Qi gong

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes

Fichier:Qi Gongi chinese characters 2.jpg
Qi Gong en caractères chinois.
Fichier:Hu Yue Xian.jpg
Démonstration de qi gong par le Modèle:Dr Hu Yuen Xian à Barcelone.
Fichier:World Tai Chi & Qigong Day event (Manhattan).jpg
Les pratiquants de Qigong aux journées mondiales de Tai Chi et de Qigong à Manhattan.

Le qi gong<templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}, qigong, chi gong ou chi kung (Modèle:Chinois) est une gymnastique traditionnelle chinoise et une pratique de la respiration fondée sur la connaissance et la maîtrise du souffle et qui associe mouvements lents, exercices respiratoires et concentration<ref name="Larousse"> Encyclopédie Larousse</ref>. Le terme signifie littéralement « réalisation ou accomplissement (gong) relatif au qi », ou « maîtrise du souffle ».

Traduction et terminologie

Le terme peut être connu sous d'autres transcriptions, chi kung (école anglo-saxonne Wade), ki kong (école française EFEO), kiko (adaptation phonétique du japonais), kygung (marque déposée utilisée par l'ISMA), mais qi gong, transcription pinyin du terme, est la version désormais Modèle:Quoi dans les langues européennes.

Qi gong est le terme mandarin chinois et romanisé de deux caractères chinois: Qì (Modèle:Chinois) et Gōng (Modèle:Chinois). Son écriture (Modèle:Chinois) associe deux notions chinoises au sens vaste : 氣 (qì): la vapeur, le souffle, l'air et 功 (gōng): l'effort, la réalisation ou les résultats<ref> Dictionnaire français de la langue chinoise, RICCI, 1990. Sinogrammes 485 et 2879.</ref>,<ref name="Chen"> {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Chen, Nancy N. (2003). Breathing spaces: qigong, psychiatry, and healing in China, Columbia University Press Modèle:ISBN.</ref>.

La transcription habituelle en Français du caractère 氣 par "énergie" est erronée car l'énergie se traduit par 能量 en Chinois<ref>Dictionnaire français de la langue chinoise (Institut Ricci)</ref> (lire la page au sujet de l'origine de ces caractères dans le "Wiktionnaire"). Par ailleurs le terme d'"énergie vitale" recouvre une notion corporelle ou un flux qui n'a jamais pu être scientifiquement prouvé à ce jour.

Dans une perspective plus large, « qi gong » signifie « méthode et efficience du souffle » et regroupe des techniques traditionnelles de gymnastique, de respiration, de méditation, de visualisation, de transe, de guérison charismatique et de combat qui proviennent de contextes taoïstes, bouddhiques, néoconfucéens, savants ou populaires.

Origines

« En faisant que ton souffle corporel (ou shen qi) et que ton souffle primordial (ou jing qi) embrassent l'Unité, peux-tu redevenir un enfançon ? » Dàodéjīng 10.

Vers le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, selon la légende, Bodhidharma développait le qi gong dans le wu shu de l'école Shaolin plus communément appelé de nos jours Kung-fu Shaolin au monastère Shaolin, en Chine, en s'inspirant des gymnastiques taoïstes de longévité.

Durant la révolution culturelle (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), le qi gong est réprimé. Plus tard, de nombreuses écoles surgissent, et une s'en détache par sa notoriété, le Falun Gong.
En 1981, le wu shu kung-fu Shaolin se reconstitue.

Historique du qi gong en Chine

Genèse du qigong

Les racines du Qi gong sont millénaires et indissociables de la tradition taoïste. Le travail sur le souffle et l'énergie interne était déjà pratiqué par les sages de l'Antiquité, aussi existe-t-il des écoles taoïstes, bouddhistes et confucianistes de Qi gong, lesquelles ont grandement influencé le développement de la médecine chinoise traditionnelle. Se transmettant de façon le plus souvent privée et secrète entre maîtres et initiés, la pratique du Qi gong a connu une popularité croissante au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tant au sein de la population chinoise qu'à l'extérieur de la Chine, notamment grâce aux contacts des sociétés occidentales qui s'y intéressent de plus en plus à partir des années 1960.

Le père du qigong moderne est Liu Guizhen (1920-1983), un cadre du Parti communiste chinois. Après s'être fait soigner pour un ulcère par un maître qui lui enseigna une méthode de méditation et de contrôle de la respiration en position debout, il fut chargé par ses supérieurs de développer cette technique de maîtrise du souffle, mais débarrassée de ses éléments religieux<ref>Vincent Goosaert et David Palmer, La question religieuse en Chine : Modèle:Citation</ref>.

Adoption par le Parti communiste

Adopté par le régime communiste en 1949, le qigong est présenté dans les années 1950 Modèle:Citation<ref name="JJTur" />, en opposition à la médecine « bourgeoise » occidentale. En 1953, un sanatorium spécialisé est ouvert à Beidaihe, station balnéaire pour les cadres communistes, où ces derniers sont initiés aux méthodes de relaxation. Dans l'ensemble du pays, 70 centres de pratique du qigong sont ouverts y compris les cliniques et les sanatoriums<ref>Vincent Goosaert et David Palmer, La question religieuse en Chine</ref>. Liu Guizhen est honoré par Mao Zedong<ref>David Palmer, Falun Gong : la tentation du politique, Critique internationale, 2/2001 (no 11), Modèle:P., section « Le rôle du Parti communiste dans la renaissance du monde sectaire » (consultable sur le site cairn.info).</ref>.

Interdiction sous la révolution culturelle

Puis ces pratiques sont interdites et réprimées comme pratiques féodales et superstitieuses durant la révolution culturelle. Le qigong continue cependant à se transmettre clandestinement entre maîtres et disciples<ref>David Palmer, Falun Gong : la tentation du politique, Modèle:Opcit : Modèle:Citation</ref>.

Réapparition et promotion

À partir des années 1970, le qigong refait surface et se pratique collectivement dans les parcs de Pékin à l'initiative d'une certaine Guo Lin qui estimait avoir guéri son cancer de l'utérus grâce au qigong<ref>David Ownby, Qigong, Falun Gong, et la religion de l'État moderne chinois, Modèle:P. : Modèle:Citation</ref>. En 1979, cette dernière est encouragée par plusieurs dirigeants qui voient dans le qigong un moyen sans frais d'améliorer l'état de santé de la population<ref>David Palmer, Falun Gong : la tentation du politique, Modèle:Opcit : Modèle:Citation</ref>.

À la fin des années 1970, la popularité de ce nouveau qigong des maîtres charismatiques a reçu un coup de fouet important en Chine grâce à la Modèle:Citation. Modèle:Citation<ref>David Ownby, Qigong, Falun Gong, et la religion de l'État moderne chinois, Modèle:P..</ref>

Au début des années 1980, dans le vide spirituel de l'ère post-Mao<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Benjamin Penny, Qigong, Daoism and Science: some contexts for the qigong boom, in M. Lee and A.D. Syrokomla-Stefanowska (eds.), Modernisation of the Chinese Past Sydney: Wild Peopy, 1993, Modèle:P..</ref>,<ref name=Gunde>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Richard Gunde, Culture and Customs of China, Westport, CT: Greenwood Publishing Group, 2002.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nancy Chen, Breathing spaces: qigong, psychiatry, and healing in China, New York, NY: Columbia University Press, 2003.</ref>,<ref name="JJTur">Jean-Jacques Tur, La Chine. Trois révolutions pour une renaissance : de Sun Yat-sen à Xi Jinping, L'Harmattan, 2013, Modèle:Nobr, Annexe 4. Le Falun Gong : mythes et réalités, Modèle:P..</ref>, et dans un contexte de détente économique, peu après les premières réformes libérales et la première apparition du chômage, le pays connaît une véritable « fièvre du qigong », des millions de Chinois, principalement urbains et âgés, deviennent pratiquants d'une des diverses variétés ou écoles de qigong, dirigées par des maîtres charismatiques dont beaucoup deviennent des célébrités nationales. Dans des stades, devant des milliers de passionnés, des enseignements payants sont donnés par les maîtres dispensateurs de qi et de guérisons miraculeuses<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Thomas Banchoff, Robert Wuthnow, Religion and the Global Politics of Human Rights (Livre numérique Google), Oxford University Press, 2011, Modèle:Nobr, Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>, à l'instar du maître Yan Xin, censé émettre un qi externe pouvant changer la structure moléculaire d'un échantillon d'eau à deux mille kilomètres de distance<ref>David Palmer, Falun Gong : la tentation du politique, Modèle:Opcit</ref>. La Société de recherche scientifique sur le qigong de Chine (SRSQC), organisme national qui regroupe les associations de qigong, est créée par l’État en 1985 pour superviser le mouvement<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Benjamin Penny, The Religion of Falun Gong,University of Chicago Press, 2012.</ref>.

Les autorités, qui voient dans le qigong une façon de mettre en avant la culture chinoise, participent à sa promotion à travers les Salons de la santé qui lui sont consacrés à Pékin en 1992 et 1993<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Maria Hsia Chang, Falun Gong: The End of Days, Yale University Press, 2004, Modèle:Nobr, Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref>David Ownby, « Le Falun Gong en Chine et en Amérique du Nord : un nouveau mouvement religieux chinois », in Louis Gay, Pierre Hamel, Dominique Masson et Jean-Guy Vaillancourt (dir.), Mouvements sociaux et changements institutionnels : l'action collective à l'ère de la mondialisation, PUQ, 2005, Modèle:ISBN, Modèle:P. : Modèle:Citation</ref>.

Pratiques

Il existe différentes variantes permettant une pratique régulière :

  • Wu shu Kung-fu Shaolin :
    • les huit pièces de brocart qui permet de rendre l'organisme plus résistant et de prolonger la vie / Les 5 animaux (qi gong de santé) / Les 18 mouvements de santé ...
    • le qi gong de la canne (bâton) / Le gi gong des paysans / Les 6 sons ...
    • le Yi jin jing qui prépare le corps aux mouvements rapides ;
  • Pingshuai kongfu ;
  • Qigong sibérien (mélange de différentes pratiques rencontrées et transformées en Sibérie).

Parfois y est retrouvé :

Tous les exercices de qi gong nécessitent de la patience et une pratique régulière. Certains pratiquants d'arts martiaux pratiquent leurs arts sans pratiquer le Qi gong en Chine.

Effets présumés

Le qi gong compte plusieurs branches, lesquelles recouvrent des centaines de styles différents : le qi gong santé et bien-être (préventif), le qi gong martial, le qi gong médical (curatif), le qi gong sexuel et le qi gong spirituel.

Les effets allégués d'une pratique régulière du qi gong vont de l'augmentation de la capacité de prévention et de guérison des maladies et des blessures, au maintien d'une bonne santé, à l'augmentation de la qualité de vie, au développement de soi, à l'augmentation de la longévité, au développement de dons de guérison et d'autoguérison, voire à l'obtention d'une force surhumaine et de pouvoirs surnaturels<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Modèle:Crédit d'auteurs Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ho, Peng Yoke (Oct 2000). Li, Qi, and Shu: An Introduction to Science and Civilization in China. Dover Publications. Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} K. S. Cohen, (1999), The Way of Qigong: The Art and Science of Chinese Energy Healing, Random House of Canada, Modèle:ISBN.
  • Catherine Despeux (2004), La gymnastique (daoyin) dans la Chine antique, Études chinoises vol.XXIII Modèle:P.. Complété Séminaire Pulsion et Qi entretien Catherine Despeux/Nathalie Plet/ Pr Baumelou CIMTC GH-Pitié Salpêtrière Arts et Mouvement Éditeur (2017)
  • Ferrando Amaël (2018), Qigong Tuina - Qigong, art d'autoguérison. Editions Chariot d'Or, Escalquens, Modèle:Nobr Modèle:ISBN.
  • Dr Jian Liujun (2015), Dao de l'Harmonie : Quintessence du Qi Gong, Éditeur : Quimétao, ParisModèle:ISBN

Auteurs ayant écrit sur le sujet

Autres pratiques liées

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail