<ref name="Hulot2003p230">Modèle:Harvsp</ref>. Davout démissionne de son poste de ministre et prend la tête de l'armée qui doit être évacué derrière la Loire<ref name="Hulot2003p230" />. Lorsque les Autrichiens franchissent le fleuve, il lui suffit de les menacer d’une bataille pour que ces derniers rebroussent chemin<ref name="Hulot2003p235">Modèle:Harvsp</ref>. Souhaitant préserver l'armée de toutes représailles, il fait sa soumission au gouvernement royal le Modèle:Date- et remet le commandement de l’armée au maréchal Macdonald, chargé de la licencier. Lorsqu'il prend connaissance de l’ordonnance du 24 juillet 1815, qui proscrit un certain nombre de généraux ayant servi sous Napoléon, il écrit au nouveau ministre de la Guerre, le maréchal Gouvion-Saint-Cyr, pour lui demander de substituer son nom à celui de ces généraux, attendu que ces derniers n’ont fait qu’obéir à ses ordres<ref name="Charrier2005p789">Modèle:Harvsp.</ref>. Profondément abattu, le maréchal prend conscience que les sacrifices et renoncements personnels auquel il a consenti au cours des précédentes semaines l'ont été en vain. Il prend alors l'initiative d'aider, avec la complicité de Macdonald, les différents généraux proscrits à s'enfuir<ref name="Charrier2005p789" />,<ref name="Hulot2003p238">Modèle:Harvsp</ref> avant de mettre définitivement un terme à sa carrière militaire, le Modèle:Date-, à l'âge de 45 ans<ref name="Charrier2005p789" />.
Fin de carrière
Le maréchal, retiré de la vie publique, ne sort de sa retraite qu'en décembre 1815 pour assister au procès du maréchal Ney<ref name="Charrier2005p792">Modèle:Harvsp.</ref>. Face à une Chambre des pairs hostile, il n'hésite pas à déclarer que si la sûreté des militaires présents à Paris n’avait pas été garantie par les Alliés, il n’aurait pas signé la convention de Saint-Cloud et aurait livré bataille<ref name="Charrier2005p792" />. Conséquence de son soutien au prince de la Moskova, le prince d'Eckmühl est assigné à résidence le Modèle:Date- dans le commune de Louviers, dans l'Eure<ref>Modèle:Base Mérimée</ref> et se voit privé de tous ses traitements<ref name="Hulot2003p242">Modèle:Harvsp.</ref>. Ne bénéficiant par ailleurs plus des revenus issus de ses dotations à l'étranger, il connaît, avec sa femme et ses enfants, une gêne financière importante qui le contraint à mettre en location son hôtel parisien et à vendre une partie de ses biens<ref name="Hulot2003p243">Modèle:Harvsp.</ref>. Le désœuvrement, les préoccupations et l'humidité froide de cette région marécageuse ont des répercussions sur sa santé, qui décline progressivement<ref name="Charrier2005p794">Modèle:Harvsp.</ref>.
Il parvient toutefois, grâce à l'entremise du duc de Doudeauville, ainsi que de ses amis Oudinot et Macdonald, à obtenir l'autorisation de rentrer à Savigny en juin 1816<ref name="Charrier2005p794" />. Il lui faut toutefois attendre plus d'un an pour recouvrer son bâton de maréchal et remonter les échelons de la hiérarchie sociale. Il est ainsi nommé, le Modèle:Date-, chevalier de Saint-Louis puis est appelé le 5 mars suivant à la Chambre des pairs, où il siège parmi les libéraux et y défend l'armée ainsi que plusieurs de ses anciens camarades<ref name="Jean Linden, Revue du Souvenir Napoléonien 1979" />. Afin d'occuper le maréchal tout en le maintenant éloigné de la capitale, le roi le nomme également maire de Savigny<ref name="Hulot2003p247">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le Modèle:Date-, sa fille aînée, la comtesse Vigier, meurt en couches. Davout en éprouve un immense chagrin qui aggrave son état de santé déjà déficient. Atteint de phtisie pulmonaire, il doit quitter Savigny trop humide et trop froid pour son hôtel parisien du 107 rue Saint-Dominique<ref name="Gallica f467" />, où il meurt le Modèle:Date- à l'âge de 53 ans, après une longue et douloureuse agonie stoïquement supportée<ref name="Hulot2003p249">Modèle:Harvsp.</ref>.
Ses obsèques sont célébrées le 4 juin en présence de quelques maréchaux et d'un grand nombre de généraux, d'officiers et de membres des deux Chambres, mais sans aucune représentation de la famille royale<ref name="Hulot2003p249" />. Malgré une interdiction ministérielle, un grand nombre d'anciens soldats du Modèle:3e corps, pensionnaires de l’hôtel des Invalides, bravent l'interdiction et les mesures prises par le gouverneur de Paris afin de pouvoir assister à la cérémonie et lui rendre ainsi un dernier hommage<ref name="Charrier2005p803">Modèle:Harvsp.</ref>. La maréchale est contrainte d'intervenir personnellement auprès du roi pour que les menaces de renvois ne soient pas mises à exécution<ref name="Hulot2003p249" />.
Le maréchal Jourdan prononce, à l’église Sainte Valère, l'éloge funèbre au nom de l'armée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Un an plus tard, le Modèle:Date-, le maréchal Suchet en fait de même à la Chambre des pairs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le maréchal Davout est inhumé au cimetière du Père-Lachaise dans le carré des maréchaux, non loin de Masséna et auprès de sa fille Joséphine, dans une tombe se voulant simple<ref name="Hulot2003p249" />.
Titres et distinctions
Davout est fait duc d'Auerstaedt par lettres patentes du Modèle:Date-<ref name="Jean Linden, Revue du Souvenir Napoléonien 1979" /> et prince d'Eckmühl par lettres patentes du Modèle:Date-<ref name="Jean Linden, Revue du Souvenir Napoléonien 1979" />. Il se voit attribuer, en outre, plusieurs décorations françaises et un nombre exceptionnel de décorations étrangères :
Françaises:
- Légion d'honneur Modèle:Empire français) :
- Modèle:Citation (Modèle:Date-)<ref name="Almanach impérial 1810">Modèle:Harvsp.</ref> puis,
- Grand officier (Modèle:Date-, et chef de la [[cohorte de la Légion d'honneur|Modèle:6e]])<ref name="Almanach impérial 1810" /> puis,
- Grand aigle de la Légion d'honneur (Modèle:Date-)<ref name="Base Léonore">Modèle:Harvsp</ref> ;
- Chevalier de Saint-Louis (Modèle:Date-, Modèle:France (1815-1830))<ref name="André F. Borel d'Hauterive 1845, p.95">Modèle:Harvsp.</ref>.
Étrangères:
- Chevalier de l'ordre de la Couronne de fer (Modèle:Royaume d'Italie (1805-1814))<ref name="André F. Borel d'Hauterive 1845, p.95" /> ;
- Grand-croix de l'ordre du Christ (Modèle:Date-, Modèle:Portugal 1707)<ref name="André F. Borel d'Hauterive 1845, p.95" /> ;
- Grand-croix de l'ordre de l'Aigle blanc (Modèle:Duché de Varsovie)<ref name="André F. Borel d'Hauterive 1845, p.95" /> ;
- Grand-croix de l'ordre militaire de Saint-Henri (Modèle:Date-, Modèle:Royaume de Saxe)<ref name="André F. Borel d'Hauterive 1845, p.95" /> ;
- Grand-croix de l'ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière (Modèle:Royaume de Bavière)<ref name="André F. Borel d'Hauterive 1845, p.95" /> ;
- Grand-croix de l'ordre militaire de Virtuti Militari (Modèle:Date-, Modèle:Duché de Varsovie)<ref name="André F. Borel d'Hauterive 1845, p.95" /> ;
- Grand-croix de l'ordre de Saint-Étienne de Hongrie (Modèle:Date-, Modèle:Empire d'Autriche)<ref name="André F. Borel d'Hauterive 1845, p.95" /> ;
- Grand-croix de l'ordre militaire de Marie-Thérèse (Modèle:Empire d'Autriche)<ref name="André F. Borel d'Hauterive 1845, p.95" /> ;
- Grand-croix de l'ordre de l'Éléphant (Modèle:Danemark-Norvège)<ref name="André F. Borel d'Hauterive 1845, p.95" />.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Fichier:Blason fam fr d'Avout (Ancien Régime).svg | Armes des d'Avout
De gueules, à la croix d'or chargée de cinq molettes de sable.<ref name="RIETSTAP">Modèle:Ref-Rietstap-Armorial.</ref>
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Modèle:Armoiries avec ornements communs | Armes de Davout
D'or, à deux lions léopardés rampants de gueules, tenant de la patte dextre une lance polonaise de sable, l'un en chef à dextre, et le second contourné en pointe à sénestre, bordure componée d'or et de gueules ; au chef des ducs de l'Empire brochant.<ref name="heraldique-europeenne">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Roret1854">Modèle:Ouvrage.</ref>. Maréchal de l'Empire (Modèle:Date-), Modèle:1er duc d'Auerstaedt et de l'Empire (Modèle:Date-, lettres patentes du Modèle:Date-), Modèle:1er prince d'Eckmühl et de l'Empire (Modèle:Date-, lettres patentes signées au palais de Schönbrunn), pair de France (Modèle:Date- - Cent-Jours), duc et pair (le Modèle:Date- , lettres patentes du Modèle:Date-). |
Mariage et descendance
Davout épouse en secondes noces, le 9 novembre 1801, Louise Aimée Julie Leclerc, sœur du général Charles Victoire Emmanuel Leclerc et belle sœur de Pauline Bonaparte. De complexion similaire, le couple est réputé heureux et fidèle malgré de longues périodes de séparation<ref name="DanielReichel,p298" />.
De leur union naissent huit enfants, dont quatre atteignent l'âge adulte :
- Paul (août 1802 - août 1803)<ref name="Charrier2005p300" /> ;
- Joséphine (mai 1804 - juin 1805)<ref name="Charrier2005p300" /> ;
- Antoinette Joséphine (août 1805 - 1821, ⚭ 1820 Achille Vigier)<ref name="Charrier2005p367-368">Modèle:Harvsp.</ref> ;
- Adèle Napoléone (juin 1807 - 21 janvier 1885, ⚭ 1827 Étienne de Cambacérès)<ref name="Charrier2005p367-368" /> ;
- Napoléon (février 1809 - juin 1810)<ref name="Charrier2005p300" /> ;
- Napoléon-Louis (6 janvier 1811 - 13 juin 1853, Modèle:2d Duc d'Auerstaedt, Prince d'Eckmühl)<ref name="Charrier2005p367-368" /> ;
- Jules (décembre 1812 - 1813)<ref name="Charrier2005p367-368" /> ;
- Adélaïde-Louise (juillet 1815 - octobre 1892, ⚭ 17 août 1835 François-Edmond de Couliboeuf, Marquis de Blocqueville)<ref name="Charrier2005p367-368" />.
La maréchale survit 45 ans à son mari et décède en 1868, après avoir vu mourir en 1853 son fils unique Napoléon-Louis avec qui disparaît le titre de prince d'Eckmühl. En 1864, l'empereur Napoléon III autorise toutefois le général Léopold Davout, neveu du maréchal, à relever le titre de duc d'Auerstaedt<ref>Bulletin des lois de l'Empire français, Modèle:2e semestre de 1864, Modèle:Lire en ligne.</ref>. De lui descend en ligne directe le duc actuel<ref name="Hulot2003p250">Modèle:Harvsp.</ref>.
Œuvres
Les papiers personnels de Louis Nicolas Davout sont conservés aux Archives nationales sous la cote 133AP<ref>Archives nationales.</ref>.
Mémoire
Hommages
- Le nom du maréchal Davout est inscrit sous l'arc de triomphe de l'Étoile (pilier Est) à Paris ;
- Il a donné son nom en 1864 à l'un des boulevards de ceinture de Paris : le boulevard Davout dans le [[20e arrondissement de Paris|Modèle:20e]] ;
- La Modèle:174e (1977-1979) promotion de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr porte le nom de Maréchal Davout ;
- Le phare de la pointe de Saint-Pierre à Penmarc'h (Finistère), porte le nom de phare d’Eckmühl en hommage au maréchal. Ce nom est dû au legs testamentaire d’Adélaïde-Louise de Blocqueville, fille du maréchal, pour la construction d'un phare ;
- Une statue à son effigie a été érigée en 1867 par Auguste Dumont à Auxerre<ref>Source : https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/monument-au-marechal-davout-auxerre/.</ref> ; la même statue en réduction, elle aussi fondue par Thiébaut, trône dans le phare d'Eckmühl ;
- La ville de Savigny-sur-Orge lui a consacré un musée ainsi qu'une place.
Notes et références
Notes
Références
Sources et bibliographie
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- Michel Roucaud, « Louis-Nicolas d’Avout, dit Davout, duc Auerstaedt, prince d’Eckmühl, ministre de la guerre, 1815 », dans Edouard Ebel (dir.), Les ministres de la guerre, 1792-1870, histoire et dictionnaire biographique, PUR, Paris, 2018, pp-157-167.
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- Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, Modèle:4e, 1823, Paris : Ponthieu, 1824, Modèle:P. [1].
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Liens externes
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