Bantous
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On nomme « Bantous » (« bantu » signifie « humains » en kikongo) les locuteurs des langues bantoues (environ quatre cent cinquante langues) sur le continent africain. Ils sont répartis du Cameroun aux Comores et du Soudan à l’Afrique du Sud.
Le terme de « Bantu » est proposé par l'Allemand Bleek à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Les groupes bantous ont des structures sociales et politiques différentes, leur seule caractéristique commune est linguistique avec l'utilisation d'un système de classes et non de sexes. [Référence ?]
Selon Joseph Greenberg, les premiers locuteurs de ces langues auraient entrepris une expansion vers le sud et l'est du continent il y a Modèle:Unité, à partir des hauts plateaux du Cameroun (Grassland). En agglomérant d'autres groupes linguistiques, ils ont parfois absorbé certains de leurs phonèmes, comme le clic caractéristique des langues khoïsan.
Histoire
2 = Modèle:Nobr, premières migrations
2.a = Bantou oriental, 2.b = Bantou occidental
3 = Modèle:Nobr, Urewe, noyau du Bantou oriental
4–7 = avancée vers le sud
9 = Modèle:Nobr, noyau Congo
10 = Modèle:Nobr, dernière phase<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>
L'histoire des locuteurs des langues bantoues a fait l'objet de nombreuses théories.
Le terme « bantu » est proposé par Bleek vers 1859. La première carte relative à la notion d'expansion bantoue date de 1886. Harry Johnston, qui établit la carte, évoque des migrations parties des grands lacs avec un foyer originel vers le Cameroun. La preuve de l'existence d'une langue mère bantoue est apportée en 1907 par Carl Meinhof<ref> Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Chapitre</ref>.
Dans les années 1950, le linguiste Greenberg et l’anthropologue Murdock intègrent les langues bantoues dans l’ensemble dit Niger-Congo et fixent leur foyer dans la région du Tchad-Bénoué (Cameroun). Dans les années 1960, l'archéologie de la métallurgie du fer tend à lier la dispersion des langues bantoues et celle de cette technologie. Cette proposition est diffusée en particulier par l'historien Roland Oliver, qui évoque une première diffusion depuis le Tchad-Benoué, puis un deuxième foyer vers le Katanga (République démocratique du Congo). L'utilisation de la métallurgie est ensuite détachée de la première dispersionModèle:Sfn.
Aujourd'hui, on parle plutôt de « micro-migrations », qui n'empêchent pas les continuités culturelles en particulier dans la culture matérielle. Pour Jan Vansina en 1995Modèle:Note, il faut moins se représenter des remplacements de populations que des mélanges progressifs, des acculturations qui ont pris des sièclesModèle:Note.
Selon l'hypothèse de Greenberg, à partir de leur foyer d'origine, situé aux confins du Cameroun et du Nigeria<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Chapitre</ref>, les locuteurs de langues bantoues ont occupé progressivement leurs territoires actuels selon un processus qui a duré environ quatre mille ans. Ils commencent à étendre leur territoire vers la forêt équatoriale d'Afrique centrale entre 2000 et Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref>. Entre 1000 et Modèle:Nobr, a lieu une deuxième phase d'expansion plus rapide vers l'est et enfin une troisième phase, entre 0 et Modèle:Nobr, vers le sud de l'Afrique. À l'occasion de cette expansion, les locuteurs bantous se mêlent aux groupes autochtones et constituent de nouvelles sociétés. L'expansion bantoue s’est poursuivie jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, interrompue par la colonisation européenne<ref group=note>Ainsi, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, pendant la période coloniale, les Allemands visitant leur nouveau protectorat du Cameroun, ont observé des tribus bantoues (Betis, Bassa, Bafia) fuir le territoire de hauts-plateaux situé au sud du lac Tchad appelé aujourd'hui Adamaoua, pourchassés par des guerriers Haoussa (Peuls) venus de l'empire de Sokoto situé au Nord du Nigeria actuel. Les colons allemands mirent fin à la migration des populations bantoues vers le sud en les fixant sur les rives du fleuve Sanaga, dans l'actuel territoire du MbamModèle:Refsou.</ref>.
Caractéristiques linguistiques
Modèle:Article détaillé Les langues, qui présentent de nombreuses similitudes, constituent l'élément linguistique commun de ces peuples<ref>Modèle:HarvspModèle:Commentaire biblio SRL</ref>.
Organisation sociale et politique
Les peuples de langues bantoues des territoires de la savane, comme les Kongos<ref name="matricien"/>, les Yakas, les Pendes, les Leles et les Kubas<ref name="Vangroenweghe2000 160"/>, s'appuient sur une filiation matrilinéaire ; d’autres sont patrilinéaires<ref name="matricien"/>,<ref name="Vangroenweghe2000 160"/>. Les sociétés utilisant l’agriculture itinérante ont tendance à être à filiation matrilinéaire<ref name="Layton2011p126"/>.