Xylophone

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Modèle:Article connexe

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Xylophone contemporain, avec deux paires de maillets différents

Le xylophone est un instrument de musique constitué de lames qu'on frappe avec de petits maillets. Son nom, un néologisme du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, agglomère les racines grecques xylo : bois et phon : son.

À l'origine, les lames étaient toujours en bois. Il en reste ainsi dans la langue savante, bien qu'aujourd'hui on appelle aussi xylophones tous les petits jouets musicaux de forme identique, même quand leurs lames sont métalliques<ref>Modèle:Citation, Modèle:Article. Le dictionnaire Robert de la langue française décrit le xylophone comme Modèle:Citation (ed. 1977) ; tandis que le Modèle:Lien web (s.d.) et le Modèle:Lien web (1959) ne mentionnent que les lames de bois.</ref>. Cet article ne traite que des instruments à lames de bois.

L'accord des lames dépend de l'échelle musicale en usage. Dans la musique européenne, les xylophones, accordés selon une échelle pentatonique, heptatonique, diatonique ou chromatique, sont surtout représentés dans la musique populaire jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'instrument acquiert ensuite une forme stable, avec lamelles disposées comme les touches d'un clavier. En musique classique, on utilise un instrument sans résonateurs ; avec résonateurs tubulaires accordés, on l'appelle souvent marimba, en référence à l'Amérique centrale.

Description

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Xylophones au Cameroun, photo de 1914.
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Un xylophone philippin, kulintang a kayo.

Le xylophone de la musique orchestrale européenne moderne est bien défini dans sa forme, son timbre et son accord, moins dans sa gamme. Avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et d'un pays à l'autre ces caractéristiques sont très variables, et on peut considérer que le terme xylophone désigne une catégorie d'instruments basés sur les notes produites par des lames de bois.

Dans la classification organologique de Hornbostel-Sachs, les xylophones sont des idiophones, plus précisément des lamellophones. Des xylophones différents et désignés par une variété de noms se trouvent en certaines régions de l'Afrique, en Asie du Sud-Est<ref>Modèle:Ouvrage. Cet auteur soutient la thèse d'une origine commune, vivement critiquée par Mantle Hood (Modèle:Ouvrage), mais considérée comme possible par Nettl comme par Modèle:Harvsp.</ref>, en Europe, et en Amérique. Il s'en construit dans des tailles variant d'une trentaine de centimètres à plus d'un mètre cinquante. La disposition des lames est axiale ou transversale. Ils peuvent inclure des résonateurs, comme le balafon ouest-africain et le marimba bantou adopté en Amérique latine. La frappe se fait d'ordinaire avec une ou deux baguettes ou un bâton dans chaque main, mais ce n'est pas un élément de définition de l'instrument. Dans certaines traditions musicales, l'instrument se joue à deux, comme l'amadinda ougandais.

Les lames des xylophones sont constituées, comme l'étymologie du mot l'indique, de bois. Les essences utilisées sont le plus fréquemment le palissandre<ref>Xylophone Concorde de quatre octaves en palissandre chez Rythmes & Sons.</ref>, noyer, érable, bois résineux<ref>Marc Honegger : Science de la musique : technique, formes, instruments en 2 volumes, Bordas, 1976. Modèle:ISBN, page 1099</ref> ou le padouk d’Afrique<ref>Resta-Heuvrad Percussions, fabricant de xylophone.</ref>. Récemment, des fabricants ont utilisé un matériau composite<ref>Les instruments de percussion., Antoine Chaigne.</ref>, la fibre de carbone ou la fibre de verre<ref>STUDIO 49., en fibre synthétique chez Percufrance.</ref>, mélangés ou non à des poudres de bois.

Les lames ont une surface suffisante pour ne pas avoir besoin, comme les cordes des instruments cordophones, d'une table d'harmonie ou d'une caisse de résonance, pour qu'on entende leur vibration. Elles sont fixées sans couplage à un châssis par de la ficelle, souvent avec des coussins en paille, ou bien suspendues par des cordes entrecroisées comme un tissu. Du point de vue mécanique, la lame est une poutre vibrant librement sous de nombreux modes non harmoniques. L'inharmonicité est d'autant plus prononcée que le bois a une réaction non-linéaire. Les lames sont coupées à une longueur déterminée par le plan de l'instrument, puis la note est ajustée pour correspondre au mode principal, en creusant la partie centrale. La faible durée de résonance et l'inharmonicité des modes de vibration ne permettent pas un accord très précis<ref>Modèle:Article.</ref>. Helmholtz explique le premier cette inharmonicité connue depuis longtemps<ref>Modèle:Ouvrage. Le xylophone est Modèle:Citation étrangère dans l'Modèle:Lien web.</ref>. Selon le psychologue E.W. Scripture, le son isolé d'une lame n'est pas perçu comme une note, alors que la succession fait entendre une mélodie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le nombre des lames varie de trois à plusieurs dizaines.

En musique occidentale, la disposition des lames est le plus souvent semblable à celle d'un instrument à clavier comme le piano<ref>Définition du CNRTL.</ref> : la rangée de lames inférieure correspond aux notes naturelles de la gamme diatonique, et la rangée de lames supérieure compose les notes altérées de la gamme chromatique. En Afrique, la disposition des lames favorise souvent certaines séquences ; dans ce cas, elles ne sont pas disposées dans l'ordre des notes, mais pour favoriser l'exécution ces séquences<ref>Modèle:Article</ref>. L'accord des xylophones non-européens a fait l'objet de nombreux travaux et controverses<ref>Sur les difficultés de la détermination de l'accord, Modèle:Article.</ref>.

On frappe en général les lames au moyen de baguettes ou maillets terminées par une sphère en plastique ou en bois, couverte ou non de feutre, de cuir ou de caoutchouc<ref>Différents modèles de baguettes pour xylophones Modèle:P.</ref>. La nature de l'outil de percussion, plus ou moins dur et plus ou moins pointu, change notablement la sonorité de l'instrument.

Les résonateurs, quand il y en a, sélectionnent des partiels et allongent la durée du son<ref>Modèle:Lien web ; Modèle:Harvsp.</ref>. En Afrique, des timbres sont incorporés aux résonateurs, comme dans une caisse claire, pour enrichir le son par une vibration non harmonique.

Tessiture

Le xylophone a une tessiture qui va de 2,5 à 4 octaves, avec une prépondérance à 3,5 octaves.

Avec une tessiture plus grande, de fa3 à do7, il devient alors un xylorimba<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Historique

Le xylophone est un instrument ancien, dont la présence est attestée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en Asie du Sud-Est <ref>Vienna Symphonic Library Online.</ref>. Il est présent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en Afrique de l'Ouest (le Sosso bala, au Mali) et en Indonésie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Europe

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Hans Holbein le Jeune : Danse macabre (1525). Un xylophone est suspendu au cou de la mort.

Certains voient dans le psithyre<ref>Forme francisée retenue par le Dictionnaire de l'Académie française (1836).</ref> ou psythyra de la Grèce antique, un instrument lié au culte d'Aphrodite, un xylophone en forme d'échelle, d'une trentaine de centimètres, tenu par le montant et joué de l'autre main sur les barreaux ; cette interprétation se base sur un texte de Pollux et des représentations sculptées ou peintes<ref>Julius Pollux, Onomasticon 4, 60, Modèle:Lien web ; Modèle:Lien web.</ref> ; mais la plupart des auteurs pensent qu'il s'agit d'un râcloir de bois<ref>Modèle:Ouvrage; Modèle:Ouvrage.</ref>.

La première trace certaine d’un xylophone dans la musique européenne remonte à 1511<ref>La Musique à travers ses instruments, Larousse, 1978, Modèle:P..</ref>. Arnolt Schlick mentionne un registre Modèle:Citation étrangère, c'est-à-dire claquebois<ref>Modèle:Lien web.</ref> – dans son Spiegel der Orgelmacher und Organisten. Ensuite, Martin Agricola présente dans Musica instrumentalis deudsch, (1528) un Modèle:Citation étrangère avec 25 lames, sur trois octaves diatoniques<ref>Modèle:Ouvrage. Le Strohfiedel est un xylophone en forme de tympanon.</ref> ; Michael Praetorius (Syntagma Musicum, 1619) parle et également de cet instrument. Marin Mersenne donne dans L'Harmonie universelle (1636) une description précise de xylophones de plusieurs sortes qu'il appelle claquebois, patouille, regale de bois et eschelettes. Ces descriptions se retrouvent dans les ouvrages postérieurs. La regale était un instrument à anches battantes, comme l'harmonica<ref>Trésor de la langue française.</ref> ; Mersenne décrit la regale de bois, populaire en Modèle:Page h', un meuble semblable à l'épinette ayant un clavier de dix-sept touches sur deux octaves et une tierce, chacune des touches étant une mailloche frappant la lame de bois vers le haut et retombant par son propre poids. Fontenelle décrit identiquement le claquebois en 1732<ref>Modèle:Ouvrage. À cette époque, regale et claquebois peuvent désigner des anches battantes, mais les textes de Mersenne et de Fontenelle sont sans ambiguïté. Les mêmes termes se retrouvent dans Modèle:Ouvrage ; Modèle:Ouvrage et Modèle:Ouvrage</ref>. L’échelette, de Turquie et d'ailleurs, est plus rudimentaire, on tient la petite échelle suspendue d'une main et on la frappe de l'autre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Mersenne précise que lorsqu’on en joue bien, il procure autant de plaisir que n’importe quel autre instrumentModèle:Référence souhaitée. L'échelette, instrument populaire, apparaît au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la scène de l'Opéra<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans certaines représentations, elle est fixée verticalement des épaules à un support à la ceinture et jouée des deux mains.

Bien que mentionné dans ces quatre traités, le xylophone n’est, en Europe jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qu’un instrument rudimentaire de musicien ambulant, ou un jouet. Il Modèle:Citation, par exemple celle de Hans Holbein le Jeune. En 1852, l’instrument est encore mentionné dans Les Danses des morts de J.G. Kastner.

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L'instrument de Gusikov

Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des musiciens présentent des xylophones, qui sont en eux-mêmes une attraction. Le Polonais Josef Gusikov, qui suscita l’admiration de Mendelssohn et de Chopin et l'ironie de Liszt<ref name="grove564">Modèle:Harvsp.</ref>, avait un instrument de sa propre confection, qu'il appelait Modèle:Citation. Le terme traduit mot à mot l'allemand Modèle:Citation étrangère, synonyme de Modèle:Citation étrangère, vielle de paille<ref>Modèle:Ouvrage, aussi Modèle:Citation étrangère, Modèle:P. et Modèle:Citation étrangère, Modèle:P., qui cite Gusikov.</ref>. Il suscita la perplexité et l'émerveillement<ref>(Modèle:Article).</ref>. Gusikov mort prématurément, son compatriote Jacobwski Sankson reprend son spectacle. La France musicale commente : Modèle:Citation.

En 1866, le musicien Théodore Bonnay met au point un instrument et monte un spectacle avec son fils. Il invente le terme Modèle:Citation. L'instrument est lancé, et huit ans plus tard, toute la presse l'identifie dans la Danse macabre de Saint-Saëns. L'ethnographie pourra se servir du terme pour décrire les xylophones exotiques<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1885 les Modèle:Citation établissent la vogue du xylophone<ref>En 1879, Rainer prononce, dans son Concert tyrolien une Modèle:Citation, Modèle:Lien web.</ref>. Chromatique, sur deux octaves et une quarte, il est disposé comme un tympanon<ref>Modèle:Article.</ref>.

C'est vers cette époque que le xylophone de concert acquiert sa disposition reprenant celle du clavier chromatique sur deux à cinq octaves<ref name="grove564" />.

Des jeux de xylophone ont été intégrés à des instruments de musique automatiques Wurlitzer.

Les fabricants d'instruments de qualité, bénéficiant des progrès du calcul des lames<ref>Modèle:Article sur le calcul des lames suivant la méthode des éléments finis.</ref> pour obtenir une vibration plus harmonique, renforcée par des résonateurs tubulaires accordés, ont souvent préféré désigner leurs instruments comme marimba, ainsi qu'on l'appelle en Amérique centrale plutôt que comme « xylophone », comme les jouets pédagogiques ou et les instruments de groupes folkloriques.

De nos jours, des fabricants remplacent le bois par un matériau composite, moins variable et moins sensible à l'humidité que le bois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Afrique

On trouve des descriptions de xylophones dans les récits de voyageurs, diplomates et missionnaires dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec une certaine variété de formes et de noms. La plupart ont des résonateurs faits en calebasse et munis de timbres<ref>Modèle:Article.</ref> ; ils ont de quatre à plus de vingt lames, accordés suivant des échelles qui varient selon les régions et se jouent soit isolément, soit en ensemble. En Afrique de l'Ouest, la tradition orale fait remonter le Sosso bala à l'Empire du Mali, où Ibn Battuta a décrit son usage dans le chant de louange des griots<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Le capucin Cavazzi décrit le xylophone marimba au Congo vers 1670<ref>Modèle:Lien web.</ref>. rimba ou limba désigne un objet plat saillant, le préfixe ma indique le pluriel<ref>Modèle:Article.</ref>. L'aire de diffusion de l'instrument s'étend en zone de langues bantoues jusqu'à la Zambie avec le Silimba.

Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'expansion coloniale française en Afrique de l'Ouest apporte de Casamance le mot balante « balafon », décrit comme une Modèle:Citation, qui servira longtemps en France pour désigner tous les xylophones à résonateurs africains, quelle que soit leur constitution et d'où qu'ils viennent<ref>Modèle:Lien web</ref>.


À l'époque moderne, les xylophones à résonateurs en calebasse sont tellement associés à la musique africaine en général<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> qu'ils ont fait l'objet d'invention de la tradition. Ils sont intégrés avec d'autres instruments, de régions où ils sont étrangers, dans des ensembles « panafricains », pour lesquels des partitions sont écrites<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au Zimbabwe, aucune des traditions musicales n'en utilisait. Le marimba, dans sa version transatlantique, qui ne prêtait à aucune accusation de préférence ethnique, a été transformé vers 1960, par un acte volontaire et collectif, afin de servir à la création d'une musique nationale. Ce marimba réintègre les timbres dans les résonateurs, et suit une échelle musicale européenne<ref>Modèle:Lien web ; Modèle:Lien web Modèle:Pdf.</ref>.

À Madagascar, les femmes jouent un xylophone sans résonateur, l'atranatrana dont une variante se retrouve aux PhilippinesModèle:Refsou. Une des musiciennes pose les lames directement sur ses cuisses<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Amérique

La traite négrière vers l'Amérique espagnole et portugaise exporte plusieurs sortes de xylophones, qui vont se mêler aux traditions européennes pour y constituer des instruments originaux, sous le nom marimba, d'origine bantoue. Au Brésil, ce mot désigne aussi un autre lamellophone, dérivé également d'un instrument bantou, le mbira, et, dans certaines régions, l'arc musical berimbau<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En Amérique centrale, du Chiapas<ref>Modèle:Article.</ref> à la Colombie, les musiciens ont notablement rapproché le marimba arrivé d'Afrique des instruments mélodiques européens. En remplaçant les résonateurs en calebasse suspendus sous les lames par des résonateurs tubulaires, quelquefois en bambou, puis en taillant ces résonateurs à la longueur de tuyaux d'orgue pour les accorder, ils ont augmenté la durée du son et renforcé les partiels harmoniques, le rapprochant ainsi des instruments à cordes européens, dont ils ont aussi adopté la forme et la disposition des notes. Le marimba en conserve un son distinctif et son caractère d'instrument de percussion joué avec des baguettes, mais il est chromatique et tient un rôle beaucoup plus mélodique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le marimba suit l'immigration latino-américaine aux États-Unis où il fait l'objet de recherches et de nombreux brevets. Le marimba modernisé tend à se séparer du xylophone, terme qui désigne désormais plutôt l'instrument sans résonateursModèle:Référence souhaitée.

En Colombie, des ensembles de marimba accompagnent la danse Modèle:Citation étrangère<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La musique de marimba et les chants traditionnels de la région sud du Pacifique colombien ont été inscrits au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO en 2010<ref>La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité s’enrichit de 46 nouveaux éléments.</ref>.

Asie

Les récits de voyageurs arabes et européens ainsi que les archives des pays de la péninsule indochinoise et des îles d'Asie du Sud-Est y attestent de la présence ancienne de xylophones richement décorés.

En Birmanie, Thaïlande et Laos, ils sont constitués d'une série de lames disposées au-dessus d'un résonateur global en forme de bateau. En Indonésie, ils exploitent la forme tubulaire des bambous. Les sections taillées à des longueurs différentes sont frappées directement.

Le kulintang a kayo philippin, avec moins de notes et sans résonateur, est attesté également depuis plusieurs siècles. Le Gabbang, fabriqué en bambou, existe jusqu'à nos joursModèle:Refsou.

Répertoire

Parfois utilisé par contraste en alternance avec le vibraphone, dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le xylophone aussi appelé marimba quand il a des résonateurs tubulaires, s'emploie dans les musiques classiques, traditionnelles, de salon, de cirque, puis dans la musique de film et de dessin animé.

Musique classique

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Percussionniste dans Modèle:Citation étrangère (1917)

L'instrument fait sa première apparition dans l’orchestre symphonique classique en 1874, dans la Danse macabre de Saint-Saëns où il illustre l'entrechoquement des os de squelettes humains qui dansent dans la nuit. Douze ans plus tard, en 1886, Saint-Saëns le réutilise dans Fossiles (Dinosaures, brontosaures, nabuchodonosors et autres trésors) douzième numéro du Carnaval des animaux. Par la suite, d’autres compositeurs classiques l’incluent dans leurs œuvres, comme Gustav Mahler dans sa [[Symphonie no 6 de Mahler|Modèle:6e]] (1903-1904), Giacomo Puccini dans son opéra Madame Butterfly (1904), Richard Strauss dans Salome également un opéra (1905), Edward Elgar The Wand of Youth deux suites pour orchestre symphonique (1908), Claude Debussy dans le deuxième mouvement Ibéria des Images pour orchestre (1909) ou Igor Stravinsky dans son ballet L'Oiseau de feu (1909-1910).

Comme Saint-Saëns qui lui confie un Modèle:Citation, proche du bruitage, les compositeurs utilisent le xylophone, particulièrement au théâtre musical, en raison de son inharmonicité, de sa différence avec les instruments respectables de l'orchestre symphonique. Ils suivent en cela Berlioz, qui écrit des instruments de percussion à sons mélodique qu'on en tire des Modèle:Citation. Edmond Locard s'en émeut : Modèle:Citation. Des appréciations moins explicites, mais aussi péjoratives, ont accompagné la plupart des introductions d'un instrument peu conforme à la Théorie de la musique, Modèle:Citation avant et après 1900. Puis, peut-être grâce à l'amélioration de l'instrument, il est plus apprécié, tout en conservant ses associations avec le folklore<ref name=Laloy />.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les compositeurs inspirés par les traditions populaires tireront parti de formes distinctes de xylophones. Béla Bartók (Le Mandarin merveilleux, Musique pour cordes, percussion et célesta), travaillait à partir des musiques populaires d'Europe centrale (Modèle:Citation étrangère) ; Darius Milhaud (Concerto pour marimba et vibraphone) proposait des formes musicales inspirées par les cultures afro-américaines (xylophone et marimba).

Paul Hindemith, Maurice Ravel (Daphnis et Chloé), Michael Tippett, Olivier Messiaen (Sept haïkaï, Réveil des oiseaux), Pierre Boulez, Hans Werner Henze ou Carl Orff lui confieront des partitions, parfois difficiles d’exécution.

D'un instrument voué aux effets, joué par le percussionniste d'un orchestre symphonique, le xylophone est devenu plus banal et généraliste. Sa fabrication a évolué, et il fait l'objet d'un enseignement particulier. Des spécialistes ont adapté pour xylophone ou marimba des pièces du répertoire baroque ou classique.

Musique populaire

Le xylophone, avec d'autres signes comme le vêtement ou le langage, sert de marqueur pour désigner une musique folklorique. Les instruments doivent être typiques d'Europe centrale, d'Amérique centrale, d'Afrique ou Asie du Sud-Est, ou du Pays basque comme le Txalaparta, correspondant à l'origine affirmée par le groupe. Toujours réputé primitif par rapport aux instruments modernes, le xylophone l'ancre dans une identité musicale, qui lui permet à la fois de se distinguer des autres formations de musique populaire qui cherchent à capter l'attention du même public, et de rapprocher son style des formes familières qu'attend ce public<ref>Modèle:Article ; Modèle:Article et autres articles de la même livraison de cette revue.</ref>.

Dans cette fonction, l'instrument n'est que vaguement raccordé aux cultures qui l'ont cultivé. Le Strohfiedel joué autrefois au Tyrol et par les musiciens itinérants klezmers et tsiganes en Europe centrale justifie ainsi, parfois à la surprise de l'ethnomusicologue, des xylophones dans des orchestres de folklore russe, bavarois, tyrolien ou grecs ; ou bien le marimba au milieu des mariachis.

La musique légère a utilisé avec profusion le xylophone, dans les mêmes emplois que la musique classique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La musique pop le mélange à l'occasion aux guitares électriques<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sa sonorité s'imite à moins de frais aujourd'hui avec des registres « xylophone » ou « marimba » d'un orgue électronique.

La musique de cirque a aussi tiré parti du xylophone, parfois en soliste sur des compositions demandant beaucoup de virtuosité comme le Galop du Cirque Renz (Modèle:Citation étrangère, 1894), de Modèle:Lien<ref>Fred Roozendaal, his Xylophone and Circus-Orchestra, bibliothèque de l'École nationale de théâtre du Canada.</ref>.

Musique de film

Les bandes originales de dessins animés comme ceux de Walt Disney (Fantasia) ou Tex Avery introduisent régulièrement le xylophone, soit instrument soliste, soit en accompagnement.

Quelques xylophonistes

Red Norvo<ref name="dic">Modèle:Ouvrage</ref>, Ruth Underwood, Kurt Engel, Teddy Brown, Modèle:Lien, Jean-Michel Davis de l'ensemble Les Primitifs du futur,

Beaucoup de vibraphonistes célèbres ont commencé par le xylophone ou jouent des deux instruments comme Fats Sadi et Lionel Hampton<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lionel Hampton : 1988 NEA Jazz Master</ref>

L'ensemble musical Steve Reich and Musicians comme Bob Becker (membre fondateur du groupe), mais aussi Tim Ferchen, Russell Hartenberger, Garry Kvistad<ref>Steve Reich, page biographique des éditions Boosey & Hawkes</ref>.

Trois des cinq musiciens du groupe de rock progressif britannique Gentle Giant jouaient entre autres de cet instrument (Kerry Minnear, John Weathers et Gary Green)<ref>2012</ref>.

Pédagogie musicale

Des xylophones simples, allant du jouet à quatre lames à l'instrument diatonique d'une octave avec lames peintes de couleurs à suivre sur une partition simplifiée, servent fréquemment comme instrument d'initiation musicale des jeunes enfants et en musicothérapie<ref>Modèle:Lien web Modèle:Pdf.</ref> notamment dans les écoles Montessori. Le xylophone faisait aussi partie de la pédagogie musicale de Carl Orff<ref>Modèle:Ouvrage; Modèle:Lien web.</ref>. Des instruments à lames amovibles sont notamment utilisés et permettent de simplifier les instruments pour les premiers contacts et l'apprentissage actif de la constitution d'un instrument de musique. Les instruments réduits à une lame servent aux premières expériences rythmiques. Selon l'intervalle des lames qu'on ajoute, la découverte s'oriente vers le perfectionnement du rythme, la mélodie ou l'harmonie. L'apprentissage de la distinction des timbres se fait en écoutant des instruments similaires, dont certains ont des lames en métal, d'autres en bois.

Des pédagogies musicales pour enfants plus âgés utilisent aussi le xylophone comme instrument d'initiation<ref>Par exemple Modèle:Ouvrage.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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