Sub Pop

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Modèle:Infobox Musique (label)

Sub Pop est un label de musique indépendant créé en 1986 par le journaliste Bruce Pavitt et l'organisateur de concert Jonathan Poneman à Seattle dans l'État de Washington, aux États-Unis. Le label est celui qui va accompagner les beaux jours du mouvement grunge de Seattle. Parmi leurs faits de gloire figure la production du premier album du groupe Nirvana, Bleach, en 1989, ainsi que plus récemment les albums du groupe The Shins<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Depuis 1995, le label est détenu à 49 % par la major Warner<ref name="billboard1">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Google Livres.</ref>.

Histoire

Origines

Les origines du label remontent au fanzine Modèle:Langue créé par Bruce Pavitt en mai 1980Modèle:Sfn. Ce dernier, fan de punk rock, avait précédemment animé une émission du même nom sur la radio de son université, l'Modèle:Langue, où il avait découvert la richesse des scènes locales ou régionales de rock indépendantModèle:Sfn. À partir du troisième numéro, le fanzine raccourcit son titre pour devenir Sub PopModèle:Sfn. En juillet 1981, Pavitt a l'idée d'adjoindre à Sub Pop 5 une cassette de singles des artistes chroniquésModèle:Sfn.

Après son déménagement pour Seattle, Bruce Pavitt continue d'utiliser le nom Sub Pop, cette fois pour une chronique dans le magazine de rock local The Rocket et une émission sur la radio universitaire KCMU, toutes deux intitulées Sub Pop U.S.A.Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il abandonne le format cassette après Sub Pop 9 au profit du vinyle avec la compilation Sub Pop 100, qui rassemble des artistes de rock indépendant issus de diverses scènes régionales : Sonic Youth (New York), Scratch Acid (Austin), Naked Raygun (Chicago), Skinny Puppy (Vancouver), ainsi que les locaux The U-Men et Steve FiskModèle:Sfn. C'est sur ce LP qu'apparaît pour la première fois le logo du futur label Sub PopModèle:Sfn.

Sub Pop 100 permet à Bruce Pavitt d'entrer en contact avec Jonathan Poneman, qui l'interviewe à l'occasion de la sortie du disque dans son émission Audioasis consacrée aux groupes locauxModèle:Sfn. Un temps rivaux, ils vont finir par s'entendre pour lancer véritablement Sub Pop. Pavitt a obtenu de sortir l'EP de Green River Modèle:Langue sur le label, mais le disque ne parait qu'un an après son enregistrement en raison d'un manque de fondsModèle:Sfn. Poneman améliore un peu la situation en apportant Modèle:Unité qui permettent à Sub Pop de sortir le premier EP de Soundgarden, Modèle:LangueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il accepte encore de financer un nouvel EP, Rehab Doll par Green River, et devient finalement un partenaire du label à égalité en nombre de parts avec PavittModèle:Sfn. Ils se partagent implicitement les tâches de gestion de la société, Pavitt s'occupant plutôt des artistes et du catalogue, Poneman des aspects légaux et financiers — tout en étant également impliqué dans la partie artistiqueModèle:Sfn. Les deux hommes se rejoignent sur une vision pour Sub Pop, celle de publier et promouvoir la scène locale de Seattle, dont ils sont tous deux convaincus du potentielModèle:Sfn.

L'expansion avec la scène de Seattle

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Fiche d'inscription au Modèle:Langue.

En mars 1988, John Poneman et Bruce Pavitt décident de franchir un cap important en démissionnant de leurs emplois afin de pouvoir travailler à plein temps pour Sub Pop. La société emménage dans ses premiers bureaux dans le centre de Seattle ; la date de début du bail, le Modèle:Date- est considérée par les fondateurs comme la date de naissance effective de Sub PopModèle:Sfn. Du côté artistique, la situation du label apparaît délicate, car ses deux principaux groupes font défection : Green River se sépare, et Soundgarden signe sur le label californien SST Records, alors très influent et réputéModèle:Sfn. Les deux groupes doivent cependant publier tous deux un dernier album avant de partir ; Sub Pop sort également des disques des groupes locaux TAD, Mudhoney (formé notamment par les ex-Green River Mark Arm et Steve Turner)Modèle:Sfn et le premier single de Nirvana, Modèle:LangueModèle:Sfn.

Travaillant dans la précarité, Poneman et Pavitt expérimentent de nombreuses idées afin de faire vivre le label. Ils créent ainsi pour un public de collectionneurs le Modèle:Langue, dont les abonnés reçoivent pendant un an des singles en édition limitée sans savoir à l'avance ce qui va sortirModèle:Sfn. Le premier single sorti sous ce format est Modèle:Langue de NirvanaModèle:Sfn. Ils sortent également à destination des collectionneurs des éditions limitées sur vinyle coloré de leurs singles. Les deux dirigeants s'attachent particulièrement à tout ce qui peut faire connaître Sub Pop, acceptant toutes les interviews possibles, et concevant une ligne de tee-shirt comportant d'un côté le logo Sub Pop, et de l'autre l'inscription « Modèle:Langue »Modèle:Sfn. Le choix des disques poursuit un double objectif : ancrer localement le label avec des disques de groupes de Seattle et des environs, et créer un réseau de scènes indépendantes régionales en publiant des singles d'artistes d'autres villesModèle:Sfn. Sub Pop devient également distributeur pour d'autres labels indépendants, comme K Records de Calvin Johnson, ami de longue date de Bruce Pavitt qui avait participé au fanzine Sub PopModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Sub Pop sort ensuite une nouvelle compilation de vingt titres, Sub Pop 200, avec notamment la participation de TAD, Nirvana, Screaming Trees, The Walkabouts, Mudhoney et Soundgarden. Le disque renforce l'idée de l'existence d'un son spécifique à Seattle. Une copie parvient au célèbre animateur John Peel, qui le diffuse dans son émission sur BBC Radio 1 et écrit une critique favorable dans le journal Modèle:LangueModèle:Sfn ; dans le même temps, Mudhoney qui vient de sortir le futur hymne du groupe autant que de Sub Pop Modèle:Langue devient le premier groupe du label à se produire en dehors des États-Unis en obtenant la première partie de la tournée européenne de Sonic YouthModèle:Sfn. Poneman et Pavitt capitalisent sur ce début de reconnaissance internationale en obtenant un article dans l'hebdomadaire Modèle:Langue qui attire l'attention de la presse musicale britannique sur Sub Pop et la scène de SeattleModèle:Sfn.

Peu après, en Modèle:Date-, Sub Pop sort Modèle:Langue, le premier album de Nirvana<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Sub Pop s'attire la concurrence des majors : Mother Love Bone, principalement issu de Green River signe sur PolygramModèle:Sfn, bientôt suivi par Nirvana qui passe chez Geffen Records<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La situation financière de Sub Pop demeure précaire, notamment en raison de plaintes concernant la couverture de l'album de Tad Modèle:Langue, et la faillite d'un distribtueur qui devait de l'argent à la sociétéModèle:Sfn. La presse locale spécule sur une possible failliteModèle:Sfn. Le label parvient à se sauver. Le premier facteur est l'arrivée de Rich Jensen à la comptabilité qui, malgré son inexpérience, parvient à dégager des fonds en mettant de l'ordre dans les pratiques financières anarchiques des fondateurs. Ensuite, Sub Pop réussit à convaincre Mudhoney de sortir sur le label son album Modèle:Langue, qui se vend à Modèle:UnitéModèle:Sfn.

L'explosion de Nirvana et du grunge

Le nouvel album de Nirvana, Modèle:Langue, sort le Modèle:Date- sur Geffen Records<ref name="az193">Modèle:Ouvrage.</ref>. Alors que le tirage initial n'était que d'un peu plus de Modèle:Unité<ref name="az193" />, l'album devient un phénomène commercial international, se vendant à 30 millions d'exemplaire dans le monde entre 1991 et 2011<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce succès phénoménal représente une énorme manne financière pour Sub Pop, car Geffen avait racheté le contrat de Nirvana non seulement contre Modèle:Dollar, mais aussi et surtout contre Modèle:% de royalties sur les deux prochains albums du groupe. Le label de Seattle touche donc une somme importante pour Modèle:Langue, mais aussi pour les ventes de l'album suivant, Modèle:Langue. La popularité de Nirvana relance également les ventes de Bleach, et dope celles d'Incesticide, compilation de singles hors-album et autres titres rates de Nirvana dans ses années Sub Pop. Sub Pop se retrouve ainsi pour la première fois dans une situation d'abondance financièreModèle:Sfn.

Le succès de Nirvana ne reste pas un phénomène isolé, et est suivi par celui d'autres groupes basés à Seattle : Pearl Jam (dont certains membres faisaient précédemment parte de Mother Love Bone), Soundgarden, Alice in Chains. La bande originale du film Singles situé à Seattle, qui comporte des titres de ces groupes, obtient également un grand succèsModèle:Sfn. Une mode vestimentaire grunge apparaît également. Même si aucun des artistes grunge à succès n'est plus sur Sub Pop, le rôle du label dans l'éclosion du mouvement lui apporte une grande notoriétéModèle:Sfn.

Alors que d'autres labels se ruent vers Seattle dans l'espoir d'y découvrir le prochain Nirvana, Sub Pop réagit en diversifiant son style musical. En 1992, le label publie des disques de Billy Childish, une compilation du groupe The Vaselines (inspiration de Kurt Cobain), en plus de ceux d'autres artistes classés grunge : The Walkabouts, Beat HappeningModèle:Sfn.

Une conséquence directe de la prospérité de Sub Pop est l'ouverture à Seattle de son propre magasin de disques et produits dérivés, le Modèle:LangueModèle:Sfn.

Cette période euphorique s'arrête brutalement avec l'annonce de la mort de Kurt Cobain le Modèle:Date-. La fête d'anniversaire de Sub Pop qui était prévue pour le lendemain est néanmoins maintenue ; elle se déroule dans une ambiance de veillée funèbreModèle:Sfn.

L'arrivée de Warner et l'après-Pavitt

Après des hésitations, Pavitt et Poneman finissent par se convaincre que la formation d'une alliance avec une major est inéluctable. Microsoft, Sony Music, Geffen Records et Universal leur font des offres de rachat. Un accord est finalement trouvé avec Warner Music Group, qui achète Modèle:% des parts de Sub Pop contre 20 millions de dollars. Ces conditions semblent très favorables pour Sub Pop et ses fondateurs : le label demeure indépendant, et Pavitt et Poneman gardent le contrôle majoritaire de la société et conservent la liberté d'en définir la direction artistiqueModèle:Sfn. Le début de la collaboration avec Warner s'avère pourtant chaotique, en raison de l'instabilité au sein de la major, qui ne cesse de changer d'équipe de directionModèle:Sfn.

Sub Pop utilise cette nouvelle manne financière pour se développer. Des bureaux sont ouverts à Toronto et Londres, et de nouveaux artistes sont signés. Le succès est au rendez-vous avec Sunny Day Real Estate, dont l'album Modèle:Langue se vend à plus de Modèle:Unité. Plusieurs autres sorties déçoivent, en se vendant moins bien qu'espéré, comme Modèle:Langue de SebadohModèle:Sfn.

Bruce Pavitt ne se sent plus en phase avec la nouvelle direction prise par Sub Pop, et est en désaccord avec Jon Poneman sur la stratégie à adopter. Souhaitant passer plus de temps avec sa famille, il démissionne fin 1996Modèle:Sfn,<ref name="oral" />, tout en conservant ses Modèle:% des parts de la sociétéModèle:Sfn. La séparation des anciens co-managers se passe dans de mavaises conditions : selon Pavitt, au cours des sept années suivantes ils ne se parleront plus que par avocats interposés<ref name="oral">Modèle:Lien web.</ref>.

Fin 1998, constatant qu'aucun nouveau disque à succès ne semble arriver, la presse spécule à nouveau sur une prochaine faillite du label ou un rachat par Warner<ref>Modèle:Article.</ref>. Jon Poneman, désormais seul en charge, est pourtant optimiste. Après avoir perdu de l'argent pendant quatre années consécutives, avec l'arrivée des Modèle:Lien, puis d'autres groupes en 1999-2000 dans le cadre d'un petit mouvement de « renaissance du rock » (The Go, The Hellacopters), Sub Pop retourne aux sources de ses succès précédentsModèle:Sfn.

Sub Pop renoue véritablement en 2001 avec le single Modèle:Langue de The Shins, suivi par l'album Modèle:Langue. La chanson se fait connaître en étant utilisée dans un spot publicitaire de McDonald's, ce qui n'est pas sans créer une controverseModèle:Sfn, puis dans le film Modèle:Langue. Modèle:Langue se vend finalement à plus de Modèle:Unité. Selon Jon Poneman, le succès de The Shins et son impact positif sur Sub Pop sont comparables avec ceux de Nirvana dans les années 1990Modèle:Sfn. Un autre succès de cette époque est l'album Modèle:Langue de The Postal ServiceModèle:Sfn, dont les ventes sont dopées par la décision alors assez inédite d'offrir le titre Modèle:Langue en téléchargement gratuit sur subpop.comModèle:Sfn. En dépit de l'incompréhension de certains artistes, le label généralise cette pratique, considérant cette diffusion numérique comme l'équivalent moderne d'un passage à la radioModèle:Sfn.

Un développement inattendu au début des années 2000 est l'arrivée d'artistes de comédie. Le premier d'entre eux est David Cross, qui obtient la première nomination à un Grammy Award pour le label de Seattle (dans la catégorie du meilleur album comique pour Modèle:Langue)Modèle:Sfn. Il est suivi par le duo néo-zélandais Flight of the Conchords qui remporte le Grammy du meilleur album comique en 2008Modèle:Sfn. En 2002, Mudhoney, groupe emblématique de Sub Pop, choisit de revenir sur le label pour sortir son nouvel album Modèle:Langue. Toutes les sorties suivantes du groupe se font sur Sub PopModèle:Sfn.

En 2006, Sub Pop obtient une certification Modèle:Langue en achetant suffisamment d'énergie renouvelable pour compenser sa consommation d'énergie totaleModèle:Sfn.


Quelques artistes Sub Pop

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Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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