Aphrodite
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Divinité
Dans la religion grecque antique, Aphrodite (en Modèle:Lang-grc) est la déesse de l'Amour dans son acception la plus large<ref>Modèle:Méta-modèle source, Iliade, V, 429 ; Modèle:Méta-modèle source, 203-206, voir Modèle:Harvsp.</ref>.
Sa fête principale, les Modèle:Lien, était célébrée chaque année au milieu de l'été. En Laconie, Aphrodite était vénérée comme une déesse guerrière.
Dans la mythologie grecque, Aphrodite est quelquefois mariée à Héphaïstos, dieu du feu, de la forge et de la métallurgie. Les légendes font également part de ses aventures avec de nombreux amants, dont notamment Arès, Dionysos et Hermès.
Avec Athéna et Héra, Aphrodite est l'une des trois déesses dont la querelle entraîne le début de la guerre de Troie au cours de laquelle elle joue un rôle majeur.
Plus tard, les Romains ont assimilé Aphrodite à la Vénus de la mythologie romaine.
Aphrodite a été présentée dans l'art occidental comme un symbole de la beauté féminine et elle apparaît dans de nombreuses œuvres artistiques depuis la Renaissance jusqu'à nos jours.
Origine
Déjà, les historiens grecs se sont posés la question de l'origine du culte d'Aphrodite et des mythes la concernant.
Hérodote a avancé une origine orientale. Il situe le plus ancien temple d'Aphrodite Ourania (Céleste) dans la ville d'Ascalon, en Syrie :
- Histoire ou L'Enquête, I, 105 : Modèle:Cita L'édition de La Pléiade note : Modèle:Cita<ref name=":0" />.
- Hérodote (Histoire, I, 131) : Les Perses Modèle:Cita<ref name=":0" />. L'édition de La Pléiade note : Modèle:Cita (correction au texte des manuscrits qui portent Alitta, sur le modèle du nom précédent, Mylitta)<ref name=":0" />.
De fait, elle correspond très probablement à la déesse Ishtar-Astarté, avec laquelle elle partage de nombreux traits : ce sont des divinités androgynesModèle:Note ; Astarté est la Modèle:Cita alors qu'Aphrodite est dite Modèle:Cita (Ourania) ; leur culte comprend l'offrande d'encens et le sacrifice de colombes<ref>Jacqueline Duchemin, « Le mythe du Déluge retrouvé dans des sources grecques ? », Revue de l’histoire des religions, 1976, Modèle:N°, Modèle:P. ; « Le Zeus d'Eschyle et ses sources proche-orientales », Revue de l’histoire des religions, 1980, Modèle:N°, Modèle:P. ; « Le mythe de Prométhée et ses sources orientales », Revue des études grecques, 1975, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>. Par ailleurs, le nom d'Aphrodite n'a pas été retrouvé sur les tablettes de linéaire B, témoignages écrits de la civilisation mycénienneModèle:Sfn.
Depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'origine d'Aphrodite a fait l'objet de nombreuses études et controverses. L'opinion dominante la fait dériver de divinités du Moyen-Orient, que les Grecs auraient adoptées et transformées au cours du temps<ref>Modèle:Harvsp donne dans son Introduction, Modèle:P., un résumé de ces controverses.</ref>.
Déesse de l'aube indo-européenne
Certains mythologues comparatifs ont affirmé qu'Aphrodite était un aspect de la déesse grecque de l'aube, Éos, et qu'elle résultait donc en définitive de la déesse de l'aube indo-européenne **h₂ewsṓs (grec Éos, latin Aurora, sanskrit Ushas). Deborah Dickmann Boedeker souligne ainsi que la désignation d'Aphrodite comme Modèle:Cita ou, selon les traditions, d'Ouranos, rejoint celle de l'Aurore comme fille du Ciel dans la tradition indo-européenneModèle:Sfn. La plupart des érudits modernes ont rejeté la notion d'une Aphrodite purement indo-européenne, mais il se peut que la notion indo-européenne d'une déesse de l'aube ait influencé celle de la divinité, à l'origine sémitique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Monica S. Cyrino, Aphrodite, Gods and Heroes of the Ancient World, New York City, New York and London, England: Routledge, 2010.</ref>, Aphrodite, également réputée pour sa beauté érotique, sa sexualité agressive et ses relations avec des amants mortels<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Peter Jackson, Πότνια Αὔως: The Greek Dawn-Goddess and Her Antecedent, Glotta, Bd. 81, 2005, Modèle:P..</ref>.
Michael Janda analyse le nom d'Aphrodite comme une épithète d'Éos signifiant Modèle:Cita qui renvoie au récit théogonique d'Hésiode de la naissance d'Aphrodite en tant que réflexe archaïque du mythe indo-européen<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Janda, Die Musik nach dem Chaos: der Schöpfungsmythos der europäischen Vorzeit, Innsbruck: Institut für Sprachen und Literaturen, 2010.</ref>. Jean Haudry l'interprète également comme signifiant Modèle:Cita ou Modèle:Cita<ref name="Haudry2015">Jean Haudry, Courtisanes, Journal Asiatique, 303.2, 2015</ref>. Le mythe d'Aphrodite émergeant des eaux après que Cronos a vaincu Ouranos, serait alors directement apparenté à celui d'Indra vainqueur de Vrtra et libérant Ushas, la déesse de l'aurore dans le Rig-Véda. Cette image héritée se retrouve dans son épiclèse d'Aphrodite Anadyomène « celle qui sort de l'eau »<ref name="Haudry2015"/>.
À l'origine, déesse de l'Aurore, elle est devenue la déesse de l'amour sous toutes ses formes, incluant la prostitution, avec l'Aphrodite pórnē d'Abydos, l'Aphrodite hetaíra d'Athènes, ce rôle dérivant du mythe de l'Aurore qui s'unit à un mortel<ref name="Haudry2015"/>.
Les traditions grecques
Aphrodite apparaît pour la première fois dans Homère (Iliade, II, 819-821)<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Cita Elle sera aussi citée dans l’Iliade aux vers III, 374-382; V, 130-132; 311-318; 329-430; XIV, 188-224; XIX, 282; XX, 4-40; 105; XXI, 385-520; XXII, 470-472; XXIII, 184-187…
Elle est citée dans l’Odyssée<ref>Modèle:Méta-modèle source.</ref> : VIII, 266-366; 306-320; 363.
Naissance
Aphrodite possède plusieurs légendes sur sa naissance.
Dans les épopées homériques, l’Iliade et l’Odyssée, les plus anciennes œuvres littéraires grecques connues, Aphrodite naît de Zeus (Iliade, V, 131; 329-351; 418-430; XIV, 188-224; XX, 105; XXIII, 184-187)<ref name=":1" /> et Dioné (Iliade, V, 348-417)<ref name=":1" /> : Modèle:Cita Dioné est une figure mal connue dont le nom, apparenté au nom de Zeus (Ζεύς, génitif Διός), suggère qu'elle était initialement sa parèdre<ref>Cyrino, Modèle:P..</ref>.
- Le pseudo-Apollodore (Bibliothèque, Livre I, chapitre 3, §1) suivra la version d'Homère<ref name=":2">Modèle:Lien web (note 8).</ref> : (parlant de Zeus) : « ἐκ Διώνης δὲ Ἀφροδίτην » / « De Dioné il eut Aphrodite »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Fille de Zeus, elle est logiquement la demi-sœur des autres enfants de Zeus. Dans Homère (Iliade, V, 352-364), elle demande à son frère Arès de lui prêter son char : « O frère, viens à mon secours, prête-moi tes coursiers pour que je remonte à l'Olympe… »<ref name=":1" />. Nous savons qu'Arès est le fils de Zeus et Héra (Iliade, V, 872-898)<ref name=":1" />.
Dans la Théogonie d'Hésiode, une autre version de la naissance d'Aphrodite est donnée (vers 173-206) : Cronos vient de couper les bourses d'Ouranos. Il les jette « ensuite, au hasard, derrière lui. Ce ne fut pas pourtant un vain débris qui lors s'enfuit de sa main. Des éclaboussures sanglantes en avaient jailli; Gaia (Terre) les reçut toutes, et, avec le cours des années, elle en fit naître les puissantes Erinyes, et les grands Géants […], et les Nymphes qu'on nomme Méliennes. Quant aux bourses, à peine les eut-il tranchées avec l'acier (adamanti, traduit quelquefois par « diamant » ; l'idée étant « matière très dure ») et jetées de la terre dans le flot (pontô) (ici écrit sans majuscule), qu'elles furent emportées au large, longtemps; et, tout autour, une blanche écume sortait du membre divin. De cette écume, une fille se forma, qui toucha d'abord à Cythère la divine, d'où elle fut ensuite à Chypre qu'entourent les flots; et c'est là que prit terre la belle et vénérée déesse qui faisait autour d'elle, sous ses pieds légers, croître le gazon et que les dieux aussi bien que les hommes appellent Aphrodite, [Le traducteur met des crochets au vers 196, indiquant par là qu'il s'agit vraisemblablement d'un ajout ultérieur au texte d'Hésiode : « déesse née de l'écume (aphrogenea), et aussi Cythérée au front couronné »], pour s'être formée d'une écume (aphrô), ou encore Cythérée, pour avoir abordé à Cythère, [Des crochets sont mis aux vers 199-200 : « ou Cyprogénéia, pour être née à Chypre battue des flots, ou encore Philommédée, pour être sortie des bourses. »]. Eros (Amour) et le bel Himéros (Désir), sans tarder, lui firent cortège, dès qu'elle fut née et se fut mise en route vers les dieux »<ref name=":5">Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Hésiode a interprété le nom de la déesse comme signifiant Modèle:Citation (Modèle:Grec ancien / Modèle:Langue) Modèle:Incise L'étymologie reste obscure<ref>Voir Modèle:Harvsp qui s'appuie sur J.-E. Dugand, « Aphrodite-Astarté (de l'étymologie du nom d'Aphrodite) », Annales de la Faculté de Lettres et Sciences humaines de l'Université de Nice, 1974, n⁰ 21, Modèle:P..</ref>. Quant à l'épithète homérique<ref>Iliade, III, 424 et Odyssée, VIII, 362.</ref> Modèle:Grec ancien / Modèle:Langue, dans un passage vraisemblablement ajouté au texte d'Hésiode, elle a été interprétée comme signifiant « sortie des testicules » (Modèle:Grec ancien / Modèle:Langue), ce qui est un jeu de mots, l'épithète signifiant, chez Homère, Modèle:Citation, de Modèle:Grec ancien / Modèle:Langue.
- D'après le traducteur d'Apollodore, le pseudo-Orphée (Hymnes orphiques, 52) semble avoir suivi la même tradition car il la nomme ποντογενὴς, « née du flot »<ref name=":2" />. Pour cet hymne, la traduction (texte grec absent) de Leconte de Lisle donne « née de l'écume »)<ref name=":6">Modèle:Lien web.</ref> :
- Pour Nonnos de Panopolis, Thalassa est fécondée par les organes génitaux d'Ouranos tranchés par Cronos et tombés dans la mer. Elle engendre ainsi Aphrodite, déesse de la beauté et de l'amour (Nonnus, Dionysiaca 12.43)<ref name=thalassa>Modèle:Lien web.</ref>
- Traditions ultérieures
- Épiménide, suivant le scholiaste de Lycophron (406) : (parlant des Erinnyes) : « Ἐπιμενίδης ἐκ Χρόνου, ὡς Ἡσίοδος, ταύτας φησὶ γενέσθαι λέγων, Ἀκ τοῦ καλλίκομος γένετο χρυσῆ’ Ἀφροδίτη Μοῖραί τ´ἀθάνατοι, καὶ Ἐριννύες αἰολόδωροι. / Epiménide dit, comme Hésiode, qu'elles étaient filles de Cronos. De lui naquirent Aphrodite aux beaux cheveux, les Moires (Parques) immortelles et les Erinnyes (Furies) ». Cependant le traducteur d'Apollodore (dans sa note) pense à une erreur ; il s'agirait d'Ouranos et non de Cronos (et il s'en explique)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En effet, Hésiode parle des Erinyes (avec un seul n) nées des éclaboussures de sang d'Ouranos tombées sur Gaia (Terre), puis d'Aphrodite née de la semence-écume dans le flot.
- Le scholiaste en question est le très tardif auteur byzantin Tzétzès (commentaire à Lycophron, 406)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'édition de 1811 donne un texte grec légèrement différent.
- Aphrodite serait la fille de Cronos et d'Évonymé Modèle:Référence souhaitée.
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Aphrodite émergeant (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle). -
Aphrodite (Modèle:1er quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle). -
Aphrodite émergeant (fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle-début du Modèle:Sap-). -
Petite Aphrodite. Museo archeologico provinciale Francesco Ribezzo, Brindisi.
La déesse
Attributions
Le culte d'Aphrodite s'associe souvent à la sexualité, mais ce n'est pas la seule fonction de la déesse. Elle est en rapport avec les activités des jeunes filles en généralModèle:Sfn.
Les détails du mythe de Thésée et ses amours avec Ariane montrent une Aphrodite impliquée dans la sexualité hors mariage, alors que dans l'Illiade, Zeus lui attribue Modèle:Citation. Le culte athénien, ainsi que celui d'autres cités grecques, l'associe à la féconditéModèle:Sfn.
Les attributions d'Aphrodite ont pu évoluer selon les époques et les cités. À Sparte, où l'on contrôle plus rigoureusement la sexualité des jeunes filles, elle est associée à des divinités plus sévèresModèle:Sfn.
À l'époque tardive, les auteurs tentent de séparer plus rigoureusement les attributions des divinités de l'Olympe, et celles d'Aphrodite se trouvent plus étroitement circonscrites. Cependant, en tous temps, ce sont surtout les jeunes filles et les femmes, plus que les hommes et les garçons, qui ont des devoirs envers la déesse.
La beauté féminine, précieuse aux jeunes filles en vue de leur mariage, aux femmes à qui elle facilite l'harmonie avec leurs époux, et aux courtisanes pour qui elle est une nécessité de leur commerce, se reflète dans les miroirs décorés de la figure d'Aphrodite, parfois offerts au temple de la déesse quand leurs propriétaires ont vieilliModèle:Sfn.
Épiclèses
Aphrodite possède de nombreuses épithètes qui reflètent les aspects de son culte. Dans d'autres épiclèses se retrouvent le type et les noms de ses lieux de culte et de ses sanctuaires.
- Aphrodite Ourania
Selon Hérodote, c'était spécifiquement le culte d'Aphrodite Ourania (Modèle:Grec ancien) « la céleste » qui avait été introduit à Chypre depuis l'Ascalon syrien. D'après Pausanias, le culte d'Ourania s'est d'abord installé à Paphos à Chypre. Par des épiclèses, l'épithète est attestée en Attique, à Corinthe (comme Πειθώ Οὐρανία / Peithṓ Ouranía) et à Panticapée en Crimée (Οὐρανία Ἀπατούρη Βοσπόρου μέδουσα / Ourania Apatoúrē Bospórou médousa).
À Athènes, il existait « dans les jardins » (ἐν κήποις), qui se trouvaient probablement au bord de l'Ilissos<ref name="Pirenne-Delforge1988">Vinciane Pirenne-Delforge, Épithètes cultuelles et interprétation philosophique. À propos d'Aphrodite Ourania et Pandemos à Athènes, L'Antiquité Classique, Année 1988, 57, Modèle:P.</ref>, un temple d'Aphrodite Ourania, qui, sur un hermès, était décrite comme « la plus ancienne des Moires ». Il y avait aussi une statue importante de la déesse de la main d'Alcamène au même endroit. Un deuxième temple athénien d'Ourania a été trouvé près de Kerameikos et de la stoa du roi (Stoa Basileios) avec une statue de Phidias. Au Pirée se trouvait un temple d'Aphrodite Syría Ouranía (Συρία Οὐρανία).
- Aphrodite Pandémos
L'épithète de Pandémos (Modèle:Grec ancien) « commun à tous, de tout le peuple » était liée à l'organisation politique de différentes communautés (voir dèmos). Aphrodite agissait comme la divinité de « l'entente civique et de l'harmonie ». La fondation du culte d'Aphrodite Pandémos à Athènes était attribuée à Thésée et considérée comme une conséquence de la réunion des Athéniens des dèmes en une seule cité. Aphrodite est ainsi « la déesse du peuple entier, le peuple souverain trouve en elle une protectrice attentive »<ref name="Pirenne-Delforge1988"/>.
La Pandémos attique était aussi appelée epitragía (ἐπιτραγία « de la chèvre »). Selon Plutarque, elle avait acquis cette épithète d'un épisode de la vie de Thésée lorsque, sur la recommandation d'Apollon, le héros avait sacrifié une chèvre à Aphrodite avant de partir pour la Crète dans l'espoir qu'elle le guiderait dans son voyage. L'animal se serait soudainement transformé en boucModèle:Sfn. Les victimes caprines étaient caractéristiques d'Aphrodite dans tout le pays. Cette image de la déesse chevauchant le bouc n’a, néanmoins pas été la caractéristique exclusive d’Aphrodite Pandémos ; les ex-voto, d’Athènes et d’ailleurs, qui la représentent de cette manière, la situent fréquemment dans un contexte où elle est spécialement Ourania. Pour Vinciane Pirenne-Delforge, Aphrodite, qu’elle ait été Pandémos ou Épitragia, semble également avoir été en relation avec le passage des jeunes gens de l’adolescence à la sexualité adulteModèle:Sfn.
Aphrodite a également joué le rôle de déesse de la cité probablement à Modèle:Lien en Épire et à Metropolis en Thessalie. Parfois, ses deux épiclèses apparaissaient côte à côte. Ainsi, les Thébains se vantaient de posséder trois tableaux archaïques en bois d'Aphrodite Ourania, Pandemos et Apostrophía (Ἀποστροφία « celle qui détourne »), qui auraient été donnés par Harmonie et créés à partir des figures de proue des navires des Cadmos.
- Déesse de l'Amour
- du mariage : Nymphidia. Aphrodite était vénérée à Hermione sous le nom de Nymphía (Νυμφία « la mariée »). Les vierges lui sacrifiaient avant le mariage, tout comme les veuves qui voulaient se marier à nouveau. Le culte d'Aphrodite Hera à Sparte semble similaire, au cours duquel les mères sacrifiaient à son image en bois lorsque leurs filles se mariaient.
- des courtisanes : Hétaïra.
- Déesse de la mer
Diverses épithètes font également référence à la sphère de la mer et à la navigation : Pelagía (Πελαγία, voir sainte Pélagie)Modèle:Note,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Pontía (Ποντία) « marine », Thalassía (Θαλασσία « celle de la mer » ), Eúploia (Εὔπλοια « celle qui accorde une bonne traversée, heureuse navigation », ainsi à Cnide) ou Limenía (Λιμενία « celle du refuge ») est appelée Aphrodite en tant que déesse née de l'écume et protectrice des navigateurs.
L'un des temples les plus remarquables d'Aphrodite Pontia et Limenia est celui d'Hermione en Argolide, où se trouvait une impressionnante statue en marbre. Enfin et surtout, Thalassa « la mer » était la « mère » de la déesse de l'amour selon l'une des versions rapportant sa naissance ; elle-même était souvent vénérée avec Poséidon, en particulier en Argolide et en Arcadie, à Corinthe, Orchomène et à Patras.
- Autres épiclèses
- Niképhoros (les Romains l'appelleront Vénus Victrix) : la déesse victorieuse.
- Argynnís (Ἀργυννίς) ou Argounis (Ἀργουνίς) en Béotie : Agamemnon ayant vu le jeune Argynnos nager à Kephisos, tombe amoureux de lui et oublie les Grecs réunis à Elis. Argynnos s'étant noyé, Agamemnon lui consacre un sanctuaire à Aphrodite, déesse de l'Amour, l'Argynnion. Friedrich Max Müller et récemment Michael Janda ont lié l'épithète árjunī- « brillant » à une épithète d'Ushas, la déesse de l'Aurore dans le panthéon védique, et l'ont vu comme une confirmation de la relation entre les deux déesses<ref name="Kölligan">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Daniel Kölligan: Aphrodite of the dawn: Indo-European heritage in Greek divine epithets and theonyms,. In: Letras clássicas, Nr. 11, 2007, p. 105–134.</ref>.
Attributs
- un collier d'or.
- un bandeau brodé (himas) porteur des charmes de la séduction, qu'elle prête à Héra dans l’Iliade (XIV, 188-223) pour raviver le désir de Zeus et endormir sa vigilance<ref>Gantz (2004), Modèle:P.184.</ref>.
- Végétaux favoris : le myrte, la rose, la myrrhe, la grenade, la pomme, le pavot.
- Animaux favoris
Aphrodite est principalement associée aux oiseaux<ref name="">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Kristin Schuhmann, Die Schöne und die Biester.Die Herrin der Tiere im bronzezeitlichen und früheisenzeitlichen Griechenland, Ruprecht – Karls – Universität Heidelberg, Heidelberg, mars 2009, p.92-93</ref> : le cygne, la tourterelle, la colombe (un attelage de ces oiseaux guide son char), l'oie.
Les représentations de sa naissance l'associent aussi aux coquillages (voir plus haut pour la galerie d'images).
Elle l'est également au bélier, au bouc, au lièvre.
- Le cygne : Aphrodite sur son cygne, médaillon d'un kylix à fond blanc du Peintre de Pistoxénos, vers -460, British Museum.
- Les colombes : détail d'une amphore (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle), œuvre du supposé « peintre d'Aphrodite », Musée archéologique national de Paestum : Aphrodite, déesse de la Fertilité, entourée de deux Éros aux ailes de colombe. La scène rappelle son arrivée sur l'île de Chypre ; autour d'elle, la végétation explose luxuriante.
- L'oie : statuette en terre cuite d'Aphrodite chevauchant une oie (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle), Collection des Antiquités, Munich.
- Le bélier : Camée en onyx d'Aphrodite Epitragia, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle-Modèle:Sap-, Musée archéologique national de Naples.
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Aphrodite, déesse de la Fertilité, entourée de deux Éros aux ailes de colombe. Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle Musée archéologique de Paestum -
Aphrodite chevauchant une oie. Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle -
Camée en onyx d'Aphrodite Epitragia. Musée archéologique national de Naples
L'épouse
Homère (Iliade) ne donne aucune relation intime à Aphrodite.
Concernant Héphaïstos, Homère (Iliade, XVIII, 380-383) ne donne que Charis comme épouse à Héphaïstos (au moment de la guerre de Troie). Dans Homère (Iliade, XX, 31-155), Aphrodite soutient les Troyens (avec Arès, Apollon Phoibos, Artémis, Léto et le fleuve Xanthe) alors qu'Héphaïstos soutient les Grecs (avec Héra, Pallas Athéna, Poséidon et Hermès)<ref name=":1" />.
L'union d'Aphrodite, ancienne déesse de l'Aurore, avec Héphaïstos qui est originellement un dieu du Feu, s'explique par le feu qu'on allume ou qu'on ranime le matin et le rite de la présentation de la jeune épouse au feu du foyer<ref>Jean Haudry, Le feu dans la tradition indo-européenne, Archè, Milan, 2016 Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>.
L'amante
Arès
Homère (Odyssée, VIII, 266-366) parle des amours d'Aphrodite et Arès : Modèle:Citation. Héphaïstos installe son piège autour de sa couche et fait mine de partir pour Lemnos. Arès s'empresse alors de rejoindre Aphrodite dans le palais d'Héphaïstos. Modèle:Citation. Le dieu forgeron, une nouvelle fois averti par Hélios, revient. Ivre de rage, il alerte tous les dieux : Modèle:Citation. Apollon et Hermès plaisantent mais Poséidon supplie Héphaïstos de libérer Arès et se porte garant. Héphaïstos accepte et libère ses prisonniers. Arès s'envole vers la Thrace. Aphrodite rejoint son temple de Paphos de Chypre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Aphrodite maudit Hélios et sa descendance, dont Pasiphaé (épouse du roi Minos de Crète) et ses filles Ariane et Phèdre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Hésiode (Théogonie, 930-937) mentionne la descendance d'Aphrodite et Arès : « à Arès le pourfendeur, Cythérée (Aphrodite) donnait pour fils Phobos (Déroute) et Déimos (Panique) qui, terribles, bousculent les bataillons compacts des guerriers dans la guerre frissonnante, avec l'aide d'Arès destructeur, et aussi Harmonie, que l'ardent Cadmos se donna pour épouse »<ref name=":5" />. Paul Mazon, à propos de ce passage qui commence par la descendance de Poséidon, précise : « Poséidon est le seul des Cronides dont Hésiode n'ait pas encore mentionné la descendance. Il intercale donc ici son nom à côté de sa sœur, Héra ; et il profite de cette digression pour revenir à Aphrodite, qui, par sa naissance, se rattache à la génération antérieure, puisqu'elle est une Ouranide, mais qui n'en fait pas moins partie du groupe des Olympiens »<ref name=":5" />.
- Simonide de Céos ajoutera ÉrosModèle:Note. Notons qu'auparavant Hésiode dépeignait l'Amour comme une force primordiale (antérieur à la naissance d'Aphrodite). Sappho attribue la paternité de l'Amour à Ouranos<ref>Sappho, frag. 198 LP.</ref>.
- Cicéron (De la nature des dieux, III, 21) ajoutera Antéros, jumeau d'Eros.
Hermès
Selon des sources relativement récentes, d'Hermès, elle enfante Hermaphrodite<ref>Modèle:Méta-modèle source, IV, 6, 5.</ref>, mi-homme mi-femmeModèle:Note. À l'origine, Hermaphrodite est une forme masculine d'Aphrodite, qui s'appelait Aphroditos et était vénérée en tant que divinité à Chypre. La forme du nom Hermaphróditos remonte à la représentation d'Aphrodite comme un hermès et signifie initialement seulement « hermès d'Aphrodite ». Son nom est documenté pour la première fois dans la littérature dans Les Caractères de Théophraste.
Pour Cicéron<ref>De natura deorum (Livre III, 21).</ref>, qui ne fait pas mention d'Hermaphrodite, le seul fils d'Hermès et d'Aphrodite est Éros.
Dionysos
De Dionysos, elle enfante Priape<ref>Diodore de Sicile, IV, 6, 1.</ref> (la paternité est attribuée alternativement à Zeus ou Adonis), Hyménaios, le dieu du chant nuptial (aussi dit né d'une des neuf Muses), et, selon l'Hymne orphique 54, l'Hermès chtonien ou infernal.
Concernant les Charites, il y a plusieurs versions de leur généalogie : selon Hésiode et Pindare<ref>Pindare, Olympiques, XIV, 1 à 24.</ref>, elles sont les filles de Zeus et d'Eurynomé (ou d'Eunomie). Modèle:Ref nec.
Poséidon
De Poséidon, elle enfante Rhodos<ref>Modèle:Ouvrage, Olympiques, VII, 14.</ref>.
Phaéthon (fils d'Éos)
Hésiode (Théogonie, 985-991) donne Phaéthon comme le fils de la déesse Eos (Aurore) et de Céphale. Il dit : « [Eos] mis au monde un glorieux enfant, le puissant Phaéthon, tout pareil aux dieux. La tendre fleur d'une noble jeunesse était encore le lot du jeune enfant à l'âme fraîche, quand Aphrodite, qui aime les sourires, le ravit et s'en fut; et de lui elle a fait, en ses temples divins, un gardien des nuits du sanctuaire, un génie divin. »<ref name=":5" />. Le traducteur Paul Mazon précise que les passages allant du vers 965 à la fin de la Théogonie sont soupçonnés d'être des ajouts au texte d'Hésiode. En note, il ajoute « Phaéthon, qui est primitivement un des noms du Soleil, est ici le nom de l'Étoile du soir, c'est-à-dire de [la planète] Vénus. C'est pourquoi ce Phaéthon nous est décrit comme un génie nocturne, attaché à Aphrodite. »
Adonis
Adonis<ref>Théocrite (III, 46-48).</ref>, né de Myrrha (métamorphosée en arbre à myrrhe)<ref>Modèle:Méta-modèle source, III, 14, 4.</ref> sera l'objet d'une dispute entre Aphrodite et Perséphone. Zeus décidera de partager le temps d'Adonis entre les deux déesses : un tiers de l'année pour chacune et le troisième à son choix. Il le passera avec Aphrodite, jusqu'à ce qu'un sanglier le blesse mortellement.
Priape passait parfois pour être né de cette union, de même que la nymphe et héroïne fondatrice Béroé, l'une des innombrables maîtresses de Dionysos (Nonnos de Panopolis, Dionysiaques, divers chants).
La vengeresse
La vengeance d'Aphrodite est terrible. Pour la vindicte, elle ne le cède en rien à Héra, mais si cette dernière ne poursuit les femmes que par jalousie, Aphrodite ne les frappe que lorsqu'elles la servent mal ou refusent de la servir, et les femmes sont alors tant ses victimes que ses instruments destinés aux hommes, plus rarement par jalousie, leur inspirant parfois des amours très difficiles :
- par jalousie, elle condamne Éos (l'Aurore) à l'érotomanie ;
- pour punir Hippolyte, qui ne respecte qu'Artémis, elle provoque la passion de Phèdre ;
- à la demande de Poséidon, elle suscite le désir monstrueux de Pasiphaé pour un taureau ;
- les filles du roi de Chypre refusent de l'honorer : elle les force à se prostituer ;
- elle tente également de rendre Psyché amoureuse d'un homme mauvais, mais Éros, chargé de lancer la flèche fatale, désobéit et décide d'épouser la jeune fille.
Ses protégées ne sont guère mieux loties. Hélène se plaint amèrement de la faveur de la déesse : Modèle:Citation !
Légendes particulières
Pandore
Lorsque Zeus décide de créer Pandore, les dieux sont mis à contribution : Hésiode (Travaux, 59-68) : « Aphrodite d'or sur son front répandra la grâce, le douloureux désir, les soucis qui brisent les membres »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Les Lemniennes
Pseudo-Apollodore (I, 9, §17) : « les Lemniennes ne rendaient aucun culte à Aphrodite ; la déesse, pour s'en venger, leur donna à toutes une si mauvaise odeur, que leurs maris ne pouvant en approcher, enlevèrent dans la Thrace, qui était voisine, des jeunes filles, et partagèrent leur lit avec elles. Irritées de ce mépris, les Lemniennes tuèrent leurs pères et leurs maris, à. l'exception de la seule Hypsipyle qui cacha Thoas son père »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par la suite, les Argonautes abordent à Lemnos.
Les Argonautes
Boutès et Aphrodite Érycine
Le navire Argo et les Argonautes, sur le chemin du retour, passent près des Sirènes. Orphée, grâce à sa lyre, réussit à briser le charme de leur chant. Seul Boutès y succombe.
- Apollonios de Rhodes (Argonautiques, IV, 910 et suivants<ref>Modèle:Lien web.</ref> et note 56) : « Les Argonautes, entendant leurs voix, étaient près de s'approcher du rivage, mais Orphée prenant en main sa lyre, charma tout à coup leurs oreilles par un chant vif et rapide qui effaçait celui des Sirènes, et la vitesse de leur course les mit tout à fait hors de danger. Le seul Boutès (Βούτης), fils de Téléon, emporté tout d'abord par sa passion, se jeta dans la mer, et nageait en allant chercher une perte certaine, mais la déesse qui règne sur le mont Éryx, l'aimable Aphrodite, le retira des flots et le transporta près du promontoire Lilybée. »
- Le mont Éryx se situe en Sicile, près du promontoire Lilybée. Aphrodite y avait un temple encore célèbre à l'époque de Virgile (Énéide, V, 759-760)<ref>Modèle:Lien web.</ref> : « Tum vicina astris Erycino in vertice sedes / Fundatur Veneri Idaliae… »
- Diodore de Sicile (III, 83, 1) :
- Aphrodite donnera deux fils à Boutès : Éryx (roi sanguinaire qu'abattra Héraclès) et Polycaon.
La Guerre de Troie
Anchise et Enée
Avec le Troyen Anchise, elle enfante Énée<ref>Iliade, V, 311 et suivants ; Modèle:Méta-modèle source à Aphrodite, I, 68 et suivants.</ref>, qu'elle protège dans les combats autour de Troie<ref name="Haudry2015"/>. Elle l'aidera, lors de la chute de Troie, à emporter les Pénates de Troie jusqu'en Italie, avant d'obtenir pour lui l'Immortalité que lui accorde Zeus<ref>Modèle:Méta-modèle source, XIV.</ref>.
La pomme de Discorde et le jugement de Pâris
Modèle:Article détaillé La cause mythique de la guerre de Troie est essentiellement connue par Les Métamorphoses d'Ovide et Les Dialogues des dieux de Lucien de Samosate.
Éris, la seule déesse à ne pas être invitée au mariage du roi Pélée et de la nymphe de la mer Thétis, jette par dépit une pomme d'or dans la salle du banquet avec l'inscription « À la plus belle ». Les déesses Héra, Athéna et Aphrodite se la disputent. Afin de se départager, elles demandent à Pâris, prince de Troie, d'être leur arbitre. Toutes les trois essaient de le corrompre : Héra lui promet la puissance royale, Athéna, la gloire militaire, et Aphrodite, la plus belle des femmes. Pâris choisit Aphrodite et demande en récompense Hélène de Troie, épouse du roi grec Ménélas. L'enlèvement d'Hélène par Pâris provoquera la guerre de Troie.
La guerre : Aphrodite est une alliée des Troyens
Au cours de cette guerre, le héros grec Diomède blessera légèrement la déesse alors qu'elle porte secours à son fils Énée.
Cultes
La fête des Modèle:Lien (Modèle:Lang-grc), était une fête annuelle. Elle avait lieu dans plusieurs villes de la Grèce antique, mais était particulièrement importante en Attique et sur l'île de Chypre, où Aphrodite a été célébrée avec une magnifique célébration. La fête avait lieu pendant le mois de Hekatombaion, que les érudits modernes reconnaissent comme s'étendant de la troisième semaine de juillet à la troisième semaine d'août du calendrier grégorien. Aphrodite était adorée dans la plupart des villes de Chypre, ainsi qu'à Cythère, Sparte, Thèbes, Délos et Élis, et son temple le plus ancien était à Paphos.
Les sources textuelles mentionnent explicitement les fêtes des Aphrodisia à Corinthe et à Athènes, où les nombreuses prostituées qui résidaient dans la ville la célébrait comme un moyen d'adorer leur déesse patronne. La fête d'Aphrodisia a été l'une des cérémonies les plus importantes à Délos, bien que nous ne sachions pas grand-chose sur les détails de la célébration. Les inscriptions indiquent simplement que le festival exigeait l'achat de cordes, de torches et de bois, qui étaient des dépenses habituelles de tous les festivals de l'île<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Irene Ringwood Arnold, Local Festivals at Delos, American Journal of Archaeology, Vol. 37, No. 3 (Juil. - Sept., 1933), pp. 452-458</ref>.
Asie Mineure
Aphrodite est particulièrement vénérée en Asie Mineure.
- Carie
Aphrodite possède un sanctuaire, l'Aphrodision dans la ville d'Aphrodisias, ville portant le nom de la déesse. L'Aphrodite d'Aphrodisias est originaire de la période archaïque ou plus tôt encore en tant que déesse carienne locale, mais à l'époque hellénistique, selon l'habitude de l'interpretatio graeca, elle est identifiée avec l'Aphrodite grecque et reçoit une image canonique complètement nouvelle<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lisa Brody, « The Cult of Aphrodite at Aphrodisias in Caria », Kernos, 14, 2001, 93–109</ref>.
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Ruines du temple d'Aphrodite à Aphrodisias.
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Aphrodite d'Aphrodisias.
- Cnide
La ville de Cnide lui consacre des jeux annuels, les Euploia ou les Knidia<ref>Alcman, frag. 21, Bergk.</ref>. Elle achète également au sculpteur Praxitèle l'une des statues les plus connues de l'Antiquité<ref>Modèle:PliHN, XXXVI, 20.</ref>, dite « Aphrodite de Cnide ».
- La Vénus du Capitole, l'une des meilleures copies du type de l'Aphrodite de Cnide.
- Copie de Praxitèle (romaine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de l'Aphrodite de Syracuse du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle).
- Aphrodite dite de Cnide, copie romaine en marbre d'après un original grec de Praxitèle (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle) ; éléments originaux : torse et cuisses ; éléments restaurés par Ippolito Buzzi (1562–1634) : tête, bras, jambes et support (manteau et pichet).
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La Vénus du Capitole.
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Copie de l'Aphrodite de Syracuse.
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Aphrodite dite de Cnide (restaurée).
La cité de Nouvelle-Ilion (Novum Ilium) frappe des monnaies à son effigieModèle:Refnec.
Chypre
- Aphrodite est aussi appelée Cypris.
- Paphos : Selon Pausanias, son premier lieu de culte est la cité de Paphos<ref>Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}}, I, 14, 7.</ref>, sur l'île de Chypre, que l'Odyssée mentionne déjà comme son lieu de séjour<ref>Odyssée, Chant VIII (363).</ref>. Ses mystères sont célébrés chaque année. Ils comprennent une procession allant de Paphos à Golgoi. C'est à cette fête qu'il faut peut-être rattacher un rite que rapporte l'apologiste chrétien Clément d'Alexandrie, selon lequel les participants reçoivent un gâteau en forme de phallus et apportent une pièce de monnaie, « comme à une courtisane ses amants »<ref>Modèle:CléPro, II, 14, 2.</ref>. Il est probable que l'argent dont Clément parle soit en fait destiné aux sacrifices ou à payer la taxe pour les oracles<ref>Claude Mondésert et André Plassart, notes à l'édition du Protreptique pour la collection Sources chrétiennes, Modèle:P.72, note 3.</ref>, mais il est également possible que la prostitution sacrée ait également été pratiquée<ref>Séchan et Lévêque, Modèle:P.377.</ref>.
- Salamine de Chypre : Aphrodite est également vénérée à Salamine de Chypre<ref>Hymne homérique à Aphrodite, 3, 4.</ref>, sur le mont Idalion<ref>Théocrite, XV, 100.</ref> et à Amathonte<ref>Tacite, Annales, III, 62.</ref>.
- Un mois du calendrier chypriote, Aphrodisios, lui est consacré<ref>Porphyre de Tyr, De l'abstinence (II, 54).</ref>.
À Amathonte, autre foyer important de son culte insulaire, il existait une statue barbue d'un Aphrodite mâleModèle:Note, appelé AphroditosModèle:Note. Philochore dans son Atthis (ap. Macrobe loc. cit.) identifie cette divinité, au sacrifice de laquelle hommes et femmes échangeaient des vêtements, avec la Lune. Une plaque en terre cuite du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle représentant Aphroditos a été trouvée à Perachora, ce qui suggère qu'il s'agissait d'un culte grec archaïque<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cette Aphrodite chypriote est la même que l'Hermaphrodite ultérieur, qui signifie simplement Aphroditos sous la forme d'un hermès, un buste surmontant un bloc quadrangulaire: Ce dernier est documenté pour la première fois dans la littérature dans les Caractères (XVI) de Théophraste<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Encyclopaedia of the Hellenistic World, Asia Minor: Hermaphroditus – Literary sources, asiaminor.ehw.gr.</ref>.
Cythère
Aphrodite est aussi appelée « Cythérée » Κυθέρεια. D’après Hésiode, l’île de Cythère a, la première, accueilli Aphrodite émergeant de la mer, mais c’est à Chypre qu’il permet à la déesse de prendre réellement pied. Le culte de la déesse dans l’île a une réputation d’ancienneté, les auteurs anciens lui attribuant une origine phénicienne ou troyenneModèle:Sfn.
On y trouve un sanctuaire d'Aphrodite Ourania. La déesse est représentée par un xoanon arméModèle:Sfn. La numismatique souligne l’importance du culte insulaire. Des monnaies en bronze, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant J.-C, offrent l’image d’une tête de la déesse accompagnée de colombesModèle:Sfn.
Attique
En Attique, on discerne deux grands groupes de cultes, les uns en rapport avec la geste de Thésée ou d’autres personnages de ce cycle de légendes, notamment Égée, Phèdre et Hippolyte, les autres qui situent Aphrodite dans des jardinsModèle:Sfn.
À Athènes, sur l’agora, se trouve un sanctuaire d’Aphrodite Ourania comprenant un autel monumental. Pausanias évoque également un culte d’Aphrodite Ourania à Athmonia, un dème situé au nord-est de la villeModèle:Sfn. L’écrivain grec avance que c’est Égée qui a instauré le culte à Athènes motivé par son aspiration à avoir des enfants et par sa volonté d’apaiser la colère de la déesse qui avait attiré le malheur sur ses sœursModèle:Sfn.
Il est aussi vraisemblable qu’au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un sanctuaire accueillant les statues d’Aphrodite et de Péitho s’élevait entre le temple de Thémis et l’entrée de l’Acropole, non loin d’un sanctuaire de Gé et de DéméterModèle:Sfn. Des témoignages épigraphiques et les sources littéraires attestent également l’existence d’un sanctuaire d’Aphrodite en relation avec Hippolyte à Athènes, au flanc sud de l’Acropole, depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle au moinsModèle:Sfn.
Aphrodite possède deux sanctuaires au Pirée, au bord du port de Kantharos, l'un attribué à Thémistocle, l'autre à Conon qu'il « fit bâtir après la victoire navale qu'il remporta sur les Lacédémoniens, vers Cnide, dans la Chersonèse de Carie »<ref>Modèle:Méta-modèle source{{#if: |Modèle:Espace« {{{référence}}} »|}}, IModèle:Où.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Péloponnèse
Dans le Péloponnèse, son lieu de culte le plus connu est Corinthe : en armes, elle est vénérée sur l'Acrocorinthe et sous l'épiclèse de Mélainis, dans le bois du Cranion. Selon Strabon, qui écrit aux débuts de l'ère chrétienne, on y pratique la prostitution sacrée : Modèle:Citation<ref>Modèle:Méta-modèle source, VIII, 6, 20 ; voir aussi Modèle:AthDei, XIII, 573c-574c.</ref>. Déjà au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, Xénophon de Corinthe consacre au temple plusieurs prostituées sacrées en remerciement de sa double victoire aux jeux Olympiques et commande à Pindare un chant de gala (scolie) qui chante les Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage, chants de gala, frag. 122 Snell. Traduction de Jean-Paul Savignac.</ref>. Ces hiérodules prennent part aux Aphrodisies locales et intercèdent pour la cité en cas de danger<ref>Deipnosophistes, XIII, 573.</ref>. La réalité de la prostitution sacrée corinthienne a été toutefois contestée par des études modernes<ref>Notamment par H. Conzelmann, « Korinth und die Mädchen der Aphrodite. Zur Religionsgeschichte der Stadt Korinth », NAG 8 (1967) Modèle:P.247-261 ; J. Murphy-O'Connor, St. Pauls Corinth: Texts and Archaeology, Collegeville, MN, 1983, Modèle:P.56-58.</ref>. Vinciane Pirenne-Delforge, sur la base d'importantes études, a démontré dans l’ouvrage L’Aphrodite grecque (1994) que cette pratique n'a jamais existé dans la ville de Corinthe. La ville de l'isthme était célèbre pour son nombre de prostituées, mais il s'agirait de prostitution « profane ». Les offrandes qu'Aphrodite recevait de la part de pornai et de courtisanes était du ressort des honneurs que ces femmes devaient à la divinité qui patronnait leur profession<ref name="Pironti2010">Gabriella Pironti, Stephanie Lynn Budin, The Myth of Sacred Prostitution in Antiquity. Cambridge, University Press, 2008 (compte-rendu), L'Antiquité Classique, Année 2010, 79, p. 519-521</ref>.
Dans le port de Cenchrées, l'un des deux ports de Corinthe, se trouvent un temple et une statue en pierre d’Aphrodite. Ici, selon Vinciane Pirenne-Delforge, c’était incontestablement l’Aphrodite marine, protectrice de la navigation qui régnait sur les bords du golfeModèle:Sfn.
À Sparte, la déesse possédait dans la cité de Sparte un caractère militaire indéniable. Sur l’acropole se situe un temple d’Aphrodite Areia « armée, guerrière »Modèle:Sfn. Aphrodite y possède plusieurs sanctuaires, dont le plus ancien comporte deux statues archaïques : une Aphrodite en armes et Aphrodite Morpho, dont la statue est assise, portant un voile et des chaînes aux pieds<ref>Pausanias, III, 15, 10.</ref>. Morpho dérive de μορφή qui signifie la forme dans ce qu’elle a d’harmonieux, et donc la « beauté »Modèle:Sfn. Hélène, double humain de la déesse, assume à Sparte des prérogatives qui sont en règle générale attribuées à Aphrodite, et était honorée afin qu'elle accorde la beauté à toutes les jeunes filles arrivées à l’âge du mariage. Cette beauté signifie leur capacité de susciter le désir masculin, domaine où la puissance d’Aphrodite est sans partage. Aphrodite est donc notamment liée à la sexualité des jeunes gens, mais ici, ce sont les mères des jeunes mariées qui offrent un sacrifice à la déesseModèle:Sfn.
À Gythéion, le port de Sparte situé sur la côte ouest du golfe de Laconie, Aphrodite Modèle:Grec ancien est honoré par un culte que Pâris aurait fondé lui-même, après avoir obtenu pour la première fois les faveurs d'Hélène sur l'îlot voisin, Cranaé<ref>Pausanias, III, 22, 2.</ref>. L’épiclèse Migônitis est éloquente : formée sur le verbe μίγνυμι, elle évoque clairement la relation sexuelle, qualification naturelle pour une déesse patronne de la sexualitéModèle:Sfn.
Colonies grecques de Méditerranée occidentale
- Olbia (Hyères) : Aphrodite y possède un sanctuaire.
Autres lieux
- Aphrodite est aussi appelée Amathusie.
- Aphrodite est aussi appelée Acidale (en référence à la fontaine Acidalie près d'Orchomène, en Béotie, où elle se baigne avec les Charites (Grâces)).
Développements ultérieurs
Orphisme
pseudo-Orphée (Hymnes orphiques, 43, Parfum de Liknitès — La Manne)<ref name=":6" />:
- « J’invoque par ces prières Dionysos Liknitès, le Nysien florissant, le désirable et joyeux Bakkhos, nourrisson des Nymphes et d’Aphrodite à la belle couronne ».
pseudo-Orphée (Hymnes orphiques, 52, Parfum d'Aphrodite)<ref name=":6" />:
- « Ouranienne, célébrée par mille hymnes, Aphrodite qui aimes les sourires, née de l’écume, Déesse génératrice, qui te plais dans la nuit noire, vénérable, nocturne, qui unis, pleine de ruses, mère de la nécessité, toutes les choses sortent de toi, car tu as soumis le Kosmos et tout ce qui est dans l’Ouranos et dans la mer profonde et sur la terre fertile, ô Vénérable ! Conseillère de Bakkhos, qui te réjouis des couronnes et des noces, mère des Éros, qui aimes les lits nuptiaux, qui accordés en secret la grâce, visible et invisible, aux beaux cheveux, Louve porte-sceptre des Dieux, génératrice, qui aimes les hommes, très-désirable dispensatrice de la vie, qui unis les vivants par des nécessités invincibles et qui saisis, à l’aide de tes charmes, d’un désir furieux, la race innombrable des bêtes sauvages, viens, Déesse née dans Kypros (Chypre), sois-nous favorable, belle Reine, soit que tu souries dans l’Olympe, soit que tu parcoures tes demeures dans la Syrie qui abonde en encens, soit que, sur tes chars ornés d’or, tu visites les rives fertiles du fleuve Aigyptos (le Nil) ; soit que, sur les hauteurs qui dominent l’onde marine, tu te réjouisses des danses circulaires des hommes, ou que tu te plaises, sur la terre divine et dans ton char rapide, au milieu des Nymphes aux yeux bleus, le long des sables du rivage ; soit que, dans la royale Kypros qui t’a nourrie, les belles vierges et les nouvelles mariées, ô Bienheureuse, te célèbrent par leurs hymnes, toi et l’ambrosien Adonis, viens, ô belle et très-désirable Déesse ! Je t’invoque avec un cœur innocent et par des paroles sacrées. »
Pseudo-Orphée (Hymnes orphiques, 54, Parfum de Hermès souterrain — Le Styrax)<ref name=":6" /> :
- « Toi qui hantes le chemin du Kokytos (le Cocyte) inévitable d’où nul ne revient, et qui conduis sous terre les âmes des morts, Hermès, fils de Bakkhos-Dionysos et de la Vierge Paphienne, Aphrodite aux sourcils arqués. »
Platonisme : Aphrodite Ourania et Aphrodite Pandémos
Dans le Banquet de Platon<ref name=":4">Modèle:Ouvrage, Modèle:Lien web.</ref>, la discussion s'engage entre Socrate et ses proches. L'un d'eux, Pausanias, déclare « Tout le monde sait bien qu'Amour est inséparable d'Aphrodite. Ceci posé, si Aphrodite était unique, unique aussi serait Amour. Mais puisqu'il y a deux Aphrodite, forcément il y a aussi deux Amours. Or, comment nier ici l'existence de deux déesses ? L'une, sans doute la plus ancienne, qui n'a point de mère et est fille de Ciel, est celle que nous nommons Ourania (Céleste). Mais il y en a une autre, moins ancienne, qui est fille de Zeus et de Dioné, celle-là même que nous appelons Pandémos (Commune, Vulgaire) ». Par la suite, Pausanias décrit les deux formes d'amour. L'Aphrodite vulgaire est la moins morale. Elle dirige ceux dont les « visées vont uniquement à l'accomplissement de l'acte ». Ces derniers « ne s'inquiètent pas que ce soit ou non de belle façon ». L'Aphrodite céleste, en revanche, est la plus élevée. Elle inspire les amitiés viriles.
- Platon ne mentionne pas ses sources Homère et Hésiode. Les historiens modernes placent Homère au Modèle:-sp-, et Hésiode au Modèle:-sp- Platon a vécu de -428/427 à -348/347. L'attestation la plus ancienne est donc mentionnée par Homère : Aphrodite est fille de Zeus. Hésiode, quant à lui, mentionne ultérieurement une Aphrodite issue d'Ouranos. Cette dernière légende donne donc une Aphrodite antérieure à Zeus.
Xénophon (-430 à -355, disciple de Socrate), dans son Banquet, parle également d'une Aphrodite vulgaire (Pandêmos) et d'une Aphrodite céleste (Ourania). La discussion réunit Socrate et plusieurs de ses proches (Charmide, Critobule, Nicératus, Hermogène, Antisthène, Callias). Socrate dit : « N’y a-t-il qu’une seule Aphrodite ou bien deux, l'Aphrodite Ourania et l'Aphrodite Pandémos ? Je l’ignore : car Zeus, qui sans doute est seul, a lui-même tant de noms ! Mais ont-elles leurs autels et leurs temples distincts ? offre-t-on à l'Aphrodite Pandémos des sacrifices moins relevés, et à l'Aphrodite Ourania des offrandes plus chastes ? C’est ce que je n’ignore point. Et l’on peut croire que l'Aphrodite Pandémos inspire les amours du corps, tandis que l'Aphrodite Ourania des offrandes plus chastes ? C’est ce que je n’ignore point. Et l’on peut croire que l'Aphrodite Pandémos inspire les amours du corps, tandis que l'Aphrodite Ourania inspire l’union des âmes, l’amitié, les actes généreux »<ref>Xénophon : Le Banquet, chapitre VIII (traduction Talbot sur wikisource) / Talbot 1859 (les noms grecs sont traduits par leur équivalent latin (Vénus, Jupiter).</ref>.
Pour Vinciane Pirenne-Delforge, malgré le succès que cette conception intellectuelle a eu dans son interprétation populaire, les deux épiclèses de la déesse ne la divisait pas en figures divines aussi antagonistes. S'il existe des différences entre les cultes d'Aphrodite Ourania et d'Aphrodite Pandémos, elles ne justifient en aucun cas cette opposition irréductible imaginée par Platon et Xénophon<ref name="Pirenne-Delforge1988"/>.
Représentations artistiques
Antiquité
À Paphos, son principal centre de culte chypriote, la déesse n’était pas représentée sous une forme humaine, mais comme un cône, une pyramide ou un omphalos, selon les auteurs anciens. Cette figuration aniconique est illustrée par des monnaies, des bagues et des sceauxModèle:Sfn.
Aphrodite est la seule déesse qui soit souvent représentée nue dans l'Antiquité. La représentation d'Aphrodite nue apparaît au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère, et reste encore très rare au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="KC">Modèle:Ouvrage ; traduction en français Modèle:Ouvrage ; conférences de 1953.</ref>.
Vers -460, les vases attiques à figures rouges figurent la naissance d'Aphrodite. La déesse entraîne à sa suite Éros et des divinités allégoriques comme Péitho (la Persuasion), Pothos ou Himéros (le Désir). Elle est souvent accompagnée des nymphes, des Heures, des Charites, des Tritons et des Néréides.
Le type de l'Aphrodite anadyomène, surprise sortant de l'eau, quelquefois avec son fils Éros date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère<ref name="KC" />. La variante dite Aphrodite Pudique apparaît vers -330.
La statue d'Aphrodite (retrouvée en 1820 sur l'île de Milos et baptisée improprement Vénus de Milo à l'époque) représente un type plus récent (période hellénistique, vers 150-130 avant notre ère). Seul le torse est nu ; une draperie suggère la forme des membres inférieurs (avec un fort contrapposto). La Vénus d'Arles illustre aussi cette représentation<ref>Selon Emmanuel Daydé « il ne fait pas de doute que cette jeune beauté praxitelienne est à l’origine de toutes les Aphrodite aux seins nus, Vénus de Milo comprise » : Exposition. Praxitèle aphrodisiaque in Revue ARTabsolument, Modèle:N°, été 2007, Modèle:P..</ref>.
Il existe aussi des effigies d'Aphrodite courotrophe (avec un enfant dans les bras)<ref>Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle Musée du Louvre.</ref>.
-
Vénus Aphrodite
Pompeii, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. -
- }}Modèle:S mini- siècle
}}.
-
Aphrodite Anadyomène
Pompeii, avant 79.
De la Renaissance à nos jours
Aphrodite-Vénus a fait, depuis la Renaissance, l'objet d'un grand intérêt, avec de nombreuses interprétations artistiques.
-
Le Jugement de Pâris,
Albâtre sur plaque de bois, vers 1535 (Bode-Museum, Berlin). -
Héphaïstos s’apprêtant à attraper Arès et Aphrodite dans un filet.
-
Raphaël Mengs, Le Jugement de Pâris, 1757, musée de l'Ermitage.
-
Ivan Aïvazovski, La Naissance d'Aphrodite, 1887.
En biologie
Plusieurs espèces biologiques sont dédiées à la déesse, comme les vers marins de la famille des Aphroditidae, dont l'espèce-type est Aphrodita aculeata.
Période contemporaine
Peinture
- Victor Isbrand : Aphrodite et Éros
Littérature
- 1896 : Aphrodite (Mœurs antiques). Roman de l'écrivain français Pierre Louÿs, publié en 1896.
- 1931 : Aphrodite en Aulide (Aphrodite in Aulis). Roman de l'écrivain irlandais George Augustus Moore, publié en 1931.
- 2019 : Aphrodite made me do it. Recueil de poèmes de l'Américaine Trista Mateer, publié en 2019.
Filmographie
Cinéma
- 1981 : Ursula Andress dans Le Choc des Titans.
- 1997 : Elle apparait dans Hercule.
Télévision
- 1998 : Lisa Kudrow dans Hercule.
- 2016 : l'épisode 7 Aphrodite, sous la loi du désir de la série Les Grands Mythes est centré sur elle.
- 2018 : L'actrice Lex King dans Troie : La Chute d'une cité, qui commence au moment où le prince troyen Pâris choisit de lui donner la pomme de discorde<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
Religion et mythologie grecques
Aphrodite
- Modèle:Chapitre
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage (revue Kernos - supplément Modèle:N°)
- Modèle:Chapitre
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
Articles connexes
- Divinités olympiennes
- Liste des divinités de la mythologie grecque
- Liste des déesses de la fertilité
- Vénus
- Vénus de Milo / Retenir que la dénomination Vénus est impropre puisque baptisée ainsi lors de sa découverte en 1820 alors qu'elle est une œuvre de l'époque hellénistique, créée vers 150-130 avant notre ère