Ermenonville

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Modèle:Voir paronymes Modèle:Infobox Commune de France

Ermenonville est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France (région Picardie avant le Modèle:Date). Modèle:Sommaire

Géographie

Situation

Fichier:Ermenonville.JPG
Prise de vue aérienne du village d'Ermenonville avec la forêt du même nom.

Le village se situe au sud-est de la forêt d'Ermenonville et à la limite de la plaine agricole du Valois, à Modèle:Unité de Senlis et à Modèle:Unité au nord - nord-est de Paris.

Modèle:Article détaillé

Communes limitrophes

Bien que le territoire communal d'Ermenonville dépasse la moyenne d'une commune française avec 16,49 km², la commune ne compte que cinq communes limitrophes. En effet, la commune de Fontaine-Chaalis, la troisième de l'Oise de par sa superficie, côtoie Ermenonville sur presque la moitié de sa circonférence, qui est de Modèle:Unité environ. Ainsi, le bois de Perthes à l'est du village est entièrement situé en dehors du territoire communal. Par contre, un peu plus à l'est, Ermenonville arrive jusque devant les premières maisons de Montagny-Sainte-Félicité, et l'aérodrome du Plessis-Belleville au sud-est se situe pour moitié sur le territoire d'Ermenonville (dont l'ensemble des bâtiments). En forêt d'Ermenonville, les limites administratives correspondent toujours au découpage des parcelles forestières<ref>Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site Modèle:Lien web. Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.</ref>. Modèle:Communes limitrophes

Géologie et relief

C'est à l'endroit où la Launette quitte le territoire communal, près de l'abbaye de Chaalis, que se situe le point le plus bas d'Ermenonville, à 71 m au-dessus du niveau de la mer, et au poteau d'Ermenonville, dans la forêt, que se trouve le point le plus élevé, avec 123 m. Toutefois, sur le plateau agricole au sud-est, plusieurs endroits atteignent une altitude de 118 m et 119 m.

Globalement, le relief de la commune est peu varié et souvent plat, mais l'on distingue clairement les dépressions de la vallée de la Launette et de deux ruisseaux temporaires adjacents (au sud du bois de Perthe et au sud-est du parc Jean-Jacques-Rousseau). L'église d'Ermenonville a été bâtie sur une butte, perceptible notamment depuis l'ouest et le nord.

Hydrographie

Ermenonville est traversée du sud au nord par la Launette, ruisseau prenant sa source au sud de la commune voisine de Ver-sur-Launette et qui est un sous-affluent de la Seine par la Nonette et l'Oise

Malgré sa modestie, son rôle est primordial pour le remplissage des pièces d'eau du parc d'Ermenonville : le « Gouffre » et le « Petit étang » au parc Jean-Jacques-Rousseau, la « Grande rivière » au parc nord, et même l' « étang du Désert » sont alimentés par la Launette.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 3,1 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 3,6 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le-Plessis-Belleville », sur la commune du Plessis-Belleville, mise en service en 1964<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Milieux naturels et biodiversité

Fichier:Ermenonville (60), route du Carreau.jpg
La route du Carreau dans la forêt d'Ermenonville.
Fichier:Ermenonville (60), Chemin der la Mare des Eaux.jpg
Le chemin de la Mare des Eaux à l'ouest d'Ermenonville.

Ermenonville est intégré dans le parc naturel régional Oise-Pays de France<ref>Modèle:Article Modèle:Citation.</ref> pour la totalité de son territoire.

La forêt d'Ermenonville appartient à la région forestière Valois et Vieille France, telle que définie par l'Inventaire forestier national<ref>Modèle:Pdf Modèle:Ouvrage.</ref>, ainsi qu'à la sylvoécorégion (SER) définie par l'IFN du « Bassin parisien tertiaire »<ref>Cf. Modèle:Lien web.</ref>.
La forêt d'Ermenonville s'étend au nord jusqu'à la vallée de la Nonette, à l'ouest jusqu'à la forêt de Chantilly (dont elle est séparée par l'autoroute du Nord), au sud jusqu'à la vallée de la Thève, le parc de Vallière à Mortefontaine et le village d'Ermenonville et à l'est jusqu'au plateau du Valois.
La forêt domaniale couvre huit communes sur Modèle:Unité : Mont-L'Évêque, Borest, Fontaine-Chaalis, Montlognon, Baron, Ermenonville, Ver-sur-Launette et Mortefontaine. Elle est constituée d'une partie centrale, à l'ouest de la N 330, et de deux autres bois périphériques à l'est de cet axe de communication : les bois de Perthe au sud et de Montlognon au nord<ref>Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>. Un certain nombre de bois de grande taille prolongent la forêt domaniale formant ainsi un massif d'environ Modèle:Unité.
La forêt de Chaalis, située au milieu de la forêt domaniale appartient au domaine de l'abbaye de Chaalis, propriété de l'Institut de France (Modèle:Unité). La forêt occupe un territoire vallonné, variant entre 70 et Modèle:Unité d'altitude au carrefour d'Ermenonville. Le sol de la forêt est presque exclusivement couvert de sables, avec quelques couches de grès et calcaires. Les grès forment par endroits des tables modelées par l'érosion, voire des chaos rocheux à l'image de ceux que l'on peut trouver en forêt de Fontainebleau. Les plus importants sont la Pierre Sorcière (dans le bois de Perthe, parcelle 245), les Bruyères de Frais Vent (dans le bois de Montlognon, parcelles 51-52) et les grès Sainte-Marguerite (parcelle 166)<ref>Modèle:Géoportail.</ref>,<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article détaillé

La ZNIEFF type 1 n° national 220014323 « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville » protège les parties boisées et couvertes de landes du territoire communal à l'ouest. La ZNIEFF inclut le secteur sud du parc d'attractions « La Mer de sable », mais non le secteur nord où se concentrent les attractions<ref>Cf. Modèle:Lien web sur le site Modèle:Lien web.</ref>.

Le territoire de la ZNIEFF constitue en même temps un élément du site naturel classé « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute Pommeraie, clairière et butte de Saint-Christophe » (classement par décret du 28 août 1998)<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web sur le site Modèle:Lien web.</ref>. En outre, cette ZNIEFF ainsi que l'ensemble de la commune d'Ermenonville entrent dans le vaste site inscrit de la vallée de la Nonette (inscription par décret du 6 février 1970)<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web sur le site Modèle:Lien web.</ref>. Ce site inscrit a préfiguré le parc naturel régional, son découpage étant à peu près identique avec la partie du parc située dans l'Oise. S'y superpose un deuxième site inscrit d'origine plus ancienne, dénommé « Domaine d'Ermenonville » (inscription par décret du 22 février 1938)<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web sur le site Modèle:Lien web.</ref>. Ce site exclut curieusement une partie du parc d'Ermenonville, le parc ouest appelé « le Désert » ; en même temps, il englobe une petite partie de la forêt d'Ermenonville.

Urbanisme

Typologie

Ermenonville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire regroupe Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,7 %), terres arables (43 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,8 %), zones urbanisées (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

Le paysage bâti au centre du village prend l'aspect d'un bourg campagnard, mais ne subsistent aujourd'hui qu'un commerce de proximité, une boulangerie-pâtisserie, sans compter les quatre établissements de restauration. Toutefois, la commune compte au total environ 125 entreprises, commerces, artisans.

Habitat et logement

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 420, alors qu'il était de 402 en 2014 et de 380 en 2009<ref name="LogCom" group="I"/>.

Parmi ces logements, 83,9 % étaient des résidences principales, 5 % des résidences secondaires et 11,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 81,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 18,3 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Ermenonville en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5 %) supérieure à celle du département (2,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 69,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (68,2 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.

Le logement à Ermenonville en 2019.
Typologie Ermenonville<ref name="LogCom" group="I">Modèle:Lien web.</ref> Oise<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lien web.</ref> France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lien web.</ref>
Résidences principales (en %) 83,9 90,4 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 5 2,4 9,7
Logements vacants (en %) 11,1 7,1 8,2

Voies de communication et transports

Ermenonville est accessible par l'autoroute du Nord via l'échangeur n° 07 « Chantilly, Survilliers, Ermenonville, Fosses » à Saint-Witz, au sud-ouest, éloigné de Modèle:Unité, et les RD 922 et 126.

La RN 330 Creil - Meaux passe directement par Ermenonville, mais le village a bénéficié d'une déviation par le sud et par l'ouest. La RN 330 permet de rejoindre la RN 2 au Plessis-Belleville à Modèle:Unité au sud-est.

Un autre axe routier d'importance régionale est la RD 922, qui, dans un sens est-ouest, relie Mareuil-sur-Ourcq et Nanteuil-le-Haudouin à Beaumont-sur-Oise et Luzarches. Cette route dessert directement le centre d'Ermenonville.

La gare S.N.C.F. le plus proche, celle du Plessis-Belleville est éloignée de près de Modèle:Unité du village, et celle de Nanteuil-le-Haudouin de Modèle:Unité environ. Ces deux gares sont situées sur la ligne Paris Nord - Crépy-en-Valois - Laon (ligne K du Transilien et TER Picardie).

Ermenonville est desservie par la ligne routière départementale n° 20 Le Plessis-Belleville - Senlis, mais en dehors des jours scolaires, la desserte se limite à deux allers pour Senlis le matin et l'après-midi, et un retour en début de soirée<ref>Cf. Modèle:Lien web.</ref>. La LGV Nord passe à Modèle:Unité au sud-est du village.

Un diverticule du GR 1 partant du hameau de Loisy à l'ouest arrive à Ermenonville depuis l'ouest, en provenance de la forêt de Chantilly et de la gare d'Orry-la-Ville - Coye. Le sentier s'arrête toutefois au rond-point sur la RN 330, obligeant le randonneur de marcher les dernières centaines de mètres sur la plate-bande de la route. Une alternative est le chemin de la Mare-des-Eaux, un peu plus au nord, qui évite ce passage peu agréable. - L'itinéraire principal du GR 1 contourne Ermenonville, au nord de la mer de sable. Finalement, il est important de signaler que tout le secteur de la forêt d'Ermenonville entre le chemin de la Mare-des-Eaux au sud et le GR 1 au nord, appartenant à l'Institut de France, est interdit d'accès. De ce fait, aucune liaison piétonne entre le massif principal et le massif annexe du bois de Perthe sans passer par le centre d'Ermenonville ou par Montlognon n'est possible.

Toponymie

Irminon villa<ref>Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz, 1996, p. 933. Modèle:ISBN.</ref> (attesté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), composé du nom d'homme d'origine germanique Irmin(o)(n)<ref>Nom porté notamment par un abbé de Saint-Germain-des-Prés du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref> ou Ermin(o) + villa, qui désigne un domaine rural.

Pendant la Révolution, la commune d'Ermenonville est temporairement renommée « Jean-Jacques-Rousseau »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ses habitants sont appelés les Ermenonvillois.

Histoire

Préhistoire

Les environs d'Ermenonville sont habités depuis le néolithique.

L'allée couverte d'Ermenonville est fouillée par René Verneau en 1898<ref name="1909titres5">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Moyen Âge

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Ermenonville fait partie des domaines des seigneurs de Chantilly, les Bouteiller.

En 987, à l'époque d’Hugues Capet, le château d'Ermenonville est construit sur la villa d’Irminon, par l’évêque de Senlis. En 1351 Robert de Lorris en fait l'acquisition. En 1402, Michel de Laillier est seigneur d’Ermenonville et du Vivier les Aubervilliers.

Temps modernes

La vicomté d'Ermenonville, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1590, Ermenonville appartient à Dominique de Vic (1551-1610), seigneur de Mareil-sur-Mauldre et Montainville, militaire compagnon d'armes fidèle de Henri IV, récompensé par le roi qui érige Ermenonville en vicomté ; Méry de Vic, deuxième vicomte <ref name="CAI">Caix de Saint-Aymour (Vte de) Mémoires et documents pour servir à l'histoire des pays qui forment aujourd'hui le département de l'Oise : (Picardie méridionale, nord de l'Ile de France) (1898), p. 6-7, 10, 12.</ref>; Gédéon de Vic, troisième vicomte<ref name="CAI"/>; Dominique II de Vic quatrième vicomte<ref name="CAI"/>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La vicomté est vendue à René Hatte, financier du roi Louis XV, en 1754. Son gendre René-Louis de Girardin en hérite en 1763. Il aménage le parc, qui n'était qu'un marais<ref>M D***, Voyage pittoresque des environs de Paris, 1779 (Modèle:4e éd.).</ref>, en suivant les idées de Jean-Jacques Rousseau dans La nouvelle Héloïse dont la lecture l'avait fortement marqué. L'écrivain réside à Ermenonville les dernières semaines de sa vie et est inhumé dans l'Île des Peupliers dans un tombeau dessiné par Hubert Robert. La présence de Rousseau à Ermenonville attirera des touristes tels que la reine Marie-Antoinette, le roi de Suède Gustave III, Benjamin Franklin, Robespierre, Mirabeau, Danton, Saint-Just, Camille Desmoulins et enfin Napoléon Bonaparte, alors premier consul.

Révolution française et Empire

En 1794, un décret impose le transfert des cendres de Rousseau au Panthéon.

Époque contemporaine

En 1880, Modèle:Lequel acquiert Ermenonville. Il fait disparaître la maison de Rousseau ainsi que la tour GabrielleHenri IV et Gabrielle d'Estrées avaient l'habitude de se rencontrer. Une grande partie du domaine est par la suite achetée par Nélie Jacquemart-André qui en fait don à l'Institut de France en 1902. Le château appartient un temps à Bugatti qui y effectue des recherches mécaniques.

En 1963, Jean Richard, inaugure le premier parc d'attractions à thème français, La Mer de sable, profitant d'une zone où la terre de bruyère retirée pour alimenter le marché parisien a laissé place à une grande étendue sablonneuse, qui lui permet de créer à quelques pas de Paris des décors du far west américain.

Le Modèle:Date-, un DC-10 de la compagnie Turkish Airlines reliant l'Aéroport Atatürk d'Istanbul à l'aéroport de Londres-Heathrow, s'écrase dans la forêt d'Ermenonville.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une vingtaine d'habitants d'Ermenonville travaillent pour Air France (l'aéroport de Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle est proche) en 2009, et lorsque survient la disparition du vol 447 Air France le Modèle:Date-, la première maire-adjointe faisait partie de l'équipage et deux conseillères municipales étaient passagers de l'appareil<ref>Modèle:Article.</ref> f>.

Politique et administration

Fichier:Ermenonville (60), mairie-école et calvaire.jpg
Mairie-école et calvaire.

Rattachements administratifs et électoraux

Rattachements administratifs

La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département de l'Oise.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Nanteuil-le-Haudouin<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 d'un nouveau canton de Nanteuil-le-Haudouin Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de l'Oise. Modèle:Article détaillé

Intercommunalité

Ermenonville est membre de la communauté de communes du Pays de Valois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1996 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu

Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 33,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 19,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 50,7 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Ermenonville compte quatre monuments historiques sur son territoire :

  • Le parc Jean-Jacques-Rousseau, classé monument historique en 1939 complété en 1989]<ref>Modèle:Base Mérimée. Ce classement porte sur la plupart des fabriques et éléments architecturaux et paysagers du parc, mais l'embarcadère et le jeu d'arc font seulement l'objet d'une inscription, par l'arrêté cité en référence.</ref>.
    Il doit son nom au célèbre philosophe Jean-Jacques Rousseau qui y séjourne les six dernières semaines de sa vie et y meurt en 1778.
    Le parc devient alors un lieu de pèlerinage littéraire, faisant oublier l'importance historique du parc en tant que premier parc à l'anglaise sur le continent, créé entre 1766 et 1775 environ par le marquis René de Girardin avec la collaboration du paysagiste Jean-Marie Morel et du peintre Hubert Robert. Il s'inspire notamment du parc de Modèle:Lien de l'écrivain William Shenstone, tout en puisant certaines idées de la Nouvelle Héloïse, roman de Rousseau paru en 1761.
    Les « paysages philosophiques » sont arrangés de la manière qu'un peintre conçoit son tableau, et de nombreuses inscriptions poétiques sont destinées à faire réfléchir le promeneur. Le message de Girardin est empreint du rationalisme et de la physiocratie.
    L'« enclos des cultures » à l'est de l'actuel parc du château était le terrain d'expérimentations agronomiques mais portait aussi un plaidoyer pour une réforme sociale, visant à réduire la pauvreté dans les campagnes en permettant à chaque paysan de vivre du fruit de son travail<ref>Cf. Modèle:Article.</ref>.
    Domaine départemental ouvert gratuitement au public<ref>Modèle:Article.</ref>, le parc actuel ne représente qu'une partie du parc initial, qui se départage entre trois propriétaires différents: le secteur ouest, appelé « le Désert », appartient à l'Institut de France, et le secteur nord appartient au domaine de l'hôtel-restaurant établi au château d'Ermenonville. Ces deux autres secteurs ne sont ouverts au public que de façon restreinte.
    En 2019, le Département a étudié l'installation dans le parc d'une « magic walk » (promenade magique), à l’initiative des nouveaux propriétaires du château-hôtel situé devant le parc, projet contesté par un collectif Jean-Jacques Rousseau qui souhaite « que le parc reste un lieu de culture et de patrimoine »<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, projet qui n'a pas eu de suite<ref>Modèle:Article.</ref>.

Modèle:Article détaillé

Modèle:Article détaillé

  • L'église paroissiale Saint-Martin a été classée monument historique en 1914<ref name="ref-1">Modèle:Base Mérimée.</ref>.
    Ermenonville est érigée en paroisse par le chapitre de Notre-Dame de Senlis en 1213. La construction de l'église a commencé dès 1170 / 1180 par le clocher, mais s'est interrompue par la suite, et le voûtement du chœur n'est certainement pas achevé avant le second quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
    Tout le chœur appartient à la première période gothique. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'on commence à bâtir une nouvelle nef, mais il est probable que la guerre de Cent Ans ne permet pas de procéder à son voûtement. En 1528, les paroissiens décident un important programme de réparation de l'église, principalement du chœur et des toitures. Six ans plus tard, ils veulent doter l'église d'une nouvelle nef. Ce chantier dure de 1534 à 1540, ce qui n'est pas bien long, puisque les grandes arcades du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sont maintenues.
    Les voûtes de la nef et les bas-côtés, presque entièrement reconstruites, affichent le style gothique flamboyant. Quelques fenêtres sont encore refaites un peu plus tard. En 1614 / 1615, le seigneur Méry de Vic dote le sanctuaire d'un retable représentatif, avec un tableau de la Charité de Saint-Martin, patron de l'église.
    Le Modèle:Date-, Dominique de Vic est consacré archevêque de Corinthe en l'église Saint-Martin.
    Entre 1883 et 1886, l'église est soumise à un important programme de restauration, qui enlève en partie l'authenticité du monument, mais respecte globalement les dispositions d'origine. Ces travaux sont en grande partie financés par le prince Constant Radziwiłł et son épouse la princesse Louise, née Blanc, qui offrent également à l'église un riche mobilier néo-gothique de grande qualité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Article détaillé

  • L'ermitage de Jean-Jacques Rousseau, dite « la cabane du Bonhomme » avant l'arrivée du philosophe, au site du « Désert », a été inscrit monument historique en 1933<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
    Cette cabane simple couverte de chaume est la plus ancienne des fabriques du parc. Le philosophe y passait des journées entières à méditer et contempler la nature. À son souvenir, une inscription « Jean-Jacques est immortel » a été portée sur un rocher en face. Devant la cabane, des bancs de mousse invitaient au repos. Nombreux sont les vers de Rousseau gravés sur les rochers des alentours.
    Le lieu était initialement consacré à la célébration de l'œuvre de Rousseau, « Julie ou la Nouvelle Héloïse<ref>Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>. L'ermitage de Jean-Jacques Rousseau n'est pas accessible au public, sauf dans le cadre des visites guidées du Désert organisées par le parc Jean-Jacques-Rousseau.

On peut également signaler :

  • Le site du Désert :
    Appelé également parc ouest, ce secteur du parc d'Ermenonville comprenait les alentours des deux étangs, l'étang du Désert et l'étang des Crapauds. Il reste dans son intégralité dans la famille de Girardin jusqu'en 1874, année de la mort d'Ernest-Stanislas de Girardin, petit-fils de René de Girardin. Le domaine passe alors à un membre de la branche cadette des Girardin<ref>Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>, qui, endetté, vend aussitôt le secteur du parc appelé « le Désert », au nord-ouest, à Paméla Hainguerlot<ref>Sauvegarde de Senlis, Bulletin de liaison no 46, Senlis, mars 2010, Modèle:ISSN, 21 p., Modèle:P. ; lire en ligne et René Mathieu, Parc d'Ermenonville, Nouvelles éditions latines, Paris, 1970, 32 p., Modèle:P..</ref>.
    Le Désert est mis en vente pour une deuxième fois, avec le domaine de Chaalis, en 1902, et l'ensemble est acquis par Nélie Jacquemart-André, qui le lègue à l'Institut de France à l'instar du duc d'Aumale avec le domaine de Chantilly.
    L'Institut devient donc propriétaire du désert en 1912, année du décès de Nélie, et le reste à ce jour.
    Le Désert n'a jamais été aménagé comme jardin anglais ; la nature y a toujours régné en maîtresse et les aménagements du marquis de Girardin se sont limités à l'ajout de quelques fabriques simples et probablement la création de sentiers. La fabrique la plus connue est la cabane du philosophe mentionnée ci-dessus.
    Le Désert est désormais privé de la plupart des surfaces dégagées, avec étendues sablonneuses, genêts, landes et bruyères, en raison de la décimation de la population de lapins dans les années 1950 à la suite de l'apparition de la myxomatose. Les pins et bouleaux ont rapidement envahi l'espace<ref>Cf. Modèle:Article.</ref>.
    Ainsi, le Désert ne ressemble plus que vaguement à ce qu'il avait encore été au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article.</ref>. L’Institut de France a loué les étangs au comité d'entreprise d'Aéroports de Paris comme étangs de pêche.
    Le site du parc Jean-Jacques-Rousseau n'est accessible qu'en visite guidée, proposée par le parc Jean-Jacques-Rousseau les week-ends de début avril à fin septembre, sans horaires fixes<ref>Cf. Modèle:Lien web.</ref>. Le tarif est celui du billet combiné pour le parc Jean-Jacques-Rousseau et l'abbaye de Chaalis ( 7 euros pour le billet plein tarif en 2011)<ref>Cf. Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Article détaillé

Modèle:Article détaillé

  • Le monument pour Jean-Jacques Rousseau, sur la petite place Jean-Jacques-Rousseau, rue du Prince-Radziwill :
    exécuté en 1908 par le sculpteur beauvaisien Henri-Léon Greber (1855-1944)<ref>Modèle:Base Joconde.</ref>, il représente le philosophe assis sur un bloc de rocher, vêtu selon la mode de convenance à l'époque, appuyant la main droite sur la canne de voyage et regardant vers un point lointain. En haut à gauche, une muse représentée comme jeune femme à torse nu qui semble veiller sur Rousseau en le protégeant d'un voile qu'elle soulève avec son bras droit. Avec sa main gauche, elle repousse les branches d'un buisson que l'on voit en haut à droite.
  • La fontaine de la place Jean-Jacques-Rousseau, rue du Prince-Radziwill :
    érigée en 1911 par les habitants en hommage aux bienfaiteurs de la commune, la princesse et le prince Constantin de Radziwiłł (1850-1920), alors propriétaires du parc et du château d'Ermenonville<ref group="Note">Cf. l'inscription en haut du monument.</ref>.
    De style néo-Renaissance, la fontaine se présente comme un portail plein cintre muré, avec deux colonnes doriques non cannelées supportant un linteau ainsi qu'un fronton en arc de cercle, orné tout en haut par une tête de Neptune. Le tympan se présente comme une coquille Saint-Jacques renversée. L'eau est dispensée par un simple robinet.
  • Le lavoir, rue René-de-Girardin, au sud du pont de la Lanterne, sur la Launette :
    Situé sur l'emprise du parc Jean-Jacques-Rousseau, coincé entre le barrage de l'étang inférieur du parc et le pont, il est constitué d'un bassin, de deux plates-formes à gauche et à droite, avec des murs de soutènement rehaussés vers l'extérieur, et de toits en appentis sur les plates-formes.
    La couverture est en ardoise. Le barrage arrive au niveau des gouttières, soit environ 1,50 m au-dessus du niveau des plates-formes. L'on y descendait depuis la rue, elle aussi surplombant le lavoir, par des escaliers ; un de chaque côté. Côté ouest, subsiste toujours un genre de potager ayant servi au réchauffement de l'eau.
  • Ruines du relais de chasse « la Foursière », sur une route forestière « la prairie Secheron » qui part de la RN 330, après l'étang du Désert, côté droit (est) :
    petite tour ronde, avec un étroit chemin de rond autour du premier étage, pris dans l'épaisseur de la tour, avec un toit en poivrière. Subsistent en outre des vestiges des murs. - Foursière ou froissière signifie réservoir rempli de carpes<ref>Cf. Modèle:Article ; p. 160.</ref>, ce qui peut expliquer l'existence d'une tour de guet à cet endroit.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason commune

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

Site de l'Insee

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Autres sources

Modèle:Références nombreuses

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