Richard Brautigan
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Écrivain
Richard Brautigan (Modèle:Date - Modèle:Date) est un écrivain et poète américain.
Issu d'un milieu social défavorisé de la côte Ouest, Brautigan trouve sa raison d'être dans l'écriture et rejoint le mouvement littéraire de San Francisco en 1956. Il y fréquente les artistes de la Modèle:Langue et participe à de nombreux évènements de la contre-culture. En 1967, durant le Summer of Love, il est révélé au monde par son best-seller La Pêche à la truite en Amérique et est surnommé le Modèle:Citation. Ses écrits suivants auront moins de succès et dès les années 1970, il tombe progressivement dans l'anonymat et l'alcoolisme. Il met fin à ses jours en Modèle:Date-. Son dernier roman Cahier d'un retour de Troie sera publié 10 ans plus tard en France.
Biographie
Enfance
Lulu Mary "Mary Lou" Kehoe et Bernard F. Brautigan, les parents de Richard Brautigan, se marient le Modèle:Date- à Tacoma dans l'État de Washington, au nord de la côte Ouest américaine<ref name="trente">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}brautigan.net, Chronology 1930s-1940sConsulter le site.</ref>. Après sept ans de vie commune, ils se séparent en Modèle:Date-. Dans ses mémoires, You Can't Catch Death, Ianthe, la fille unique de Brautigan, rapporte ce témoignage de Mary Lou : Modèle:Citation
Richard Gary Brautigan naît le Modèle:Date- à Tacoma. Bernard Brautigan apparaît sur son acte de naissance comme étant le père. Il est cependant difficile de savoir si Bernard fut informé de ce fait. Mary Lou affirme ne le lui avoir jamais dit et Bernard, interviewé à la suite du suicide de Brautigan, s'indigne de n'avoir jamais su la chose. Modèle:Citation D'ailleurs, il est enrôlé dans l'armée américaine le Modèle:Date- et indique sur son statut marital "divorcé, sans enfants"<ref name="trente" />. Paradoxalement, à sa fille Ianthe et à un de ses meilleurs amis Keith Abbott (et futur biographe), Brautigan raconte avoir rencontré deux fois son père durant son enfance<ref name="bra">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
L'enfance de Brautigan est marquée par la pauvreté, les déménagements, les abandons et les mauvais traitements dus à ses multiples beaux-pères.
Il grandit jusqu'à l'âge de 8 ans à Tacoma. Mary Lou et le jeune Brautigan emménagent avec Arthur M. Titland, un camionneur. Le Modèle:Date-, Barbara Jo Titland voit le jour. C'est le deuxième enfant de Mary Lou et Arthur Titland en est le père officiel. En 1943, Arthur Titland part faire son service militaire dans la marine de guerre des États-Unis, en pleine Seconde Guerre mondiale<ref name="trente" />.
De son côté, Mary Lou épouse Robert Geoffrey "Tex" Porterfield le Modèle:Date-. Cette nouvelle relation fait déménager toute la famille à Eugene dans l'Oregon entre 1943 et 1944. Porterfield y travaille en tant que cuisinier. Richard passe sa scolarité en portant le nom de famille de son beau-père "Porterfield" et ne retrouve son véritable nom de famille qu'en 1953, juste avant son diplôme de fin d'études secondaires. Le Modèle:Date-, Mary Lou met au monde Sandra Jean Porterfield. C'est la deuxième demi-sœur de Brautigan alors âgé de 10 ans. La vie du couple est houleuse, faite de violence domestique et de précarité. Après plusieurs séparations, ils divorcent en Modèle:Date-<ref name="trente" />.
La famille de Brautigan vit de l'aide sociale. À l'école, il est vu comme un marginal du fait de sa pauvreté. Leurs difficultés financières amènent également Brautigan à pêcher et chasser pour leur subsistance. Il exerçait divers petits boulots également (recyclage de bouteilles consignées, vente de vers de terre, tonte de pelouse)<ref name="Keefer">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Register-Guard, Bob Keefer et Quil Dawning, Beauty, Pain and Watermelon Sugar, 30 janvier 2000.</ref>. Bien plus tard, son roman Mémoires sauvés du vent (1982) évoque cette période.
La mère de Brautigan se marie avec William Folston en Modèle:Date-, un mois avant son divorce officiel de Robert Porterfield<ref name="cinquante">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}brautigan.net, 1950s ChronologyConsulter le site?</ref>.
Adolescence et début dans l'écriture
Brautigan passe sa scolarité à Woodrow Wilson Junior High School puis à Eugene High School entre 1950 et 1953. C'est durant l'année 1952 que Richard retrouve son nom d'origine. À partir de cette date, il n'utilisera plus le nom "Porterfield" mais celui de "Brautigan". Cette même année, il publie son premier poème The Light dans le journal de son lycée. Il ne participe à aucune activité extrascolaire, ni aucun club d'étudiant. Il est décrit comme un type très grand, discret et solitaire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Une enseignante en langue anglaise, Juliet Gibson<ref name="Bishoff">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Register-Guard, Don Bishoff, Author's Life Was Shaped in Eugene, 25 août 1993</ref>, aurait familiarisé Brautigan à la poésie d'Emily Dickinson et de William Carlos Williams. Ces deux écrivains auront une influence notable dans le style de Brautigan.
Ses premiers poèmes sont notamment encouragés par Peter Webster, son meilleur ami. Modèle:Citation La famille Webster représentait un refuge pour Brautigan qui fuyait la violence et l'incompréhension de son foyer. Barbara Titland, demi-sœur de Brautigan, explique : Modèle:Citation C'est d'ailleurs à Edna Webster, la mère de Peter, que Brautigan confie ses écrits de jeunesse avant de quitter Eugene pour San Francisco.
Le Modèle:Date-, Brautigan obtient son diplôme de fin d'études secondaires et est déterminé à devenir écrivain. Dès lors, son objectif est de rejoindre la Beat Generation à San Francisco, le centre de la révolution littéraire de l'époque.
En attendant, il travaille épisodiquement pour l'Eugene Fruit Growers Association, une usine conditionnant des haricots verts et trouve quelques autres petits boulots<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Durant ces années, il écrit constamment et plusieurs de ses poèmes sont publiés.
En Modèle:Date-, Brautigan confie à Edna Webster plusieurs manuscrits et des effets personnels. Ces écrits, ainsi que d'autres qui viendront les rejoindre, constitueront le recueil {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Edna Webster Collection of Undiscovered Writings.
Séjour à l'asile de Salem
Le Modèle:Date-, Brautigan pénètre dans le poste de police d'Eugène, déclare qu'il va commettre un délit puis brise une vitre avec une pierre et demande à être enfermé<ref>Entrez sans frapper, émission diffusée le 13 mai 2019 sur La Première en radio.</ref>. Il est arrêté et jugé pour désordre public<ref>The Register-Guard, 15 décembre 1955.</ref>. Il est condamné à 10 jours de prison et à Modèle:Unité d'amende.
Les motivations de ce geste sont plurielles. Certains évoquent le fait que les conditions de vie de Brautigan étaient tellement misérables qu'il aurait commis ce geste pour des raisons alimentaires<ref name="bra" />. On rapporte aussi que ses parents le croyaient fou et envisageaient de le faire interner<ref name="Keefer" />. Brautigan aurait également mal supporté la culpabilité liée à ses sentiments pour Linda Webster, âgée de 14 ans à l'époque<ref name="Keefer" />.
Le Modèle:Date-, après sept jours de prison, Brautigan est transféré à l'Oregon State Hospital pour une période d'Modèle:Citation. Il est diagnostiqué schizophrène paranoïaque et subit douze séries d'électro-chocs. Durant son hospitalisation, il prend conscience de la gravité de ses actes et met tout en œuvre pour devenir le patient modèle et sortir au plus vite de l'hôpital. Il écrit à Edna et Linda Webster pour les rassurer sur sa santé mentale. Il correspond avec D. Vincent Smith en vue de faire publier son roman The God of the Martians (encore inédit à ce jour). Brautigan s'écrit également à lui-même pour vérifier qu'il ne perd pas la mémoire à cause du traitement<ref name="cinquante" />.
Le Modèle:Date-, Brautigan est relâché de l'hôpital. Son séjour aura duré trois mois. Il quitte définitivement l'Oregon, laissant sans nouvelles sa famille. Sa mère avoua ne pas s'être soucié de son devenir dès lors. Modèle:Citation Seules Barbara et Sandra, ses demi-sœurs, tentèrent de garder le contact, sans succès jusqu'au Modèle:Date-, où Brautigan leur signifia une fin de non-recevoir<ref group="N">Modèle:Citation étrangère.</ref>.
San Francisco 1956-1967
En automne 1956, Brautigan déménage à San Francisco. Il tente d'intégrer le milieu littéraire et y rencontre le mouvement Beat. Il gagne sa vie grâce à divers jobs, tel que la livraison de télégrammes pour Western-Union. Sans domicile fixe, il dort dans des terminaux de bus, des voitures ou des hôtels bon marché.
Brautigan fréquente "The Place" sur Grant Avenue et en particulier ses "Blabbermouth Night", un concours hebdomadaire autour d'une lecture publique organisé par John Alley Ryan et John Gibbons Langan. On le croise aussi au Vesuvio, un bar très populaire de North Beach, et au Co-Existence Bagel Shop<ref name="cinquante" />. Pierre Delattre, jeune pasteur protestant, dirige la mission Modèle:Citation étrangère qui offre le couvert aux nécessiteux et diverses actions sociales. Cette mission devient le point de ralliement de la contre-culture et du Dharma Committee qui rassemble Joanne Kyger, Philip Whalen et Robert Duncan. Brautigan les rejoint pour des lectures de poésie et des repas gratuits au même titre que Bob Kaufman ou Gary Snyder<ref>Bill Morgan, The beat generation in San Francisco, p. 65-66.</ref>.
Le Modèle:Date-, il épouse Virginia Dionne Adler. Ils vivent à North Beach et Virginia subvient aux besoins du foyer grâce à son travail de secrétariat. Brautigan, libéré des contingences matérielles, se consacre entièrement à l'écriture.
En automne 1957, l'anthologie "Four New Poets" est publiée, faisant apparaître quatre poèmes de Brautigan chez Inferno Press. Au même titre que Martin Hoberman, Carl Larsen, and James M. Singer. C'est la première fois que Brautigan apparaît dans un livre.
En Modèle:Date-, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Return of the Rivers est publié par Inferno Press. Ce poème est imprimé sur une double page, dans une couverture noire et est considéré comme le premier livre de Brautigan. Les 100 exemplaires produits sont tous signés de la main de Brautigan. Cette même année voit la publication chez White Rabbit Press de The Galilee Hitch-Hiker dont le leitmotiv est une représentation fictive de Charles Baudelaire. Suivi de Lay the Marble Tea en 1959 et de The Octopus Frontier, un recueil de 22 poèmes en 1960<ref name="cinquante" />.
Le Modèle:Date-, sa fille unique Ianthe Elizabeth Brautigan naît. L'été 1961, Brautigan fait du camping en famille dans l'Idaho et commence l'écriture de son futur best-seller, La Pêche à la truite en Amérique<ref name="soixante">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}brautigan.net, 1960s ChronologyConsulter le site.</ref>. À Noël 1962, Brautigan et sa femme se séparent et il faudra attendre Modèle:Date- pour le divorce officiel. Virginia part vivre à Hawaï fin 1975.
Le premier roman publié de Brautigan, Un général sudiste de Big Sur (1964), est un échec commercial. Grove Press est échaudé et refuse de publier les trois romans suivants (La Pêche à la truite en Amérique, Sucre de pastèque et L'Avortement). Le contrat qui liait Brautigan et Grove Press est rompu en 1966. Brautigan se trouve à nouveau sans revenus autres que les ventes de ses recueils de poèmes mais il persévère dans son désir de devenir un écrivain lu et reconnu. Il participe à de nombreuses lectures publiques et à des rencontres artistiques qui rythmaient la vie de San Francisco. Brautigan apparaît notamment sur la célèbre photographie de Larry Keenan The Last Gathering of Beat Poets & Artists, City Lights Books<ref group="N">Les autres artistes présents sur la photographie sont : Robert LaVigne, Shig Murao, Larry Fagin, Leland Meyezove, Lew Welch, Peter Orlovsky, David Meltzer, Michael McClure, Allen Ginsberg, Daniel Langton, Steve, Gary Goodrow, Nemi Frost, Stella Levy, Lawrence Ferlinghetti.</ref> qui tente de regrouper devant la librairie les artistes Beat de 1965 à San Francisco. Sur cette photographie, on peut voir Brautigan au deuxième rang, portant un chapeau blanc.
Tandis que le mouvement Hippie prend son ampleur à San Francisco, Brautigan se rapproche en 1966 des Diggers, un groupe d'anarchistes militants du quartier de Haight-Ashbury dont il partage l'idéalisme hippie et les causes. Il admire particulièrement leurs actions envers les nécessiteux et leurs soupes populaires. Il déménage à Geary Street et devient le voisin d'Erik Weber, un ami et photographe qui réalisera la plupart des portraits promotionnels de Brautigan.
En 1966-1967, Brautigan est nommé poète en résidence au California Institute of Technology. Il participe également à plusieurs événements organisés par les Diggers, travaille à la Communication Company, leur imprimerie artisanale de propagande, et distribue des tracts dans les rues, notamment à Haight Street. Il apparaît toujours lors de diverses lectures publiques de ses écrits. The Communication Company édite un poème de Brautigan intitulé {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}All Watched Over by Machines of Loving Grace.
Le succès de La Pêche à la truite en Amérique
La Pêche à la truite en Amérique est publié en 1967 chez Four Seasons Foundation, dirigé par Donald Allen. La presse critique et le public acclament ce livre<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Brautigan multiplie les lectures publiques et les colloques à travers le pays.
L'année suivante, Four Seasons sort Sucre de pastèque et {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Pill versus The Springhill Mine Disaster, un recueil de la plupart de ses précédents poèmes édités. {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Please Plant This Book est publié également par Graham Mackintosh. Il s'agit d'un ensemble de huit poèmes imprimés sur les sachets de graines, distribué gratuitement dans la rue.
Prévenu du succès de Brautigan sur la côte Ouest par l'intermédiaire de Kurt Vonnegut, le New Yorkais George T. Delacorte rachète les droits de La Pêche à la truite en Amérique, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Pill versus The Springhill Mine Disaster, In Watermelon Sugar à Four Seasons Foundation et compile les trois livres en un volume qui est vendu à 300 000 exemplaires l'année de sa publication<ref name="soixante" />. Plusieurs nouvelles de Brautigan paraissent dans les magazines Rolling Stone, Vogue et Playboy.
Delacorte publie le nouveau recueil de poèmes de Brautigan titré {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Rommel Drives On Deep Into Egypt en 1970<ref name="soixantedix">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}brautigan.net, 1970s ChronologyConsulter le site.</ref>. Life fait paraître en Modèle:Date- un article dédié à Brautigan : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Gentle Poet of the Young: A Cult Grows around Richard Brautigan de John Stickney.
Initialement prévu sous le label Zapple Records, un enregistrement de plusieurs poèmes et courts écrits Listening to Richard Brautigan lu par Brautigan chez Harvest Records, une annexe britannique de Capital Records. Les prises sonores eurent lieu aux studios Golden State Recorders ainsi que dans l'appartement de Brautigan, sur Geary Street<ref name="soixantedix" />.
Les éditions Simon and Schuster publient {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Revenge of the Lawn: Stories 1962-1970 et L'Avortement au début des années 1970. Brautigan est au sommet du succès et les années qui s'annoncent verront le déclin irrémédiable de cette popularité.
Bolinas
En Modèle:Date-, Brautigan achète une maison de style Arts & Crafts à bardeaux du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle faisant face à l'océan, dans la ville de Bolinas, une localité juste au nord de San Francisco. Cette demeure a été décrite comme hantée par le fantôme d'une servante chinoise qui se serait suicidée et aurait été enterrée sur la propriété. C'est dans le salon de cette maison que Brautigan mettra fin à ses jours, treize ans plus tard.
À Bolinas, on retrouve une communauté d'artistes, d'écrivains et d'éditeurs tels que Donald Allen, Bill Berkson, Ted Berrigan, Jim Carroll, Robert Creeley, Lawrence Ferlinghetti, Bobbie Louise Hawkins, Joanne Kyger, Thomas McGuane, David Meltzer, Daniel Moore, Alice Notley, Nancy Peters, Aram Saroyan et Philip Whalen. L’État de Washington décerne un prix de littérature à Brautigan pour son recueil de nouvelles La Vengeance de la pelouse en Modèle:Date-.
Brautigan écrit Le Monstre des Hawkline en 1972 à Pine Creek, dans le Montana, à l’occasion de son premier voyage dans cet État. Il y fait la rencontre d'une communauté d'artistes surnommée le Modèle:Citation étrangère, comprenant des écrivains et des acteurs, tous plus ou moins voisins. Les éditions du Seuil publient la première traduction française de Brautigan : L'Avortement, en 1973.
Les grands espaces du Montana
1974 est l'année de la publication de Modèle:Écrit et de la première traduction en français de La Pêche à la truite en Amérique et de Sucre de pastèque aux éditions Bourgois. Brautigan achète aussi un ranch à Pine Creek, dans le Montana pour avoir un pied à terre dans la région. Cette propriété de 42 acres est constituée d’une maison et d’une grange dans laquelle est aménagée une salle d’écriture avec vue sur les montagnes d'Absaroka. Il y retrouve le Modèle:Citation étrangère et compte parmi ses voisins William J. Hjortsberg (futur biographe), Jim Harrison, Peter Fonda et sa femme Becky, Jeff Bridges, Warren Oates, le cinéaste Sam Peckinpah<ref name="soixantedix" />.
Modèle:Écrit est publié en 1975. À San Francisco, les travaux bruyants sur le tunnel de Geary font quitter Geary Street à Brautigan qui déménage à Union Street.
Sa passion pour le Japon
De janvier à Modèle:Date-, Brautigan visite le Japon pour la première fois. Il est installé au Keio Plaza Hotel de Tokyo. Durant ces sept mois, il écrit le matériel que l'on retrouve dans Journal japonais et dans Tokyo-Montana Express. Il rencontre également Akiko Nishizawa Yoshimura qu'il épousera l'année suivante. Au Japon, il trouve la célébrité qui s'étiole en Amérique et Brautigan est un grand admirateur de certains écrivains japonais. Dès lors, Brautigan voyage régulièrement au Japon plusieurs mois par an.
Cette même année 1976, deux livres de Brautigan sont publiés : Modèle:Écrit, un recueil de poèmes, ainsi que Modèle:Écrit. 1977 voit la publication d'un nouveau roman parodique : Modèle:Écrit, reprenant les canons des romans noirs autour d'un narrateur Antihéros. Le Modèle:Date-, Brautigan épouse Akiko Nishizawa Yoshimura à Richmond en Californie. Un nouveau recueil de poèmes profondément teinté par le Japon est publié en 1978 : Modèle:Écrit.
C'est en Modèle:Date- que Brautigan et Akiko se séparent pour finalement divorcer en 1980<ref name="quatrevingt">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}BRAUTIGAN.net, 1980s ChronologyConsulter le site.</ref>.
Les livres de Brautigan ne reçoivent plus un accueil chaleureux du public et son œuvre est progressivement ignorée. Dans ce contexte peu favorable, Brautigan publie Tokyo-Montana Express et reprend ses efforts promotionnels en participant à des lectures publiques et des actions diverses pour faire connaître son nouvel ouvrage.
Sa fille, Ianthe Brautigan, épouse Paul Swensen Modèle:Date-. Brautigan n'approuve pas ce mariage, estimant sa fille trop jeune pour un tel engagement<ref>Modèle:Harvsp.</ref> (Ianthe avait alors 21 ans). Il refuse de se montrer lors de la cérémonie et il déclare Modèle:Citation
Pour la publication de Modèle:Écrit, Brautigan poursuit ses actions marketing et ses voyages aux États-Unis, en Europe et au Japon, mais le roman passe inaperçu et est vendu à seulement Modèle:Nombre exemplaires. Il écrit son dernier roman, An Unfortunate Woman, qui ne connaîtra qu'une publication posthume.
Son suicide à Bolinas
Le Modèle:Date-, après un long moment sans nouvelles de Brautigan, on part à sa recherche et découvre son corps dans sa maison de Bolinas, une blessure par balle à la tête. On trouve également un revolver Smith & Wesson de calibre 44 avec une unique douille dans le barillet. L'état de décomposition du corps laisse à penser que l'auteur était mort depuis plusieurs semaines. La nouvelle du suicide de Brautigan fait le tour du monde et Modèle:Référence nécessaire.
C'est le Modèle:Date- que Brautigan laisse ses derniers signes de vie. Il aurait été vu par plusieurs personnes au restaurant japonais Cho-Cho de San Francisco<ref name="quatrevingt" />. Très alcoolisé, il rentre chez lui à Bolinas en fin de soirée. Marcia Clay dit l'avoir eu au téléphone peu après 23 h. Brautigan prétexte devoir raccrocher pour retrouver un texte qu'il voulait lire à Marcia et cesse de répondre au téléphone malgré les multiples rappels de Marcia. Dès ce moment, seul le répondeur réceptionne les appels et plus personne n'a de nouvelles de Brautigan.
La question de la préméditation est posée. De notoriété publique, Brautigan pouvait se montrer profondément déprimé et parlait à mots plus ou moins voilés de suicide depuis bien longtemps<ref name="bra" />. Brautigan se définissait essentiellement par son métier d'écrivain ; or la baisse des ventes de ses livres et l’abandon progressif du public l’entraînait sur le chemin de l’alcoolisme et de l’auto-destruction. Dans ses mémoires En marge, Jim Harrison rapporte une discussion durant laquelle Brautigan déclara qu’il ne s’ôterait pas la vie tant qu’il serait capable d’écrire et tant que sa fille Ianthe dépendrait de lui. Harrison se pose également la question de l’œuf et de la poule : Brautigan était-il un Modèle:Citation
Le corps de Brautigan fut incinéré et ses cendres reposent dans une urne chez Lanthe Brautigan. Elle avait l'intention de l'enterrer dans un cimetière sur le littoral californien (probablement Bodega Calvary Cemetery<ref name="quatrevingt" />) mais ne sachant quelle épitaphe graver dans le marbre, elle ne put se résoudre à inhumer les cendres de son père dans le cimetière<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Œuvres
Romans
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Recueil de nouvelles
Poésie
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- C'est tout ce que j'ai à déclarer : oeuvres poétiques complètes T1 Le Castor Astral, 2016
- Il pleut en amour/Journal Japonais Editions Points, 2017
- Pourquoi les poètes restent inconnus Editions Points, 2017
Analyse de l'œuvre
Modèle:... Brautigan emprunte à tous les genres de la littérature américaine (le western, le polar, le récit de souvenirs) pour mieux les faire imploser, les divertir de leur cours. Son écriture, celle d'un grand styliste et ré-inventeur de la langue américaine, procède par images et digressions perpétuelles, pareille au détective de Un privé à Babylone (traduit en France par l'universitaire Marc Chénetier, qui contribua à le faire découvrir chez l'éditeur Christian Bourgois) toujours distrait de son enquête par son rêve de Babylone.
Influences reçues
Parmi les influences notables de Brautigan comptent les poètes Emily Dickinson et William Carlos Williams. Découverts durant ses études secondaires<ref name="Bishoff" />, Modèle:Citation<ref name="cinquante" />,<ref group="N">Modèle:Citation étrangère.</ref>.
Accueil et critique
Un emblème de la contre-culture hippie
Après la publication de plusieurs poèmes et d'un premier roman qui resteront dans un relatif anonymat, La Pêche à la truite en Amérique paraît en 1967, coïncidant avec l'apogée du Summer of Love à San Francisco. La presse présente Brautigan comme la nouvelle voix rafraîchissante de la littérature américaine, ainsi que son deuxième roman comme un des premiers succès populaires du roman postmoderne <ref>Newton Smith, Brautigan, Richard dans l'Encyclopedia of American Literature, Ed. Steven R. Serafin, New York Continuum Publishing Co., 1999</ref> et un incontournable de la culture hippie<ref>John Montgomery, Los Angeles Free Press, 8 décembre 1967.</ref>.
Un an après La Pêche à la truite en Amérique est publié Sucre de pastèque (1968). Ce troisième roman est considéré par Michael McClure comme le Modèle:Citation de Brautigan<ref>Michael McClure, Ninety-one Things about Richard Brautigan, dans Lighting the Corners: On Art, Nature, and the Visionary, University of New Mexico Press, 1993.</ref>. Newton Smith y voit aussi son Modèle:Citation et une parabole de la vie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="N">Modèle:Citation étrangère.</ref>. Dans une chronique de ce nouveau livre, Lew Welch, poète de la Beat Generation, présente Brautigan comme un Modèle:Citation<ref group="N">Modèle:Citation étrangère</ref> et envisage qu'à l'avenir, on écrira des Modèle:Citation étrangère au même titre qu'on écrit des romans<ref>Lew Welsh, Brautigan's Moth Balanced on an Apple, San Francisco Chronicle, 15 décembre 1968.</ref>.
L'engouement du public de la Côte Ouest pour les livres de Brautigan arrive aux oreilles de Seymour Lawrence, éditeur new-yorkais aux éditions Delacorte, par l'intermédiaire de Kurt Vonnegut. Lawrence rachète les droits de {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Pill versus the Springhill Mine Desaster, La Pêche à la truite en Amérique et Sucre de pastèque pour publier une collection des trois livres. En un an, 300 000 exemplaires sont vendus<ref>http://www.brautigan.net/collections.html#collections1.</ref>. Le succès national est suivi au début des années 1970 de traductions en 27 langues de La Pêche à la truite en Amérique<ref>27 langues McDonell, Terry. "Fish This." Editor's Notes. Sports Afield 215(3), avril 1999</ref>. Brautigan est catapulté vers une notoriété internationale et désigné par les critiques comme un éminent représentant de cette contre-culture émergente, au même titre que Ginsberg et Ferlinghetti<ref>Barry Silesky, Trout Fishing in America, City Lights Journal, 1963.</ref>.
Dans les années 1970, il s'essaie à divers genres littéraires et publie plusieurs romans et recueils de poèmes. Mais son succès aura été fugace. Modèle:Citation Et l'éditeur Lawrence Ferlinghetti : « En tant qu'éditeur, j'attendais toujours que Richard grandisse, comme écrivain. Il me semble qu'il était essentiellement un naïf, et je ne crois pas qu'il cultivait cette puérilité, elle lui venait naturellement. Il était bien plus en phase avec les truites qu'avec les gens en Amérique<ref>Peter Manso et Michael McClure, Brautigan's Wake, Vanity Fair, mai 1985.</ref>. » Délaissé par les critiques et les lecteurs, Brautigan voit sa popularité s'effondrer en Amérique.
Dès L'Avortement en 1971, les critiques ne retrouvent plus ni la qualité<ref>Amy Lippman, New Brautigan: A Silly Pretension, San Francisco Chronicle, 2 septembre 1982</ref> ni l'originalité<ref>Oswell Blakeston, Richard Brautigan, Books & Bokkmen, mars 1973.</ref> de ses premiers romans et sont déçus par le manque d'évolution de Brautigan<ref>Maurice Wiggen, « Aspects of Americans », The Sunday Times (de Londres), 28 janvier 1973.</ref>. Modèle:Citation.
D'autres vont plus loin et iront jusqu'à s'étonner de l'engouement que la jeunesse a connu pour Brautigan<ref>Anthony Thwaite, « Girl Who Stayed Behind », Observer (de Londres), 4 février 1973, Modèle:P..</ref>. On lui reproche une écriture fantasque, dépassée et ne lui reconnaissent ni profondeur, ni qualité littéraire<ref>Susan Hill, « Americas », The Listener (de Londres), 25 janvier 1973.</ref>. En apparence peu travaillés, les textes de Brautigan sont faciles à lire, dans un vocabulaire simple et un phrasé sans complexité. Des critiques estiment son écriture digne d'un enfant<ref>Anonyme, Brautigan, Richard, Choice, janvier 1978</ref> et pensent que ses romans ont été Modèle:Citation.
Un nouveau regard sur son œuvre
Toutefois son œuvre reste appréciée en Europe et au Japon. Modèle:Citation
Postérité de l'œuvre
The Brautigan Library
À Burlington, dans le Vermont, a été créée une Brautigan Library, dont la principale particularité est d'accueillir uniquement des manuscrits refusés par les éditeurs. On y utilise des pots de mayonnaise en guise de presse-livres, en hommage à La Pêche à la truite en Amérique, qui se termine par le mot « mayonnaise ». De plus, le système de classification utilisé dans cette bibliothèque est le Mayonnaise system, inspiré par la classification de la bibliothèque imaginée par Brautigan dans son livre L'Avortement : les livres sont classés dans des catégories telles que l'amour, le futur, l'aventure et tout le reste. En 2005, la Brautigan Library a été accueillie par la San Francisco Public Library qui lui a affecté un local près du lieu décrit par l'auteur dans son roman.
Œuvres textuelles inspirées par Brautigan
- Bruno Boeglin, 2003, Brautigan ou la vallée du Paradis, une pièce de théâtre d'après l'œuvre de Richard Brautigan.
- Nicolas Dumontheuil s'inspire librement du Monstre des Hawkline de Brautigan, dans une bande dessinée en 3 tomes, Big Foot, publiée entre 2007 et 2008. Dumontheuil adopte un ton humoristique pour ce western qui reprend la thématique, la fantaisie et plusieurs personnages du roman originel<ref>Big Foot de Dumontheuil, Futuropolis, Article en ligne.</ref>.
- Banlieue de Babylone, sous-titré Richard Brautigan's friends (Gros Textes, 2010), réunit des nouvelles et des poèmes en hommage à l'auteur américain.
- Éric Plamondon publie en 2012 Mayonnaise, le deuxième volume de sa trilogie 1984<ref>Chantal Guy, Mayonnaise: comme une balle en plein cœur, La Presse.ca, Article en ligne</ref>, qui met en regard la vie du narrateur (Gabriel Rivages) et celle de Brautigan. Le titre fait écho au mot final de La pêche à la truite en Amérique et la structure du livre est faite de courts chapitres rappelant l'écriture fragmentaire de Brautigan<ref>Interview de Éric Plamondon par Bernard Strainchamps, De nombreux lecteurs ont envie d'être déroutés, ont envie de partir à l'aventure, dans quelque chose de différent, Feedbooks, Article en ligne.</ref>.
- Thomas B. Reverdy publie en 2013 Les Evaporés dans lequel Richard B., détective privé californien, accompagne son amie Yukiko au Japon, à la recherche de son père disparu. L’œuvre contient des extraits de poèmes de Brautigan et de nombreuses analogies avec la vie et l’œuvre de l'auteur.
- Gaétane Laurent-Darbon et Pierre Ménard coordonnent Lendemains de fête : projet collectif texte/image autour de la nouvelle Qu'est-ce que tu vas faire de 390 photos d'arbres de Noël ? de Brautigan, avec des textes de François Bon, Mathieu Brosseau, Mitch Cullin, Jean-Marc Flahaut, Arnaud Maïsetti, Pierre Ménard, Éric Pessan, Thomas B. Reverdy, Joachim Séné, Pascal Simon, Lucien Suel, et Thomas Vinau, édité par Publie.net, 2015.
- David Foenkinos publie en 2016 Le Mystère Henri Pick dans lequel un bibliothécaire du Crozon crée dans sa bibliothèque un espace réservé aux textes qui ont été refusés par les éditeurs. Des références à Brautignan et à L'Avortement sont mentionnées.
Œuvres musicales
- Mathias Malzieu, écrivain et leader du groupe de rock français Dionysos, est un grand admirateur de Brautigan<ref>Stéphane C. Jonathan, Dionysos redécolle, www.SudOuest.fr, Article en ligne.</ref>. Sur l'album Western sous la neige (2002), une des chansons est titrée Tokyo Montana en hommage au roman Tokyo-Montana Express de Brautigan.
- Sur le DVD musical de Cali Plein de vie (2004) se trouve le court-métrage à Brautigan mettant en scène Cali et Mathias Malzieu. Ils lisent quelques poèmes tirés du recueil bilingue Pourquoi les poètes inconnus restent inconnus, et on entend également la voix de Daniel Presley (producteur ayant collaboré avec les deux artistes) récitant les textes en américain.
Traducteurs de Brautigan en français
- Michel Doury
- La Pêche à la truite en Amérique (traduction originale)
- Sucre de pastèque (traduction originale)
- Un général sudiste de Big Sur (traduction originale)
- Michel Doury et Lorraine de Valdène
- Marie-Christine Agosto
- Georges Renard
- L'Avortement
- Robert Pépin
- Marc Chenetier
- Un privé à Babylone
- Mémoires sauvés du vent
- Cahier d'un retour de Troie
- La Pêche à la truite en Amérique (nouvelle traduction de 1994)
- Sucre de pastèque (nouvelle traduction de 1994)
- Un général sudiste de Big Sur (nouvelle traduction de 1994)
- Frédéric Lasaygues
- Une tortue à son balcon
- Nicolas Richard
- Tu es si belle qu'il se met à pleuvoir
- Journal japonais
- Thierry Beauchamp et Romain Rabier
- Pourquoi les poètes inconnus restent inconnus
Bibliographie
Ouvrages
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Presse
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}LIFE no 69, John Stickney, Gentle Poet of the Young: A Cult Grows around Richard Brautigan, Modèle:Date-
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Rolling Stone, Lawrence Wright, The Life and Death of Richard Brautigan, Modèle:Date-
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Washington Post, Jennifer Foote, An Author's Long Descent. Richard Brautigan: The Troubled Cult Hero and His Path to Suicide, Modèle:Date-
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Register-Guard
- Bob Keefer et Quil Dawning, Beauty, Pain and Watermelon Sugar, Modèle:Date-
- Don Bishoff, Author's Life Was Shaped in Eugene, Modèle:Date-
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Rosebud, Deanna Hershiser, From a Damselfly's Notebook, Modèle:Date-
Liens externes
En anglais
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Brautigan Bibliography and Archive, site très complet
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}The Richard Brautigan Archive, autre site d'archive, non officiel
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Un fan club forums de discussion
En français
- Bibliographie de Richard Brautigan et chronique par Phil Fax sur le site de la Nouvelle revue moderne.
- Un article et entretien avec son traducteur et ami Marc Chénetier dans le Matricule des Anges.