Sixte V

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique Felice Peretti, né le Modèle:Date de naissance- à Grottammare (province d'Ascoli Piceno) et mort le Modèle:Date de décès- à Rome, devient le Modèle:227e de l’Église catholique le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref> sous le nom de Modèle:Nobr (dit Sixte Quint ; en latin Sixtus Quintus ou Systus Quintus, en italien Modèle:Nobr).

Biographie

Felice Piergentile naquit à Grottammare, petit village de pêcheurs du sud des Marches, alors dans la juridiction de Fermo<ref>Isidoro Gatti, Modèle:Nobr papa piceno. Le testimonianze e i documenti autentici, Ripatransone, Maroni, 1990, et Isidoro Gatti-Raffaele Tassotti, Ancora su Modèle:Nobr papa piceno. Commento a un recente opuscolo, 1999.</ref>. Originaire de Montalto, son père Francesco Piergentile (dit Peretto di Montalto) s'était refugié à Grottammare pour échapper aux raids du Duc d'Urbino. À l'age de 9 ans, Felice entre chez les franciscains conventuels de San Francesco delle Fratte à Montalto, ville d'origine de sa famille et à laquelle il restera lié pour le reste de sa vie (tout au long de sa carrière cardinale, il aimait être appelé "Cardinal Montalto").

Il y suit une carrière de prédicateur jusqu'à son entrée dans l'Inquisition, d'abord à Venise (de 1557 à 1560) puis en Espagne, où il appartient à la suite du légat pontifical Boncompagni, futur [[Grégoire XIII|Modèle:Nobr]]. En 1566, il est nommé vicaire général de son ordre. Il prend ensuite des responsabilités pastorales en devenant évêque de Sant'Agata de' Goti puis de Fermo. Entretemps, le Modèle:Date il est créé cardinal avec le titre de S. Girolamo dei Schiavoni.

Le Modèle:Date, après la mort de Modèle:Nobr, il est élu pape. Il choisit le nom de Modèle:Nobr en hommage à [[Sixte IV|Modèle:Nobr]], autre pape franciscain. Peu de temps auparavant, le conclave avait déjà élu un représentant d'un ordre mendiant en la personne de [[Pie V|Modèle:Nobr]], dominicain. La tendance était donc à un retour des grandes forces du bas Moyen Âge au détriment de celles apparues durant la Réforme catholique, comme les jésuites. Parallèlement, le pape couvre de faveurs son neveu Alessandro, cardinal à l'âge de Modèle:Unité seulement.

Fichier:CoA Sixtus V Vatican.jpg
Blason de Modèle:Nobr.

Le pontificat de Sixte Quint accélère l'évolution des États pontificaux vers la forme de l'État moderne. Cette évolution est probablement consciente : le pape possède dans sa bibliothèque un exemplaire du Prince de Machiavel. Modèle:Nobr s'efforce d'abord d'assurer la sécurité de ses États en édictant des mesures plus sévères envers les bandits. Il lutte contre les pouvoirs féodaux locaux, mène une politique dynamique de travaux publics et d'emploi : l'assainissement des marais pontins est aussi un moyen de fournir du travail aux nombreux mendiants. Il agrandit la Bibliothèque vaticane et fait bâtir la chapelle sixtine de la Basilica di Santa Maria Maggiore par Domenico Fontana. Il réorganise la Curie romaine, créant par la bulle Immensa æterni Dei des congrégations permanentes. Il presse l'impression d'une édition de la Vulgate demandée par le concile de Trente et préparée par ses prédécesseurs. Très décriée par la critique comme pleine de défauts, elle était restée proche du texte médiéval « universitaire » notamment parce qu'elle suit de près la version in folio de la Bible éditée par Robert Estienne en 1538 et 1546. Sous presse l'année même de sa mort, en 1590, cette édition fut aussitôt supprimée et remplacée en 1592 sous le pontificat de [[Clément VIII|Modèle:Nobr]] par la vulgate sixto-clémentine restée dans l'usage catholique jusqu'à la promulgation de la version dite néo-vulgate, publiée par le Saint-Siège à la suite du concile Modèle:Nobr.

Modèle:Nobr le bâtisseur

En 1586, Modèle:Nobr inaugure toute une série de travaux en grande pompe. Il est désireux de restaurer les symboles de l'Antiquité afin de les mettre en évidence devant les principaux édifices religieux romains, il fait déplacer l'obélisque du Vatican Modèle:Incise à la place qu'on lui connaît aujourd'hui sur la place Saint-Pierre. L'étendue de la tâche avait rebuté avant lui quatre papes<ref name="Mary-Lafon">Jean-Bernard Mary-Lafon, Rome ancienne et moderne depuis sa fondation jusqu'à nos jours, Furne, 1852 (Livre numérique Google).</ref>.

Fichier:1586 Rome obelisk erection.jpg
Place Saint-Pierre : réérection de l'obélisque en 1586.

Il ouvre un concours, choisit le plan de Domenico Fontana, ancien compagnon maçon, et s'y attache contre l'avis de tous avec d'autant plus de chaleur qu'on jugeait l'exécution de l'ouvrage impossible<ref name="Mary-Lafon"/>.

Le Modèle:Date-, on arrache l'obélisque de sa base antique, et le Modèle:Date- on se met à le traîner vers l'emplacement actuel. Il faut trente-sept jours pour lui faire franchir une distance qui prendrait quelques heures aux mécaniciens modernes. Tout l'été fut employé aux préparatifs ; enfin, le Modèle:Date-, cent soixante chevaux attelés à quarante cabestans, et neuf cents hommes marchant au son de la trompette et s'arrêtant à celui de la cloche, enlèvent l'immense bloc, et le laissent retomber sur son piédestal<ref name="Mary-Lafon"/>.

Encouragé par ce succès, Sixte remet sur pied trois autres obélisques. L'un, qu'il transporte sur la place de Sainte-Marie-Majeure, ornait jadis l'entrée du mausolée d'Auguste. Brisé et à moitié enfoui sous les ruines devant le mausolée d'Auguste, il rappelait là, tristement, les désastres de Rome. Les autres, enterrés également, depuis des siècles, sous les débris du Circus Maximus, étaient rompus en trois endroits. Sixte en fait rejoindre habilement les morceaux, il érige le plus grand devant Saint-Jean-de-Latran, et celui qui paraît le plus remarquable par ses hiéroglyphes, au milieu de la Piazza del Popolo. En relevant ces colonnes de la vieille Égypte sur les places de la Rome moderne, Sixte leur impose le baptême chrétien, et les décore de la croix. Par cet emblème, il purifiait ces monuments de la superstition païenne et consacrait le triomphe du christianisme, ainsi qu'il le dit éloquemment sur la face orientale de l'obélisque : Modèle:Citation<ref name="Mary-Lafon"/>.

Fontaine de Rome

Modèle:Article détaillé

Fichier:RomaFontanaAcquaFelicePiazzaSanBernardo.JPG
Fontana dell'Acqua Felice.

À ces travaux d'embellissements succédèrent la construction de la fontaine du Quirinal, la Fontana dell'Acqua Felice, et l'hôpital de la rue Julia.

L'ancien mont Quirinal (Monte Cavallo) manquait d'eau : Sixte dépense alors soixante mille écus romains pour amener l'eau de la source, appelée de son nom de baptême, Felice (Son nom de baptême est Felice Peretti), sur la place Sainte-Suzanne. Prise au col delle Pantanelle, près du village de la Colonna, qui est à quatorze milles de Rome, elle est destinée à alimenter les quartiers du Quirinal, du Monte Pincio et du Capitole. Au bout de dix-huit mois de travail, l'eau de cette source arrivait à Rome.

Avant que Domenico Fontana, architecte attitré de Modèle:Nobr, n’élève le monument dont les trois arcades doivent couvrir les statues de Moïse faisant jaillir l'eau du rocher, Aaron et Gédéon, le bassin de pierre de taille où elle s'épanche ne porta que cette inscription : Modèle:Citation

Continuant ensuite, son œuvre de restauration des monuments, Sixte Quint fait mettre la statue de bronze de saint Pierre sur la colonne Trajane, et celle de saint Paul sur la colonne Antonine. Les deux chevaux et les colosses de marbre attribués, par erreur, à Praxitèle et à Phidias, sont restaurés et posés sur un autre piédestal<ref name="Mary-Lafon"/>.

Aménagements de Rome

Vers la même époque, Rome se trouve envahie par une armée d'ouvriers, livrée au marteau, et couverte de démolitions et de pierres. Des rues sont ouvertes qui totalisent plus de Modèle:Unité<ref name="Levedan">Pierre Levedan, L'urbanisme à l'Époque Moderne {{#switch: e

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles
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}}, Librairie Droz, 1982. Consulter en ligne.</ref>. Sur les places de Latran et du Quirinal, de magnifiques palais s'élèvent désormais. La chapelle de la Crèche et le tombeau de Modèle:Nobr décorent Sainte-Marie Majeure : on achève la loge ou galerie peinte de Saint-Jean, d'où le pape donne la bénédiction.

Les travaux d'aménagement réalisés par Modèle:Nobr et Fontana dans la région des monts Modèle:Incise sont volontiers décrits comme le travail d'un urbaniste et on compare volontiers le travail réalisé sur Rome par Modèle:Nobr au travail qui sera réalisé par le baron Haussman, à Paris, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Levedan"/>.

Le plan de Rome modifié par Modèle:Nobr place Sainte-Marie Majeure Modèle:Incise au centre d'une composition qui associe les différents lieux de pèlerinage de Rome. Le plan de Rome créé par Modèle:Nobr subsistera pendant trois siècles. On peut voir en Modèle:Nobr le créateur de la Rome moderne<ref name="Levedan"/>.

De larges rues partent désormais de Sainte-Marie-Majeure et de Sainte-Croix-de-Jérusalem, et, rattachant ces basiliques à la Trinité-des-Monts, à la porte Pia, au palais de Venise, rayonnent dans la vieille ville, y répandant à flots l'air et la lumière. On voit au même moment la bibliothèque du Vatican terminée, et le Vatican lui-même agrandi de façon à former le plus spacieux palais du monde<ref name="Mary-Lafon"/>.

Le dôme de Saint-Pierre

Modèle:Article détaillé

Fichier:Vatikan Szent Peter kupola.jpg
Le dôme achevé par Fontana et della Porta.

Sixte Quint se résout à achever la basilique Saint-Pierre. [[Pie V|Modèle:Nobr]] avait destitué Pirro Ligorio, successeur de Michel-Ange. Vignole se borna jusqu'à sa mort, en 1573, à revêtir de travertin l'extérieur de la basilique, en suivant fidèlement les dessins de Buonarroti. Giacomo della Porta, choisi par [[Grégoire XIII|Modèle:Nobr]], commença par la chapelle grégorienne et en orna l'intérieur. Tout le corps du temple, tel que l'avait conçu Michel-Ange, était donc terminé en 1588. Depuis vingt-quatre ans, le tambour de la coupole attendait la voûte qu'il devait porter, construction qui avait jusque-là rebuté tous les papes qui s'étaient succédé. Sixte, qui aimait relever les défis impossibles, adjoignit Domenico Fontana, son architecte favori, à Giacomo della Porta : le dôme fut enfin monté<ref name="Mary-Lafon"/>.

Avant de placer le cintre, où n'entrèrent pas moins de onze cents poutres, dont cent avaient cinq pieds de diamètre, les deux artistes tracèrent le dessin complet de la coupole, avec toutes ses proportions, dans la vaste basilique Saint-Paul, puis ils se mirent à l'œuvre. Commencé le Modèle:Date-, poussé jour et nuit par six cents ouvriers, le dôme fut fini en vingt-deux mois. Modèle:Citation<ref name="Mary-Lafon"/>.

Notes

Modèle:Références

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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