Jean Dominique Compans
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire
Jean Dominique Compans, né le Modèle:Date de naissance à Salies-du-Salat, mort à Blagnac le Modèle:Date de décès, est un général et homme politique français.
Biographie
Jean Dominique Compans naît le 26 juin 1769 à Salies-du-Salat et est baptisé le lendemain<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est le fils de Jean Compans, négociant, et de son épouse, Jeanne Lapeyre-Puységur.
Issu d'une famille de notables, il est destiné par ses parents à l'état ecclésiastique. Cependant, il préfère l'Modèle:Citation. En 1789, il se rallie à la Révolution et choisit la carrière militaire.
Guerres de la Révolution
Volontaire le Modèle:Date-, il est nommé capitaine à 23 ans, au [[3e bataillon de volontaires de la Haute-Garonne|Modèle:3e de volontaires de la Haute-Garonne]], puis soldat de l'an II (1793). Dugommier le nomme en 1793, commandant d'un bataillon d'élite, sous les ordres immédiat d'un certain chef de brigade Lannes qui deviendra maréchal et Duc de Montebello.
Aux armées des Alpes, d'Italie et des Pyrénées-Orientales, il se distingue aux campagnes d’Italie et d'Espagne. Il devient en 1798, chef d'état-major de l'armée d'Italie. À la tête d'un corps de Modèle:Nombre, il débloque Coni, prend Fossano et Savigliano, culbute les Autrichiens à l'escalade de la montagne de Settepani, et va s'emparer du retranchement de San Giacomo, lorsqu'il est frappé d'un coup de feu. Il fait également des prodiges de valeur à Murazzo et à la bataille de Montebello. L'armée doit se retirer derrière le Var.
Mais la campagne de Marengo donne à Compans de nouvelles occasions de se distinguer. À la paix de Lunéville, il reçoit le commandement de la province de Coni. En traquant les bandits appelés barbets, il tombe entre leurs mains, mais ils le remettent en liberté en souvenir de l'humanité dont il a fait preuve dans le pays pendant la guerre. Chevalier de la Légion d'honneur, puis commandeur du même ordre, il est promu général de brigade et passe à la Grande armée comme chef d'état-major du [[Grande Armée (Premier Empire)#Le IVe corps d'armée|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} corps]].
Guerres napoléoniennes
Grièvement blessé à Austerlitz, il reçoit à la suite de la bataille d'Iéna le grade de général de division le Modèle:Date-. Il fait la campagne de Prusse et de Pologne, est promu grand officier de la Légion d'honneur le Modèle:Date-, et est créé comte de l'Empire le Modèle:Date-. Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}, qui le regarde avec raison comme l'un des meilleurs généraux français, ne tarde pas à lui donner des témoignages de son estime. Compans continue à s'associer aux exploits de l'Empire, et il n'est guère de bulletins dans lesquels son nom ne soit honorablement cité. Attaché lors de la campagne de Russie (1812) au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} corps du maréchal Davout, il contribue à la prise de Smolensk, s'empare de la redoute de Chevardino et participe activement à la bataille de la Moskova. Au cours de la campagne d'Allemagne en 1813, il mérite de l'Empereur le titre de Modèle:Citation.
Il lutte avec brio à Bautzen, où il empêche les Russes de déborder l'armée française, et à Leipzig où il est criblé de balles et de coups de sabre. Promu grand-croix de l'ordre impérial de la Réunion le Modèle:Date-, Compans se bat à la tête de ses troupes pendant la campagne de France en 1814. Il participe aux batailles de la Fère-Champenoise, de Claye, de Villeparisis et sous les murs de Paris. Il vient ensuite prendre position à la butte de Beauregard, près de Belleville, et y fait tout ce qu'il peut pour retarder la nécessité d'une capitulation. Il arrête pendant cinq jours l'armée alliée entre Sezanne et Meaux.
Première Restauration et Cent-Jours
[[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] ayant abdiqué, Louis XVIII le nomme membre de la commission du contentieux de la guerre et est fait chevalier de Saint-Louis et grand cordon de la Légion d'honneur le Modèle:Date-<ref>[1]</ref>. Aux Cent-Jours, il rejoint l'armée impériale et est fait prisonnier à Waterloo.
Seconde Restauration
Nommé pair de France par le roi le Modèle:Date-, il siége parmi les défenseurs des libertés constitutionnelles, mais vote la mort dans le procès du maréchal Ney. Il siége à la chambre haute jusqu'à sa mort, ayant prêté serment à la Monarchie de Juillet. La ville de Salies-du-Salat lui a élevé une statue en 1851, réalisée par Bernard Griffoul-Dorval, et la mairie de Paris a donné son nom, en 1864, à une rue du quartier de Belleville. Il se met au service de la monarchie et se consacre aux devoirs de sa charge de conseiller général. Il est appelé à la Chambre des pairs le Modèle:Date-, lieutenant-général des armées du roi et décoré grand-croix de la Légion d'honneur.
Il se retire dans ses châteaux de Blagnac et de Castelbiague pour s'occuper de l'éducation de ses enfants, Napoléon Dominique, filleul de l'empereur, et Louise, nés de son union en 1811, avec Louise-Octavie Lecoq. Auguste Blanqui y fut le précepteur de son fils. Depuis plusieurs années aux prises avec les infirmités, il s'est enseveli dans la retraite, lorsqu'il meurt le Modèle:Date- dans son château de Blagnac, à l'âge de 76 ans<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Après d'imposantes funérailles, sa dépouille est transportée à Salies-du-Salat (Haute-Garonne), où elle repose dans un tombeau massif situé dans l'allée principale du cimetière. Son nom est inscrit sur le côté Est de l'arc de triomphe de l'Étoile.
Vie familiale
Jean Dominique Compans épouse le 21 mai 1811, à la mairie du 10ème arrondissement de Paris<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, puis le lendemain au château de Chilly, Louise Octavie Lecocq (1792-1816), fille de Louis Joseph Lecocq, secrétaire au Conseil du roi, administrateur de la Compagnie des Indes, et de Marie Claude Darcq, ainsi que belle-sœur du général Ruty. Ensemble, ils eurent :
- Napoléon Dominique (1813-1847), Modèle:2e Compans, filleul de l'empereur, sans postérité ;
- Louise Adolphine Françoise Lucile (1816-1878), mariée le Modèle:Date- (Paris) avec Henri Ternaux (1807-1864), membre du conseil d'escompte de la Banque de France ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:| }} }} siège, à la suite de son père, 1821-1831, date de sa démission), député de Loire-Inférieure (1844-1848), bibliophile, dont postérité.
État de service
- Engagé volontaire dans le Modèle:3e de volontaires nationaux du département de la Haute-Garonne, élu capitaine le Modèle:Date- ;
- Adjudant-général et chef de bataillon à titre provisoire le Modèle:Date- ;
- Chef d'état-major du général Dugommier en 1793 ;
- Commandant d'un bataillon d'élite en 1793 ;
- Employé à l'état-major général de l'armée des Pyrénées orientales (1794-1795) ;
- Adjudant-général chef de brigade le Modèle:Date- ;
- Chef d'état-major des Modèle:10e et Modèle:11e militaires sous les ordres du général Lauer (1795), puis du général Châteauneuf-Randon (1796) puis des Modèle:9e et Modèle:18e militaires (1797) ;
- Chef d'état-major d'une division de l'armée d'Italie sous les ordres du général Grenier du Modèle:Date- au Modèle:Date- ;
- Chef d'état-major du général Grenier en 1799 ;
- Général de brigade à titre provisoire le Modèle:Date-, confirmé par décret du Modèle:Date- ;
- Commandant supérieur des Modèle:7e et Modèle:8e militaires chargé de la défense des Alpes depuis Genève jusqu'à la mer Méditerranée et de l'organisation des renforts destinés à l'armée d'Italie en 1799 ;
- Commandant chargé de la défense de la Tarentaise en 1799 ;
- Commandant de la province de Coni du Modèle:Date- au Modèle:Date- ;
- Chef d'état-major du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} corps de la Grande Armée sous le maréchal Lannes du Modèle:Date- au Modèle:Date- ;
- Chef d'état-major du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} corps de la Grande Armée pendant la campagne de 1806 contre la Prusse :
- Général de division le Modèle:Date- ;
- Chef d'état-major du Maréchal Davout employé à la Grande armée d'Allemagne en remplacement du général Hervo du Modèle:Date- au Modèle:Date- ;
- Commandant de la Grande armée d'Allemagne du Modèle:Date- à Modèle:Date- ;
- Commandant de la Modèle:5e du corps d'observation de l'Elbe du Modèle:Date- au Modèle:Date- ;
- Commandant du Modèle:1er d'observation de l'Elbe du Modèle:Date- au Modèle:Date- ;
- Commandant de la Modèle:1re du Modèle:2e d'observation du Rhin du Modèle:Date- au Modèle:Date- ;
- Commandant de la Modèle:1re du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:| }} }} corps de la Grande armée du maréchal duc de Raguse du Modèle:Date- au Modèle:Date- ;
- Commandant d'un corps du Modèle:Date- au Modèle:Date- ;
- Lieutenant général du royaume et membre de la Commission du contentieux de guerre, nommé par Charles X de France le Modèle:Date- ;
- Membre du Conseil de guerre attaché au roi par ordonnance du Modèle:Date- ;
- Inspecteur-général d'infanterie dans les Modèle:9e et Modèle:10e militaires le Modèle:Date- ;
- Rappelé par l'empereur durant les Cent-Jours en qualité de général de division, commandant du Modèle:3e de l'armée du Midi du Modèle:Date- au Modèle:Date- ;
- Admis à la retraite à la Seconde Restauration le Modèle:Date- ;
- Mis en non-activité à compter du Modèle:Date-.
Blessures
- Il a son cheval tué sous lui au combat de Cantello, en Italie le Modèle:Date- ;
- Atteint d'une balle au cours d'une reconnaissance en avant de San-Giacomo en Italie le Modèle:Date- ;
- Blessé à la bataille d'Austerlitz le Modèle:Date- ;
- Reçoit un biscaïen à la bataille de la Moskova le Modèle:Date- ;
- Blessé à l'attaque de Wachau en Saxe le Modèle:Date- ;
- Blessé à la bataille de Leipzig le Modèle:Date-.
Décorations
- Ordre de la Légion d'honneur :
- Commandant de la Légion d'honneur par décret du Premier Consul du Modèle:Date- ;
- Grand officier de la Légion d'honneur par décret impérial du Modèle:Date- ;
- Grand-croix de la Légion d'honneur par ordonnance du Modèle:Date- ;
- Ordre impérial de la Réunion :
- Grand-croix de l'ordre de la Réunion par décret impérial du Modèle:Date- ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Chevalier de Saint-Louis par ordonnance du Modèle:Date-.
Titres
- Comte de l'Empire par décret impérial du Modèle:Date- et par lettres patentes du Modèle:Date- ;
- Titre confirmé et enregistré à la Cour royale de Paris le Modèle:Date-.
Hommages, honneurs, mentions
- Modèle:Citation a dit de lui Napoléon.
- Le nom de COMPANS [[Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile#Pilier Est|est gravé au côté Est (Modèle:15e)]] de l'arc de triomphe de l'Étoile, à Paris ;
- En 1851, le sculpteur toulousain Bernard Griffoul-Dorval est choisi pour ciseler la statue en marbre blanc, élevée au centre-ville de la commune de Salies-du-Salat (Haute-Garonne) : elle représente Compans, le bras gauche en écharpe, blessé au combat montrant du doigt son chapeau de bataille qu'il a jeté à terre. Il répond avec dédain à l'envoyé de Koutouzov : Modèle:Citation
- La rue Compans à [[19e arrondissement de Paris|Paris Modèle:19e]] porte son nom depuis 1864.
- Une rue, un quartier, un centre des affaires et une station de métro, à Toulouse, portent le nom de Compans, associé à celui du général Louis Marie Maximilien de Caffarelli du Falga.
- Une avenue de la commune de Blagnac porte son nom.
Autres fonctions
- Membre de la Chambre des pairs<ref name="heraldica">Source : Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org</ref> :
- Pair de France (Modèle:Date-) ;
- Comte Compans et pair de France à titre héréditaire (Modèle:Date-) par lettres patentes du Modèle:Date-, sans majorat.
- Conseiller général de Haute-Garonne ;
- Membre cofondateur de la Société royale pour l'aménagement des prisons, créé en Modèle:Date-.
Possessions
- Le château de Blagnac (Haute-Garonne), et ses dépendances sont achetés par le général Compans, qui s'y installe en 1810.
Règlement d'armoiries
Annexes
Articles connexes
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire
- Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile
Liens externes
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 436 ; Dossier de la Légion d'honneur côte LH/578/11.