Jacques François Dugommier

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Modèle:Homon Modèle:Infobox Personnalité militaire

Jacques François Coquille dit Dugommier<ref group="Note">Parfois appelé Jacques Christophe Coquille.</ref>, né le Modèle:Date de naissance à Trois-Rivières (Guadeloupe) et mort le Modèle:Date de décès lors de la bataille de la Sierra Negra (Espagne), est un planteur esclavagiste et général français du XVIIIe siècle.

Biographie

Créole issu d'une famille de colons

Créole blanc, Jacques François Coquille naît Modèle:Date de naissance à Trois-Rivières, de Germain Coquille, conseiller du Roi au Conseil supérieur de la Guadeloupe, et de Claire Laurent. Dans cette famille de colons, riche et nombreuse, plusieurs de ses membres ajoutent des surnoms à leurs noms patronymiques afin de se distinguer. Jacques François ajoutera celui de « Dugommier » en 1785, du nom de la plantation caféière dite « Le Gommier », située au Palmiste à Basse-Terre, qu'il avait rachetée à ses parents en 1768<ref name=":0">Modèle:Article</ref>,<ref name=":2" />.

Carrière militaire

Entré tôt dans la carrière militaire, il sert à l’âge de quinze ans dans la compagnie des cadets-gentilshommes des colonies à Rochefort<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; il y obtient quelque avancement et mérite la croix de Saint-Louis.

Il combat dès 1759, en participant à la défense de la Guadeloupe contre les Britanniques, puis en 1762 à la Martinique, au cours de la guerre de Sept Ans.

Planteur esclavagiste

Modèle:Articles connexes Il est réformé sur sa demande en 1763. Après 25 ans de service aux colonies, il se retire pour s’occuper de ses plantations à la Guadeloupe. En plus de la caféière qu'il détenait au Palmiste à Basse-Terre (habitation Le Gommier), il possédait trois exploitations sucrières : les habitations Grand'Anse<ref group="Note">Connue plus tard sous le nom d'habitation Brindeau.</ref> (34 esclaves recensés en 1777) et Grands Fonds à Trois-Rivières<ref name=":0" />, et l'habitation du Pérou aux Abymes (74 esclaves recensés en 1784)<ref name=":2">Modèle:Article</ref>.

En 1765, il se marie à Sainte-Anne avec la créole blanche Marie-Dieudonnée Coudroy-Bottée (1740-1810), fille de Pierre-Antoine Coudroy-Bottée et Marie-Dieudonnée Néron<ref name=":0" />.

En difficulté financière, il vend en 1777 sa plantation du Gommier à Pierre Charles Dolet, ancien officier d’infanterie et bourgeois de Bordeaux, qui de son côté lui cède le domaine viticole de Feydeau à Artigues-près-Bordeaux<ref group="Note">Le château Feydeau, à Artigues-près-Bordeaux, est aujourd’hui le siège du Cuvier, Centre de Développement Chorégraphique d’Aquitaine.</ref>,<ref name=":2" />. Dolet étant insolvable, Dugommier vendra une seconde fois cette plantation, à sa sœur, en 1784<ref name=":2" />.

Patriote et révolutionnaire

Dès le début de la Révolution française, il fait partie avec Pautrizel des rares grands planteurs à être patriotes, pourtant majoritairement citadins. Leur volonté politique est de s’opposer au pouvoir jugé absolu des planteurs aristocrates qui peuplent l’assemblée coloniale et qui entourent le gouverneur de la Guadeloupe. Un long conflit oppose alors les deux camps<ref name=":3">Modèle:Article</ref>.

En 1790, une partie des troupes du régiment de Guadeloupe, sous la conduite de Coquille Dugommier, participe à trois expéditions en 1790, en soutien aux patriotes de la Martinique, mais ne parviennent pas à renverser le gouverneur et l’assemblée coloniale<ref name=":3" />. Les aristocrates sortent vainqueurs du conflit. L’armement de leurs esclaves est l’une des principales clés de leur victoire, tandis que les patriotes, majoritairement citadins possèdent peu d'esclaves à armer (7 en moyenne)<ref name=":3" />.

Dugommier quitte définitivement la Guadeloupe en juillet 1791, afin de représenter en métropole les intérêts des patriotes des colonies, en tant que député à la Convention. Il espère aussi y contracter un emprunt important, afin de résoudre ses difficultés financières<ref name=":0" />.

En 1792, Dugommier endetté est obligé de vendre à distance son habitation de Grand'Anse à son ennemi royaliste Brindeau. Ce dernier essaiera d'armer les esclaves de la plantation afin d'attaquer des patriotes, mais les captifs se retourneront finalement contre leurs propriétaires royalistes<ref name=":3" />. Les insurgés bénéficieront de la mansuétude et de la protection de Pautrizel, ami et parent de Dugommier<ref name=":3" />.

Commandant de l’armée d’Italie

À l'aide de la réputation de vrai républicain qu'il s'était faîte, il est nommé le 10 octobre 1792 maréchal de camp, mais sans emploi, lui permettant ainsi de toucher une pension de retraite plus élevée<ref name=":0" />. Il souhaite malgré tout réintégrer l'armée et recevoir une affectation.

Le 22 mai 1793, à force d'en faire la demande, est désigné pour succèder à Carteaux comme général de brigade à la tête de l’armée d'Italie qui assiège Toulon<ref group="Note">« Le brave Dugommier prend le commandement du siège de Toulon le 20 novembre. Il a quarante ans de service. C’est un des riches colons de la Martinique, officier retiré. Au moment de la Révolution, il se met à la tête des patriotes et défend la ville de Saint-Pierre. Chassé de l’île par les Anglais, il perd tous ses biens. Il a toutes les qualités d’un vieux militaire ; extrêmement brave de sa personne, il aime les braves et en est aimé. Il est bon, quoique vif, très-actif, juste, avait le coup d’œil militaire, du sang-froid et de l’opiniâtreté dans le combat. » (Le Mémorial de Sainte-Hélène).</ref> aux mains des Britanniques. Il comprend le plan du chef de bataillon Bonaparte, le fait appliquer et reprend la ville. Il se distingue par son humanité après la reddition de la place. En Modèle:Date-, il repousse à Gilette les troupes niço-piémontaises de l’Autrichien Nikolaus de Vins en plusieurs combats.

La campagne des Pyrénées-Orientales

Il est ensuite nommé à la tête de l’armée des Pyrénées Orientales le Modèle:Date- (16 nivôse an II). Il est chargé de reprendre le terrain perdu face aux Espagnols du général Ricardos. Il réorganise l’armée, et la repose après les durs combats de l’année précédente, des assauts inutiles sur les positions fortifiées des Espagnols.

Le Modèle:Date-, il remporte la bataille du Tech, succès confirmé par la victoire des Albères, le Modèle:Date-, remportée conjointement avec Moreau, sur les Espagnols et les Hollandais.

La victoire décisive du Boulou ou de Montesquieu, remportée sur les Espagnols du comte de La Union le Modèle:1er mai, lui assure la reconquête du Roussillon. Port-Vendres, défendu par le général La Union (qui avait sous ses ordres les 400 nobles français de la Légion Panetier) tombe au cours du mois de mai ; Collioure est reprise le 26. Le Modèle:Date-, c’est au tour de Commissari. Quelques combats assurent une avancée progressive : à Modèle:Lien le Modèle:Date-, à Trèves le 8.

Il reprend le fort de Bellegarde le Modèle:Date- (le siège durait depuis le Modèle:Date-). Le Modèle:Date-, une offensive audacieuse lui permet d’enlever la redoute et le camp de Coustouges, mettant en fuite l’ennemi qui abandonne la majeure partie de son matériel.

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, par un dernier courrier adressé au Comité de Salut Public, il rend un vibrant hommage à Pierre Bayle, un garçon de 11 ans natif de Tourreilles, engagé volontaire, tambour à l’état-major du général Augereau, mort au champ d’honneur en battant la diane afin que les Espagnols n’entendent pas le déplacement de l’artillerie légère française.

Il est lui-même tué le Modèle:Date- à la bataille de la Sierra Negra<ref group=Note>Voici en quels termes le duc de Bellune a raconté sa mort : Modèle:Citation</ref> (ou de Sant Llorenç de la Muga, ou de Figuières ou Figueres) en Catalogne. À la suite de cette bataille, Figueres est reprise le Modèle:Date- par Pérignon.

Il fut d’abord inhumé au fort de Bellegarde, dans le bastion qui regarde l’Espagne, et son nom est inscrit au Panthéon. Napoléon conserva son souvenir, puisqu’il légua Modèle:Unité à son fils en mémoire du siège de Toulon. Il repose actuellement à Perpignan au cimetière Saint Martin, sous une pyramide au côté du général Dagobert, mort sous son commandement sept mois avant lui.

Hommages et souvenirs

Fichier:W0241-Bellegarde SteleDugommier 6090.JPG
Stèle où ont reposé ses cendres, du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Fort de Bellegarde (Le Perthus).

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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