Roger Leloup

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Roger Leloup est un scénariste et dessinateur de bande dessinée belge, né le Modèle:Date de naissance à Verviers (province de Liège). Il est principalement connu pour la série Yoko Tsuno, dont il est le scénariste et le dessinateur.

Biographie

Jeunesse

Roger Leloup naît le Modèle:Date de naissance<ref name="yokotsuno.com">Modèle:Lien web.</ref> à Verviers. Enfant, il assiste curieux à des combats aériens de la Seconde Guerre mondiale et est fasciné par la technologie tant des avions que du matériel mécanique en général, d'où quelques-unes de ses passions qui trouveront un débouché dans les histoires de Yoko Tsuno. Modèle:Citation

Modèle:Citation, citant aussi l'influence de la passion de son oncle pour l'entomologie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Proche de deux gares à Verviers, pendant la Seconde Guerre mondiale, il a plusieurs fois l'occasion de monter à bord des locomotives<ref name=":1" /> et de travailler aux côtés des machinistes<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref>. Par la suite, sa passion des trains qu'il tient également de son grand-père<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>, l'amène à posséder son propre circuit de modélisme ferroviaire<ref name=":0" />.

Parallèlement, sa tante qui détient une librairie lui permet de puiser son inspiration dans nombre d'œuvres d'auteurs célèbres qui seront déterminants pour ses albums : Jules Verne, H.G Wells, Dickens, les romans des sœurs Brönte<ref name=":2" /> et dans la collection « Fleuve Noir », spécialisée dans les romans de science-fiction<ref name=":2" />. Il a également été bercé par le romantisme allemand et notamment par le livre Les Légendes du Rhin<ref name=":2" />, fleuve qui apparait dans plusieurs de ses œuvres, dont L'Orgue du diable.

Passionné de mécanique, il est chef de char au cours de son service militaire<ref name=":2" />.

Carrière avant Yoko Tsuno

Il fait ses études d'arts décoratifs et de dessin publicitaire à l'Institut Saint-Luc à Liège<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. C'est en 1950 qu'il fait la rencontre décisive de Jacques Martin qui venait acheter sa brillantine au salon de coiffure de ses parents. Ce dernier mentionne sa recherche d'un assistant pour la période de vacances. Répondant lui-même à cette offre plutôt que d'intégrer une entreprise publicitaire, Leloup devient son assistant pour la mise en couleurs et les décors. C'est ainsi qu'il commence à travailler sur les histoires d'Alix dans L'Île maudite<ref name="yokotsuno.com"/>,<ref>Jacques Martin déclare, en 2007 (https://www.bestofverviers.be/les-gens/nos-gens/153-martin-jacques.html) : Modèle:Citation</ref>. La commande passée à Hergé de chromos techniques pour la série Voir et Savoir le lance dans ses premiers essais professionnels de dessins pour l'Histoire de l'Aviation et celle de l'Automobile, où Jacques Martin est engagé pour diriger la partie technique. Leloup fignole au crayon les engins que le dessinateur repasse à l'encre avant que le maître d'œuvre y ajoute le personnage de Tintin en costume de circonstance.

De 1954 à 1957, il conçoit de nombreuses planches techniques dans l'hebdomadaire Tintin, ainsi que quelques chroniques sur le modélisme, notamment ferroviaire et aérien dont il est féru<ref>Modèle:Lien web.</ref>, proposées dans la version belge de l'hebdomadaire.

Le Modèle:Date-, il entre aux Studios Hergé pour y travailler aux Aventures de Tintin<ref name=":0" />, tout en continuant à collaborer avec Jacques Martin, pour qui il dessine les décors d'Alix jusqu'au début de l'album Iorix le grand et de Lefranc. Il reste quinze ans aux Studios Hergé<ref name=":2" />.

Avec Hergé, il travaille Modèle:Citation, puis se voit Modèle:Citation : Modèle:Citation

À la fin des années 1960, Hergé ne produisant plus beaucoup, Roger Leloup dessine mais s'occupe également des relations publiques et prépare des dossiers de presse pour ce dernier. Il travaille pour d'autres auteurs, notamment Francis pour qui il dessine les décors des Aventures de M. Bouffu et des Penseurs de Rodin, de 1966 à 1968.

1968 : la création de son personnage fétiche : Yoko Tsuno

Fichier:Yuko Tsuno mural Verviers 2018 cropped.jpg
Fresque murale Yoko Tsuno à Verviers, sa ville natale. Fresque réalisée en juin 2018 par Art Mural a.s.b.l.

C'est au cours de la soirée de Noël du Modèle:Date- que Roger Leloup dessine les premières esquisses d'une jeune héroïne asiatique qu'il voudrait introduire dans une éventuelle reprise de Jacky et Célestin de Peyo, avec qui il a collaboré pour une histoire des Schtroumpfs. Yoko Tsuno est alors la sœur d'un électronicien japonais qui devait apparaitre pendant un épisode<ref name=":1">Modèle:Article.</ref> intitulé : l'Araignée qui volait<ref name=":0" />.

Le choix de la nationalité japonaise de son héroïne s'est fait par élimination pour Roger Leloup et pour deux raisons distinctes : Modèle:Citation<ref name=":1" />. En outre, Roger Leloup avait été admirateur, durant son enfance, de l'actrice japonaise Yōko Tani<ref name=":1" />.

Le projet avorté, il décide de la développer avec deux faire-valoir masculins, Vic Vidéo et Pol Pitron, pour remplacer le duo initial Jacky et Célestin. Roger Leloup explique : Modèle:Citation

Yoko n'est au départ qu'un membre de l'équipe, mais elle prend de l'importance jusqu'à devenir l'héroïne de la série<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et cela au cours du tout premier album de la série, Le Trio de l'étrange.

Par la suite, ayant obtenu l'accord de l'éditeur Dupuis pour lancer la série Yoko Tsuno, il quitte les studios Hergé le Modèle:Date- et se consacre entièrement à son héroïne Yoko Tsuno<ref name=":1" />. À cette occasion, Roger Leloup évoque une anecdote impliquant le créateur de Tintin : Modèle:Citation<ref name=":1" />.

La série est lancée le Modèle:Date-<ref name=":0" />. Auteur complet, Roger Leloup assure l'écriture et le dessin de chacun de ses albums, les couleurs étant, elles, le fruit du Studio Leonardo et plus particulièrement de la coloriste Béatrice. À ses débuts, l'éditeur, Charles Dupuis, prudent, le prie de solliciter l'aide de Tillieux pour ses scénarios et dialogues. Ce dernier, après avoir supervisé le travail de Leloup sur deux histoires courtes, a vite jugé son rôle complètement superflu<ref name=":0" />.

En 2022, la série compte Modèle:Nobr publiés par l'éditeur d'origine, Dupuis.

1989 : Le Pic des ténèbres

Roger Leloup s'essaie à la rédaction d'un premier roman de science-fiction, paru sous le titre Le Pic des ténèbres également dans la collection « Travelling », et où apparaît une androïde, Tyo. Le Grand Prix de la Science-Fiction française (catégorie jeunesse) lui est attribué en 1990.

Vie privée

En 1973, Roger Leloup et son épouse adoptent Keum-Sook, une Coréenne de cinq ans, sous le prénom plus européen d'Annick. L'album Le Dragon de Hong Kong, dans lequel Yoko adopte la jeune Rosée du matin, lui est dédié<ref>Modèle:Lien web, Photo d'Annick en Corée.</ref>.

Analyse de son œuvre

Son œuvre en général

Roger Leloup, qui se définit comme un conteur d'histoires, se voit d'abord comme « un grand enfant qui aime tout ce qui se déplace, les jouets, les marchés d'hiver allemands, les trains électriques ». Leloup souligne qu'il destine son œuvre en priorité aux enfants : Modèle:Citation Ajoutant : Modèle:Citation

Son œuvre regroupe deux grandes thématiques qui le passionnent depuis son enfance : la science-fiction (exemple avec Le Trio de l'étrange) et le fantastique (exemple avec L'Orgue du diable). Roger Leloup est en effet admirateur des œuvres de Jules Verne, puis celles de H. G. Wells notamment La Guerre des mondes ou La Machine à explorer le temps<ref name=":0" />, une thématique retrouvée au travers des albums, La Spirale du temps, Le Matin du monde ou encore L'Astrologue de Bruges. Il faut également inclure la thématique des voyages spatiaux intersidéraux (Les Trois Soleils de Vinéa).

Il admire également les œuvres de Jean Ray et d'Edgar Allan Poe.

Concernant son héroïne, Roger Leloup en parle comme si elle vivait constamment à ses côtés et il a composé un roman pour évoquer sa jeunesse avec L'Écume de l'aube, publié en 1991 dans la collection « Travelling » des Éditions Duculot, repris par la suite par Casterman<ref name=":0" />.

Encouragé par ses lecteurs, il valorise l'héritage de la culture japonaise (droiture, fidélité) et chinoise (sensibilité)<ref name=":1" /> de son héroïne. La série, où transparaissent largement ses centres d'intérêt et certaines de ses convictions, influence profondément sa vie : « Aujourd'hui, je ne pourrais plus abandonner le personnage de Yoko. Je m'y suis attaché profondément. Je ne maîtrise plus son existence. À force de vivre à mes côtés, Yoko est devenue une partie de ma vie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour moi, elle n'est pas uniquement un personnage de papier qui vit seulement dans les albums et dans la tête de son créateur. Elle a pris son autonomie et est devenue une véritable jeune fille d'aujourd'hui. Son caractère est devenu plus complexe, sa personnalité plus riche. Je crois que maintenant Yoko a atteint sa pleine maturité »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Roger Leloup introduit dans ses albums des correspondances avec le monde réel. Ainsi, le personnage d'Ingrid Hallberg, qui apparaît dans L'Orgue du diable puis Le Feu de Wotan, est un hommage à la musicienne Ingrid Haebler<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Style graphique

Son style est qualifié par lui-même de néo-réaliste<ref name=":1" /> dont le sommet est atteint avec l'album Modèle:N° de la collection : La Frontière de la vie, une œuvre devenue une référence de la bande dessinée réaliste<ref name=":3" />. Aux yeux de Roger Leloup, il est indispensable d'être le plus crédible possible : « Quand on fait de la science-fiction, le plus important est d’être crédible. Dans mes engins, il y a tout ce qu'il faut pour voler, rien n'est superflu. Moi-même, il faut que j'y croie, sinon cela ne marche pas »<ref name=":3" />.

Roger Leloup a indiqué avoir tiré une partie de ses racines graphiques dans les dessins d'Alex Raymond dans les aventures de Flash Gordon. Parallèlement, il a gardé de son expérience au sein du Studio Hergé le souci du détail et de la méticulosité, un trait caractéristique de l'ensemble de ses œuvres<ref name=":0" /> notamment sur les décors et les objets du quotidien (véhicules, avions) reproduits à l'identique.

Il déclare à ce sujet : Modèle:Citation<ref name=":2" />.

Il reconnaît cependant être plus à l'aise pour dessiner les machines que les êtres humains : « J'ai toujours eu plus de mal à dessiner les humains que les machines »<ref name=":3" />.

Roger Leloup a indiqué en 1998 qu'une adaptation en dessin animé de Yoko Tsuno requerrait, en raison de ses exigences personnelles de qualité en matière d'animation, des budgets si importants que seuls les studios américains ou japonais pourraient les mettre en place<ref name=":1" />.

Scénarios

Outre le dessin, entièrement assuré par Roger Leloup à l'exception des couleurs assurées par le studio Leonardo, et plus particulièrement par la coloriste Béatrice, Roger Leloup écrit intégralement ses scénarios, selon deux méthodes<ref name=":1" /> :

  • soit par intuition au gré de ses lectures ; c'est notamment le cas par exemple pour l'album Modèle:N°, La Proie et l'ombre, dont l'inspiration lui est venue en parcourant des ouvrages de photos sur les châteaux écossais ;
  • soit par un travail de longue gestation, à l'exemple de l'album Modèle:N°, L'Orgue du diable : l'idée de cet album remonte au temps où Leloup travaillait au Studio Hergé sur l'élaboration de Vol 714 pour Sydney ; il a proposé à Hergé un prolongement de l'exploration souterraine vers une construction qui deviendrait la trame de L'Orgue du Diable ; Hergé refusa l'idée, le nombre de pages de l'album ne permettant pas de l'y insérer.

Dans les deux cas, toutefois, le scénario n'est pas intégralement écrit, Roger Leloup pouvant modifier l'histoire au fur et à mesure du dessin, préférant laisser son imagination continuer à travailler<ref name=":1" />.

L'album qui lance la série, Le Trio de l'étrange, est écrit par Roger Leloup alors qu'il est alité à cause d'une bronchite. Il déclare à ce sujet : Modèle:Citation.

Œuvres

Distinctions

Prix et récompenses

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

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Liens externes

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