Pierre Augereau
Modèle:Redirect5 Modèle:Infobox Personnalité militaire Charles Pierre François Augereau<ref group="note">« Sa taille, ses manières, ses paroles, lui donnaient l'air d'un bravache ; ce qu'il était loin d'être quand une fois il se trouva gorgé d'honneurs et de richesses, lesquelles d'ailleurs il s'adjugeait de toutes mains et de toutes les manières. » C'est ainsi que Napoléon, prisonnier sur l'île Sainte-Hélène, juge le maréchal qui a maté la poussée royaliste du 18 fructidor, réprouvé le projet du 18 Brumaire, exposé sa vie sur les champs de batailles de l'Empereur et dénoncé Napoléon comme un tyran en 1814.</ref>, né le Modèle:Date de naissance à Paris et mort le Modèle:Date de décès à La Houssaye-en-Brie (Seine-et-Marne)<ref>Modèle:NDBR</ref>, est un général français puis maréchal d'Empire et duc de Castiglione.
Biographie
Jeunesse
Augereau est issu d'une famille modeste : son père, Pierre Augereau, est d'abord jeune domestique puis maçon<ref>Ph. Le Bas, L'Univers : histoire et description de tous les peuples… – France, Dictionnaire Encyclopédique, Éd. Firmin Didot Frères, Paris, 1840, Modèle:P..</ref>,<ref group="note">Pour C. Mullié, ouvrier maçon.</ref>, et sa mère, Marie-Josèphe Kreslin, d'origine allemande, est marchande de fruits au faubourg Saint-Marceau, à Paris<ref group="note">Augereau n’avait point d’instruction. Comme Masséna et Brune, c’était un déprédateur intrépide. Modèle:Citation (Mémorial de Sainte-Hélène.)</ref>. Il ne reçoit qu'une éducation très sommaire<ref group="note">Modèle:Citation Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Cas unique parmi les futurs maréchaux de Napoléon, Augereau commence sa carrière militaire en servant tout d'abord dans l'armée prussienne, où il combat contre l'Empire ottoman et l'Autriche. Devenu sergent, il déserte et réussit à rejoindre les frontières de la Saxe, entraînant son peloton avec lui. Pendant les années 1788-1791, on le retrouve au service de l'armée de Naples, puis au Portugal. Les événements de la Révolution française le font rentrer en France vers la fin de 1792.
Soldat de la Révolution
Farouche jacobin, il s'engage dans la Garde nationale et devient sergent. Nommé capitaine puis lieutenant-colonel, il participe à la répression de la révolte des Chouans en Bretagne. Puis il rejoint l'armée des Pyrénées, sous les ordres au général Jean-Antoine Marbot (1754-1800), où il est rapidement promu général de division le Modèle:Date-. Sa division se distingue encore plus lorsqu'elle est transférée à l'armée d'Italie en 1795, où elle participe à la bataille de Loano<ref>Biographie du Maréchal Augereau.</ref>.
Campagne d'Italie
En 1796, sous les ordres de Bonaparte, il s'illustre à la bataille de Montenotte et à la bataille de Millesimo puis lors de la prise du château de Cosseria le Modèle:Date-. Pendant la bataille du pont de Lodi le Modèle:Date-, le mouvement tournant de ses troupes contribue à la victoire. Mais c'est surtout à Castiglione le Modèle:Date-, qu'il se couvre de gloire. La veille de la bataille, alors que l'armée française se trouve dans une position critique, il est le seul, en conseil de guerre, à préconiser l'attaque. Le lendemain, ses manœuvres et sa valeur sont pour beaucoup dans l'éclatant succès remporté par l'armée d'Italie et son général en chef<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est aussi présent, le Modèle:Date-, à Arcole, où il s’élance sur le pont à la tête de ses troupes. Bonaparte apprécie Augereau au point de le désigner pour apporter les drapeaux pris à l'ennemi au Directoire<ref name="Demory2008p30">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="note">Le Directoire lui donna celui avec lequel il s’était élancé, à la suite de Bonaparte, sur le pont d’Arcole.</ref>. Augereau en retire une gloire personnelle qui vise à éclipser celle de Bonaparte.
Député et opposant au Consulat
Éloigné de l’armée, Augereau se livre à toutes les intrigues politiques dont Paris est le théâtre. Il participe ainsi au coup d'État du 18 fructidor (Modèle:Date-) qui écarte les conseillers suspectés de sympathies monarchistes. En remerciement, il est nommé commandant de l'armée de Sambre-et-Meuse, puis de l'armée du Rhin. Il se fait élire député de la Haute-Garonne au Conseil des Cinq-Cents où il siège à gauche. Jacobin, il manifeste son hostilité au coup d'État du 18 Brumaire mais finit cependant par se rallier à Bonaparte qui lui confie le commandement de l'armée française en Batavie le Modèle:Date-, et commandant des troupes gallo-bataves le Modèle:Date-. L’année suivante, il est remplacé par Victor, et reste sans commandement pendant un certain temps. Il recommence alors ses attaques contre le gouvernement consulaire.
Franc-maçon en 1801, il est membre de la loge « Les Enfants de Mars » à La Haye.
Maréchal d'Empire
Son ardeur républicaine finit par se calmer lorsque [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] le nomme maréchal d'Empire le Modèle:Date-, grand officier de la Légion d'honneur, duc de Castiglione et grand-croix de l'ordre de Charles III d'Espagne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Commandant du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:| }} }} corps de la Grande Armée l'année suivante, il est affecté en Autriche et en Allemagne mais ne prend pas part à la bataille d'Austerlitz. En 1806, il participe à la campagne d'Allemagne, il se distingue le Modèle:Date- à Iéna, où il bat le corps saxon de Modèle:Lien et écrase le corps de renfort prussien de Rüchel venu trop tard au secours de l’armée prusso-saxonne, puis à la bataille de Golymin, contre les Russes, le Modèle:Date-. Au début de l'année 1807, il tombe malade et doit se faire attacher sur son cheval lors de la bataille d'Eylau le Modèle:Date-. Alors qu’il doit attaquer le centre russe, son corps d’armée se perd dans une tempête de neige. Les soldats français sont décimés par les canons ennemis, et Napoléon doit faire intervenir la cavalerie de Murat et la Garde impériale pour combler le vide laissé par le Modèle:7e. Blessé au bras, Augereau rentre en France. Le Modèle:Date-, il reçoit le titre de duc de Castiglione<ref name="Demory2008p30"/>.
Il sert ensuite en Espagne Modèle:Refnec. Ses premières victoires à la tête de l'armée de Catalogne sont bientôt suivies de défaites.
L’empereur renvoie Augereau dans ses terres mais le rappelle pour la campagne de Russie de 1812 où il lui confie le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIe{{#if:| }} }} corps de la Grande Armée en Allemagne (corps de réserve). Le maréchal est présent lors de la défaite française à Leipzig, du 16 au Modèle:Date-. Sa défense acharnée lui fait regagner la faveur de Napoléon.
En Modèle:Date-, pendant la campagne de France, Augereau reçoit le commandement du corps d’armée posté à Lyon. Ses ordres prévoient la levée de Modèle:Nombre hommes, mais il ne trouve que Modèle:Unité armés sur place, une ville peu fortifiée, presque dépourvue de vivres et de munitions. Les Autrichiens du général Ferdinand von Bubna und Littitz ont pris Genève le Modèle:Date-, Mâcon le Modèle:Date-. Les autorités locales de Lyon, par crainte du désordre et des représailles autrichiennes, refusent d'armer la population<ref>.Jean Guerre-Dumolard, Campagnes de Lyon en 1814 et 1815, 1816, Modèle:P..</ref>. Augereau parvient à rassembler Modèle:Nombre hommes contre les Modèle:Nombre Autrichiens du prince Philippe de Hesse-Hombourg et il livre plusieurs combats de retardement mais après la bataille de Limonest (Modèle:Date-), à court de ressources, il cède à la demande des édiles qui craignent la destruction de Lyon et évacue la cité dans la nuit du 21 au Modèle:Date- pour se replier sur Valence<ref>.Jean Guerre-Dumolard, Campagnes de Lyon en 1814 et 1815, 1816, Modèle:P..</ref>. Cette retraite lui vaut d'être qualifié par Napoléon à Sainte-Hélène de « défectionnaire de Lyon »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Modèle:Date-, il lance une proclamation où il enjoint à ses soldats d’adopter la cocarde blanche des Bourbons et dénonce Napoléon comme un tyran.
La Restauration
Louis XVIII le fait pair de France et chevalier de Saint-Louis. Au retour de Napoléon de l'île d'Elbe, Augereau publie, le Modèle:Date- 1815, un ordre du jour pompeux en faveur de l'Empereur mais celui-ci biffe son nom de la liste des maréchaux, le qualifiant de « traître à la France » et le laissant sans emploi. N'ayant pas été employé pendant les Cent-Jours, Augereau reprend ses fonctions à la Chambre des pairs au retour du roi<ref>Modèle:Courcelles-pairs.</ref>. Il se retire dans sa propriété de La Houssaye-en-Brie<ref>Château de La Houssaye sur le site Napoleon & Empire.</ref>.
Il y meurt peu après, sans descendance, d’une hydropisie. Son corps est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (Modèle:59e division) à Paris.
Distinctions
Famille
Il épouse en premières noces Joséphine-Marie-Marguerite-Gabrielle Grach (1766-1806) à Naples en 1788, sans descendance. Le Modèle:Date-, il épouse en secondes noces Adélaïde Joséphine de Bourlon de Chavange (1789-1869) à La Houssaye-en-Brie, sans descendance. Sa seconde femme est nommée dame du palais de l'impératrice, par décret du Modèle:Date-. Elle se remariera, après la mort du maréchal, au comte Charles Camille de Sainte-Aldegonde.
Son frère cadet, le général et baron d'Empire Jean-Pierre Augereau (1772-1836) n'hérite pas de la pairie du duc de Castiglione, laquelle meurt en la personne du maréchal.
Postérité
Brillant divisionnaire pendant la première campagne d'Italie, Augereau déçoit Napoléon durant les guerres napoléoniennes par son attitude aussi bien au combat qu'envers la personne de l'Empereur. À Sainte-Hélène, ce dernier lui reproche particulièrement son comportement pendant la campagne de France où, commandant de l'armée de Lyon, le maréchal ne réussit pas à battre les troupes autrichiennes qui lui sont opposées et s'attire plus tard ce sévère jugement de l'ex-souverain : Modèle:Citation
- Son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l’Étoile (pilier Sud, colonne 23) ;
- Son nom a été donné à la rue Augereau, dans le [[7e arrondissement de Paris|Modèle:7e]] de Paris, à Lille, Grenoble ainsi qu'à Tours (Indre-et-Loire), en France ;
- Son nom a été donné à un sentier de randonnée près d'Iéna (Allemagne) ;
- Son nom a été donné à l'un des deux quartiers qui composent l'enceinte militaire de l'École des officiers de la Gendarmerie nationale à Melun.
Notes et références
Notes
Références
Bibliographie
- Modèle:Mullié.
- Modèle:Ouvrage
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- Jean Guerre-Dumolard, Campagnes de Lyon en 1814 et 1815, Lyon, 1816 [1].
- Modèle:NDBR