Étienne Pivert de Senancour

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
(Redirigé depuis Senancour)

Modèle:Infobox Écrivain

Étienne Pivert de Senancour, né à Paris le Modèle:Date et mort à Saint-Cloud le Modèle:Date<ref>Acte de décès à Saint-Cloud, n° 4, vue 2/22.</ref>, est un écrivain du premier romantisme français.

Biographie

Il fut élevé à Paris, puis chez un curé de campagne près d'Ermenonville, à Fontaine Chaâlis, où il se prit de passion pour Rousseau. Mélancolique et solitaire, il souffrit au collège des sarcasmes de ses camarades. Il s'enfuit le Modèle:Date-, pour éviter le séminaire auquel son père le destinait, ce qui lui valut de figurer sur la liste des émigrés.

Il s'installa en Suisse, fit un mariage malheureux, vit sa santé décliner. Il revint en 1795 à Paris, où il venait de publier un récit, Aldomen, ou le Bonheur dans l'obscurité. En 1799, il publia ses Rêveries sur la nature primitive de l'homme, où alternent contemplation des paysages de montagne, expression de la mélancolie, désir de changer la société. Oberman (1804<ref>L'édition de 1804 s'intitule "Oberman", celles de 1833 et 1840 "Obermann"</ref>) est le roman qui lui vaudra la gloire auprès des romantiques. Son amertume s'exprime à travers le journal intime d'un héros malheureux, dévoré d'ennui, de doutes et d'inquiétudes. Rêveries et descriptions de la nature y tiennent une grande place. Sainte-Beuve puis George Sand louèrent ce roman, passé presque inaperçu du vivant de son auteur, malgré l'attention que lui porta Charles Nodier.

Liszt a intitulé Vallée d'Obermann l'une des pages des années de pèlerinage (la Suisse), où il a fait figurer une citation de l'œuvre de Senancour « Que veux-je ? Que suis-je ? Que demander à la nature ? »

Vivant de petits travaux de librairie et de journalisme, Senancour collabora aussi à la Bibliographie universelle des contemporains. Il laissa une pièce de théâtre, des méditations, des essais, dont l'un lui valut d'être accusé d'impiété en 1825, et un petit traité, De l'amour, où il plaide pour le divorce. Le nom de Senancour est resté associé à son roman Oberman, mais reste peu connu pour ses autres œuvres. Les Rêveries de 1833 témoignent d'un Senancour moins amer, optimiste « par-delà le désespoir »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Quelques-uns ont su trouver en lui un maître : Nerval, Balzac (qui célèbre Oberman dans son roman Illusions perdues en ces termes : « un livre magnifique, le pianto de l'incrédulité… ») et Proust ne se lassaient pas de le lire. Au Royaume-Uni, Senancour a eu une influence notable sur le poète et critique Matthew Arnold<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Œuvres

Romans

Essais

Théâtre

Bibliographie

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rudolf Behrens, « Räumliche Dimensionen imaginativer Subjektkonstitution um 1800 (Rousseau, Senancour, Chateaubriand) », Räume der Romantik, Éd Inka Mülder-Bach/Gerhard Neumann, Würzburg, Modèle:P..
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael C. Call, Back to the Garden : Chateaubriand, Senancour, Constant, Saratoga, Anma Libri, 1988.
  • Béatrice Didier, Senancour romancier. Oberman, Aldomen, Isabelle, Paris, SEDES 1985.
  • Béatrice Le Gall, L’Imaginaire chez Senancour 2 vols, Paris, José Corti 1966 ; réimpression Slatkine Reprints, 2011.
  • Béatrice Le Gall, « 'Senancour, c’est moi' : sur un inédit de Proust », Revue de Paris, Modèle:Date-, Modèle:P..
  • Giorgetto Giorgi, « Le Sensible et l’Intelligible chez Proust et Senancour », Europe, août-Modèle:Date-, Modèle:P..
  • Joachim Merlant, Bibliographie des œuvres de Sénancour, Paris, Hachette, 1905 ; reprint, Genève, Slatkine, 1971.
  • Joachim Merlant, Sénancour (1770-1846), poète, penseur religieux et publiciste. Sa vie, son œuvre, son influence, Paris, Fischbacher, 1907 ; reprint, Genève, Slatkine, 1970.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Michel Orcel, « Rêveries d'un corps dans les Alpes : Senancour », Po&sie Modèle:N°, Paris, Belin, 2006.
  • Marcel Raymond, Senancour, sensations et révélations, Paris, Corti, 1966.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Renzo Scarcella, « Ennui ed esperienza del vuoto. In margine a ‘Obermann’ di Senancour », Sotto il segno di Saturno: malinconia, spleen e nevrosi nella letteratura dell’ottocento. Atti del seminario studio di Malcesine 7-9 maggio 1992. A cura di Elio Rosele. Fassano: Schena 1994, p. 131-141.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jörn Steigerwald, « Räume des empfindsamen Subjekts. Seelenausfaltungstechnologien in Senancours Obermann », Epochale Psycheme und Menschenwissen. Von Montaigne bis Houellebecq, Éd. Heinz Thoma / Kathrin van der Meer, Würzburg, 2007, Modèle:P..
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Friedrich Wolfzettel, « Zur Ästhetik des Vagen bei Senancour », Zeitschrift für Ästhetik und Allgemeine Kunstwissenschaft 49/1, 2004, Modèle:P..

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Modèle:Autres projets Modèle:Liens

Modèle:Portail