Psychologisme

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Le psychologisme est un terme apparu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui désigne, au sens large et parfois péjoratif, une tendance à interpréter le comportement des individus au travers du spectre de la psychologie, et de faire de la psyché individuelle le noyau dur permettant de comprendre le monde. Pour cette raison, il peut être assimilé à un réductionnisme et aussi à un relativisme, car il ignorerait d'autres facteurs d'explications qui ne relèvent pas de la psychologie individuelle.

L'antipsychologisme, un courant de philosophie et de logique, en a fait la critique.

Histoire

En France, à partir de la fin des années 1820, a lieu une Modèle:Citation, qui oppose les psychologistes aux physiologistes<ref name="Braunstein2012">Modèle:Harvsp</ref> : Modèle:Citation. Auguste Comte félicite Broussais d'avoir mis en lumière Modèle:Citation et sera élogieux sur ce Modèle:Citation En 1838, cette querelle initiale s’apaise, mais les critiques du psychologisme continuent, notamment sous la plume de Pierre Leroux qui réfute ce qu'il appelle Modèle:Citation du fait de l’impossibilité d'une quelconque observation de l'intériorité humaine<ref name="Braunstein2012"/>.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un contre-courant philosophique allemand, qualifié d'antipsychologisme, développe des critiques formulées notamment par Bolzano, Frege, Husserl, Bradley. Dans ce contexte, le terme « psychologisme » est alors encore utilisé dans un sens péjoratif Modèle:Citation Victor Delbos écrit en 1911 : Modèle:Citation

Jean-François Braunstein écrit en 2012 : Modèle:Citation

Définition

Carl Stumpf, très critique envers le psychologisme, le définissait en 1891 comme Modèle:Citation<ref name="Marion2009"/>.

On peut distinguer<ref name="Marion2009">Modèle:Harvsp</ref> :

  • Psychologisme au sens étroit, selon lequel la logique est fondée sur la psychologie, ou n’est qu’une branche de la psychologie.
  • Psychologisme au sens large, selon lequel on peut fournir une explication de la signification des concepts, jugements et inférences en termes de processus mentaux.

Le psychologisme en philosophie

Le terme apparaît dans la philosophie de langue allemande en 1866 chez Johann Eduard Erdmann pour désigner la doctrine de Friedrich Eduard Beneke<ref>Nicolas Serge, Marchal Anne, Isel Frédéric, « La psychologie au XIXème siècle », Revue d'Histoire des Sciences Humaines, 2000/1 (Modèle:N° 2), p. 57-103. DOI : 10.3917/rhsh.002.0057. Modèle:Lire en ligne</ref>. D'après Erdmann, le psychologisme de Beneke présente deux caractéristiques générales :

  1. il établit la primauté de la psychologie sur les autres branches de la philosophie de sorte que la psychologie remplace la métaphysique à titre de fondement philosophique ;
  2. il promeut une psychologie empirique qui « suit l'exemple des sciences de la nature. »

Erdmann oppose la position philosophique de Beneke à celle de Herbart et d'autres philosophes qui cherchent au contraire à établir un fondement métaphysique à la psychologie :

Modèle:Citation bloc

La fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a vu Modèle:Cita Un contre-courant, l'antipsychologisme, s'oppose aux argumentations empiristes et relativistes de ces philosophes alors qualifiés de psychologistes, mais dans un sens dépréciatif ; il défend l'existence d'une logique pure, et d'une autonomie de principes logiques par rapport à la vie physique et la subjectivité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le philosophe Pascal Engel plaide pour un Modèle:Cita dans son livre Philosophie et psychologie (1996) au cours duquel il conteste certaines conclusions de l'antipsychologisme ; Modèle:Citation

Pour la phénoménologie, toute conscience est conscience de quelque chose : cette chose que je vois n'est pas dans ma conscience mais à l'endroit même où je la vois : Modèle:Citation

Le psychologisme peut être considéré comme un dérivé du naturalisme philosophique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le psychologisme peut aussi être vu comme une forme de réductionnisme<ref name="Marion2009"/> qui dénie aux concepts toute existence en dehors du psychisme humain. Il a été, sous cette forme, particulièrement attaqué par Frege et Carnap, qui préféraient faire des concepts des entités abstraites plutôt que des entités mentales.

Le développement des sciences cognitives déplace la question de l'opposition qui avait été soulevée par les antipsychologistes entre philosophie et psychologie. Le professeur Guy Tiberghien indique : Modèle:Citation.

Bibliographie

Références

Modèle:Références

Voir aussi

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