Pandore

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Dans la mythologie grecque, Pandore ou Pandora (en grec ancien Modèle:Grec ancien) est la première femme humaine, façonnée dans l'argile par Héphaïstos et animée par la déesse Athéna. Elle est associée à la légende de la « boîte de Pandore » — en fait, une jarre.

Anthroponymie

Pandore (en grec ancien Modèle:Grec ancien) signifie « ornée de tous les dons »Modèle:Refnec ou « celle qui donne tout »<ref name="Haudry2014">Jean Haudry, : Deux noms mythologiques indiens - Atri, Aditi, Linguistique romane et linguistique indo-européenne. Mélanges offerts à Witold Mańczak à l'occasion de son 90e anniversaire, 2014.</ref>.

Mythe

Hésiode fournit dans Les Travaux et les Jours la plus ancienne et la plus complète version connue du mythe de Pandore. Il raconte au début de son œuvre que Pandore fut créée sur l'ordre de Zeus qui voulait se venger des hommes pour le vol du feu par Prométhée. Elle fut ainsi fabriquée dans de l'argile et de l'eau par Héphaïstos ; Athéna lui donna ensuite la vie, lui apprit l'habileté manuelle (entre autres l'art du tissage) et l'habilla ; Aphrodite lui donna la beauté ; Apollon lui donna le talent musical ; Hermès lui apprit le mensonge et l'art de la persuasion et lui donna la curiosité ; enfin Héra lui donna la jalousie.

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Hermès transportant Pandore depuis le mont Olympe, une médaille basée sur un dessin de John Flaxman.

Zeus offrit la main de Pandore à Épiméthée, frère de Prométhée. Bien qu'il eût promis à Prométhée de refuser les cadeaux venant de Zeus, Épiméthée accepta Pandore. Pandore apporta dans ses bagages une boîte mystérieuse que Zeus lui interdit d'ouvrir. Celle-ci contenait tous les maux de l'humanité, notamment la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie, la Passion, l'Orgueil ainsi que l'Espérance.

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Une fois installée comme épouse, Pandore céda à la curiosité qu'Hermès lui avait donnée et ouvrit la boîte, libérant ainsi les maux qui y étaient contenus. Elle voulut refermer la boîte pour les retenir ; hélas, il était trop tard. Seule l'Espérance, plus lente à réagir, y resta enfermée.

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Interprétations anciennes

L’Iliade, aux vers 527 et suivants du chant XXIV, utilise ce terme : dans la maison de Zeus, il y avait deux jarres, l'une enfermant les biens, l'autre les maux<ref>Des tonneaux dans la version de Leconte de Lisle. Le tonneau étant une invention gauloise, il s'agit d'une inexactitude de traduction, à l'instar du tonneau de Diogène, en réalité une amphore. À lire sur wikisource.</ref>.

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Pandore, par Jules Joseph Lefebvre, 1882, collection privée.

La Théogonie d'Hésiode évoque la figure de Pandore, sans pourtant en citer explicitement le nom, mais le rapprochement avec Épiméthée et Prométhée permet une assimilation très claire, renforcée par les similitudes narratives.

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Dans Les Travaux et les Jours, Hésiode décrit Pandore comme un « si beau mal » (Modèle:Grec ancien)<ref>Hésiode, CdP, 1999, Modèle:ISBN, trad. Philippe Brunet, v 82, « adorable malheur ».</ref>. Pour le nom « Pandore », il peut y avoir plusieurs significations : « celle qui a tous les dons » ou « celle qui est le don de tous les dieux ». Les Travaux et les Jours fournit une interprétation qui semble confirmer la deuxième hypothèse : Modèle:Citation bloc

La raison de la présence de l'Espérance parmi les maux est à chercher dans une meilleure traduction du texte grec. Le terme exact est Modèle:Grec ancien, qui se définit comme l'« attente de quelque chose » ; on l'a sûrement traduit à tort par « espoir ». Une meilleure traduction aurait été « appréhension », voire, « crainte irraisonnée »<ref>Dans le Greek English Lexicon de Liddel & Scott, le verbe ἐλπίζω représente une pensée anxieuse sur le futur (anxious thoughts on the future).</ref>. Selon cette définition, grâce à la fermeture opportune de la jarre par Pandore, l'humanité ne souffrira que des maux, et non pas de l'attente de ces maux, qui est probablement le pire de tousModèle:Refnec.

Selon les Histoires incroyables de Palaiphatos<ref>Histoire 34</ref>, Pandore était une femme grecque très riche. Quand elle sortait, elle se maquillait avec des cosmétiques tirés de la terre, se donnant une grande beauté ; elle découvrit que beaucoup de terre pouvait donner de la couleur et pouvait servir de maquillage.

Études modernes

Pandore est parfois appelée Anésidora (en grec ancien Modèle:Grec ancien, « celle qui fait sortir les présents des profondeurs » - c’est-à-dire « la Déesse de la terre qui préside à la fécondité ». Selon Jean-Pierre Vernant, elle est ainsi « le nom d'une divinité de la terre et de la fécondité. Comme son doublet Anesidora, elle est représentée, dans les figurations, émergeant du sol, suivant le thème de l'anodos d'une puissance chthonienne et agraire »<ref name="Haudry2014"/>. Pandore qui fait le malheur de l'humanité en soulevant le couvercle de la jarre dans laquelle étaient enfermés les maux repose sur une conception traditionnelle pour qui la femme est l'homologue de la terre, l'une et l'autre ayant deux faces opposées : « Pour la race de fer, la terre et la femme sont en même temps principes de fécondité et puissances de destruction ; elles épuisent l'énergie du mâle, dilapident ses efforts, le « desséchant sans torche, si vigoureux qu'il soit » (Travaux, 705), le livrant à la vieillesse et à la mort, en « engrangeant dans leur ventre le fruit de ses peines » (Théogonie, 599). »<ref>Jean-Pierre Vernant, Mythe et pensée chez les Grecs, éd. La Découverte, 1988, p.39.</ref>,<ref name="Haudry2014"/>

Georges Charachidzé a mis en évidence que plusieurs éléments du mythe de Prométhée ont été empruntés aux légendes géorgiennes<ref>Georges Charachidzé, Prométhée ou le Caucase. Essai de mythologie contrastive, Paris, Flammarion, 1986.</ref>. Ces contacts avec le Caucase sont également à la base du mythe de Pandore, fondé sur l'idée reprise par Hésiode que la femme est à l'origine des maux de l'homme. Néanmoins, sa création comme celle du premier homme à partir de la terre glaise est d'origine mésopotamienne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Samuel Noah Kramer, Sumerian mythology, New-York, Harper and Row, 1961, p.68-72.</ref>,<ref>Jean Haudry, Le feu dans la tradition indo-européenne, Archè, Milan, 2016 Modèle:ISBN, p. 345.</ref>.

Développements ultérieurs

Représentations artistiques

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Littérature

Cinéma

Jeux vidéo

Astronomie

Son nom a été donné à :

Annexes

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Bibliographie

Sources anciennes

Études

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Références

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