Pyrus pyrifolia

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Pyrus pyrifolia est un arbre fruitier du genre Pyrus (des poiriers), de la famille des Rosacées, originaire de la vallée moyenne du Yangtze en Chine.

Domestiqué depuis l'Antiquité, objet d'un vaste brassage génétique, le poirier Pyrus pyrifolia a contribué aux ressources génétiques de la plupart des cultivars de poiriers asiatiques, chinois comme japonais et coréen. Ce poirier sauvage donnant de petits fruits roux de Modèle:Unité de diamètre, a aujourd'hui disparu, victime de la destruction de son habitat.

Les trois groupes principaux de cultivars de poires asiatiques (poires chinoises blanches, poires chinoises sableuses et poires japonaises) dériveraient d'un même progéniteur de Pyrus pyrifolia sauvage<ref name=yue/>. Les cultivars de poires chinoises blanches (baili Modèle:Chinois) sont en général pyriformes mais ceux de poires chinoises sableuses (shali Modèle:Chinois), de poires japonaises (nashi Modèle:Lang) et coréennes ont généralement une forme globuleuse, comme celle des pommes. Ce sont des fruits juteux, sucrés, à chair croquante. En 2017, la Chine a produit Modèle:Unité de tonnes de poires asiatiques dont les cultivars principaux sont les poires chinoises blanches et sableuses<ref name=faostat/>. L'Union européenne n'a produit que Modèle:Unité de tonnes de poires communes (P. communis).

Étymologie et nomenclature

Le terme de latin scientifique Pyrus pyrifolia vient du latin, signifiant « poirier à feuilles de poirier ». Étrange tautologie qui n'est pas une facétie de taxonomiste mais le résultat des règles de nomenclature.

Fichier:Hedrick (1921) - Pyrus serotina (pyrifolia).jpg
Pyrus pyrifolia (1921)

L'espèce a été décrite la première fois sous le nom de Ficus pyrifolia par le botaniste et médecin néerlandais Nicolaas Laurens Burman (1734-1793) professeur à l'université d'Amsterdam, dans la Flora Indica<ref>Modèle:Lien web</ref> en 1768, sur la base d'une documentation insuffisante. En 1926, le botaniste japonais, Takenosin Nakai (1882-1952), a corrigé l'attribution de genre et l'a déplacé dans le genre Pyrus, de la sous-famille des Maloideae, arbres fruitiers à pépins, comme les pommiers, les poiriers, les cognassiers etc.

Les synonymes sont, d'après Tropicos<ref>Modèle:Lien web</ref>:

  • Ficus pyrifolia Burm. f.
  • Pyrus serotina Rehder

Le botaniste allemand Alfred Rehder (1863-1949), ayant migré aux États-Unis en 1898, a décrit indépendamment la même espèce, sous le nom de Pyrus serotina, en 1915 sur la base de spécimens trouvés dans le Hubei, en Chine centrale. Ce nom n'a pas été conservé en raison du principe de priorité<ref group=n> le nom valide est celui le plus ancien publié validement</ref>.

L'espèce sauvage

Fichier:Pyrus pyrifolia Shinko leaf LR.jpg
Feuilles P. pyrifolia, 'Shinko', à marge spinuleuse-dentelée
Fichier:Pyrus pyrifolia var culta2.jpg
Fleurs de Nashi, typiques des Rosacées
Fichier:Pyrus pyrifolia fruit on tree PS 2z LR.jpg
Fruits subglobuleux, jaune brunâtre, piqueté de points blancs

Pyrus pyrifolia est un petit arbre de 7 à Modèle:Unité de haut, à feuilles caduques. Les rameaux sont brun violacé lorsqu'il sont vieux, couverts de lenticelles<ref name=efloras>Modèle:Lien web</ref>.

La feuille est constituée d'un pétiole de 3 à Modèle:Unité, initialement tomenteux, et d'un limbe ovale-elliptique, de 7-12 x 4-6,5 cm, à base arrondie ou subcordée, à marge spinuleuse-dentelée et apex aigu.

L'inflorescence est un racème ombelliforme, portant 6 à 9 fleurs blanches. Un pédicelle de 3,5 à Modèle:Unité porte une fleur de 3,5 à Modèle:Unité de diamètre. L'hypanthe est glabre. Les 5 sépales sont triangulaires-ovales, d'environ 5 mm, marge glandulaire-denticulée, à apex acuminé. Les 5 pétales blancs, ovales, de 1,5 à Modèle:Unité entourent une vingtaine d'étamines. L'ovaire possède 4 ou 5 locules, contenant chacun 2 ovules. Les cinq styles libres sont presque aussi longs que les étamines.

La floraison se déroule en avril.

Le fruit pomacé est jaune brunâtre, subglobuleux, piqueté de points blancs, de 2 à Modèle:Unité de diamètre<ref name=efloras/>. Le fruit est pomacé, c'est-à-dire qu'il comporte à la fois une partie vrai-fruit (dérivant de l'ovaire) et une partie faux-fruit (liée à une croissance du l'hypanthe ou conceptacle)<ref name=boullard>Modèle:Ouvrage</ref>. Le vrai-fruit constitue ce qu'on appelle le trognon, tandis que la partie comestible dérive du réceptacle. Le fruit sauvage est astringent, dur et granuleux. Ces granules durs sont dus à des amas de cellules pierreuses ou sclérites, remarquables par l'épaisseur de leur paroi imprégnée de lignite.

Les cultivars, nommés Pyrus pyrifolia var. Culta, regroupent les variétés sélectionnées pour leurs gros fruits, juteux et comestibles. L'analyse phylogéographique<ref name=yue/> suggère que de nombreux cultivars de poiriers chinois, japonais et coréens partagent des haplotypes communs d'ADNcp (chloroplastique) et qu'ils seraient dérivés du même progéniteur de Pyrus pyrifolia en Chine.

Distribution

La distribution d'origine de Pyrus pyrifolia se situe dans la vallée moyenne du Yangzi jiang et les régions adjacentes au sud<ref name=yue>Modèle:Article</ref>.

Aucune population de P. pyrifolia sauvages ne subsiste encore en Chine ou au Japon, résultat probable de la destruction de l'habitat et de la surexploitation des terres<ref name=yue/>.

Les cultivars chinois, japonais et coréens

La domestication du poirier suppose que les techniques de greffage soient bien maîtrisées. Par expérience, les arboriculteurs ont en effet appris que la meilleure manière de multiplier un poirier intéressant, était d'en greffer un rameau, alors qu'en semant ses graines on pouvait retourner à l'état sauvage ou produire des fruits de piètre qualité. Le greffage permet de fixer rapidement les caractères sélectionnés découverts dans la nature.

L'origine et l'histoire évolutive des cultivars de poires originaires d'Asie orientale sont encore obscures et n'ont pas été bien éclaircies<ref name=yue/>. Les textes historiques sont trop imprécis pour être exploitables et les analyses génétiques sont entravées par la disparition des dernières populations sauvages de P. pyrifolia.

Les poiriers asiatiques cultivés ont été regroupés en cinq groupes principaux sur la base de leurs caractères morphologiques et géographiques: 1) les poires de l'Oussouri (qiuzi li 秋子梨), PO; 2) les poires chinoises blanches (baili 白梨), PCB ; 3) les poires chinoises sableuses (shali 砂梨), PCS ; 4) les poires du Xinjiang (xinjiang li 新疆梨) ; 5) les poires japonaises (nashi), PJ (Teng et Tanabe<ref name=teng>Modèle:Ouvrage</ref>, 2004). En s'appuyant sur des analyses phylogéographiques, Yue et al.<ref name=yue/> ont proposé que les trois groupes de poires asiatiques principaux (poires sableuses PCS, poires blanches PCB et poires japonaises PJ) dérivent d'un même progéniteur de Pyrus pyrifolia sauvage en Chine.

Pour Teng et Tanabe, les critères distinctifs des cultivars de poires asiatiques se présentent sous une forme raccourcie ainsi:

Caractères distinctifs de trois classes des poiriers asiatiques cultivés<ref name=teng/>
Classe Feuille Fruit
Peau Forme Pédoncule Conservation
Poire chinoise blanche ovale,
largem. ovale
lisse piriforme
rarem. globuleuse
gén. long gén. longue
Poire chinoise sableuse largement ovale rousse piqueté de blanc ou lisse globuleuse, aplatie,
piriforme
court à long plus courte que le précédent
Poire japonaise ovale rousse piqueté de blanc ou lisse aplatie, globuleuse,
piriforme, oblongue
court à long gén. courte

Poires chinoises sableuses et blanches

Les poires chinoises blanches
Fichier:Pyrus bretschneideri (Nashi).jpg
Yali 鸭梨,
poire chinoise blanche

Les cultivars de poires chinoises blanches PCB (baili), sont les plus cultivés en Chine et occupent une place majeure dans le commerce des poires chinoises.

Les cultivars baili 白梨 « poiriers blancs » sont de petits arbres fruitiers de 5 à Modèle:Unité de haut, aux feuilles ovales portées par des pétioles densément tomenteux à l'état jeune. Les fruits sont jaune pâle, ovoïdes ou subglobuleux, piqueté de points blancs. La floraison a lieu en avril et la fructification en août-septembre<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les poires baili ont une peau fine, une chair délicate, croquante, juteuse, douce et rafraîchissante.

Beaucoup de chercheurs japonais ont assigné ces cultivars à Pyrus ussuriensis, les poiriers de l'Oussouri. Les chercheurs chinois n'ont jamais accepté cette nomenclature et préfèrent les rapporter à Pyrus bretschneideri Rehder. Dans la province du Hebei, on trouve la variété yali (Modèle:Chinois (le pédoncule allongé comme une tête de canard) ainsi que mili Modèle:Chinois, xuehuali Modèle:Chinois, xiangyali Modèle:Chinois, qiubaili Modèle:Chinois, ainsi que d'autres variétés dans les provinces du Shandong et du Shanxi<ref>Modèle:Lien web</ref>. Leur zone de culture se trouvent entre les poires de l'Oussouri au nord et les poires chinoises sableuses PCS, plus au sud, dans la vallée moyenne du Yangzi jiang..

L'étude génétique des rétrotransposons<ref>Modèle:Article</ref> indique que les cultivars de poires chinoises blanches du nord de la Chine provenaient d'un pool de gènes différent de celui des poires chinoises blanches du sud-ouest de la Chine et des poires japonaises, ce qui suggère que dans le nord de la Chine, l'introgression de gènes est passée de P. ussuriensis à P. pyrifolia alors que dans le sud-ouest de la Chine c'est à partir de P. pashia vers P. pyrifolia.

Les poires chinoises sableuses
Fichier:Asian.pear-Pyrus.pyrifolia-05.jpg
Poires chinoises sableuses ou
poire-pomme

Les cultivars shali 沙梨 « poires sableuses » sont aussi appelés shuili Modèle:Chinois, pingguoli Modèle:Chinois<ref group=n>Distinction : les fleurs de poiriers (Pyrus) ont des styles entièrement libres, celles de pommiers (Malus) sont connés (soudés à la base)</ref>.

Les shali sont des arbres de 7 à Modèle:Unité de haut. Les feuilles sont de forme ovales-elliptiques, à marge dentée-serretée. Les fleurs blanches donnent des fruits subglobuleux comme des pommes, brun clair piqueté de points blancs, la chair blanche est croquante, juteuse, et granuleuse près du centre. La floraison a lieu en avril, la fructification en août<ref name=shali>Modèle:Lien web</ref>.

Les cultivars de poires chinoises sableuses PCS (shali), sont cultivés en Chine centrale et du sud, dans la vallée du Fleuve bleu<ref group=n>provinces du Henan, Jiangsu, Zhejiang, Anhui, Jiangxi, Hubei, Hunan, Fujian, Sichuan, Guangxi</ref> là où poussait l'espèce sauvage Pyrus pyrifolia, aujourd'hui disparue. Le nom de « sableux » vient de la texture granuleuse, pierreuse, sableuse, de la chair autour du centre, constituant le vrai-fruit (ou trognon). Autres cultivars apparentés: xiaoxiangshanli Modèle:Chinois, mali Modèle:Chinois, balixiang Modèle:Chinois, huagai Modèle:Chinois etc.<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ces poires sont apparentées aux poires de Corée, du Japon et de Taïwan selon l'encyclopédie Baidu Baike<ref name=shali/>.

Poires japonaises, nashi

Fichier:Nashi pear (shinko).jpg
Nashi (shinko)

Le poirier japonais est un arbre pouvant atteindre Modèle:Unité de haut. Les feuilles de Modèle:Unité de long, sont ovales, avec une marge dentée-serretée. Le fruit subglobuleux qui ressemble à une grosse pomme est beige ou jaune verdâtre. La chair est blanche, croquante, pleine de jus. Autour de la partie centrale constituée du vrai-fruit (ou trognon) se trouve une zone à texture granuleuse. On y peut observer des amas de cellules pierreuses ou sclérites, remarquables par l'épaisseur de leur paroi imprégnée de lignite.

Les poires japonaises sont habituellement considérées comme apparentées aux poires chinoises sableuses, dérivées du progéniteur sauvage P. pyrifolia. Certains chercheurs japonais, comme Kikuchi, ont d'abord situé la zone de P. pyrifolia sauvage au Japon. Mais jusqu'à maintenant ces populations sauvages n'ont pas été trouvées. D'autres chercheurs<ref name=itai>Modèle:Article</ref> ont suggéré que les cultivars de poires japonaises pourraient avoir été introduit de la Chine ancienne. En raison des affinités génétiques des poiriers japonais avec les poiriers des provinces côtières de la Chine (Zhejiang), plusieurs équipes de chercheurs ont proposé que le Zhejiang soit la zone d'origine des cultivars de poires japonaises.

En 2017, selon FAOSTAT, le Japon a produit Modèle:Unité de poires<ref name=faostat>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Article détaillé

Poires coréennes

Fichier:Korean pear (Pyrus pyrifolia) 2.jpg
Poirier coréen cultivé

L'arbre est semblable au nashi japonais. Il est cultivé dans toute la Corée.

Il donne de gros fruits juteux et croquants, d'un poids d'environ Modèle:Unité.

Liste de variétés et cultivars

Selon Modèle:Bioref :

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Références taxinomiques

Voir aussi

Modèle:Autres projets Poirier | Rosacées | Arbre fruitier

Lien externe

Modèle:Palette

Modèle:Portail