Simplice (pape)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymesModèle:Infobox Prélat catholique

Simplice (en latin : Simplicius), né à Tivoli et mort à Rome le Modèle:Date, est un évêque de Rome qui accède à l'épiscopat le Modèle:Date.

Son épiscopat, qui voit se succéder cinq empereurs éphémères, le siège de Rome par Ricimer en 472, la déposition de Romulus Augustule en 476 et la prise de pouvoir du général germain Odoacre sur la péninsule italienne, est marqué par la recrudescence de la christologie monophysite en Orient et par les prémices du schisme d'Acace à l'encontre desquels Simplice s'efforce sans grand succès de défendre l'orthodoxie chalcédonienne.

Selon le comput de la tradition catholique, qui le considère comme saint et célèbre sa mémoire liturgique le Modèle:Date-, il est le 47e pape.

Éléments biographiques

Ce qui est connu de Simplice l'est essentiellement au travers de son activité en matière de discipline ecclésiastique en Occident et de ses échanges épistolaires avec les autorités ecclésiales et impériales d'Orient. Hors de ces éléments, on connaît de lui peu de choses et il n'existe pas d'élément qui le rattache à l'importante succession d'évènements militaires et politiques qui se déroulent durant son épiscopat<ref name=":0" />.

Épiscopat

Si l'on en croit le Liber pontificalis, il est né à Tivoli à une date inconnue, fils d'un certain Castinus ou Costinus. Il est élu au siège épiscopal romain le Modèle:Date-, succédant à Hilaire après une vacance de dix jours<ref name=":0">Modèle:Chapitre</ref>.

Relations avec l'Orient

C'est probablement à cause du vide politique laissé en Occident à la suite des bouleversements dont il est contemporain que Simplice est contraint de se retourner vers les empereurs d'Orient afin de chercher un soutien dans sa défense de l'orthodoxie chalcédonienne, poursuivant la voie tracée par son prédécesseur Léon Ier. Au début de son règne, il s'élève cependant contre la prétention du patriarche Acace de Constantinople de faire reconnaître le canon 28 du concile de Chalcédoine qui, déjà rejeté par Léon, accorde à la capitale orientale une place d'honneur équivalente à celle de Rome<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.

Il faut néanmoins attendre 476 pour trouver trace des premiers échanges entre Simplice et les autorités impériales orientales, lorsqu'il adresse une série de lettres à l'usurpateur Basiliscus, tentant vainement d'infléchir ses prises de positions en faveur des monophysites dont ce dernier place des représentants sur les grands sièges épiscopaux d'Orient<ref name=":1" /> tout en anathémisant le Tome de Léon Ier<ref name=":0" />. Le rétablissement de l'empereur Zénon ne garantit pas pour autant le retour de l'orthodoxie, ce dernier cherchant à établir, en compagnie d'Acace, une politique de compromis irénique, tentant de mettre un terme aux controverses christologiques entre chalcédoniens et monophysites<ref name=":1" />.

Différents courriers envoyés aux princes et prélats orientaux attestent que Simplice s'efforce — vainement — d'exercer auprès d'eux une influence en faveur du parti chalcédonien<ref name=":1" />. En 479, il doit accepter à contrecœur la nomination de l'évêque monophysite Pierre le Foulon au siège d'Antioche et, à partir de cette période, il est largement ignoré des autorités impériales et patriarcales d'Orient auprès desquelles ses reproches et remontrances restent lettre morte : son opposition à la nomination de Pierre Monge au siège Alexandrie a d'autant moins d'effet qu'il défend le candidat orthodoxe Jean Talaïa<ref name=":1" /> tandis qu'Acace et Zénon travaillent à une réconciliation avec le premier, qui prend bientôt la forme de l'édit d'union que constitue l'Henotikon, qui parait en Modèle:Date-<ref name=":0" />.

Discipline ecclésiastique

En Italie, surviennent en 476 la déposition de Romulus Augustule et l'accession comme roi d'Italie du général germain Odoacre, avec lequel Simplicius semble s’accommoder<ref name=":1" /> ; il s'accorde avec ce dernier pour que le roi, à l'instar de ce que faisait traditionnellement l'empereur, confirme l'élection de l'évêque romain<ref name=":0" />.

Simplice tente de maintenir l'autorité du siège romain en Occident, censurant par exemple certains évêques italiens qui outrepassent leurs prérogatives. Ainsi, il retire à l'évêque d'Altinum le droit de faire des ordinations et rappelle à ses collègues évêques suburbicaires du Picenum qu'ils ne doivent pas conserver plus d'un quart des revenus de l'Église<ref name=":0" />. À cette époque, le pouvoir ecclésiastique de l'évêché de Ravenne est monté en puissance et Simplice menace l'évêque Jean II de lui retirer ses droits métropolitains, lui reprochant d'avoir élevé au siège épiscopal de Modène le clerc Gregorius qui ne le souhaitait pas<ref name=":0" />. Hors d'Italie, Simplice est le premier prélat romain à mandater un « vicaire du siège de Rome » (vicaria sedis nostrae) en Espagne, en la personne de Zénon de Séville<ref name=":1" />.

À Rome, il consacre 58 prêtres — un nombre relativement élevé — et, consécutivement à l'évolution de la géographie ecclésiastique de la ville, affecte aux trois grandes basiliques hors-les-murs une partie du clergé des paroisses environnantes pour y assurer baptêmes et enterrements<ref name=":0" />.

Simplice connaît une longue agonie durant laquelle il confie la direction de l'Église romaine au préfet du prétoire Modèle:Lien<ref name=":2">Modèle:Chapitre</ref>. Celui-ci profite de sa position et réunit une forme de synode rassemblant le clergé romain, des évêques ainsi qu'un groupe de laïcs : un décret en résulte qui d'une part, pour éviter les simonies et les trafics d'influence, soumet l'élection de l'évêque romain à l'approbation du Sénat et, d'autre part, afin de limiter l'enrichissement de l'évêque et l'empêcher de thésauriser les donations de l'aristocratie évergète, interdit au pape d’aliéner les biens ecclésiastiques et la vaisselle liturgique<ref name=":2" />. Le successeur de Simplice, Félix, élu par cette assemblée, est ainsi issu lui-même de l'ordre sénatorial<ref name=":2" />.

Simplice meurt le Modèle:Date- et est inhumé auprès de Léon Ier dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Action édilitaire

C'est sous son pontificat qu'est bâtie l'église Saint-Étienne-le-Rond et que, pour la première fois, un édifice public est transformé en église : il s'agit de la Basilique de Junius Bassus située sur l'Esquilin qui devient Saint-André-in-Catabarbara<ref name=":1" />. On lui doit également, d'après le Liber Pontificalis, la transformation d'une nymphée en l'église Santa Bibiana<ref name=":0" />.

Célébration

Son mémoire liturgique, inscrite le 2 mars au Martyrologe romain, est célébrée depuis 1971 à la date du 10 mars<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Voir aussi

Liens externes

Modèle:Liens Modèle:Palette Modèle:Portail