Prison Le bon Pasteur

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Le bon Pasteur était une prison de Nantes sous la Révolution.

Le couvent transformé en prison

Couvent religieux avant la Révolution, la maison du Bon pasteur, située place du Bon-Pasteur, est reconvertie en prison pour femmes à la demande du représentant Gillet en Modèle:Date-. Le même mois, les prisonnières de la Visitation y sont envoyées, suivies des femmes détenues aux Saintes-Claires, le Modèle:Date-<ref>Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.43-44.</ref>. Restée sur place, les religieuses de l'l'Ordre de la Pénitence de la Madeleine adressent des secours aux détenues, mais le Modèle:Date-, sur ordre du Comité révolutionnaire de Nantes, les 48 filles pénitentes du Bon Pasteur, remplacées par de « bonnes citoyennes » sont transférées au Sanitat, les enfants qui l’occupaient ayant été envoyés aux Orphelins<ref>Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.44.</ref>.

Le Bon-Pasteur sert de prison pour les suspectes nantaises et des femmes et des enfants des « brigands ». Fin mars 1794, le nombre des détenus dépasse les sept cents. La prison n'aurait dû en recevoir que deux cents. La prison est dirigée par le geôlier-concierge Fleurdepied dont les escroqueries, les chantages et le violences seront fréquemment dénoncées après Thermidor<ref>Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.49-50.</ref>.

La prison pendant la Terreur

La dame Desguiot-Mallet, entrepositaire des tabacs, a passé un an au Bon Pasteur. Dans sa déposition au procès du Comité (1795), elle déclare : Modèle:Citation bloc

Les détenues vivent dans une incertitude totale concernant leur sort et subissent fréquemment les menaces des gardiens, pendant une soirée la prison est secouée par une vague de panique car un homme de la compagnie Marat a été aperçu en train de rédiger une liste. Les prisonnières sont persuadées qu’on a l’intention de les noyer mais sous la menace du médecin Thomas armé de d’un sabre et d’un pistolet, le sans-culotte se retire et l’affaire en reste là<ref>Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.44-45.</ref>.

À la mi-Modèle:Date-, la prison est frappée par une épidémie de petite vérole, le 25 le médecin Thomas demande que les enfants détenus soient renvoyés chez leurs parents. Mais un autre médecin envoyé juge la prison saine et la demande n’est pas suivie. Le Modèle:Date-, des demandes de réparations de la cour et des latrines sont adressées sans que l’on sache si les autorités y ont donné suite. En avril, à la suite de l'épidémie et de la surpopulation de la prison le médecin Thomas obtient du Comité le transfert d’un partie des prisonnières au Sanitat<ref>Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.46-47.</ref>.

Mais la surpopulation reste importante, les représentants et Bourbotte écrivent à l’administration que : Modèle:Citation

Le Modèle:Date-, les détenues adressent une pétition suivie de 156 signatures au représentant Bourbotte : Modèle:Citation bloc

À la suite de l'arrestation du Comité révolutionnaire, les représentants nomment une commission chargée d’examiner les dossiers des prisonnières. Celle-ci prononce plusieurs libérations mais le Modèle:Date-, il reste encore 444 femmes enfermées au Bon-Pasteur et une nouvelle pétition est adressée le Modèle:Date-<ref name="Lallié p49">Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.49.</ref> :

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Le nombre des détenues diminue progressivement, le Modèle:Date- il reste encore 348 femmes et 14 enfants. Selon un rapport du Modèle:Date-, il ne reste plus que « très peu de détenues, » dont on propose le transfert au Sanitat. La prison est fermée le Modèle:Date-, elle est néanmoins réutilisée pendant sous le Directoire afin de servir de lieu de détention pour les prêtres réfractaires dans l’attente de leur déportation pour Cayenne<ref>Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.51.</ref>.

Voir aussi

Bibliographie

Références

Modèle:Références

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