Escaut

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Fichier:Schelde 4.25121E 51.26519N.jpg
Cours inférieur de l'Escaut et estuaire. Au centre : bassins du port d'Anvers. L'agglomération anversoise est visible au sud de la zone portuaire. L'affluent droit au bas de la photo est le Rupel.
Fichier:Escaut Source.jpg
Source de l'Escaut à Gouy.
Fichier:VielEscaut Scheldt Escaupont2007.jpg
Restes du « Vieil Escaut », à Escautpont (France), avec renaturation spontanée.
Fichier:Karte Antwerpen MKL1888.png
Anvers et canaux de drainage des anciens marais (1888).
Fichier:Pecq JPG03.jpg
L'Escaut à Pecq (Hainaut - Belgique).
Fichier:Escaut Ruien.jpg
L'Escaut aux environs de Ruien. (Flandre-Orientale - Belgique).
Fichier:Schelde Liefkenshoek.JPG
L'Escaut à la hauteur de Liefkenshoek, près de son estuaire. À gauche : centrale nucléaire de Doel.
Fichier:Berges Escaut lagunées méandres 2010 E.jpg
Le lagunage lors de sa construction a été structuré, formes complexes et méandres, de manière à allonger l'écotone eau-sol et à mieux épurer l'eau de l'Escaut. Les pentes très faibles défavorisent l'installation du rat musqué ou du ragondin. Le lagunage est alimenté par le canal lui-même ; passivement en l'absence de trafic ou plus « activement » lors du passage de chaque péniche (qui produit une vague avec surpression puis dépression).
Fichier:Berges Escaut lagunées 2011 juillet b.jpg
Berges lagunées après un an d'installation de la végétation. Outre son intérêt écologique, ce lagunage a un intérêt paysager évident. La promenade ou d'autres activités liées à l'eau peuvent toutefois y être sources de dérangement pour la faune, notamment les oiseaux.

L'Escaut (de Schelde en néerlandais) est un fleuve européen de Modèle:Unité de long, qui traverse trois pays (France, Belgique et Pays-Bas), avant de se jeter en mer du Nord.

C'est un fleuve lent et peu puissant sur lequel l'influence de la marée se fait sentir jusqu'à Modèle:Unité de l'embouchure, ce qui en fait l'un des cours d'eau européens où l'influence tidale<ref group="Note" name="tidal">Modèle:Lien web.</ref> est la plus importante<ref>Revue du Vlaams Instituut voor de Zee (VLIZ), Modèle:N°, 2012, Modèle:P. (en néerlandais)</ref>.

Son estuaire (Westerschelde) fait jusqu'à cinq kilomètres de largeur et les vasières qu'il a créées présentent une grande richesse écologique, bien qu'il soit artificialisé par la poldérisation des Pays-Bas. Il ne communique plus avec l'Escaut oriental, un de ses anciens estuaires. Son embouchure est située en face de celle de la Tamise juste de l'autre coté de la mer du Nord en Angleterre, fleuve assez comparable à l'Escaut en termes de longueur et de débit, ce qui a beaucoup contribué aux échanges commerciaux entre les Flandres et la Grande-Bretagne depuis le Moyen Âge. Cet estuaire appartient à un delta commun qui comprend aussi les embouchures de la Meuse et du Rhin. Il constitue un important nœud d'accès portuaire en Europe, au cœur du Range nord-européen et situé sur la façade maritime de la mégalopole européenne. Le vaste port d'Anvers, le deuxième plus grand port européen de marchandise après celui tout proche de Rotterdam, est situé dans l'estuaire de l'Escaut. Les navires qui se rendent au port d'Anvers doivent donc passer par un chenal creusé dans l'estuaire. Mais il donne également l'accès au port de Gand par le canal Gand-Terneuzen. Les ports de Flessingue et de Terneuzen sont également situés sur l'estuaire. L'estuaire est relié au port de Rotterdam et au Rhin par le large canal de l'Escaut au Rhin. Il est aussi relié au port de Liège sur la Meuse moyenne par le long canal Albert, ainsi qu'au port de Bruxelles par le canal maritime de Bruxelles à l'Escaut.

Le bassin du Haut-Escaut en France, situé dans des basses plaines, est traversé transversalement par le canal Dunkerque-Escaut qui permet un trafic à grand gabarit reliant le port de Dunkerque à plusieurs des principales agglomérations du Nord-Pas-de-Calais : Saint-Omer, Béthune, Douai, Lens et Valenciennes, mais aussi Lille par la branche constituée par la Deûle canalisée. Le haut bassin de l'Escaut est aussi relié en Belgique au bassin de la Sambre (puis de la Meuse moyenne) par le canal Nimy-Blaton-Péronnes, le canal du Centre puis le canal canal Bruxelles-Charleroi, reliant ainsi les agglomérations de Tournai, Mons, La Louvière et Charleroi, et ces dernières à Bruxelles. La Lys, affluent de l'Escaut, est aussi canalisée à grand gabarit entre sa confluence avec la Deûle et son croisement avec le canal périphérique de Gand en Belgique, ce dernier faisant la liaison avec le bas Escaut, le port de Gand et le canal Gand-Bruges qui mène au port de Bruges-Zeebruges.

Une importante liaison Seine-Escaut pour la navigation de marchandise à grand gabarit, traversant la Picardie, qui permettrait de relier Paris et le bassin de la Seine aux bassins de l'Escaut, de la Meuse et du Rhin, est prévue à Modèle:Nobr par la loi française d'orientation des mobilités Modèle:Nobr.

En France, le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de l'Escaut <ref>Modèle:Lien web.</ref> est en cours d'élaboration par le syndicat mixte de l'Escaut et affluents (SyMEA)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Belgique wallonne, il est élaboré par l'intermédiaire des contrats de rivières (contrat de rivière Escaut-Lys)<ref>Modèle:Lien web.</ref> mais également par les réflexions menées au niveau international avec la Commission internationale de l'Escaut, l'Agence de l'eau et d'autres acteurs, pour mieux connaître et protéger le fleuve et ses aquifères transfrontaliers.

Étymologie

Son nom apparaît pour la première fois sous la forme latine Scaldis dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules de Jules César et à nouveau dans Pline l'Ancien (Histoire naturelle, Modèle:Souverain-). Ce nom d'origine celtique signifie « rivière brillante » ou « belle rivière » et a donné Escaut en français et Schelde en néerlandais<ref>Modèle:Citation

Ces deux noms sont, par ailleurs conformes aux évolutions linguistiques respectives des langues néerlandaise et française.
Source : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Revue du Vlaams Instituut voor de Zee (VLIZ), Modèle:N°, 2012, Modèle:P..</ref>.

Géographie, géomorphologie

Source : l'Escaut prend sa source sur le territoire de la commune de Gouy au nord de Saint-Quentin, dans l'Aisne, au pied de l'abbaye du Mont-Saint-Martin (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). Cette source est située à 49° 59' 12,95" Nord et 3° 15' 59,40" Est, à une altitude de Modèle:Unité.

Bassin versant : il s'étend sur plus de Modèle:Unité (dont Modèle:Unité en Belgique, soit presque 50 % de la superficie de ce pays).

Le cours du fleuve : de France où il est canalisé à partir de Cambrai, l'Escaut traverse la Belgique, et passe par les villes de Tournai, Audenarde, Gand et Anvers. Il entre ensuite aux Pays-Bas en passant entre les bornes frontières 269 et 269A. Il rejoint la mer du Nord entre Breskens et Flessingue aux Pays-Bas.

Affluents : Sur le cours du haut Escaut français (jusqu'à Condé-Sur-Escaut, les affluents sont majoritairement en rive droite: la Warnelle, l'Erclin, la Selle, l'Ecaillon, la Rhonelle, l'Aunelle et l'Hogneau<ref>Modèle:Lien web</ref>, un seul notable en rive gauche, la Sensée. Sur le Bas-Escaut, les plus importants sont la Haine (rive droite), la Scarpe (rive gauche), la Lys (rive gauche), la Dendre (rive droite) et le Rupel (rive droite).

Géomorphologie : Le haut Escaut est parallèle à la Sambre et, comme la Sambre, a une dominante d'affluents en rive droite. Cette situation est due à la surrection récente du massif ardennais, qui a créé un château d'eau en provenance de l'est.

Autrefois (jusqu’au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle environ), le fleuve sur toute sa longueur divaguait naturellement dans le lit majeur de sa plaine alluviale (sauf aux environs d'Antoing où l'Escaut a dû percer perpendiculairement le dôme du Mélantois qui l'a contraint à un lit moins large, jusqu'à Tournai).
Nombre de ses anciens méandres et bras-morts ont été comblés.

Estuaire : l'estuaire a beaucoup varié avec le temps, déjà vers Modèle:Nobr il était proche de ce qui est aujourd'hui l'Escaut oriental<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Puis il s'est orienté vers le nord ; jusque vers 1250, la Striene était le bras principal et se jetait dans la Meuse, après cette date elle a tourné vers l'ouest et la mer du Nord, à l'emplacement de ce qui deviendra plus tard le Haringvliet. En 1431, ce bras a disparu et l'Escaut oriental le remplaça, mais au cours du temps l'accès finit par s'ensabler ; depuis 1867, il est isolé par une digue et l'Escaut occidental devient alors le seul estuaire.

Paysages : les prairies de fond de vallée ayant fortement régressé, au profit des champs, villes et zones d'activité, ses débordements sont de moins en moins tolérés. En aval, deux bras principaux marquent le paysage ; l'Escaut oriental n'est plus qu'une baie, non reliée au fleuve ; l'Escaut occidental (autrefois appelé le Honte) est de nos jours le seul estuaire du fleuve.

Bassin hydrographique et affluents

Voir Bassin versant de l'Escaut

Écologie, environnement

Le district de l'Escaut, comme celui du Rhin et d'autres grands fleuves européens, traversant des zones industrielles et d'agriculture intensive a été et reste très pollué, notamment au niveau de ses sédiments<ref>Charriau, A., 2009. Étude de la contamination organique et métallique associée aux sédiments du district hydrographique international de l’Escaut. In: Chemistry. Université de Lille-1, Lille.</ref>. Les habitats naturels s'y sont souvent fortement dégradés ou ont totalement disparu. Certains polluants d'origine industrielle ont fortement régressé, à la suite de la fermeture d'usines anciennes, mais les sédiments sont durablement pollués par certains de ces produits et la faune piscicole est encore parfois fortement contaminée par divers polluants<ref>Rencontres scientifiques : La contamination de la faune piscicole du district international de l’Escaut et des régions voisines (novembre 2007)</ref>, à des taux supérieurs aux normes<ref>règlement CEE 2006 = > Ne pas dépasser pour les PCB Modèle:Unité en poids frais pour le poisson en général, et Modèle:Unité en poids frais pour l’anguille</ref>. Ceci favorise une baisse de l'immunité des espèces touchées et une augmentation des taux de parasitisme, par exemple chez l'anguille européenne qui a fortement régressé depuis Modèle:Unité.

Pour répondre à la directive-cadre sur l'eau qui vise à retrouver un bon état écologique du bassin pour 2015, les habitants et autorités du bassin doivent faire face à de lourds problèmes :

Et de nouvelles formes de pollutions (catalyseurs automobiles, perturbateurs endocriniens…) sont de nouveaux défis à relever. La gestion d'une éventuelle montée des océans (Cf. nombreuses zones de polder) et des changements climatiques en sera un autre.

Les États devraient appliquer la directive-cadre sur l'eau, avec l'aide en France de l'Agence de l'eau Artois-Picardie, dans le cadre notamment de la trame verte et bleue de la région Nord-Pas-de-Calais. L'Escaut en tant qu'axe nord-sud pourrait potentiellement devenir un corridor biologique d'intérêt majeur dans le réseau écologique paneuropéen, voire aussi jouer un rôle de « corridor climatique ». La démarche « EcoPort » peut aussi contribuer à limiter les impacts négatifs des ports de l'Escaut et du bassin fluvial.

En 2012, un nouveau « système d’avertissement et d’alerte contre les pollutions accidentelles de l’Escaut » (SAAE) doit permettre de mieux agir, de manière transfrontalière contre les pollutions accidentelles de l'Escaut et de son bassin.

Le 2 février 2020, les vallées de la Scarpe et de l'Escaut sont désignées site Ramsar<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Épisode de pollution de 2020

En avril 2020, une grave pollution est causée par la rupture d’une digue d’un bassin de décantation de la sucrerie Tereos, implantée à Thun-Saint-Martin en France, quelques kilomètres en aval de Cambrai. Ce sont environ Modèle:Unité de boue de lavage des betteraves qui se sont déversées dans le fleuve. La quantité déversée très importante de terre et de débris organiques ont dépassé les capacités d’auto-épuration très réduites du fleuve dont le débit est faible, ce qui a provoqué l’effondrement du taux de dioxygène dans l’eau, asphyxiant la faune dulcicole et notamment une grande partie des poissons du cours d’eau en aval, en France et en Belgique. Céline Tellier, ministre wallonne de l’Environnement, a déclaré le 23 avril qu’il s’agissait d’une « catastrophe écologique majeure ». Des opérations de ré-oxygénation de l'eau du fleuve avec des pompes sont mises en place en Belgique. Les autorités belges n'ont pas été alertées de l'arrivée de cette pollution<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le 12 janvier 2023, Tereos a été condamné à Lille à Modèle:Unité d’amende et à plus de 9 millions de dommages et intérêts. Le tribunal correctionnel, qui reconnaît la « négligence » du groupe dans l’entretien de la digue, a décidé que la région wallonne touchera 8,86 millions d’euros au titre du « préjudice écologique ». Corinne Lepage, avocate de la région de Wallonie, réclamait 17 millions d’euros<ref>« Responsable de la pollution de l’Escaut, le sucrier Tereos condamné à verser plus de 9 millions d’euros », Le Monde, 12 janvier 2023, lire en ligne, consulté le 17 janvier 2023</ref>.

Aménagements

Aménagements du cours et affluents

Canalisé à partir de Cambrai, où le nom change en canal de l'Escaut. Outre Cambrai, il traverse notamment Valenciennes en France, Tournai, Audenarde, Gand et Anvers en Belgique, avant de finir sa course aux Pays-Bas. Il est important de distinguer le cours naturel de l'Escaut – appelé Vieil-Escaut – du canal de l'Escaut, voie navigable artificielle aménagée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la canalisation de l'Escaut entre Valenciennes et Cambrai puis entre Cambrai et Saint-Quentin sous le nom de Canal de Saint-Quentin.

Traversant une région fortement urbanisée et industrialisée, l'Escaut a été très tôt aménagé et son tracé a été modifié dès l'époque médiévale pour l'alimentation des moulins et des terres agricoles.

Creusée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle en amont de la source, une rigole - dite « canal des Torrents » - serpente dans la vallée sèche, afin de drainer les terrains agricoles, s'écoulant dans le fleuve en période très pluvieuse.

Quelque 250 écluses et barrages ont été implantés sur son cours et celui de ses principaux affluents parmi lesquels on peut citer la Scarpe, la Lys et la Sensée.

La longueur de son cours en France est de 29,5 <ref name=sandre>Modèle:Lien web</ref> + 68,1 <ref name=sandr2>Modèle:Lien web</ref> = Modèle:Unité.

Aménagements du delta

Après les dramatiques inondations de 1953, les Pays-Bas ont réalisé, dans le cadre du plan Delta, une série de barrages afin de protéger les polders.

Gestion

L'Escaut traversant trois pays et Modèle:Refnec, les acteurs de sa gestion sont nombreux et peinent parfois à se coordonner, alors qu'en tant qu'écosystème, elle ne connaît pas de frontières. La directive-cadre sur l'eau donne aux États-membres jusqu'à 2015 pour rétablir le bon état écologique du fleuve et de ses affluents.

L'association « Escaut Vivant - Levende Schelde<ref>[[[:Modèle:Lien brisé]] Escaut Vivant-Levende Schelde]</ref> » a été initiée en 1994 à Lille par Modèle:Laquelle et des ONG pour encourager une gestion intégrée du fleuve à échelle du bassin versant. Via sa charte, Escaut Vivant vise à encourager sur tout le bassin versant de l'Escaut, une gestion intégrée de l'eau, la réhabilitation fonctionnelle de ses milieux naturels, humides et associés (et en particulier les «délaissés» de l'Escaut, encore appelés bras-mort ou « coupure »), tout en valorisant ses fonctions de transport et de loisirs, et ceci dans la durée via l'information, la sensibilisation et une restructuration globale du bassin versant appuyée sur les principes du développement durable.

Escaut sans frontières - Grenzeloze Schelde<ref>Escaut sans frontières-Grenzeloze Schelde</ref>, une association internationale, mène depuis 1992 des actions dans cinq régions du bassin versant de l'Escaut, à savoir le Nord-Pas-de-Calais en France, la Wallonie, la Flandre et Bruxelles en Belgique et la Zélande aux Pays-Bas. Escaut sans frontières a pour objet de s'engager via une collaboration transfrontalière pour une amélioration et une restauration de l'écosystème des rivières et des canaux du bassin versant de l'Escaut. Pour atteindre ce but, l'association promeut la collecte et l'échange de données, l'organisation d'actions communes, d'activités informatives, de sensibilisation et d'éducation et l'intervention auprès des autorités compétentes.

Histoire de la source de l'Escaut

Avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l’Escaut prenait sa source à Ponchaux (devenu aujourd’hui un hameau rattaché à Beaurevoir). Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, des travaux d’assainissement du vallon de Beaurevoir ont été la cause d'un apport important de terre dans la zone de la source, à la suite de quoi la source de l’Escaut disparut de Ponchaux, pour réapparaître à environ Modèle:Unité de là, à son emplacement actuel de Gouy, à côté de l’abbaye du Mont-Saint-Martin.

Histoire de l'Escaut

Préhistoire

Le Haut-Escaut est marqué par une occupation préhistorique importante, la présence de la rivière favorisant l'implantation humaine. Le site de Proville, au sud-ouest de Cambrai sur la rive droite de l'Escaut, a livré de nombreux témoins de la Préhistoire. Au cours d'une prospection pédestre dans le Bassin de l'Escaut en janvier-février 1997, la collecte d'un matériel archéologique composé exclusivement d'une industrie lithique à Proville, au lieu-dit « la Marlière » enrichit nos connaissances sur les occupations néolithiques de la région<ref>Modèle:Article</ref>. De nombreux silex taillés ont été découverts notamment plusieurs nucléus, des éclats, des lames et des lamelles ainsi que quelques haches polies typiques de la période. Ces dernières années, plusieurs opérations archéologiques se sont déroulées à Proville, au lieu-dit « Le Bois-Chenu » qui a révélé une occupation du Paléolithique supérieur et final confirmée par la présence de burins, de grattoirs et de nucléus et au lieu-dit « La Marlière » avec une fouille programmée dirigée par Gilles Leroy (Service régional de l'archéologie) qui confirme la présence néolithique sur le site.

Plus en aval, le site de Bouchain, diagnostiqué en 2012-2013 entre les rues Roger Darthois et Pépin d'Héristal, a révélé des témoins archéologiques de la Préhistoire récente. De nombreux artefacts y ont été mis au jour à savoir de nombreuses pièces lithiques (silex : nucléus, grattoirs, percuteurs, etc.), des gaines de hache en bois de cerf, de la faune (ossements de castor, de sanglier, de bovidé et de cervidé)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les campagnes de fouilles programmées réalisées entre 2014 et 2018 ont permis entre autres la découverte exceptionnelle de plusieurs fragments d'embarcation monoxyle datée du Néolithique, c'est-à-dire une pirogue, dans un état de conservation exceptionnel, découverte majeure accompagnée d'un riche mobilier archéologique illustrant le travail de la matière dure animale et minérale dans une zone de travail en périphérie d'habitat, comprenant une perle en paragonite provenant de gisements du Mont Viso en Italie, illustrant ainsi les circulations et échange de longue distance<ref>Modèle:Article</ref>. La bilan des campagnes archéologiques a donné lieu à l'exposition Voyage au cœur de l'Escaut néolithique, coordonné par le ministère de la Culture, la Ville de Bouchain et l'Association Bouchain Patrimoine<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À Valenciennes, la fouille préventive du site archéologique de la rue Jean Bernier en 2006-2007 a révélé une occupation majeure du Néolithique final dans la partie inférieure du versant oriental de la vallée de l'Escaut. Ce site est caractérisé par la découverte de plusieurs sépultures déposées sur des îlots de la rivière attestant de pratiques funéraires complexes et par un riche mobilier lithique fait de pointes de flèches, de lames, de tranchets, de burins, de grattoirs sur lame, de haches polies retaillées qui en font un site exceptionnel au niveau régional.

Le cours aval de l'Escaut a probablement été bouleversé par les transgressions marines dite « transgression maritime Dunkerke I et II, pour la période gallo-romaine et carolingienne » (maximum vers 800, à l'époque de Charlemagne), qui a noyé une partie des Flandres et une grande partie des actuels Pays-Bas.

Depuis la préhistoire, le bassin de l'Escaut a été profondément anthropisé et étendu vers l'ouest par les polders. L'Escaut qui traversait l'ancienne et vaste forêt charbonnière a été utilisé pour la navigation fluviale au moins depuis l'Antiquité romaine, et sans doute dès le Néolithique grâce à des pirogues et radeaux.

Antiquité

Dès l'antiquité, les habitants de la région utilisaient l'Escaut comme voie de communication et une pirogue gallo-romaine, monoxyle de chêne (Modèle:Unité x Modèle:Unité x Modèle:Unité) a été trouvée en 1986 près de ses rives à Ramegnies-Chin<ref>Modèle:Article</ref>. L'armée romaine contrôle la vallée de l'Escaut en construisant des forteresses comme à Famars près de Valenciennes<ref>Articles sur les fouilles de Famars, Site de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, 2011</ref>.

Le grand point d'appui romain sur l'Escaut est Tournai (Turnacum), qui se romanise fortement à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous l'influence de la politique de l'empereur Claude. En effet, celui-ci transforme la Gaule du nord par ses grands travaux, en lien avec sa conquête de la Bretagne (en 43 ap. JC) ; le "boulevard nord" de l'empire, voie romaine qui relie Bavay à Boulogne franchit l'Escaut à Tournai<ref>L'occupation du sol à Tournai et dans le Tournaisis du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècle de notre ère, article de Marcel Amand, Revue belge de philologie et d'histoire, année 1955, volume 33, numéro 4, Modèle:P.</ref>.

Période médiévale

Après les Romains, les Vikings ont également navigué sur l'Escaut. Du haut Moyen Âge, il ne reste que peu de traces de navigation, hormis quelques textes et témoignages archéologiques<ref>On y a notamment découvert des figures de proue du haut Moyen Âge, à Appels, Mariakerke, à Zele, au confluent avec la Durme et à Wetteren. Des restes d'embarcations entières ont été trouvés à Pommerœul, à Ramegnies-Chin, ainsi qu'après Tournai (pirogue monoxyle à Oosterweel du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et avant Anvers (large chaland du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). Des reliques de port ont été mises au jour à Pommerœul avec les restes de deux bateaux dont un chaland plat d'environ Modèle:Tunité (construction monoxyle assemblée)</ref>,<ref>[http://www.ethesis.net/portus_escaut/portus_escaut_2.htm#_ftn34 Les portus de la vallée de l’Escaut à l’époque carolingienne. Analyse archéologique et historique des sites de Valenciennes, Tournai, Ename, Gand et Anvers du {{#switch: au

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: XI|-| – | XI }}Modèle:S mini- siècle
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle

}}. (Florian Mariage)]</ref>.

Après la division de l'ancien royaume des Francs au traité de Verdun (843), l'Escaut a longtemps servi de frontière naturelle officielle entre le royaume de France et le Saint-Empire romain germanique.

Mais il a surtout joué un rôle déterminant dans le développement économique et politique exceptionnel de la Flandre, du Brabant et du Hainaut au Moyen Âge et aux temps modernes. Il est l'un des quatre fleuves attribués à la « France des quatre fleuves ». Malgré sa faible longueur, l'Escaut relie les villes de Cambrai, Valenciennes, Condé-sur-l'Escaut, Tournai, Audenarde, Gand et Anvers, mais aussi Douai, Arras, Lille, Courtrai, Mons, Malines, Louvain et Bruxelles sur les affluents de l'Escaut. Ces villes furent des cités particulièrement opulentes et des centres culturels très importants à l’échelle européenne, notamment au Moyen Âge et à la Renaissance, le petit fleuve favorise en effet le commerce fluvial et maritime et met ces villes en constantes relations entre elles et avec le reste de l'Europe via la mer, la région a ainsi connu un phénomène d'urbanisation et une forte densité de population très précoce à l'échelle européenne, permise par la richesse agricole du bassin.

Plusieurs portus existent sur l'Escaut à la période carolingienne, notamment à Valenciennes, Tournai, Gand et Anvers<ref>Modèle:Lien web</ref>. Valenciennes est la première ville portuaire du Haut-Escaut où la rivière commence à "porter bateaux", c'est -à-dire à être navigable grâce à l'apport de la Rhônelle et ce, jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, ce qui permet l'essor de la ville grâce au commerce fluvial.

De plus, au fur et à mesure que le temps passait, à cause des défrichements, du labour des terres et des rejets urbains, il n'a cessé de s'envaser avec des sédiments qui ont gagné jusqu'à Modèle:Unité d'épaisseur.

La Striene est l'estuaire principal, ce bras se jette dans la Meuse jusque vers 1250, puis se dirige vers ce qui est maintenant le Haringvliet jusqu'en 1421. Ensuite l'Escaut oriental devient le principal estuaire.

La navigation sur l'Escaut est très active à l'époque médiévale, comme en témoignent les droits de vinage pris sur les marchandises transitant sur la rivière. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, on fabriquait à Douai des escarpoises capables d'affronter la mer et les tarifs de tonlieu citent sur la Scarpe des nefs de Modèle:Unité de long pour 2 de large (de Modèle:Nobr, alors qu'à Valenciennes ils citent des navires plus importants (jusqu'à Modèle:Nobr)<ref>Sivéry 1980, p. 829-831</ref>.

D'un point de vue politico-religieux, le fleuve sert en partie de limite religieuse, permettant de distinguer le diocèse d'Arras de celui de Cambrai, séparant parfois les villes en deux, comme c'est le cas pour Valenciennes et Tournai par exemple, et les comtés de Flandre et de Hainaut<ref>Stéphanie Pirez-Huart, « Divisions socio-politiques et occupation de l’espace. L'exemple de Valenciennes au bas Moyen Âge », Divisions urbaines. Représentations, mémoires, réalités, Stuttgart, Ibidem-Verlag, 2017, p. 195-216.</ref>.

Époque moderne

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La navigation sur l'Escaut et certains de ses affluents est très active vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1568) alors qu'Modèle:Citation. Le port de Condé, dite « francque estaple », situé au confluent entre la Haine et l'Escaut, témoigne du dynamisme économique et commercial vers 1550.

La circulation des gros bateaux de commerce était autrefois interrompue à Tournai (doté d'un pont militaire, l'un des rares connus au monde<ref>sans Frontières, L'Escaut à Tournai, consulté 2Modèle:Date-</ref>) en raison d'une chute importante (jusqu'à ce que la généralité y finance la construction d'une écluse).

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}} sont deux siècles de grandes transformations pour l'Escaut dont le paysage est marqué par de nouveaux aménagements et par la canalisation de l'Escaut entre Cambrai et Valenciennes.

Dans le Haut-Escaut, de sa source à Gand, l'Escaut et ses affluents sont dotés de nombreux ouvrages hydrauliques (moulins, vannages, viviers) pour l'alimentation des activités du bord de l'eau. La rivière constitue une artère économique structurante bordée par les métiers d'eau qui se développent sur ses rives (meuniers, blanchisseurs, brasseurs, tanneurs, etc.) et, avant tout, la navigation.

La période est également marquée par d'importants travaux d'assèchement des marais et de réfection des digues de l'Escaut à la suite des inondations répétées du Haut-Escaut qui ont un fort impact sur les villes et villages riverains situées dans la plaine humide, causées par les aléas hydroclimatiques (orages, fonte des neiges, pluies), le suréquipement de la rivière et les inondations militaires tendues lors des sièges, où l'Escaut et ses places fortes jouent un rôle stratégique lors de la Guerre de Hollande et de la Guerre de Succession d'Espagne<ref>Modèle:Article</ref>.

L'Escaut à Valenciennes

L'Escaut à Valenciennes comprend de nombreux équipements fluviaux et hydrauliques sur son cours aux Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècles<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. D'abord les ponts. L'Escaut traverse la ville de Valenciennes de part en part, de fait, de nombreux ponts sont construits pour franchir la rivière. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'on compte dix ponts sur le bras intérieur de l'Escaut qui passe dans la ville : le pont de la Citadelle, le pont du Calvaire, le pont des Chartriers, le pont de Bois, le pont des Jésuites, le pont Saint-Jacques, le pont Néron, le pont Neuf et le pont de Poterne. D'autres ponts permettent de franchir les bras de l'Escaut extérieurs à la ville notamment le pont Saint-Roch et le pont du Noir-Mouton. Certains de ces ponts sont d'origine médiévale et d'autres ont été façonnés à l'époque moderne. Ces ponts de l'Escaut nécessitent un entretien et des réajustements réguliers, c'est pourquoi ils sont régulièrement réparés, rehaussés ou encore reconstruits tout au long des {{#switch: XVIII

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}}. Le pont de la Citadelle, composé de Modèle:Nobr de pierre, est toujours visible aujourd’hui au Parc de la citadelle de Valenciennes. Viennent ensuite les moulins. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, environ 8 principaux moulins sont dénombrés sur l'Escaut valenciennois d'après la carte du cours de l'Escaut de 1731 : les Moulins de la Citadelle, les Moulins le Comte, les Moulins du Faubourg Notre-Dame et deux moulins à huile dans la banlieue de la ville. Ces moulins sont polyvalents avec des moulins à farine et à écorce par exemple. Enfin, les écluses et vannes sont le troisième équipement fluvial qui structure l'Escaut à Valenciennes. Onze principales écluses sont dénombrées en 1731 : l'écluse des Repenties, l'écluse des fossés Notre-Dame, l'écluse du Paté, l'écluse Gros-Jean, les écluses Saint-Jacques, l'écluse Saint-Laurent, l'écluse du Noir-Mouton, deux écluses à poutrelles et une du côté du bras extérieur près de la Porte Notre-Dame.

La canalisation de l'Escaut

Les premiers projets de canalisation de l'Escaut sont formulés au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à l'initiative de la ville de Cambrai. Les projets s'enchaînent mais la concurrence entre les villes scaldiennes et les guerres en avortent la réalisation. Le 24 février 1769, un arrêt du Conseil d'État du roi autorise le creusement du canal de l'Escaut et de Saint-Quentin sous la direction de Pierre-Joseph Laurent afin de relier le bassin de l'Escaut au bassin parisien et d'établir une liaison fluviale continue de la France à la Hollande. Après d'importants débats et négociations entre les États de Cambrai et les magistrats de Valenciennes, qui s'opposent à la canalisation de l'Escaut de Valenciennes à Cambrai afin de conserver leurs privilèges commerciaux.

Les guerres civiles, politiques et de religion ont provoqué le déclin d'Anvers et d'une partie du bassin, conduisant en 1648 au Traité de Munster, lequel ferme l'Escaut vers Anvers, stipulant que les navires devaient décharger à Flessingue afin que des petits bateaux néerlandais transportent ensuite les biens et personne vers Anvers ou ailleurs, en réalité au profit d'Amsterdam, depuis longtemps seule rivale d'Anvers. Ces guerres, dont celle de 1679 empêchèrent Modèle:Citation<ref name="DeRive1835B" />.

En 1782, l'Escaut est considéré comme navigable de Cambrai jusqu'à la mer, mais sa fermeture vers la mer, imposée par les Provinces-Unies perdurera (146 ans au total) jusque 1794, date de la conquête de la Belgique par les Français, conclue par le traité de paix et d'alliance de La Haye (10 mai 1795) qui ré-institue la libre circulation des bateaux sur l'Escaut. En 1783, le Bassin Rond est construit entre Bouchain et l'écluse d'Ywuy, ouvrant par l'une de ses trois écluses sur le canal de la Sensée, les deux autres donnant accès aux directions de Bouchain et Cambray. Modèle:Citation<ref name="DeRive1835B" />.

Naviguer de Tournai à Gand, n'était pas non plus sans risques notamment dans la traversée de Tournai Modèle:Citation<ref name="DeRive1835B" />. Dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le transport fluvial explose (en 1747, Modèle:Nobr suffisaient à transporter les marchandises de Gand et de sa généralité alors que le seul canal de Mons en destination de la Belgique enregistrera Modèle:Nombre de 1827 au Modèle:Date- (soit une moyenne de Modèle:Nombre/an). Des règlements, ordonnances ou arrêtés imposent des tirant d'eau à ne pas dépasser pour certaines sections de cours d'eau ou écluses (ce qui peut nécessiter de Modèle:Citation, c'est-à-dire de décharger puis recharger au passage, ou de disposer une partie de la charge sur un autre bateau). Quand des travaux d'approfondissement sont effectués, ils imposent presque d'autres travaux de mise au même niveau en amont ou en aval afin que des bateaux toujours plus gros puissent circuler.

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Napoléon, cherchant ensuite à Modèle:Citation, fit exécuter dans cette ville, en 1804, des travaux considérables estimés à plus de treize millions<ref group="Note">À l'époque, Anvers se trouvant dans l'Empire français, la monnaie dont il s'agit est le franc français de l'époque, dit franc-or ou franc germinal, créé en 1803.</ref>. On distingue, parmi ces travaux, deux bassins auxquels nul autre ne peut être comparé pour la beauté de la construction et l'étendue (le plus grand des deux peut contenir jusqu'à quarante vaisseaux de guerre) ; le magnifique et vaste chantier de construction où Modèle:Nobr de tout rang se construisaient à la fois, et l'immense bâtiment de la corderie long de Modèle:Unité sur Modèle:Unité de largeur<ref name=DeRive1835B>De Rive BL (1835) Précis historique et statistique des canaux et rivières navigables de la Belgique et d'une partie de la France, Ed : Leroux, - voir page 21 et suivantes sur 636 (Livre numérique Google)</ref>. Les Anglais ne peuvent tolérer cette menace et en 1814 détruisent ces aménagements dont les vestiges seront transportés à Flessingue (ainsi que tous les magasins de la marine) alors que le plus grand des deux bassins de Napoléon est en partie comblé<ref name=DeRive1835B/>.

Fichier:L'Escaut par temps orageux - Eugène Boudin.jpg
L'Escaut par temps orageux
Eugène Boudin, 1871-1874
Musée national des Beaux-Arts (Argentine)

La liaison par le canal de Saint-Quentin est permise grâce au tunnel souterrain de Riqueval, inauguré par Napoléon le 28 avril 1810<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. D'autres travaux d'amélioration du cours de l'Escaut par redressement de ses méandres seront effectués du Cambrésis à la frontière belge entre 1820 et 1880.

En 1815, l'Acte final du Congrès de Vienne attribue à l'Escaut et la Meuse un régime de liberté de navigation comparable à celui du Rhin, mais 15 ans plus tard les Pays-Bas annexent ce qui redeviendra plus tard la Belgique, qui s'unit un temps à la Hollande, ce qui relance le commerce à Anvers puis la Révolution belge de 1830 y met fin, les Hollandais restant seuls maîtres des bouches de l'Escaut jusqu'en 1832. Modèle:Citation<ref name=DeRive1835B/>.

À cette époque, de la grande écluse de Gand à la Hollande la navigation hivernale sur l'Escaut (qui peut notamment geler ou sortir de son cours, deux moments où la navigation cessait, de même que durant toute la débâcle<ref name=DeRive1835B/>) est encore dangereuse ; Modèle:Citation<ref name=DeRive1835B/>. Enfin, faute de machinerie adéquate, manœuvrer les écluses est encore difficile. À Tournai dans les années 1830, les bateaux ne traversent ordinairement la ville qu'une fois par semaine (le mercredi en été et le jeudi en hiver, ou plus tôt ou plus tard en cas de crue ou de « rabais »<ref name=DeRive1835B/>, en coordination avec la ville de Gand où la traversée de l'écluse se faisait le samedi en été et le lundi en hiver. Ceci occasionnait la formation de convois de bateaux (dits Modèle:Citation) et de files d'attente ; Modèle:Citation. En sens inverse, Modèle:Citation. Ces métiers disparaitront peu à peu au Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec l'apparition des machines à vapeur puis des moteurs au fioul, de même pour les corporations d'ouvriers et en partie de mariniers (Par exemple, il y avait à Gand Modèle:Citation<ref name=DeRive1835B/>. Ce corps-franc disposait en 1747 d'une flotte de 54 bateaux (26 grands, 20 moyens et 8 petits) alors que le corps non-franc en avait 3 grands, 9 moyens et 6 petits, soit 18<ref name=DeRive1835B/>. Ce privilège s'est éteint avec la réglementation française imposée en Belgique à partir de 1794<ref name=DeRive1835B/>.
À cette époque le transport fluvial est encore très lent (En comptant les temps de recherche de clients, de chargement/déchargement, de rupture de charge, d'entretien du bateau, de repos forcé quand l'eau gèle (puis lors de la débâcle), ou les immobilisations dues à des étiages sévères ; Modèle:Citation<ref name=DeRive1835B/>).

Le 26 juin 1831, le Traité de Londres par lequel les grandes puissances du moment (Autriche, France, Grande-Bretagne, Prusse et Russie) reconnaissent le nouvel État belge confirme à nouveau la liberté de naviguer sur l'Escaut, chaque pays entretenant les berges et fonds à ses frais.

Un nouveau Traité de Londres le 19 avril 1839<ref>Loi du 4 avril 1839, Bull, off., 1839, n° XXVII.</ref> ajoute les Pays-Bas à ces pays qui reconnaissent la Belgique, mais il reconnait un droit de péage sur tous les navires utilisant l'Escaut pour rejoindre Anvers voté peu de temps auparavant<ref>Article 9, § 3 de la Loi du 4 avril 1839</ref>, ce qui va freiner le développement du port d'Anvers et irriter les autorités belges qui vont s'efforcer de faire disparaitre cette taxe. En 1863 (traité du 12 mai 1863), après des négociations longues et difficiles avec les Pays-Bas, Auguste Lambermont obtint la levée du péage sur l'Escaut, perçu depuis 1839<ref>Loi du 21 juillet 1863; Mon. b., 20-21 juillet 1863.</ref>, pour un coût de 17 millions de florins, avec signature ce même 12 mai 1863 d'un traité belgo-hollandais sur le régime des prises d'eau à la Meuse<ref>Loi du 21 juillet 1863 ; Mon. b., 20-21 juillet 1863.</ref> permettant ainsi le développement du port d'Anvers.

Fichier:Eugène Louis Boudin - The Escaut River in Antwerp - 1977.57 - Yale University Art Gallery.jpg
L'Escaut à Anvers
Eugène Boudin, 1871-1874
New Haven, Yale University Art Gallery<ref> Boudin, Yale gallery</ref>

Selon le Précis historique et statistique des canaux et rivières navigables de la Belgique et d'une partie de la France de B De Rives, publié en 1835, les 30 canaux artificiels (soit Modèle:Unité) et les parties navigables de rivières encore naturelles (Modèle:Unité sur la Demer, la Dendre, la Durme, la Dyle, l'Escaut, la Haine, la Lys, la Nèthe, le Rupel, la Scarpe et la trouille) formaient alors un total de Modèle:Unité de voies navigables dans le bassin de l'Escaut<ref name=DeRive1835>De Rive BL (1835) Précis historique et statistique des canaux et rivières navigables de la Belgique et d'une partie de la France, Ed : Leroux, - voir page 20 sur 636 (Livre numérique Google)</ref>. les bateaux et péniches étaient alors encore parfois munies de voiles et tirées par traction animale voire par des hommes. En 1835, sa Modèle:Citation.

En 1867, le kreekrak est construite, c'est une digue qui isole le fleuve de l'Escaut oriental, désormais l'Escaut occidental en est le seul estuaire.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le bassin de l'Escaut est en Europe celui qui a été le plus touché par les séquelles des deux guerres mondiales.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1940, les Alliés franco-britanniques tiennent tête aux Allemands du 20 au 27 mai 1940 sur le fleuve à Bouchain (le Modèle:45e Régiment d'infanterie a bloqué plus d'une semaine la Modèle:8e d'infanterie de la Wehrmacht lui infligeant une perte de Modèle:Nombre - Les français utilisèrent l'Escaut canalisé et les marais environnants pour retenir l'attaque en empêchant l'envoi des blindés). En 1944, une autre bataille oppose Alliés aux Allemands pendant la libération de la Belgique et des Pays-Bas.

Après-guerre la pollution de l'Escaut est flagrante et inquiète tous les États riverains, motivant la création d'une Commission tripartite permanente des eaux polluées cadrée par un protocole du 8 avril 1950 conclu par la Belgique, la France et le Grand-Duché de Luxembourg <ref>Protocole du 8 avril 1950 créant une Commission tripartite permanente des eaux polluées (Mon. b., 4 juin 1950)</ref>.

En 1963, le traité du 13 mai 1963<ref>traduit dans le droit belge par la Loi du 17 mars 1965 ; Mon. b., 7 avril 1965.</ref> prévoit la construction d'un canal reliant l'Escaut au Rhin et précise les droits des pays riverains sur l'usage des eaux de l'Escaut et de la Meuse. Comme mesure compensatoire à une salinisation accrue du bassin de Zélande (aux Pays-Bas), la Belgique doit offrir une quantité d'eau douce provenant implicitement au départ de la Meuse, ce qui est encouragé par les flamands qui profitent du développement d'Anvers mais jugé scandaleusement léonin par les Wallons qui perdent de l'eau en quelque sorte au seul profit de Rotterdam et sans compensations<ref> Verhoeven J (1979) « Le Meuse et l'évolution du droit des fleuves internationaux », Mélanges Fernand Dehousse, vol. I, 1979, Modèle:P. et s.</ref>. Le gouvernement belge négocie pour que les Pays-Bas aménagent l'Escaut méridional pour y faciliter le transport maritime avec (le 19 juin 1975) trois traités signés dont l'un concerne la Meuse et deux concernent l'Escaut (afin de redresser le coude de Bath et construire le canal de Baalhoek).

Des années 1950 à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la pollution industrielle, urbaine et agricole de l'Escaut s'aggrave considérablement. Le 26 avril 1994, à Charleville-Mézières deux «accords» internationaux relatifs à la protection des eaux de la Meuse et de l'Escaut font suite aux accords du Congrès de Vienne de 1815<ref>d'Argent P. (1997) « L'évolution du statut juridique de la Meuse et de l'Escaut : une mise en perspective des accords de Charleville-Mézières du 26 avril 1994 », RBDI 19997/1.</ref>. Ils sont signés, pour mettre fin aux différends qui pouvaient opposer la France, la Belgique et les Pays-Bas et encourager des efforts coordonnés de dépollution de l'eau et des sédiments (chaque pays polluant l'Escaut ou le rendant plus turbide reporte sur le pays situé en aval les coûts de curage et les coûts en santé environnementale.

Divers juristes et ONG les ont néanmoins jugés très décevant, surtout par rapport aux projets antérieurement défendus. Leur peu d'ambition résulterait selon une analyse juridique de Joe Verhoeven<ref>Joe Verhoeven, juriste et professeur à l'Université catholique de Louvain</ref> de l'interruption de la France et des régions autonomes de Belgique dans les jeux traditionnellement hollando-belge des relations de négociations.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Belgique avait besoin des Pays-Bas qui contrôlaient l'accès du port d'Anvers à la mer du Nord pour permettre au port d'Anvers et à Anvers de s'épanouir, malgré la concurrence de celui de Rotterdam, mais inversement les Pays-Bas dépendaient de la Meuse qui traverse la Belgique comme première source d'eau potable. Depuis 1993 la décentralisation et la révision constitutionnelle belges permettent aux régions autonomes belges de conclure des traités avec d'autres pays, ce qui renforce la divergence d'intérêts entre Wallons et Flamands quant à l'usage des eaux de la Meuse qui avait motivé l'aide des Pays-Bas au développement de Rotterdam<ref>Voir Verhoeven, in RBDI, 1994, Modèle:P. et s. sur les règles nouvelles concernant l'exercice du treaty making power en Belgique.</ref>.

En 1992, la Belgique signe la Convention d'Helsinki du 17 mars sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux.

Le 22 avril 1994, grâce à des négociations entamées à Paris les 6 et 7 décembre 1993 et conclues à Namur en mars 1994, advient la signature des Accords de Charleville-Mézières, qui après ratification encadreront le fonctionnement d'une Commission internationale de l'Escaut<ref name=Verhoeven1997>Verhoeven J (1997) Les accords de Charleville-Mézières du 26 avril 1994 sur l'Escaut et sur la Meuse. Annuaire français de droit international, 43(1), 799-809.</ref>. L'Allemagne et le Grand-Duché de Luxembourg, sans être signataires ont été observateurs officiels de la préparation des accords de Charleville-Mézières et ils restent libres d'y adhérer<ref>Article 10, Escaut-Meuse.</ref>.

Ces accords concernent le fleuve de la source à l'estuaire, et tout son bassin versant et reconnaissent une certaine urgence écologique à agir ; il se base sur une perspective de Modèle:Citation du bassin versant (mais chaque État restant seul responsable de la gestion de son territoire) et de développement durable<ref>Article 3, § 5, du traité Escaut-Meuse</ref> (et non « soutenable ») sur 4 principes (formulés par convention d'Helsinki du 17 mars 1992), mais qu'il édulcore pour partie selon Verhoeven (1997)<ref name=Verhoeven1997/> :

  1. Modèle:Citation ;
  2. Modèle:Citation ;
  3. Modèle:Citation, en utilisant Modèle:Citation pour de réduire Modèle:Citation ;
  4. Modèle:Citation.

L'accord a perdu une partie de sa substance au cours des négociations :

  • ils ne mentionnent plus les eaux souterraines (ce qui était pourtant prévu par les premiers projets d'accord) ;
  • ils ne concernent pas les matières nucléaires qui relèvent en Belgique des compétences de l'État fédéral et non des régions, dans le cadre du traité Euratom ;
  • ils engagent bien les États à œuvrer pour la qualité de l'eau, mais d'une manière modérée par l'utilisation (ambiguë et de précaution) d'expressions telles que Modèle:Citation (et en prévenant toute Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Article 3, § 6, Escaut-Meuse</ref> de la qualité de l'Modèle:Citation) ; ils ne parlent plus de quantité d'eau. Ceci est dû aux vives protestations faites par la Wallonie Modèle:Citation<ref name=Verhoeven1997/> ;
  • les mesures encouragées par le traité ne sont pas nécessairement uniformes ou coordonnées ni de même niveau de cohérence écologique, mais pour prévenir les distorsions de concurrence, les parties signataires doivent Modèle:Citation<ref>Article 3, § 3, du traité Escaut-Meuse</ref>, ce qui risquait de niveler par le bas les exigences de qualité et quantité de mesures restauratoires. Un article permet toutefois aux parties le souhaitant de prendre Modèle:Citation des mesures plus rigoureuses <ref>Article 3, § 7, Escaut-Meuse</ref> et au moins les mesures imposées par le cadre européen pour l'eau<ref>Kramer L (1991) «The Implementation of Environmental Laws by the European Economic Community », GYIL, Modèle:P. et s.</ref> qui fixera rapidement des objectifs de « bon état écologique » pour toute l'Europe, qui impliquent aussi une gestion des masses d'eau, appuyée sur des objectifs qualitatifs, mais aussi quantitatifs), mais la date butoir de 2015 et l'objectif de qualité ne sera sans doute pas atteint dans une bonne partie du bassin de l'Escaut.


L'accord concerne aussi Modèle:Citation.

Les bateaux sont bien moins nombreux, mais beaucoup plus grands et lourds, plus rapides grâce à leur motorisation. Nombre de ces canaux ont depuis été mis à grand gabarit et le dernier projet en date est celui du Canal Seine-Nord. Les sédiments de la Deûle, de la Scarpe, de l'Escaut ont été gravement pollués sur une grande partie de leurs cours, par les Industries métallurgiques et chimiques notamment.

En avril 2020, une grave pollution est causée par la rupture d'une digue d’un bassin de décantation de la sucrerie Tereos, implantée à Thun-Saint-Martin en France, quelques kilomètres en aval de Cambrai.

L'Escaut comme source de revenus

L'Escaut a longtemps été une source importante de poisson (dont saumon, esturgeon, anguille…).

L'entretien des aménagements et les curages sont très couteux. Les usagers doivent s'acquitter de péages et d'un « octroi de navigation », qu'ils paient à des bureaux de perception (à Condé, Fresnes, Valenciennes et Cambrai au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle côté français)<ref name=DeRive1835B/>. L'utilisation d'une écluse peut aussi être payante (avec une taxe indexée sur le tirant d'eau, alors qu'elle l'est sur le nombre de tonneaux pour la circulation sur le fleuve, les navires étant en Belgique en 1822 répartis en 9 classes ; de moins de 25 tonneaux à plus de 200 tonneaux<ref name=Reglement1822>Règlement des états-députés de la province de Hainaut, en date du 13 avril 1822, approuvé le 16 août suivant par le roi des Pays-Bas, et relatif à la navigation dans cette province</ref>). Ainsi, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des quatre écluses situées de Mortagne à Cambray donnaient lieu à Modèle:Citation.

Il faut aussi payer pour le transport du bois par flottage (troncs ou autres bois) ; Par exemple, à l'écluse d'Antoing, le règlement précise : Modèle:Citation<ref name=Reglement1822/>. Pour cette même écluse d'Antoing, sont exemptés de tous droits<ref name=Reglement1822/> :

  1. Modèle:Citation
  2. Modèle:Citation
  3. Modèle:Citation
  4. Modèle:Citation
  5. Modèle:Citation
  6. Modèle:Citation

À cette époque (1822), les navires ne sont pas encore immatriculés, mais sur l'Escaut Modèle:Citation<ref name=Reglement1822/> et Modèle:Citation<ref name=Reglement1822/>.

La Hollande fait en outre payer des taxes très élevés aux transports qui veulent gagner Anvers, taxes qui seront sources de longues discordes. Des taxes supplémentaire et plus générales peuvent s'ajouter à ces droits d'usage ou de passage (ex : le décime par franc, imposé par les lois des 28 avril 1816 et 25 mars 1817 en France).

Modèle:Citation<ref name=DeRive1835B/>. Dans le Hainaut belge, en 1822 les taxes sont perçues par l'éclusier ou le sous-conservateur de l'Escaut, Modèle:Citation, avec à l'écluse d'Antoing une exemption pour certains : Modèle:Citation<ref name=Reglement1822/>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets Modèle:GeoGroup

Bibliographie

Annexes connexes

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Liens externes

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