Rosaceae
Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon Modèle:Taxobox répartition
Les Rosaceae (Rosacées) sont une famille botanique qui réunit environ Modèle:Nb réparties en plus d'une centaine de genres.
Cette famille cosmopolite comprend aussi bien des plantes herbacées vivaces que des arbustes ou des arbres. Elle est représentée par de nombreuses espèces sauvages (on peut citer le sorbier, l'aubépine, le prunelier, l'églantier, la ronce commune, les fraisiers, les benoîtes, les potentilles, la reine-des-prés, la pimprenelle, l'aigremoine, etc.) et cultivées parmi les plus importantes (voir leur importance économique)
Étymologie
Le nom vient du genre type Rosa signifiant Modèle:" en latin, lui-même d'origine incertaine. Et de aceae signifiant Modèle:".
Description
Les Rosaceae sont une famille par enchaînement<ref>Une grande différence existe entre les espèces, mais de nombreux intermédiaires les relient les unes aux autres.</ref>, montrant plusieurs tendances évolutives, ce qui explique la diversité de l'appareil végétatif (grande variabilité morphologique) et reproducteur (évolution vers l'inférovarie et la réduction de l'androcée et du gynécée)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Appareil végétatif
Les Rosacées sont des plantes herbacées (vivaces comme le fraisier ou plus rarement annuelles comme le genre Aphane) ou plantes ligneuses sous forme d'arbrisseaux, d'arbustes (rosiers, ronces dont les poils épidermiques se lignifient et se transforment en aiguillons) ou d'arbres (cerisier, prunier, pêcher, pommier dont certains rameaux peuvent se transformer en épines), à feuilles caduques ou persistantes.
Les bourgeons foliaires sont disposés en spirale et ont des stipules soudées. Les feuilles à nervation pennée, à pétiole sans pulvinus sont souvent alternes, stipulées (stipules libres ou adnés au pétiole), à marge dentée et glanduleuse sur le limbe. Elles sont primitivement composées-imparipennées (folioles pétiolulées de ronces, folioles sessiles de rosier). L’évolution emprunte deux voies : confluence des folioles entre elles pour former une feuille simple (11-17 paires de folioles chez le Sorbier des oiseleurs, une feuille simple chez le sorbier des Alpes) ; réduction à 3 folioles (fraisier) ou même une foliole (pommier, prunier, cerisier). La réduction à trois folioles s'accompagne parfois d'une surévolution par le développement de folioles de Modèle:3e ou de Modèle:3e ordre sur les deux folioles latérales, donnant une disposition digitée (feuille de la potentille), avec parfois soudure des folioles (Alchemilla)<ref name="Botineau">Modèle:Ouvrage</ref>. Des glandes peuvent se développer sur le pétiole.
Les tiges sont dressées, plus rarement étalées ou rampantes. Elles sont dotées souvent de poils simples ou étoilés, comme les feuilles. Certains poils épidermiques très développés se lignifient, se transformant en aiguillons piquants. Des rameaux de cerisiers, pêchers, poiriers, peuvent se transformer en épines<ref name="Botineau"/>.
Chimiquement, les plantes produisent des tanins (leur conférant souvent un intérêt médicinal), des huiles essentielles et des hétérosides de type saponosides ou glycosides cyanogènes (150 espèces à l'exception des Rosoideae contiennent ces composés potentiellement toxiques donnant le goût amer aux amandes)<ref>Michel Botineau, Modèle:Opcit, p. 662</ref>.
Appareil reproducteur
Les inflorescences sont variables. Il s'agit le plus souvent de grappes (ou des formes dérivées : épi, corymbe, panicule), plus rarement des fleurs terminales solitaires (espèces de Rosa)<ref>Michel Botineau, Modèle:Opcit, p. 650</ref>.
Le réceptacle floral est composé de deux parties : l'hypanthium (les Rosaceae étaient traditionnellement classées dans les dialypétales « caliciflores<ref>Corolle, calice et androcée sont concrescents en une coupe (calix en latin).</ref> ») de forme variée (aplati, cupulaire ou cylindrique), libre ou adné aux carpelles, parfois caduc (prunier) ou accrescent dans le faux-fruit (pomme, poire) ; le gynophore plus ou moins développé selon les sous-familles peut être sec (framboisier, ronce) ou charnu (fraisier). Lorsque l'hypanthium est présent, la fleur est plus ou moins périgyne (épigyne chez Malus). L'entomophilie par des pollinisateurs généralistes est favorisée par la présence d'un anneau ou disque nectarifère à l'intérieur de l'hypanthium<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Les fleurs de type euanthe sont souvent grandes, régulières, actinomorphes (à symétrie rayonnée), presque toujours bisexuées et pentamères. Elles présentent parfois, sous le calice, un calicule (appelé aussi épicalice) de 3 ou 5 pièces (genres Fragaria, Potentilla, Alchemilla)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le calice est le plus souvent formé de 5 sépales (parfois réduits à 3) et est parfois soudé à l'ovaire. La corolle est en général formée de 5 pétales libres et entiers (parfois 3 ou 10). Les pétales sont souvent fixés à l’hypanthium, parfois nuls (Alchemilla, Aphanes).
Les étamines sont nombreuses (supérieures à 10, se multipliant par méristémonie pour atteindre 100 chez des rosiers), rarement en nombre déterminé et réduites à 12 ou 5. Cette méristémonie correspond à une polyandrie secondaire, adaptation particulière à l'entomophilie<ref>Modèle:Article.</ref>. Les étamines ont des filets libres (ou soudés à la base pour les Chaenomeles) et de petites anthères didymes qui s'ouvrent par des fentes longitudinales. La position de l'ovaire uniloculaire est supère ou infère. Le pistil est formé primitivement de cinq carpelles libres multiovulés (nombre indéterminé d'ovules) qui peuvent se réduire à un (Prunus), 2-3 (Crataegus) ou devenir nombreux (plusieurs centaines), pauciovulés (un ou deux ovules) et diversement unis (les carpelles soudés de Pyrus ont un ovaire à placentation axile) lorsque le réceptacle floral se développe<ref>Modèle:Article.</ref>.
Formule florale : Fichier:Male and female sign.svg <math>\star S_{(3-) 5 (-10)} \; P_{(0-3-) 5 (-10)} \; E_{{\infty} - {5} - {1} St} ; C_{{\infty} - {5} - {1}}</math>
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Diagramme floral de Prunus padus
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Diagramme floral de Sanguisorba officinalis : fleur unisexuée à pollinisation anémophile
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Diagramme floral de Spiraea hypericifolia
Les fruits sont très divers : ce peut être un follicule (ex : follicule spiralé de Spiraea), une drupe (Prunus), un akène (Rosa), un polyakène (Potentilla), des drupéoles multiples (Rubus) ou un faux-fruit (telle la pomme constituée du réceptacle charnu), mais jamais une gousse ; les graines, petites et exalbuminées, sont dispersées par zoochorie ou anémochorie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Sous-familles
On distingue parmi les Rosacées trois sous-familles homogènes :
- les Amygdaloideae (ou Prunoideae, pêcher et prunier), et qui inclut les anciennes sous-familles Maloideae (pommier et poirier) et Spiraeoideae (spirée) ;
- les Rosoideae (rosier) ;
- les Dryadoideae (Dryades, Purshies et Cercocarpus).
Distribution
Cette famille cosmopolite est surtout représentée dans les régions tempérées de l'hémisphère nord. Les genres les plus importants sont Potentilla (500 espèces dont 42 en France), Cotoneaster (260 espèces), Rubus et Alchemilla (250 espèces), Prunus (200 espèces dont onze spontanées en France), Sorbus (193 espèces), Crataegus (500 espèces dont 42 en France), Rosa (150 espèces dont 32 en France)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En phytosociologie, la classe Crataego monogynae-Prunetea spinosae est typique des manteaux forestiers, des haies et fruticées. La famille des Rosaceae (Rubus, Rosa, Malus, Prunus, Sorbus) est très représentée dans cette classe<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Importance économique
Cette famille a une grande importance économique car une grande partie des fruits cultivés dans les régions tempérées est produite par des espèces lui appartenant (par ordre alphabétique) :
- abricot : fruit des arbres du genre Prunus (Prunus armeniaca) ;
- amande : fruit des arbres du genre Prunus (Prunus dulcis) ;
- cerise : fruit des arbres du genre Prunus (Prunus avium) ;
- coing : fruit des arbres du genre Cydonia (Cydonia oblonga) ;
- cynorrhodon (églantine) : faux-fruit des arbustes du genre Rosa (Rosa canina) ;
- fraise : faux-fruit de plantes herbacées du genre Fragaria ;
- framboise : fruit des arbustes du genre Rubus (Rubus idaeus) ;
- mûre : fruit des arbustes du genre Rubus (Rubus fruticosus agg.) ;
- nèfle : fruit pomacé des arbres du genre Mespilus (Mespilus germanica) ;
- pêche : fruit des arbres du genre Prunus (Prunus persica) ;
- plaquebière : fruit des arbustes du genre Rubus (Rubus chamaemorus) ;
- poire : fruit pomacé des arbres du genre Pyrus (Pyrus communis) ;
- pomme : fruit pomacé des arbres du genre Malus (Malus domestica) ;
- prune : fruit des arbres du genre Prunus (Prunus domestica).
En classement par genre, cela donne :
- genre Cydonia :
- coing (Cydonia oblonga) ;
- genre Fragaria :
- fraise ;
- genre Malus :
- pomme (Malus domestica) ;
- genre Pyrus :
- poire (Pyrus communis) ;
- genre Mespilus :
- genre Prunus :
- abricot (Prunus armeniaca) ;
- amande (Prunus dulcis) ;
- cerise (Prunus avium) ;
- pêche (Prunus persica) ;
- prune (Prunus domestica) ;
- genre Rubus :
- genre Rosa :
De nombreux genres sont utilisés comme plantes d'ornements herbacées ou ligneuses :
- Amélanchier ;
- Chaenomeles cognassier du Japon ;
- Cotoneaster ;
- Laurier-cerise (Prunus laurocerasus) ;
- Potentilla ;
- Pyracantha ;
- Rosier ;
- Kerria dont Kerria japonica ;
- Photinia.
La Reine-des-prés et le Prunus laurocerasus sont connus pour leurs propriétés médicinales. L'écorce de Quillaja saponaria est utilisée comme savon. Plusieurs genres sont employés en bois d'œuvre, le Cerisier d'automne étant prisé en ébénisterie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>..
Liste des genres
Selon Modèle:Bioref : Modèle:Colonnes
Selon Modèle:Bioref : Modèle:Colonnes
Selon Modèle:Bioref : Modèle:Colonnes
Selon Modèle:Bioref : Modèle:Colonnes
Selon Modèle:Bioref : Modèle:Colonnes
Phylogénie
Bien qu'il existe encore des doutes sur laquelle des sous-familles doit être considérée comme le groupe basal de la famille des Rosacées, la possibilité qu'un tel rôle soit attribué à la sous-famille des Amygdaloideae a récemment pris du poids, en supposant qu'il s'agissait de la première branche du groupe<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. En 2017, plusieurs auteurs ont reconfirmé ce placement et ces relations en utilisant des génomes de plastes complets<ref name="Zhang">Modèle:Article</ref>. Une telle option correspond au cladogramme suivant :
En supposant que le groupement des Amygdaloideae est basal, le cladogramme suivant est obtenu pour la relation entre les sous-familles, les tribus et les sous-tribus :
La relation de groupe sœur entre Dryadoideae et Rosoideae est étayée par les caractères morphologiques partagés suivants introuvables chez les Amygdaloideae : présence de stipules, séparation de l'hypanthium de l'ovaire et présence de fruits qui ressemblent généralement à des akènes<ref name="Zhang" />.
Notes et références
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Belles fleurs de France
- Modèle:Belles fleurs de France2
- Modèle:EFloras
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- Modèle:Fr+en Référence ITIS : Modèle:Trim Rosaceae{{#ifeq:|nv| Non valide}}Modèle:Consulté le
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- Modèle:GRIN famille
- Modèle:CITES famille
- Modèle:Florabase
- Famille ROSACEAE ROSACÉES (Introduction) Flore laurentienne du frère Marie-Victorin
- Famille ROSACEAE ROSACÉES (Index : dessins, genres et espèces Flore laurentienne du frère Marie-Victorin
- Flore photographique régionale