Rodolphe Kreutzer
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Musique classique (personnalité) Rodolphe Kreutzer (Modèle:Naissance&décès âge) est un musicien français, violoniste, compositeur, chef d'orchestre et professeur. Il est plus particulièrement connu grâce à la sonate pour violon et piano que lui dédia Beethoven en 1803.
Biographie
Famille et formation
Rodolphe Kreutzer est le fils aîné des cinq enfants survivants d'Élisabeth Trabol (morte en Modèle:Date-) et Jean Jacob Kreutzer (mort en Modèle:Date-), musicien allemand originaire de Breslau et instrumentiste à vent du régiment des Gardes Suisses de Louis XV depuis 1760Modèle:Sfn. Il est baptisé le Modèle:Date-, en l'église Notre-Dame de Versailles : le parrain est Rodolphe Krettly, lui aussi musicien au régiment des Gardes Suisses et la marraine Louise Vincent.
Son frère cadet est le violoniste et compositeur Auguste Kreutzer (1778–1832) — le fils de Jean Nicolas sera également compositeur et critique musical, Léon Kreutzer (1817–1868).
Il reçoit ses premiers cours de musique de son père, puis étudie, à partir de 1778, violon et composition avec Anton Stamitz. Il se fait remarquer dès l'âge de treize ans en exécutant un concerto de Stamitz au Concert Spirituel (Modèle:Date-)Modèle:Sfn et reçu comme un prodigeModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, il épouse à Versailles, Adélaïde-Charlotte Foucard (née le Modèle:Date-), fille d'Honoré Foucard, valet de chambre du comte d'Artois. Modèle:Citation<ref>Joseph Hardy, Rodolphe Kreutzer : sa jeunesse à Versailles 1766-1789, 1910</ref>. Enterrée au cimetière du Père-Lachaise à Paris (Modèle:13e), près du cénotaphe élevé à la mémoire de son mari<ref name="Bauer">Modèle:Ouvrage</ref>, elle fut exhumée en 1995.
Au début des années 1780, il voyage en Italie et en Allemagne, avant de se fixer en France. En Italie, il entend Viotti. Bien qu'il rencontre le musicien, il n'y a aucune preuve qu'il soit devenu son élève. Néanmoins, il est influencé par son jeu et son styleModèle:Sfn.
Carrière
En Modèle:Date-, Rodolphe Kreutzer se produit au Concert Spirituel pour jouer son premier concerto pour violonModèle:Sfn. En 1785, il est nommé premier violon de l'orchestre royal à la suite de son père, par faveur spéciale de la reine Marie-Antoinette, car il vient de perdre en l'espace de trois mois, ses deux parents et se trouve chargé de leurs trois plus jeunes enfants. En 1789, il quitte Versailles pour emménager à Paris. Il prend la place de premier violon solo dans l'orchestre du Théâtre Italien, tout en projetant de composer un opéra. La même année, il est membre de la loge maçonnique parisienne La Concorde <ref>Pierre-François Pinaud, « Le cosmopolitisme musical à Paris à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Chroniques d'histoire maçonnique Modèle:N°</ref>.
Son premier succès intervient le Modèle:Date- avec Paul et Virginie à Opéra-Comique (dont il tirera un ballet en 1806), suivi par Lodoïska le Modèle:1er août qui reçoit encore plus d'ovations que la partition de Cherubini donnée la même année. Dans les trois décennies suivantes, il écrit des opéras — en tout une quarantaine — dont il dirige les représentations.
Il est professeur de violon dès 1793, d'abord à l'Institut national puis au Conservatoire de Paris dès sa fondation en 1795. Il y reste jusqu'en 1826Modèle:Sfn. En 1796 sont publiés par le conservatoire les 42 études ou caprices (dont 40 sont de sa plume) et il effectue une tournée en Italie et compose huit concertos pour violonModèle:Sfn.
Avec ses collègues Pierre Rode et Pierre Baillot, il met au point la Méthode de violon du Conservatoire<ref>Modèle:Lien web</ref> (adoptée en 1803)Modèle:Sfn et sont à eux trois, les fondateurs de l'École française de violon moderneModèle:Sfn, caractérisée par la brillance du style, l'objectivité de l'approche et le peu d'emphase expansif sur le lyrismeModèle:Sfn. Il est membre de la commission des sciences et des arts lors de la campagne d’Italie, à la suite du général Bonaparte.
En 1798, il séjourne à Vienne parmi la suite de l'ambassadeur Bernadotte et fait la connaissance de Ludwig van Beethoven<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :
Pour l'édition en 1805, le compositeur lui dédie sa [[Sonate pour violon et piano nº 9 de Beethoven|sonate pour violon Modèle:N°]], op. 47 (1803), surnommée La Sonate à Kreutzer. L'œuvre deviendra célèbre. En 1889, l'écrivain russe Léon Tolstoï donna ce titre à un de ses ouvrages. Pourtant Kreutzer ne joua jamais l'œuvreModèle:Sfn, la considérant comme « inintelligible »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Witold, catalogue des œuvres, Hachette, 1960, p. LV</ref>. Louis Spohr écrit des frères Kreutzer que Modèle:CitationModèle:Sfn.
Il cesse de jouer du violon en soliste en 1810, s'étant cassé le bras lors d'un voyage dans le Midi de la France. Il joue néanmoins en ensemble et conserve ses postesModèle:Sfn. Dès la restauration, il est nommé maître de la chapelle du roi, l'année suivante second chef et en 1817, il est nommé premier chef de l'orchestre de l'Opéra de Paris et membre de l'Modèle:Page h'. Il reçoit la Légion d'honneur en 1824Modèle:Sfn et devient le directeur de l'Opéra jusqu'en 1826. Le style de Kreutzer n'ayant plus la faveur du public, son dernier opéra, Matilde (vers 1827) est refusé par la direction. À partir de 1826, sa santé décline et il se retire de ses fonctions publiquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Rodolphe Kreutzer meurt le Modèle:Date- à Genève et est inhumé au Cimetière des Rois.
Parmi ses élèves figurent son frère Jean Nicolas, Charles Philippe Lafont et Joseph MassartModèle:Sfn.
Lettre du jeune Berlioz
Arthur Coquard raconte : Modèle:Citation<ref>Cité par Modèle:Ouvrage.</ref> :
Pour Arthur Coquard, qui rapporte cet épisode, il Modèle:CitationModèle:Sfn.
Kreutzer ne daigna pas répondre à celui qui allait devenir une des principales figures de la musique en France au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
Œuvres
- 19 concertos pour violon
- Musique de chambre : quintette à vent, quatuors à cordes, trios, sonates pour violon et duos (deux violons, violon et alto, violon et harpe)
- Quarante opéras, parmi lesquels Jeanne d'Arc à Orléans (1790), Paul et Virginie (1791), Lodoïska ou Les Tartares (1791), La Mort d'Abel (1810, révision 1825)
- Blanche de Provence ou la Cour des fées, opéra en 3 actes, livret d'Emmanuel Théaulon et de De Rancé, musique de Henri-Montan Berton, François-Adrien Boieldieu, Luigi Cherubini, Rodolphe Kreutzer et Ferdinando Paër (1821)
- Modèle:Lien, un ballet-pantomime de Louis Milon, Opéra de Paris (Salle Favart, 1820).
- 42 études ou caprices, pour violon seul (1796), qui est toujours un ouvrage pédagogique connu pour les violonistesModèle:Sfn.
- 18 nouveaux caprices ou études (vers 1815)
Notes et références
Bibliographie
Voir aussi
Articles connexes
- Sonate pour violon et piano nº 9 de Beethoven (1803)
- La Sonate à Kreutzer, nouvelle de Léon Tolstoï (1891)
Liens externes
- Rodolphe Kreutzer, sa jeunesse à Versailles, par M. J. Hardy {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
