Unica Zürn

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Artiste Unica Zürn, née le Modèle:Date de naissance à Berlin-Grunewald et morte le Modèle:Date de décès à [[20e arrondissement de Paris|Paris Modèle:20e]]<ref>Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris Modèle:20e, n° 1955, vue 5/31.</ref>, est une peintre, dessinatrice, poétesse et écrivaine allemande.

Elle a vécu en Allemagne puis en France, a exposé en France, a écrit plusieurs ouvrages et a côtoyé le groupe surréaliste.

Biographie

En Allemagne

Née en 1916, Nora Berta Unica Ruth Zürn est le second enfant de Ralph Zürn, un officier de cavalerie, écrivain et voyageur, et d’Helene Pauline Heerdt, issue d’une famille très fortunée. De ses voyages, son père ramène des objets d’Orient, tels que des Bouddhas indiens, des tapis chinois et des meubles sculptés d’Arabie. Ses parents divorcent en 1930. Sa mère se remarie en 1931 avec Modèle:Lien, un haut dignitaire des régimes allemands sous la constitution de Weimar puis sous le régime nazi<ref name=LM2006>Modèle:Article.</ref>,<ref name=LM2020expoStAnne1>Modèle:Article.</ref>,<ref name=ArtInAmerica2009>Modèle:Article.</ref>,<ref name=ConnaissanceDesArts2020>Modèle:Article.</ref>.

En 1932, elle quitte le lycée pour des études dans le domaine commercial. Après ces études, elle obtient un premier travail, en 1933, comme sténotypiste aux studios de l’Universum Film AG de Berlin. Elle y travaille aussi, ensuite, comme scénariste et autrice de films publicitaires<ref name=ConnaissanceDesArts2020 />. En 1942, elle se marie une première fois, puis a deux enfants<ref name=ConnaissanceDesArts2020 />. En 1949, elle divorce. Ses enfants sont confiés à la garde du père. Elle écrit des récits et nouvelles pour les journaux, des contes radiophoniques, commence à dessiner et fréquente le milieu artistique<ref name=ConnaissanceDesArts2020 />.

En France (1953-1970)

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Tombe d'Unica Zürn, Paris, cimetière du Père-Lachaise.

En 1953, Unica Zürn rencontre le plasticien Hans Bellmer (1902-1975) à l'occasion d'une exposition organisée à Berlin. Elle l'accompagne à Paris. Ils y vivent ensemble dans l'appartement que leur a cédé Christian D'Orgeix au 88, rue Mouffetard<ref name=LM2006 />,<ref name=LM2020expoStAnne1 />,<ref name=ArtInAmerica2009 />,<ref name=ConnaissanceDesArts2020 />.

Hans Bellmer la présente au groupe surréaliste<ref name=LM2020expoStAnne1 />. Elle commence alors ses anagrammes et dessins à l'encre, publiés sous le titre de Hexentexte (Grimoires de sorcière) en 1954 par la galerie Springer à Berlin. Ses premières expositions individuelles sont organisées, à la galerie Le Soleil dans la tête<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1957, elle rencontre Henri Michaux, qui lui inspire le personnage de son œuvre L'Homme-Jasmin. Elle consomme avec lui de la mescaline<ref name=LM2020expoStAnne1 />,<ref name=ArtInAmerica2009 />,<ref name=ConnaissanceDesArts2020 />.

En 1958, elle se prête à une séance de bondage réalisée par Hans Bellmer, qui la photographie, nue et liée. Ses photographies sont présentées dans une exposition de Bellmer et l'une d'elles est retenue par André Breton pour la couverture d'une revue consacrée au surréalisme<ref>Modèle:Article.</ref>. En 1959, elle participe à l'Exposition internationale du surréalisme, qui se tient à la galerie Daniel Cordier à Paris<ref name=LM2006 />,<ref name=ArtInAmerica2009 />.

À la suite d'une dépression nerveuse et d'une « crise » schizophrénique, elle effectue un séjour à la clinique de Wittenau. Elle fait alors une première tentative de suicide. Pendant une dizaine d'années, les crises alternent avec des séjours en clinique, à Sainte-Anne à Paris (Modèle:Date-), à La Rochelle et à l'hôpital Maison-Blanche de Neuilly-sur-Marne (1966, 1969 et 1970). En clinique, elle continue à dessiner à l'encre de Chine et peint<ref name=LM2020expoStAnne1 />,<ref name=ArtInAmerica2009 />,<ref name=ConnaissanceDesArts2020 />.

Entre 1963 et 1965, elle écrit Der Mann im Jasmin (L'Homme-Jasmin), publié en français en 1971 par Gallimard, avec une préface d'André Pieyre de Mandiargues. Le titre complet en français est L'Homme-Jasmin. Impressions d’une malade mentale. L'ouvrage est célébré par Michel Leiris<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1967, Unica Zürn publie Sombre printemps<ref name=ConnaissanceDesArts2020 />. Elle est à nouveau internée à Maison-Blanche. Son état est si critique qu’elle ne peut plus dessiner ni écrire. Au début de l'année 1970, elle est internée une troisième fois à Maison-Blanche. Elle rédige un journal de souvenirs, Crécy, ainsi qu'un Livre de lecture pour enfants.

En avril, elle écrit une lettre de rupture à Bellmer<ref name=LexpressCa>Modèle:Article</ref>. Elle achève la rédaction de L'Homme-Jasmin, Vacances à Maison-Blanche et Rencontre avec Hans Bellmer.

Autorisée à sortir de la clinique, elle se rend chez Hans Bellmer le Modèle:Date- et se suicide en se jetant par la fenêtre de son appartement<ref name=ConnaissanceDesArts2020 />. Elle est inhumée à Paris au cimetière du Père-Lachaise (Modèle:9e). Hans Bellmer est inhumé à son côté en 1975<REF>Modèle:Lien web.</ref>.

Sur un cahier qu’il a offert à Unica Zürn à Sainte-Anne, Henri Michaux a inscrit en dédicace : <poem> Modèle:Cita </poem>

Ses écrits en français sont publiés en 2022, sous le titre MistAKE & autres écrits français, par l'éditeur Ypsilon<ref>Modèle:Article</ref>.

Œuvres

Ouvrages illustrés

  • Hexentexte (Grimoire de sorcière), comprenant 10 dessins et 10 anagrammes, postface de Hans Bellmer, Berlin, galerie Springer, 1954<ref>Andrea Oberhuber, « Le pouvoir incantatoire de Hexentexte d’Unica Zürn » [1].</ref>.
  • Oracles et spectacles, 14 poèmes-anagrammes et 8 eaux-fortes, introduction de Patrick Waldberg, frontispice et post-scriptum de Hans Bellmer, Paris, Georges Visat, 1967<ref>Andrea Oberhuber, « La consignation de poèmes-anagrammes dans Oracles et spectacles d’Unica Zürn » [2].</ref>.
  • The House of Illnesses, première publication en allemand, 1977. Traduction anglaise de Malcolm Green, avec des dessins d'Unica Zürn, Londres, Atlas Press, 1993.

Littérature

  • Œuvres complètes d’Unica Zürn, en 8 volumes, Berlin, Brinkman et Bose, 1988-1999.
  • L'Homme-Jasmin, traduction Ruth Henry et Robert Valençay, avec une préface d'André Pieyre de Mandiargues, Paris,Gallimard, 1971 ; réédition Paris, Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1999.
  • Sombre printemps, traduction Ruth Henry et Robert Valençay, Paris, Belfond, 1971. Réédition Paris et Montréal, éditions Écriture, 1997. Ce roman de 80 pages raconte l'histoire d'une enfant en besoin d'amour.
  • Lettres au Docteur Ferdière, coécrit avec Hans Bellmer, Biarritz, Nouvelles éditions Séguier, 1994.
  • Vacances à Maison-Blanche, Paris, Joëlle Losfeld, 2003. Derniers écrits et autres inédits, traduction et présentation de Ruth Henry.
  • MistAKE & autres écrits français, Ypsilon éditeur, 2022.

Dessins

  • Der Geist aus der Fläsche, plume, encre de Chine, Modèle:Dunité, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts. Ce dessin est à mettre en relation avec un des poèmes-anagrammes d’Oracle et spectacle, Der Geist aus der Flasche, pour lequel Unica Zürn conçut plus de neuf dessins lors d’un séjour à Pavalas-les-flots en 1960. Elle prend pour point de départ le célèbre conte persan des Mille et une nuits et explore les définitions du mot Geist qui signifie tout à la fois le fantôme et l’esprit. Elle mentionne sa première rencontre en 1957 avec Henri Michaux dont les œuvres furent une grande source d’inspiration pour elle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sarah Palermo, « Unica Zürn. Il diario della follia », Art Dossier, Modèle:N°, Modèle:Date-, Florence, Ed. Giunti, Modèle:Pp..
  • Ruth Henry, Rencontre avec Unica, postface de Der Mann im Jasmin, Berlin, 1977. Modèle:Commentaire biblio SRL.
  • Françoise Buisson, Portrait d'Unica Zürn, Paris, éd. Le Nouveau Commerce, 1977.
  • « La Femme surréaliste », Obliques, no 14-15, 1977.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sarah Palermo, « Unica Zürn. I doni della follia », Outsider Art, Art Brut O.O.A., vol.8, Glifo, 2014.
  • Marcelle Fonfreide, Approche d'Unica Zürn, éd. Le Nouveau Commerce, supplément au cahier 49, Paris, 1981. Modèle:Commentaire biblio SRL
  • Martine Delvaux, « Unica Zürn et un surréalisme affolant », in: Women in French Studies, vol. 3, Fall, 1995.
  • La Femme s'entête/La Part du féminin dans le surréalisme, Paris, Lachenal & Ritter, 1998. Modèle:Commentaire biblio SRL
  • Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente quatre femmes surréalistes, Paris, Jean-Michel Place, 1999, Modèle:P. à 313. Modèle:Commentaire biblio SRL
  • Virginie Pouzet, « Unica Zürn, un surréalisme de l'enfance et de la folie », in: Emmanuel Rubio, L'Entrée en surréalisme, Ivry, Phénix édition, Collection des pas perdus, 2004, Modèle:Pp. Modèle:Commentaire biblio SRL
  • Jean-Claude Marceau, Unica Zürn et L'Homme-Jasmin : le dit-schizophrène, L'Harmattan, 2006.
  • Unica Zürn, La Halle Saint-Pierre, éditions du Panama, 2006.
  • « Unica Zürn - Sombre automne », art press, no 326, 2006.
  • Marc Alyn, Unica Zürn : l'innocente perversité de l'ange, Approches de l'art moderne, Bartillat, 2007.
  • Véronique Bergen, Le Cri de la poupée, Al Dante, 2015. Modèle:Commentaire biblio SRL
  • Perrine Le Querrec, Ruines, Tinbad, 2017, Modèle:Commentaire biblio SRL
  • Anouchka D'Anna, Unica Zürn, L'Écriture du vertige, 2010, Éditions Cartouche, Modèle:Nb p.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Eva-Maria Thüne, « Wirst du dein Geheimnis sagen? Intertextuelle und semiotische Bezüge in Anagrammen von Unica Zürn », in Uta Degner et Martina Wörgötter, Hgg., Literarische Geheim- und Privatsprachen. Formen und Funktionen, Würzburg, Königshausen & Neumann, 2016, Modèle:Pp..
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Eva-Maria Thüne, « Das Kabinett der Sonnengeflechte. Ein Beispiel von Text- und Bildbeziehung in Unica Zürns Das Haus der Krankheiten », in: Franciszek Grucza, Anne Betten, Alexander Schwarz et Stanislaw Predota, Hgg., Akten des XII. IVG-Kongresses „Vielheit und Einheit der Germanistik weltweit“. Bd. 4. Sprache in der Literatur / Kontakt und Transfer in der Sprach- und Literaturgeschichte des Mittelalters und der Frühen Neuzeit / Die niederländische Sprachwissenschaft - diachronisch und synchronisch, Frankfurt/M. et al. (Peter Lang), 133–138 [Publikationen der IVG; 4], 2012.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Eva-Maria Thüne, Unica Zürn, Due diari. Introduzione e traduzione, Brescia, Edizioni l’Obliquo, 2008.
  • Céline Wagner, La trahison du réel, Unica Zürn, portrait d'une schizophrénie, [roman graphique], Éditions La Boîte à Bulles, 2019 Modèle:ISBN.

Liens externes

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