Radagast
Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Personnage (fiction)
Radagast le Brun est un personnage de l'œuvre de Modèle:Nobr, mentionné dans Le Hobbit, Le Seigneur des anneaux et Contes et légendes inachevés.
Tout comme Gandalf et Saroumane, Radagast appartient à l'ordre des Mages, des émissaires des Valar envoyés en Terre du Milieu pour aider à la lutte contre Sauron. Cependant, Radagast se détourne de sa mission pour se consacrer aux animaux sauvages et aux oiseaux, à l'écart du monde civilisé. Par conséquent, ses apparitions sont réduites à de simples mentions ou à des flashbacks, et le personnage reste méconnu. Les diverses adaptations de l'œuvre de Tolkien ont tendu soit à l'omettre complètement, soit à le développer considérablement.
Histoire
Aiwendil est, à l'origine, un Maia, c'est-à-dire une divinité mineure au service des Valar. Lorsque ces derniers décident d'envoyer des émissaires en Terre du Milieu, les Istari (« Mages »), pour guider les Peuples Libres dans leur lutte contre Sauron, il ne fait pas partie des candidats retenus, mais Curumo l'emmène avec lui à la demande de Yavanna. Il revêt à cette occasion un habit couleur de terre, d'où son surnom de « Brun » (Modèle:Lang<ref name="CLI">Modèle:Harvsp.</ref>).
Après l'arrivée des Istari aux Havres Gris, vers l'an 1000 du Troisième Âge, Aiwendil, dès lors connu sous le nom de Radagast, s'éprend des animaux et des oiseaux de la Terre du Milieu et part vivre dans la nature, loin des elfes et des hommes, abandonnant ainsi sa mission. Il demeure un certain temps à Rhosgobel, dans la vallée de l'Anduin, et fréquente notamment le métamorphe Beorn<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il acquiert d'importantes connaissances sur la faune et la flore de la Terre du Milieu, Modèle:Citation, comme le décrit Gandalf<ref name="SdA-II2">Modèle:Harvsp.</ref>. En réalité, la compassion et la perspicacité de ce dernier font qu'il connaît mieux les animaux que Radagast, et qu'ils le respectent davantage que lui<ref name="HS">Modèle:Harvsp.</ref>.
Bien qu'il se soit détourné de sa tâche, Radagast reste en contact avec ses confrères : ainsi, après le Conseil Blanc de 2851, il fournit des oiseaux à Saroumane, sans se douter des mauvaises intentions de ce dernier<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il lui sert également de messager : au Mitan de l'an 3018, lui qui n'aime pourtant guère voyager se rend jusqu'à Bree pour informer Gandalf de l'avancée des Nazgûl et lui demander de se rendre auprès de Saroumane en Isengard. C'est ainsi qu'il cause, bien malgré lui, l'emprisonnement de Gandalf au sommet de la tour d'Orthanc ; mais l'Modèle:Citation Radagast permet également sa libération en relayant un message de Gandalf à Gwaihir, le seigneur des Aigles<ref name="SdA-II2" />. Après cela, son sort est inconnu : les éclaireurs de Fondcombe envoyés après le Conseil d'Elrond découvrent son Modèle:Citation de Rhosgobel déserte, et nulle trace de Radagast<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Un poème allitératif sur les Istari suggère qu'il n'est pas retourné au Valinor après la fin du Troisième Âge : Modèle:Citation.
Tolkien offre ce jugement sur le personnage :
Nom
D'après l'essai sur les Istari paru dans Contes et légendes inachevés, le nom Radagast signifie Modèle:Citation (Modèle:Lang) dans Modèle:Citation. Modèle:Nobr remarque qu'il ressemble peu aux exemples connus d'adûnaïque, la langue parlée par les hommes de Númenor, et que Tolkien voulait peut-être parler en réalité de l'occidentalien, la langue véhiculaire en Terre du Milieu au Troisième Âge, en partie issue de l'adûnaïque<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, une note plus tardive, rédigée vers 1972-1973, fait de Radagast un nom issu de la langue des hommes de la vallée de l'Anduin (comme Gandalf et Saroumane), Modèle:Citation, sans plus de précisions quant à son sens<ref name="XII-384">Modèle:Harvsp.</ref>. Un autre brouillon mentionne le nom de Radagast au Valinor : Modèle:Lang, qui signifie Modèle:Citation en quenya<ref name="CLI" />, de Modèle:Lang « oiseau » et Modèle:Lang « ami de<ref>Modèle:Harvsp</ref> ».
Modèle:Nobr se tourne vers les langues réelles pour tenter d'expliquer Radagast. Il propose de le reconstruire à partir du vieil anglais Modèle:Lang « route » et Modèle:Lang « esprit, fantôme », mais souligne qu'une origine slave est plus vraisemblable, et note la ressemblance du nom avec celui de la divinité slave Radegast, mentionnée par Jacob Grimm dans sa Deutsche Mythologie (1835). Cependant, l'hypothèse la plus convaincante selon lui fait remonter le nom Radagast à celui du chef goth Radagaise, parfois appelé Rhadagast dans des ouvrages des {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIX
}} – l'histoire et la culture des Goths, en particulier leur langue, étant l'une des passions de Tolkien<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Conception et évolution
Radagast apparaît dans le chapitre VII du Hobbit, au détour d'une conversation entre Gandalf et Beorn : c'est la seule mention du personnage dans tout le roman<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Lorsqu'il s'agit d'écrire une suite au Hobbit, Tolkien envisage très tôt d'y faire apparaître Radagast : son nom apparaît à deux reprises dans des brouillons de 1939, sans précisions sur le rôle qu'il doit jouer dans le récit<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Son rôle dans la captivité de Gandalf émerge l'année suivante, de même que son surnom : d'abord « Gris », mais très rapidement corrigé en « Brun<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ». Le nom de sa demeure de Rhosgobel apparaît dans la cinquième version du chapitre « Le Conseil d'Elrond », avec sa traduction « Clos Brun » (Modèle:Lang<ref>Modèle:Harvsp.</ref>), et figure également sur la première carte de la Terre du Milieu dessinée par Tolkien<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Des notes prises après la rédaction de l'épisode de la Moria envisagent que l'Isengard soit remis à Radagast après la chute de Saroumane, une idée restée sans suite ; dans le texte final, ce sont les Ents qui occupent l'ancienne demeure du mage<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Après la rédaction du Seigneur des anneaux, Tolkien ne s'intéresse plus guère à Radagast que comme membre de l'Ordre des Mages, et comme contraste avec Gandalf et Saroumane. C'est à ce titre qu'il figure dans l'essai sur les Istari rédigé probablement en 1954, dans les divers textes et brouillons édités par Christopher Tolkien avec ce même essai dans Contes et légendes inachevés, dans une réflexion sur l'illustration Modèle:Lang qui lui avait inspiré le personnage de Gandalf éditée par Modèle:Nobr et Christina Scull<ref name="HS" />, et jusque dans la note sur les Istari datant de la dernière année de vie de Tolkien, dans laquelle il envisage que Radagast soit arrivé en Terre du Milieu avec Gandalf, et non avec Saroumane<ref name="XII-384" />.
Critique et analyse
Modèle:Nobr qualifie Radagast de Modèle:Citation : il n'apparaît jamais en personne dans les récits, uniquement à travers les paroles d'autres personnages<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. De ce fait, peu de critiques se sont penchés sur lui. Modèle:Nobr discerne chez lui des points communs avec le religieux médiéval François d'Assise : son amitié avec les oiseaux (une légende associée à François d'Assise le fait prêcher devant des oiseaux) et son habit brun, la couleur des franciscains<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Adaptations et hommages
Le nom de Radagast est improprement attribué à un aigle dans le premier projet d'adaptation cinématographique du Seigneur des anneaux, qui remonte à 1958. Tolkien souligne cette erreur dans le long commentaire du scénario qu'il a adressé à ses auteurs<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Dans les années 1980, Radagast est doublé par Donald Gee dans l'adaptation radiophonique du Seigneur des anneaux de la BBC (1981) et apparaît comme personnage non jouable dans le jeu vidéo Modèle:Lang (1988).
Le magicien est absent de l'adaptation cinématographique du Seigneur des anneaux réalisée par Peter Jackson (2001-2003) : Gandalf se rend en Isengard de son propre chef, et c'est un papillon Modèle:Lang qui alerte les Aigles et permet son sauvetage. Il apparaît cependant dans certains produits dérivés du film, dont le jeu de figurines de Modèle:Lang, où il est décrit comme un magicien subtil, contrastant avec les pouvoirs plus explosifs de Gandalf et Saroumane<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ou bien dans le jeu de cartes à collectionner de Decipher. On le retrouve encore comme personnage non-joueur dans les jeux vidéo Le Seigneur des anneaux online et La Guerre du Nord, doublé dans ce dernier par l'acteur américain Philip Proctor. La collection Mithril de Prince August lui a consacré plusieurs figurines<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En revanche, Radagast apparaît dans l'adaptation du Hobbit réalisée par Peter Jackson (2012-2014). Interprété par l'acteur britannique Sylvester McCoy, il joue un rôle beaucoup plus important que dans le livre : c'est notamment lui qui découvre qu'une puissance maléfique s'est établie à Dol Guldur. Plusieurs critiques négatives ou mitigées du film s'attardent sur son apparition : Modèle:Lang note que ce Modèle:Citation, et Salon.com le décrit comme Modèle:Citation. Modèle:Lang juge son inclusion superflue dans un film Modèle:Citation ; cet épisode constitue Modèle:Citation pour le Modèle:Lang<ref group="N">Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Même la critique positive du film parue dans Modèle:Lang juge les scènes avec Radagast Modèle:Citation.
Un mammifère placentaire disparu de la famille des Modèle:Lien a été baptisé Modèle:Lang par le biologiste Leigh Van Valen en 1978. Il a été reclassé en Modèle:Lang en 1993<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes
Références
Bibliographie
- Sources primaires :
- Sources secondaires :