Pierre Peyron

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Artiste

Jean François Pierre Peyron, né à Aix-en-Provence le Modèle:Date et mort à Paris le Modèle:Date, est un peintre et graveur néoclassique français.

Biographie

Issu d’une famille peu fortunée qui ne négligea rien pour son éducation, Pierre Peyron était destiné à la carrière administrative<ref name="BioPor">Vieilh de Boisjolin, Alphonse Rabbe, Sainte-Beuve, Biographie universelle et portative des contemporains, Modèle:Vol., Paris, F. G. Levrault, 1834, Modèle:P. lire en ligne, consulté le 29.7.2015.</ref>. Étudiant le droit, il trouva sa vocation lorsque fut créée à Aix en 1765 une école de dessin où Claude Arnulphy, élève de Benedetto Luti<ref name="BioPor"/>, lui donna ses premières leçons<ref name="MPV">Marie-Paule Vial, Parcours : catalogue guide du Musée des beaux-arts de Marseille, Musée des beaux-arts de Marseille, Le Musée, 1990, 238Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Lorsqu’il eut reconnu son gout décidé pour les beaux arts, son père lui permit d’étudier la peinture<ref name="BioPor"/>. Encouragé par Dandré-Bardon, qui sera son professeur à l’École des Élèves Protégés<ref name="MPV"/>, il monta, en 1767, à l’âge de 23 ans, à Paris<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Perrin Stein, Mary Tavener Holmes, Eighteenth-century French Drawings in New York Collections, New York, Metropolitan Museum of Art, 1999, 243Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, où il entra dans l’atelier de Lagrenée<ref>André Alauzen di Genova, La Peinture en Provence, éd. Jeanne Laffitte, Marseille, 1987, 409Modèle:Nb p., Modèle:ISBN.</ref> mais le gout qui régnait alors dans l’école ne s’accordant pas avec ce qu’il cherchait, il pressentit une peinture plus historique et plus classique<ref name="CBANT"/>, et fut l’un des premiers à chercher de nouvelles voies en recommençant à appliquer les principes classiques de composition de Nicolas Poussin<ref>Daniel Chol, Michel François Dandré-Bardon, ou, L’apogée de la peinture en Provence au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Aix-en-Provence, Édisud, 1987, 149Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, qu’il comparait à Raphaël<ref name="BioPor"/>, alors que le courant pictural dominant était alors le rococo<ref>Thomas W. Gaehtgens, L’Art et les normes sociales au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Paris, Maison des sciences de l’homme, 2001, 543Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.

Considéré comme un des meilleurs peintres de sa génération<ref name="CMDB">Claire Maingon, Daniel Bergez, Le Salon et ses artistes : une histoire des expositions du Roi-Soleil aux artistes français, 176Modèle:Nb p., Paris, Hermann, Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, il remporte le prix de Rome en 1773Modèle:Note avec la Mort de Sénèque, aujourd’hui disparu<ref>Claire Maingon, Daniel Bergez, Le Salon et ses artistes : une histoire des expositions du roi-soleil aux artistes français, Paris, Hermann, 2009, 176Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. En 1774, il peint les décors du salon de l’Hôtel Grimod de La Reynière à Paris, d’après des dessins de Charles-Louis Clérisseau. Il passe ensuite sept années à l’Académie de France à Rome, de 1775 à 1782<ref>Sophie Join-Lambert, Peintures françaises du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Tours, Musée des beaux-arts, Cinisello Balsamo, Milan, Silvana, 2008, 455Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, s’attachant avec un soin particulier à l’imitation de l’antique<ref name="BioPor"/>. Il commença le renouvellement de cette voie depuis longtemps abandonnée par les artistes français par son tableau Cimon se dévouant à la prison pour en retirer et faire inhumer le corps de son père, ouvrage suivi de Socrate retirant Alcibiade d’une maison de courtisanes<ref name="BioPor"/>. Ayant passé les quatre années de son pensionnat à Rome, il y resta encore trois ans de plus à ses propres frais<ref name="BioPor"/>.

Son tableau, les jeunes Athéniens et les jeunes Athéniennes tirant au sort pour être livrés au Minotaure lui vaut l’admiration du comte d’Angiviller qui, comme Vien, voit en lui l’un des espoirs de la peinture française, et devient son protecteur<ref name="MFBA">Maitres français : 1550-1800 : Dessins de la donation Polakovits à l’École des Beaux-Arts, Paris, École supérieure des Beaux-Arts, 1989, 313Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Le cardinal de Bernis, ambassadeur de France à Rome, lui commande deux œuvres : Bélisaire recevant l’hospitalité d’un paysan ayant servi sous ses ordres (1779), considéré, en son temps, par des critiques comme Diderot, comme son chef-d’œuvre<ref>Frédéric Dassas, Dominique de Font-Réaulx, Barthélémy Jobert, Philippe Bata, L’Invention du sentiment : aux sources du romantisme, Paris, Réunion des Musées Nationaux, 2002, 287Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, et qui est un des sommets de l’art français à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Francis Claudon, Encyclopédie du romantisme : peinture, sculpture, architecture, littérature, musique, Paris, Éditions Somogy, 1980, 302Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref> et Cornélie, mère des GracquesModèle:Note (1782).

Peyron fut finalement éclipsé par David aux Salons de 1785 et 1787<ref name="CMDB"/>. À son retour à Paris, il avait envoyé la Mort d’Alceste au Salon de 1785<ref>Frédéric Dassas, Dominique de Font-Réaulx, Barthélémy Jobert, Philippe Bata, L’Invention du sentiment : aux sources du romantisme, Paris, Réunion des Musées Nationaux, 2002, 287Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, alors que son rival David y présentait avec succès Le Serment des Horaces<ref name="MFBA"/>. Au salon de 1787, les deux peintres exposent une composition sur le même thème, la Mort de Socrate et la confrontation tourne largement à l’avantage de David<ref>Guillaume Faroult, David Pour la peinture, Paris, Jean-Paul Gisserot, 2003, 127Modèle:Nb p., Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>,<ref>Sébastien Allard, « Figures de Socrate », Philosophie antique : Problèmes, renaissances, usages, no 1, Villeneuve-d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2001, Modèle:ISBN, 225Modèle:Nb p., Modèle:P..</ref>. Peyron, ayant pris du retard dans son travail, avait envoyé, quelques jours avant la fermeture du Salon, une esquisse à grande échelle de son projet. Après cet échec, il n’eut plus jamais le rôle de premier plan qu’il avait eu à ses débuts. Le Modèle:Date-, il est reçu à l’Académie royale avec son œuvre Curius Dentatus refusant les présents des ambassadeurs samnitesModèle:Note comme morceau de réception<ref>De Watteau à David : peintures et dessins des musées de province français, no 6, Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 1975, 209Modèle:Nb p., Modèle:P..</ref>.

Nommé inspecteur de la manufacture des Gobelins, en 1785<ref name="BioPor"/>, il en remplit ses fonctions jusqu’à la Révolution<ref name="CBANT">Charles Blanc, Adolphe Narcisse Thibaudeau, Le Trésor de la curiosité tiré des catalogues de vente de tableaux, dessins, estampes, livres, marbres, bronzes, ivoires, terres cuites, vitraux, médailles, armes, porcelaines, meubles, émaux, laques et autres objets d’art, Modèle:Vol., Paris, Ve J. Renouard, 1858, 636Modèle:Nb p., Modèle:P.</ref>, date à laquelle il vit sa place supprimée et se vit enjoindre de vider incontinent son logement des Gobelins<ref>Société des études robespierristes, Annales révolutionnaires, Modèle:Vol., E. Leroux, 1910, Modèle:P..</ref>. Privé des travaux importants dont il avait été chargé par le roi, sa santé fut gravement affectée et il ne cessa, à compter de cette époque, d’éprouver des infirmités qui hâtèrent la fin de ses jours sans pour autant rien lui faire perdre de son talent<ref name="BioPor"/>, produisant dans cette période deux de ses tableaux les plus harmonieux et les plus finis<ref name="BioPor"/> : l’un représente Paul-Émile s’indignant de l’humiliation où se réduit Persée qui se prosterne à ses pieds, l’autre, Antigone, fille d’Œdipe, sollicitant du son père le pardon de son frère Polynice<ref name="BioPor"/>, tableau gravé par son compatriote aixois Étienne Beisson<ref name="BioPor"/>. Il a encore donné deux petits tableaux : Pythagore avec ses disciples et l’Entretien de Démocrite avec Hippocrate<ref name="BioPor"/>.

David a rendu hommage, en 1814, à celui que certains ont considéré comme son précurseur<ref>Lucien Monod, Le Prix des estampes anciennes et modernes, Modèle:T., Paris, Albert Morancé, 1780, Modèle:P..</ref>, en déclarant devant sa tombe : Modèle:Citation Peyron a également gravé à l’eau-forte plusieurs sujets d’après Le Poussin, Raphaël et d’après ses propres tableaux<ref name="BioPor"/>. Il a eu comme élèves, entre autres, Augustin Aubert, Horace Lecoq de Boisbaudran, Nicolas-André Monsiau et Henri Buguet.

Galerie

Collections publiques

Au Danemark
En France
En Hongrie
aux Etats-Unis
  • Omaha (Nebraska), Joslyn Art Museum : La mort de Socrate, 1788, huile sur toile

Dessins

  • Étude pour La Mort de Socrate, pierre noire, plume et encre noire, lavis brun, rehauts de blanc sur papier beige, H. 0,248 ; L. 0,387 m<ref>Modèle:Lien web</ref>. Paris, Beaux-Arts de Paris<ref>Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.160-161, Cat. 52</ref>. Il s'agit d'une étude soignée de la figure principale. Conforme au trait dominant du langage plastique de Peyron depuis ses débuts, il use du drappé pour donner du rythme et une certaine majesté à sa composition. Les pesants drapés de Socrate donnent une amplification dramatique à sa posture et à sa singulière expression.

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

Bibliographie

  • Pierre Rosenberg et Udolpho Van De Sandt, Pierre Peyron, 1744-1814, Neuilly-sur-Seine, Éd. Arthena, 1983, 212 p. Modèle:ISBN.
  • Françoise Casanova, Michel Constantini, Pierre Fresnault-Deruelle, Étienne Jollet et Philippe Le Leyzour, L'Ange de Peyron, Tours, Farrago, 2000, 91 p. Modèle:ISBN.

Liens externes

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