Rapsodie espagnole

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La Rapsodie espagnole<ref>Note : orthographe originale, sans "h"</ref> est une suite pour orchestre composée par Maurice Ravel en 1907.

Il s'agit de la première œuvre majeure pour orchestre seul du musicien alors âgé de trente-deux ans, dix ans après l'Ouverture de Shéhérazade. L'œuvre porte la référence M.54, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue Marcel Marnat<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Histoire

Influences

Ravel a subi une influence hispanique par sa mère, d'origine basque, qui lui chantait souvent des mélodies de son pays. Cette inspiration se retrouve pendant toute la période créatrice du musicien (Pavane pour une infante défunte, L'Heure espagnole, Bolero, etc.). À noter que la Rapsodie espagnole est écrite et achevée un an avant Iberia de Claude Debussy : Ravel ne s'est donc pas inspiré de l'œuvre de Debussy.

Conception

Une première version pour deux pianos de trois des quatre mouvements fut composée durant l'été 1907, suivie rapidement d'une orchestration. Le troisième mouvement, Habanera, avait été composé en 1895, dans sa version pour deux pianos, et créé en 1898, avant d'être orchestré en 1907-1908. Maurice Ravel avait été contrarié lors de la publication en 1903 et création en janvier 1904 de La Soirée dans Grenade de Claude Debussy, qu'il considérait, ainsi qu'il l'avait déclaré à Marguerite de Saint-Marceaux, comme un démarquage de sa Habanera demeurée inédite. Modèle:Citation bloc Dans la partition imprimée de la Rapsodie espagnole aux éditions Durand, sous le titre de la Habanera figure la date de 1895, manière indirecte de bien marquer l'antériorité de cette pièce sur La Soirée dans Grenade.

La dédicace

L'œuvre est dédiée à Charles Wilfrid de Bériot, professeur de piano du compositeur et fils de Charles-Auguste de Bériot, violoniste belge.

Première audition et réception critique

La création de la Rapsodie espagnole eut lieu le Modèle:Date au Théâtre du Châtelet par l'orchestre des Concerts Colonne sous la direction d'Édouard Colonne<ref>Voir fiche BNF</ref>, où l'œuvre fut plutôt bien accueillie, avec, même, le deuxième mouvement, Malagueña, donné en bis. Après ce bis, depuis les galeries supérieures du Théâtre du Châtelet, Florent Schmitt, du cercle ravélien des Apaches, cria dans la salle : « Encore une fois pour les gens d’en bas qui n’ont pas compris ! »<ref name=souday>Modèle:Article.</ref> ou « Jouez-le une troisième fois, pour que ceux d’en bas comprennent ! »<ref name=massiac>Modèle:Article.</ref>. À l’issue de l’audition du quatrième et dernier mouvement, Feria, Florent Schmitt cria de nouveau dans la salle : « Dites-leur bien que c’est du Wagner ! Ils trouveront ça très bien ! »<ref name=souday/> ou « Dites-leur que c’est du Wagner, ils applaudiront à tout rompre »<ref name=massiac/>. Parmi les avis flatteurs lors de la création, figure celui de Robert Brussel : Modèle:Citation bloc

Musique

Mouvements de l'œuvre

La Rapsodie espagnole compte quatre parties et son exécution dure environ un quart d'heure. La seconde partie est une danse, proche du fandango, issue du folklore de Malaga. La Habanera est une reprise orchestrale d'une pièce pour deux pianos composée en 1895 et qui appartenait aux Sites auriculaires.

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Thème de Prélude à la nuit

Les quatre parties ont pour titre :

  • Prélude à la nuit, très modéré ;
  • Malagueña, assez vif ;
  • Habanera, assez lent et d'un rythme las ;
  • Feria, assez animé.

L'orchestration

La composition requiert deux piccolos, deux flûtes, deux hautbois, un cor anglais, deux clarinettes, une clarinette basse, trois bassons, un sarrussophone, quatre cors, trois trompettes, trois trombones, un tuba, deux harpes et des cordes. La partition a recours à un grand nombre d'instruments de percussion (timbales, xylophone, tambours militaires, caisse claire, grosse caisse, gong), dont certains sont assez inhabituels dans un orchestre symphonique, notamment des castagnettes, des tambours de basque et un célesta.

Notes

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Liens externes

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