Sergueï Soukhoroutchenkov

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Modèle:Infobox Cycliste Sergueï Nikolaïevitch Soukhoroutchenkov (en Modèle:Lang-ru), né le Modèle:Date à Briansk en Russie (ex-URSS), est un coureur cycliste soviétique.

Médaillé d'or de la course en ligne aux Jeux olympiques de 1980 à Moscou, il a remporté à deux reprises le Tour de l'Avenir et la Course de la Paix, les deux épreuves phares du cyclisme amateur. Il fut considéré à l'époque comme le « Bernard Hinault » de ce cyclisme, dont il est l'un des champions les plus connus, avec l'Allemand Gustav-Adolf Schur, maître à pédaler de la RDA, et le Polonais Ryszard Szurkowski.

Biographie

Fils d'agriculteurs<ref>La famille Soukhoroutchenkov comptait 5 enfants : 3 garçons, deux filles. Voir Miroir du cyclisme, n° 273</ref>, il apprend très jeune à tenir sur deux roues et à pédaler. En effet, l'école dont il suivait l'enseignement se trouvait distante de quatre kilomètres du domicile familial, et c'est à vélo qu'il s'y rendait avec son frère aîné<ref>Cf. le site russe sportpanorama, histoire du sport cycliste, Sergei Sukhorutchenkov.</ref>. Ce frère, sûrement trop âgé pour partager ses jeux, occupe une place plus importante que l'anecdotique aller-retour cité en ouverture.

Son frère Viktor Soukhoroutchenkov

Viktor Soukhoroutchenkov lui a montré la voie de la compétition cycliste. Coureur de bon niveau, il intégrait en 1967 l'équipe soviétique. Sélectionné pour participer à la Milk Race, il y remporte une étape. Durant l'été de la même année, il participe au championnat du monde des 100 km par équipes où son équipe se classe cinquième<ref>Miroir du cyclisme, n° 91, septembre 1967, classement de ce Championnat du monde dominé par les 4 frères suédois Pettersson. Les soviétiques sont devancés de 4 min 42 s par les vainqueurs.</ref>. Lorsque Serguei eut grandi, passionné de cyclisme, c'est chez son frère Viktor qu'il vint résider, à Leningrad. Celui-ci l'oriente vers le Sport-Club du Travail de Leningrad<ref>Sur les différents clubs cyclistes de l'URSS, voir un article de Jean-Marie Leblanc, paru dans le supplément magazine du journal L'Équipe, le 7 mai 1982: "Les stakhanovistes du vélo".</ref>.

Les débuts, de Leningrad à Kouibychev

En 1974, il dispute sa première grande compétition nationale, une course organisée à Simferopol en Crimée. Il y est remarqué par Vladimir Petrov, l'entraîneur du centre sportif de Kouibychev<ref>Miroir du cyclisme, n° 363-janvier 1985, le cyclisme en URSS</ref>. Celui- convainc Serguei de venir à Kouibychev<ref>Kouibychev a depuis repris le nom de Samara</ref>. Désormais Serguei s'entraine tous les jours et il est inclus dans l'équipe nationale de l'URSS. À partir de Modèle:Date- (victoire dans le Tour de Cuba<ref>Disputé du 13 au 26 février 1978 le 13e Tour de Cuba est la première grande compétition internationale remporté par Serguei Soukhoroutchenkov. Long de 1 643 km, en 12 étapes et un prologue, il met aux prises 20 équipes. Le vainqueur réalise le parcours en 38 h 25 min 46 s</ref>) il est, dans les faits, coureur amateur à temps plein. Quand il ne court pas à l'étranger, il participe à des courses en URSS. C'est ainsi qu'il remporte le Championnat d'URSS en 1978.

Une carrière cycliste contrastée

1,76 m, 72 kg, le gabarit du champion n'a rien d'exceptionnel. Après quatre saisons flamboyantes, son exclusion de la sélection nationale l'empêche d'avoir des résultats significatifs.

La suite de la carrière de Soukhoroutchenkov, montre une césure après sa deuxième victoire dans la Course de la Paix en 1984. Il semble que Sergueï Soukhoroutchenkov visait légitimement un second sacre aux Jeux olympiques de Los Angeles mais ceux-ci sont boycottés par l'URSS.

Professionnel en 1989

Au début de l'année 1989, Soukhoroutchenkov saisit l'occasion de la création de l'équipe Alfa Lum pour passer professionnel. Mais il a alors 32 ans et ne s'est plus montré dans les pelotons depuis 3 ans, hormis pour disputer des courses en URSS. De plus, le passage d'une quinzaine de Soviétiques dans la catégorie des professionnels a été négocié entre les dirigeants de l'équipe Alfa Lum et les responsables du cyclisme soviétique. Soukhoroutchenkov constate : « on nous paye encore comme des amateurs ». Les dirigeants des parties en présence n'avaient été le chercher de sa semi-retraite que pour l'image, tant son nom cristallisait à lui seul le cyclisme soviétique<ref>C'est l'opinion de Soukhoroutchenkov qui est livrée ici</ref>.

Serguei Soukhoroutchenkov reste deux années avec ce statut. Il participe au Tour d'Espagne et au Tour d'Italie, change d'équipe entre les saisons 1989 et 1990, puis se retire de la compétition.

Relations avec Viktor Kapitonov

Les interviews publiées en France dans le magazine Miroir du cyclisme font ressortir une personnalité forte et relataient les démêlés avec Viktor Kapitonov<ref>Le n° 417- avril 1990 du Miroir du cyclisme, dans la rubrique mensuelle « Face au Miroir » livre sur 5 pages une interview de « Soukho » par le journaliste Claude Droussent.</ref>. En 2013, Soukhoroutchenkov revient sur ses relations avec Kapitonov, même s'il nie s'être fâché avec lui, il le décrit comme un personnage dur et méchant, à qui il attribue, pourtant, l'évolution du cyclisme en U.R.S.S.. Disposant d'un réservoir inépuisable de talents, Kapitonov considérait qu'une carrière de cycliste ne durait que trois ou quatre ans. À vingt-cinq ans, Kapitonov lui conseillait déjà de songer à sa reconversion, alors qu'il n'était pas encore champion olympique. En 1981, Kapitonov annonce aux coureurs de la sélection que s'ils ne gagnent pas le Tour de l'Avenir et la Course de la Paix, ils seront exclus. Soukhoroutchenkov termine deuxième les deux courses et toute l'équipe est interdite à jamais de courir sous le maillot de l'U.R.S.S. Tous les coureurs abandonnent le cyclisme, à l'exception de Soukho qui persévère. Courant pour une équipe commerciale de Leningrad, il réintègre l'équipe nationale dont Viktor Kapitonov est viré. Soukhoroutchenkov remporte de nouveau la Course de la Paix. Des années plus tard, Kapitonov lui a avoué qu'il aurait préféré qu'il ne gagne jamais plus<ref name=rideau>« Le rideau est tombé », reportage publié dans le quotidien L'Équipe du mardi 2 juillet 2013.</ref>.

Vie privée

Veuf et père de sept enfants<ref name=rideau/> (dont au moins quatre fils : Sergueï, né en 1978, Egor, né en 1981, Volodia et Kolia, nés jumeaux en 1985)<ref>Miroir du cyclisme, N° 367, écho d'URSS : « papa gâteau ».</ref>, promu du grade de sous-lieutenant qui était le sien en 1978 à celui de capitaine de l'Armée rouge<ref>Cf interview de Serguei Soukhoroutchenkov par Émile Besson, dans le Miroir du cyclisme n° 273, septembre 1979 : alors sous-lieutenant, il remarque qu'il est plus souvent sur les routes qu'à la caserne.</ref>, grade correspondant au diplôme qu'il obtenait après sa reprise des études à l'Institut militaire de culture physique de Leningrad (Saint-Pétersbourg), le champion soviétique quittait la scène sans avoir pu réaliser le rêve de courir le Tour de France.

Sa fille Olga Zabelinskaïa est également cycliste. Après avoir eu un enfant en 2006, elle reprend sa carrière en 2010. En 2011, elle courait dans l'équipe américaine Diadora - Pasta Zara<ref>Un battito di Cittiglio per Marianne in CDM - Trofeo Binda alla Vos Ottimia Zabelinskaya - www.cicloweb.it de 2010 - consulté le 06/01/2012</ref>.

Il réside actuellement dans la banlieue de Saint-Pétersbourg. Après le décès de sa seconde épouse, il doit multiplier les petits boulots pour subvenir aux besoins de sa famille, sa retraite de champion olympique ne suffisant pas. Il est aujourd'hui bien loin des privilèges que lui procura son titre olympique en URSS (comme une voiture qu'il n'alla jamais réclamer)<ref name=rideau/>.

Palmarès

Palmarès amateur

Palmarès professionnel

Places d'honneur

Résultats dans les grands tours

Tour d'Espagne

Tour d'Italie

Victoires des classements par équipes avec l'équipe de l'URSS

Récompenses et diplômes

Annexes

Notes et références

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Liens externes

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